Ariane Bois

Leo est un caricaturiste allemand. Lorsque Hitler prend le pouvoir, le jeune homme va d’abord être enfermé par le régime nazi au camp de Dachau. Lors de sa libération, il va prendre la décision de partir à Sanary, en France. Là, le jeune homme se croit enfin en sécurité. Pourtant, il va bientôt se retrouver enfermé au camps des Milles. Commence alors pour Leo une période d’incertitude et de désarroi.

C’est un coup de cœur que j’ai eu pour ce roman tout en émotions. Impossible de ne pas être bouleversée suite à cette lecture. Je ressors réellement chamboulée et si je regrette la fin quelque peu abrupte, je n’en reste pas moins conquise par ce récit.

D’emblée, je me suis attachée a Leo et j’ai craint pour lui à toutes les pages de ce roman. Le jeune homme m’a terriblement touchée. Avec ses compagnons d’infortune, ils vont faire de l’art un véritable exutoire afin de s’en sortir.

J’ai été révoltée de constater à quel point une grande partie de la population n’a rien fait pour venir en aide à ces pauvres gens. J’ai également été très touchée de voir que beaucoup d’entre eux ont tout mis en œuvre pour aider ces malheureux et ce, parfois au péril de leurs vies. C’est ce qui fait la force de ce roman, cette dualité entre désespoir et lumière.

J’ai été très émue par Margot, personnage qui fait son apparition un peu plus tard dans l’intrigue. Cette jeune femme charismatique et solaire au possible m’a terriblement émue. Elle apporte une véritable lueur d’espoir au milieu de tous ces événements tragiques.

La plume de l’auteure est tout en délicatesse et d’une grande fluidité. Les chapitres sont courts, et l’auteure veille bien à nous fournir les explications nécessaires à certains termes.

Un roman bouleversant, dans lequel l’espoir garde une place importante malgré le contexte tragique. À découvrir sans hésiter.

Une belle narration des années folles, de ses charmes et de ses vices, avec des personnages attachantes, réunis autour d'une cause qui résonne particulièrement aujourd'hui.

Ariane Bois me permet à chaque nouveau roman d’en découvrir d’avantage sur le passé de la France. A peine quelques paragraphes et hop ! Ma curiosité était déjà assouvie. Elle nous emmène ici à Sanary, puis au camp des Milles. J’ai été très touchée par cette histoire puisque mon grand père a été captif à Gurs, qu’elle mentionne plusieurs fois. J’avais l’impression qu’il était à côté de Léo, notre personnage principal. Et que Margot lui apportait du soutien. Un sourire. Un peu de réconfort humain dans ces conditions de vie qui n’en étaient pas. Leur histoire m’a touché, dans sa construction mais surtout dans son rythme. Il devient haletant à la fin et il m’était impossible de m’arrêter jusqu’à la dernière page. Encore une très belle réussite de cette autrice ! A tel point que l’ai refermé en en voulant plus.

Ma chronique complète ici : https://sorbetkiwi.fr/index.php/ce-pays-quon-appelle-vivre-dariane-bois/

Île de la Réunion, 3 novembre 1963.

Comme chaque jour Pauline six ans et Clémence quatre ans vont à la Rivière de Mât pour chercher de l'eau et la rapportent à la case, ici tout le monde participe, voilà leurs tâches. Leur père travaille dur dans les champs de canne à sucre, leur mère asthmatique travaille quand elle le peut comme blanchisseuse dans une riche famille.

Aujourd'hui Pauline a peur, elle entend le moteur de la 2CV camionnette rouge, elle sait que le conducteur emmène des enfants.Mais trop tard pour elles de se cacher le garde chasse la saisie aux épaules et la pousse à l'intérieur du véhicule puis vient le tour de sa sœur.

Prisonnières les voilà au foyer Marie Poittevin, les sœurs qui s'occupent des enfants leurs promet un voyage, des vacances en France, destination Paris.

Mais le voyage se prolonge, les enfants sont emmenés à Guéret petit village dans la Creuse.

Limoges, 27 juin 1998

Caroline fête ses vingt et un ans, elle étudie le journalisme à Clermont-Ferrand. C'est à la radio qu'un message l'intrigue, entre 1963 et 1982 des milliers d'enfants réunionnais ont été enlevé de leur famille pour être adoptés en France et repeupler des départements sinistrés. Ses grands parents maternels sont décédés mais elle sait que sa mère Isabelle a été adoptée en 1963 et est née à la Réunion.

C'est contre l'avis de sa mère que Caroline s'envole vers la Réunion pour comprendre.

Ariane Bois brise ce tabou sur l'enlèvement de plusieurs milliers d'enfants réunionnais retirés de leur famille pour des raisons injustifiées sans plus de justifications de la part des services sociaux . Je note la violence des faits non seulement ils ont été retirés mais aussi enlevés, kidnappés,faisant aussi croire que les parents ont un délai de trois mois pour récupérer leurs enfants, qu'ils feront des études pour un meilleur avenir. Il est nullement question d'adoption,les parents pourront envoyer des courriers à leurs enfants,chacun sera libre de droit sur son enfant. La plupart n'auront jamais de nouvelles de leurs enfants. Dans le milieu rural aux villages appauvris d'habitants manque la main d'œuvre et malheureusement beaucoup d'enfants seront dans l'obligation de travailler à la ferme dans des conditions inhumaines. Certains enfants d'ailleurs se donneront la mort sans que cela ne soit divulgué. Il n'est jamais parlé d'obligation de scolarisation des enfants et de leur bien-être.

Une histoire bien réelle , un scandale dont la France mettra en temps infini (2016) pour établir un bilan sur le nombre exact d'enfants enlevés et faire la lumière sur cette sombre affaire.

Un livre que je recommande.

Un bon récit mais un peu long. J'ai bien aimé la première partie. La deuxième partie est un peu tiré par les cheveux selon moi

Léonard Stein est un jeune juif allemand,caricaturiste de la presse il se réfugie à Sanary sur mer après avoir combattu pour la liberté en Espagne. En été 1940 il est fait prisonnier dans le camps des Mines. Ancienne usine à briques des milliers d'homme y seront enfermés. Il va faire la rencontre d'autres hommes, des intellectuels, des peintres des musiciens et chacun va participer au développement de la culture dans le camp afin d'essayer d'oublier l'horreur et ainsi essayer de rester vivant jusqu'à la libération. Seulement pour Léo se n'est pas suffisant, il n'a de cesse de penser à s'évader, mais les tentatives sont veines alors ça seule chance obtenir un visa pour un pays en paix.

C'est dans un réseau de sauvetage qu'il va faire connaissance avec Margot Keller une jeune juive française dont il tombe amoureux.

Arrivera t-elle a le faire fuir de ce camps ? Partira t-il sans elle ?

Ariane Bois nous propose un témoignage fort et innovant pour ma part sur la vie des prisonniers du camps des Mines. Totalement inconnu pour moi j'apprends que ce camps a été conçu et administré par des français.Hors les réfugiés qui pensaient être en zone libre et en sécurité seront livrés aux nazis jusqu'à leur déportation à Auschwitz.

L'auteure met en évidence toutes les difficultés rencontrés par les réfugiés, les conditions de vie spartiates et répugnantes.

Dans ce camps je découvre des réfugiés de plusieurs nations,dont des allemands opposés à Hitler, des espagnols ayant combattus puis fui la guerre d'Espagne mais aussi des juifs de toutes nationalités.

Un témoignage de vie aux Mines, une fiction très réaliste inspirée de personnages réels.

Une immersion totale dans un camp d'horreur, de peur et d'espoir.

Ariane Bois grandi dans une famille unie, ses parents forts de sentiments l'un pour l'autre mène une vie riche et remplie de voyage grâce à leur carrière de médecin et de écrivain reporteur. Leur vie bascule au décès de leur fils aîné âgé de vingt ans qui mettra fin à ses jours suite à une rupture amoureuse.

Ariane est mariée, a deux enfants, c'est dans le sud de la France que les grands parents profitent de leurs petits enfants. Ce bonheur retrouvé ne sera que de courte durée, la maman d'Ariane perdant tragiquement la vie dans un accident d'hélicoptère lors d'un reportage.

C'est à deux désormais qu'ils doivent faire face, un père et sa fille.

Après le déménagement d'Ariane et de sa famille, son père vient s'installer dans l'appartement voisin.

Le temps s'écoule, la vie reprend son court, son père décide de retravailler à médecin du monde et reprend les voyages.

Mais un jour en entrant dans l'appartement de son père, Ariane découvre que son père partage sa vie avec une nouvelle femme, qui ressemble étrangement à sa mère, mais celle ci n'est pas là pour ça. Édith dicte sa loi et désormais elle et lui ne font qu'un, Ariane et sa famille sont exclus de la vie de ce nouveau couple.

J'ai découvert un roman autobiographique très poignant, qui m'a parfois mise hors de moi. J'avais tellement envie de voir partir cette femme si possessive et détestable.

J'ai aussi compris à quel point Ariane était prête à faire ce sacrifice pour que son père soit heureux, épanouie à nouveau.Une grande marque d'empathie que je ne suis pas certaine d'avoir dans cette situation précise.

Le rythme de l'écriture est très soutenu, ce qui donne du cœur et de la force à ce roman.

Ariane s'est confiée comme avec beaucoup d'amour, de justesse et de pudeur...

Un énorme coup de cœur pour moi vous aurez compris...

Gros coup de ❤

Un morceau d'histoire dont on ne parle pas assez, dans les années 60, des familles séparées, des enfants emmenés, certains exploités, brutalisés.

Des enfants qui devenus adultes vont finir par savoir et pour certains partir à la recherche de leurs racines.

Un livre qui remue, qui prend aux tripes. L'émotion qui ressort dans chaque pages, chaque mots au point d'empêcher des larmes de couler.

L'écriture est toute en finesse, sans chichis, ce roman n'en a d'ailleurs pas besoin tant il est fort.

J'ai aimé que l'autrice mette un point final en ne nous laissant pas sans nouvelles de certains personnages, je pense surtout à Gaetan.

Petit bémol... c'est trop court.

Après 2 livres d'Ariane Bois, je peux presque affirmer que j'ai trouvé une autrice "coup de cœur ".

J'ai été totalement transportée dans le New York des années 70 avec ce roman chorale.

Dès les premières pages, je me suis attachée au personnage de Shawn.

Je me suis promenée dans cet immeuble mythique, au rythme des pages qui défilent, à la rencontre des personnages fictifs et connus. D'ailleurs j'ai vraiment ressenti que le Dakota était un personnage à part entière du roman.

L'autrice a réellement une sensibilité de plume qui me touche.

Joli coup de cœur.

Il y a 3 ans, dans la période compliquée que l'on vivait, j'ai fait une bonne action en achetant ce recueil de nouvelles et je n'avais pas encore pris le temps de le lire... Dans l'idée de descendre un peu ma PAL, je l'ai enfin sorti.

Entre nouvelles, poèmes et quelques autres formes, ce recueil est très hétérogène au niveau de la qualité. Sur une bonne soixantaine de textes, seuls neuf textes m'ont vraiment touchés et tiré leurs épingles du jeu.

Les textes qui m'ont le plus marqué dans ce recueil sont la nouvelle Libertalia ou les mémoires du Salétin d'Henri Loevenbruck qui m'a donné envie de reprendre sa saga Le Loup des Cordeliers et la magnifique ode à la nature de Jim Fergus.

Les autres textes qui m'ont touché sont les appels à la liberté de Françoise Bourdin et Françoise Bourdon, l'escapade dans la cabane de Julien Dufresne-Lamy ou encore l'évasion d'Isabelle Filliozat. De son côté, la sentence de Karine Giebel était poignante !

Et enfin, Anne Icart a su toucher mon coeur avec Philo, son frère qui pour moi était un peu de mon oncle, de ma tante et de toutes ces personnes que je connais et pour qui cette époque n'a pas été simple du tout à vivre.

Une lecture solidaire qui m'a permis de découvrir des plumes vers lesquelles je ne me serai peut être jamais tournée, mais qui m'a aussi confortée dans le fait que certaines plumes ne sont pas pour moi...