Soren Hammer

Ce roman est l'un des plus compliqué que j'ai eu l'occasion de lire.

Le scénario est simple au contraire des liens extrêmement complexes à relier.

De plus les non-dits, notamment dans les dialogues, s'ajoutent à l'ensemble et compliquent encore plus l'affaire. D'incessants retours en arrière sont nécessaires si l'on veut tout bien tout saisir, et encore le succès n'est pas garanti. Et tout cela sans compter sur le fait que l'œuvre se déroule sur un rythme lent avec une action quasi inexistante, et où seules les investigations, par de trop rares moments, révèlent un soupçon d'intérêt.

Quant au thème abordé, il bien évidemment terrible et ne laisse pas indifférent, les auteurs traitant plutôt bien les difficultés du travail de la police face l'opinion publique, et la légitimité de la vengeance.

Des enfants retrouvent des cadavres pendus dans la salle de sport de leur école, mais mutilés de façon particulière, ce qui tend à identifier le sujet de prédateurs sexuels

Cependant, on ne peut s'imaginer qu'ils s'agissent de pédophiles, et pourtant, malheureusement, la tendance actuelle est à cette dérive épouvantable en l'an 2013

Seulement maintenant! Vraiment! Mais non, sauf qu'on en parlait moins, parce qu'internet n'était pas à portée de main, mais cela a toujours existé, que ce soit au sein de familles ou exercé par des proches, voir d'autres intervenants

On se rend compte des blessures non cicatrisées des victimes dues à l'indifférence, et des dégâts indescriptibles dans le corps et plus encore dans l'âme. Et la non reconnaissance des actes commis à leur encontre mène à une révolte et une haine non maîtrisées, qui entraîne à la démesure. Au fond, n'ont-ils pas eu ce qu'ils méritaient? Mais il est important de ne pas se faire justice

L'idée de fond se défend dans la dénonciation - et non pas dans les actes des protagonistes - et amène la société à prendre conscience des violences subies et c'est salutaire en soi puisque des lois ont été promulguées quant à cela

Un très bon policier, qui peut faire sans problème l'objet d'une série télévisée très attractive, avec la longueur que l'on connaît pour son adaptation cinématographique des ouvrages des pays scandinaves

On commence la lecture en ayant une approche des antagonistes approfondies, ce qui fait qu'on s'attache aux intervenants de façon assez addictive, car on se reconnaît en chacun(e) d'eux en fait

Les enquêtes de Konrad Simonsen et de son équipe peuvent être lues sans problème, vu qu'à chaque fois, l'affaire est rondement menée jusqu'à son terme

Cependant, de les retrouver chronologiquement dans les différents volumes est un plus (autrement dit Morte la bête, le Prix à payer et le Cercle des coeurs solitaires), car on sait le pourquoi du comment de certaines réactions des héros

Lotte et Soren Hammer, frère et soeur, ont une approche particulière par rapport au déséquilibre constaté chez le(s) tueur(s). Ils développent les évènements traumatisants amenant à l'indicible de la nature humaine tant dans le premier livre que le second

Le prix à payer est donc le deuxième volet des enquêtes de la brigade criminelle de Copenhague

Leur mère travaillant tôt, deux enfants arrivent à l'école avant les professeurs, comme à leur habitude ils vont jouer dans la salle de sports. Mais ils y découvrent cinq hommes pendus au plafond, leurs visages sont défigurés à coups de tronçonneuse. Pour l'équipe de l'inspecteur chef Simonsen l'enquête va s'avérer difficile car la presse va rapidement révéler que les victimes étaient des pédophiles. En effet une grande partie de la population va être favorable aux assassins aux détriment de la police.

Le récit repose sur quatre axes : les policiers qui se retrouvent un peu démunis face à l'opinion publique qui donne raison aux meurtriers, les auteurs des meurtres manipulent l'opinion publique et les médias pour forcer l'état à adopter des peines plus lourdes, les médias qui veulent faire du tirage et qui sont manipulés par les meurtriers et même dans le final par la police, et l'opinion publique qui s'enflamme.

Ici contrairement à la majorité des polars nordiques pas de descriptions de paysages, des lieux touristiques : les lieux sont juste cités par leurs noms ; et si le récit se déroule au Danemark, il aurait tout aussi bien pu se dérouler ailleurs dans n'importe quel pays sans que ça y change quelque chose.

L' histoire au début a un peu de mal à démarrer, il faut attendre une centaine de pages pour que l'enquête devienne intéressante à défaut d'être haletante. Une enquête qui n'est pas centrée uniquement sur l'enquêteur principal mais c'est le travail de toute l'équipe qui est rapporté que ce soit dans les avancées ou dans les difficultés rencontrées.

Les personnages sont dans leur ensemble bien décrits, la psychologie est travaillé, même si certains sont un peu plus mis en avant.

L'écriture se révèle un peu pesante mais reste toutefois efficace.

Au final un sujet épineux, une ambiance plutôt sombre, une trame de fond intéressante, des personnages fouillés : pour un premier roman il es plutôt de bonne qualité.

Morte la bête, est un livre portant sur un sujet délicat qui est là pédophilie.

Bien que ce soit un roman, tout les coups bas semblent autoriser par la police et peu de compassion est témoignée pour les victimes.

Une lecture quelque peu difficile.

Le sujet abordé étant délicat, la lecture n'est pas des plus joyeuse, mais la façon dont les auteurs ont abordé le thème est intéressant.

Il s'agit selon moi davantage d'une dénonciation d'un système judiciaire avant d'être une enquête policière.

J'ai trouvé l'écriture parfois difficile à suivre, tout n'est pas toujours clair, ce qui ne facilite pas l'immersion.

Les personnages quant à eux sont là pour donner un sens à l'histoire et la faire avancer mais restent peu travaillés.

J'avoue être resté un peu sur ma fin, la chute ne m'a pas totalement convaincu.

Les romans de Lotte et Soren Hammer sont tous très plaisants à lire, il y a une ligne conductrice avec le couple Konrad Simonsen et la Baronne qui est un attrait très plaisant aussi. J'ai toutefois trouvé la fin un peu surfaite mais in fine j'ai passé un très bon moment.

Intéressant mais ça traine "un peu" en longueur selon moi.

Beaucoup, beaucoup trop long et pas assez de rythme.

J'attends mieux du prochain roman de cet auteur. :-)

J'ai bien aimé ce premier roman de la série Konrad Simonsen. Le sujet est grave et bien traité. Je regrette quelques lenteurs à l'image du policier en chef qui est un peu "fatigué" et semble submergé en permanence. Ses adjoints son peu cernés dans leurs personnages. A voir dans les tomes suivants.

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Une lecture facile à lire, une enquête bien ficelée, un sujet qui fait réfléchir mais qui parfois traîne un peu en longueur malheureusement.