Richard Cloutier

tres bon bouquin... de bonnes explications rien a redire bon support d'etudes pour les etudiants

Lu dans le cadre de mes cours universitaires. Très pertinent et intéressant.

Je suis une grande fan des thrillers et des romans policier. Pourtant, celui-ci n'est pas du tout passé à cause d'une seule chose : la plume de l'écrivain.

Ce genre est assez compliqué à écrire puisqu'il utilise des codes différents des autres fictions. La façon dont l'auteur décrivait ses scènes, la manière dont elles s'enchaînaient ou les dialogues intérieurs des personnes, rien pour moi n'avait de sens. J'ai essayé de reprendre le livre plusieurs fois à divers moments, mais rien n'y a fait. Je pense que la vitesse de description joue beaucoup dans mon abandon. Tout est beaucoup trop rapide à mon goût, ce qui est dommage puisque l'intrigue de base m'intéressait...

L’étreinte des naufrageurs, écrit par l’auteur Richard Cloutier et publié chez les Éditions Eucalyptus, est un roman faisant partie de la catégorie des romans noirs, un genre que j’ai, pour l’instant, très peu exploré, mais dont l’intérêt de découvrir est très présent de mon côté. Comme présenté par l’auteur au début du livre, ce roman s’inscrit dans la série Chronique noire de Maisonneuve, il en est le deuxième tome, mais il n’est pas du tout nécessaire d’avoir lu le premier pour passer à travers les pages, l’histoire se tenant d’elle-même.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, une précision s’impose : un roman noir aborde, de par sa définition très large même s’il s’agit d’un sous-genre au roman policier, des thèmes sombres de notre société. Ici, il est donc question de crime organisé. Cependant, l’auteur aborde très distinctement le sujet des dépendances, que celles-ci soient liées à la drogue, à l’alcool ou au sexe.

Le roman nous transporte dans un décor à la fois familier et différent : Maisonneuve, qui est en fait une version alternative de Montréal d’aujourd’hui. Dans les rues détaillées au bâtiment près, lae lecteur-ice est confronté-e à Lemmy T. Stone, un chroniqueur financier qui par la force des choses — ou plutôt des forces qui lui échappent, et auxquelles il a essayé d’échapper quelques années auparavant — est devenu président de la First Canadian Bank. Aurait-il pu dire non et empêcher sa déchéance ? L’auteur joue très bien avec cette notion de choix, et on comprend au fil des pages que son personnage ne l’a pas réellement, déterminé comme il est par son passé et ses dépendances.

J’ai apprécié cette découverte d’un sous-genre que je ne connaissais que très peu. Néanmoins, j’ai trouvé parfois une lourdeur dans la plume, avec des répétitions descriptives qui n’étaient pas nécessaires, comme l’insistance faite sur les dépendances à la drogue et aux relations intimes que ne gère plus du tout Lemmy. L’histoire se met aussi trop lentement en place, surtout pour un roman qui fait moins de 200 pages. Est-ce une caractéristique du roman noir ? Par mon ignorance, je préfère éviter de baser tout mon ressenti sur ce détail, même si j’aurais aimé découvrir avant les 100 pages révolues, par exemple, l’Unité des homicides, qui a son importance dans l’histoire. J’ai surtout eu l’impression d’avoir affaire à une fenêtre touristique à travers ma liseuse plutôt qu’à une série d’actions mettant en scène une enquête, des suspects et des coupables, et l’ambiance dans laquelle ils évoluent.

Même si cet aspect m’a déstabilisée, je ne peux pas dire que ce petit tour touristique n’était pas intéressant, les lieux se tiennent même si je ne suis pas familière au paysage montréalais. Au contraire ! Je pense même que c’est un style descriptif qui peut plaire aux amateur-ices des longues descriptions, qui en ont besoin pour bien s’imprégner de l’histoire. Je ne suis peut-être pas le public cible dans ce cas. J’ai aussi trouvé que la construction des personnages rattrapait légèrement les points qui sont moins bien passés durant ma lecture. Ils possèdent tous et toutes un passé et une profondeur à différents degrés, que l’auteur prend le temps de développer à travers les lignes.

Ainsi, ce n’était peut-être pas ma meilleure expérience de roman noir, mais j’ai tout de même apprécié l’exercice. Je pense que ce roman peut plaire à un certain type de lecteur-ice, si celui-ci est affamé de descriptions et d’histoires d’une ville qui en recèle énormément !

J'ai bien aimé se recceuil.

Je ne suis pas familière avec les recceuil de nouvelle j'ai voulu le lire d'une traité mais je trouver sa lourd a la longue toujours se remette dans une ambiance d histoire différente j'ai fait une pause avec une autre lecture et est revenu le terminer après plusieurs jour .. très bon livre j'y découvre plusieurs auteur super intéressant que me donne le goût d'explorer un peu plus leur écriture

Je tiens à remercier l'auteur qui m'a contacté sur Instagram pour lire son onzième livre qui fut un réel coup de cœur à lire, je ne m'attendais pas lire un recueil de nouvelles à lire aussi addictif.

​​​​​​​Tout commence dans un bar avec quatre chirurgiens qui rencontrent une goule qui est assoiffée de sang ils tuent quelqu'un pour elle et en échange elle veux qu'ils deviennent goule comme elle. Ensuite dans la nouvelle suivante, on y retrouve un retraité qui gagne un chèque et part en excursion de pêche, il va tomber sur une drôle de créature à bord de son bateau qui est dans le lac. Ensuite dans une autre nouvelle, un chauffeur de taxi en regardant dans son rétroviseur intérieur s'aperçoit que quelque chose ne va pas avec son client. Dans la suivante un boxeur va se retrouver abandonné par son chauffeur de taxi en plein Sahara. Quant à la femme dans l'avant dernière nouvelle elle assiste à un crash d'avion qui passait au dessus de nuages chimiques, l'avion s'étant complètement désintégré. Pour la suite des nouvelles je vous laisse le soin de les découvrir, il faut vous laisser du suspens un peu.

Ce que j'ai aimé dans ce livre :

- la rédaction des nouvelles qui font que j'ai accroché de suite aux histoires et que je n'ai pas lâcher le livre jusqu'à la fin.

- les personnages si attachants,

- la plume de l'auteur si addictive,

- le suspens, les rebondissements.

Si vous aimez le genre recueil de nouvelles, le suspens, le rebondissements c'est ce livre qu'il faut lire.

J’imagine que, comme moi, vous aimez regarder des p’tites vidéos sur Youtube. Surtout des vidéos d’urbex par exemple, entre autres chaînes de true crime et de creepypastas. J’imagine aussi que vous avez peut-être rêvé de faire votre propre vidéo un jour, de vous en aller vers une destination totalement inconnue, parce qu’un jour vous avez entendu parler d’un évènement chelou et que vous avez espéré au fond de vous apporter votre témoignage au-delà de la caméra, d’être là où ça s’est passé… de ramener les images précieuses.

Et bien, c’est ce que Damien Monseau, le protagoniste de « Clap de fin pour Fort-Beaulac » a voulu faire. Et il va aller au bout de son idée. Va traverser des kilomètres et des kilomètres afin de capturer les bonnes images d’un village abandonné depuis un glissement de terrain, depuis l’évacuation de celui-ci… Et… rien ne va se passer comme prévu. Rendez-vous avec les Autres, dans une ambiance pesante, mystérieuse, dérangeante, à deux pattes ou à plus…

La nouvelle, d’une vingtaine de pages, se lit d’une traite, sans récupérer son souffle. Même si les premiers paragraphes dignes d’un GPS peuvent éventuellement faire souffler le lecteur, c’est nécessaire de voir la route que fait Damien pour aller au bout de son sinistre projet et aussi pour s’immerger dans les contrées profondes du Québec, ce pays d’amour. Voir sa route, peut-être la dernière de sa vie, du moins la plus dangereuse au final, ça apporte un truc au récit : l’inéluctable, le suspens, comme les dernières secondes avant de fermer les yeux. Et c’est écrit avec brio. Une excellente nouvelle donc pour commencer le recueil !

Après le voyage chez les monstres, nous voilà dans l’espace avec la nouvelle « Détournement spatial » qui ne fait pas descendre le côté noir du recueil, au contraire. Une épopée rapide sur la lune, à la rencontre de… de quoi exactement ? Mystère ! Mais un mystère bien construit avec une ambiance théorie du complot et cryptides flippants. Les missions Appolo ne sont peut-être pas ce qu’elles ont toujours prétendu être…

Deux autres nouvelles, plus terre à terre ensuite, viennent clore le recueil de 100 pages. Une histoire de vengeance - « Le soir où Victorine est allée chez Paul Lacombe » (qui traote de violences sexuelles…) et une enquête à rebours sous forme de souvenirs. J’ai moins apprécié ces deux dernières nouvelles, (avec « L’affaire Paul Clermont ») peut-être parce que j’avais baigné peu avant dans les monstres et l’imaginaire, tandis que là, nous restons sur terre avec la noirceur de l’être humain, ce qui, somme toute, est une horreur parfois à part entière…

L’auteur, Richard Cloutier, manie sa plume directement, sans prendre de gants et c’est là une qualité pour des récits courts et percutants. Imaginatif, il plante les décors avec quelques mots, quelques morts aussi, et c’est un régal pour les yeux, pour peu qu’on se laisser évader dans les histoires. Les ambiances sont toujours prégnantes dès les premières lignes, et, à mon sens, sa plume s'est grandement aiguisée depuis le dernier recueil que j'ai lu de lui : La nuit des quatre chirurgiens de Chicago

Quoi qu’il en soit, voilà un recueil qui gagne à être lu, disponible en emprunt sur Kindle si jamais… En bref : j'ai vraiment aimé !