Hanif Kureishi

Ce livre est bouleversant.

Au-delà du subversif, des injustices socilales, du racisme, des actes sexuels, et de toute la désillusion d'une époque dépeints dans un langage incisif, l'histoire nous raconte l'histoire quasi-autobiographique d'un adolescent, fils d'immigré, dont la vie est chamboulée par les multiples crises familiales et culturelles qui frappèrent l'Angleterre dans les années 70-80.

Les mots impeccablement choisis sont capables d'évoquer en nous les mêmes sentiments que le personnage principal, sans jamais tomber dans le pathos car ils sont exprimés sans lourdeur, se contentant de décrire les choses telles qu'elles sont perçues par Karim plutôt que de plonger dans la psychologie du personnage. Spoiler(cliquez pour révéler) pour parler de choses comme le divorce de ses parents, le racisme à l'école, sa relation avec sa famille et ses amis, ses relations amoureuses, puis de son travail au théâtre.

Cette distance émotionnelle accentue l'intensité du ressenti et a l'effet de plus toucher le lecteur que par la multiplication de descriptions détaillées de l'intérieur de son coeur, et même si il change souvent d'avis, ce n'est pas vu comme des contradictions de l'identité du personnage, mais comme des éléments de sa construction complexe, et on s'identifie tellement à lui dans ce roman initiatique qu'on est aussi perdu que lui.

J'ai particulièrement aimé l'ingéniosité de l'auteur à donner à Karim la caractéristique d'être un fouineur, lui permettant de pouvoir raconter en détail les histoires de tous les autres personnages à travers son regard omniprésent. Cela donne un mélange de schémas narratifs extraordinaire, donnant des caractéristiques du point de vue externe malgré le fait que ce soit à la première personne.

Tout le livre était une bombe littéraire à l'époque de sa parution, et c'est encore un ouvrage explosif plus de vingt-cinq ans plus tard.

Je crois qu'il va me hanter pendant un moment; et à cela on reconnaît les livres les plus grands.

Un peu sceptique au début de ma lecture, ayant du mal à accrocher au style de l'auteure, j'ai su peu à peu me prendre au jeu et me perdre dans le quotidien de Gabriel, cet ado perdu entre ses deux parents fantasques et sa jeune fille au pair, Hannah.

Ce roman raconte à la troisième personne du singulier le quotidien de Gabriel qui se cherche des talents dans une Angleterre contemporaine, mais nostalgique des années 60. Entre délires psychédéliques, créations artistiques et rencontres signifiantes pour l'ado qui rêve de devenir cinéaste, ce livre parle surtout de la relation entre un enfant et ses parents qui se déchirent pour mieux s'aimer.

Un bon moment de lecture en perspective, mais pas un réel coup de coeur, car je ne sais pas trop quel sens tirer de ce roman.

J'ai lu ce livre en étant adolescente, j'avais a-do-ré ! L'univers un peu particulier de petite star du rock mêlé à la vie de famille est un mélange surprenant et bien amené par l'auteur. Vraiment, je le recommande :)

Alors comment dire ? Ce livre me dégoûte complètement et je n'arrive donc pas du tout à être objectif avec.

L'histoire nous est racontée par le narrateur-personnage qui est très cru dans ses propos quand il veut bien les dire. On suit le début de la vie d'adulte, très mouvementée de Karim. Et Karim ne sait pas qui il est ni ce qu'il veut. Il est confus et on l'est aussi. Je n'arrive pas à saisir les personnages. Leurs réactions me semblent, une fois sur deux, complètement à coté de la plaque. Et tout le monde agis n'importe comment, surtout notre cher narrateur. Et qu'est-ce que les propos sont sexuel et cru qui plus est. Ce fut un calvaire à lire pour moi.

Cela dit, l'auteur à cette capacité de parvenir à dire tout ce qu'il voulait. Plusieurs thèmes seront abordé et bien montré et explicité. Notamment le racisme, l'homophobie (très mal j'ai trouvé pour celui-là), la recherche du bonheur, la famille, les origines, etc...

Au final, le livre est plutôt intéressant dans ses propos. Il a également énormément de références culturelles – musicale et littéraire surtout. (je dois en connaître deux à peine).

Il y a de l'humour mais uniquement basé sur le cul et les situations cocasses ou ironiques, autant dire que ce n'était pas drôle.

Le roman est très satirique sur la société occidentale mais surtout britannique des années 70 (mais cela marche encore de nos jours).

Un roman curieux qui m'a paru un peu terne au début, puis, au fil des pages, je me suis laissée attraper par ce récit passionnant. Dans le Londres des années 90, le jeune Shahid, originaire du Kent mais issu d'une famille pakistanaise, découvre la vie d'étudiant. Son besoin d'être compris et accepté fait qu'il se retrouve embrigadé dans le fondamentalisme religieux. C'est un roman intelligent, qui pose de bonnes questions sur nos sociétés occidentales, entre liberté et naïveté.

Pour une fois qu’un livre imposé par les cours aurait pu me plaire… Au vu des thèmes abordés et du premier chapitre, j’étais assez emballée. Malheureusement, ça ne l'a pas fait. Tout le livre m’a laissé un goût de « ça aurait pu être intéressant, mais en fait non ».

Déjà, pendant toute la première moitié, le narrateur n’a pas d’autre but dans la vie que de profiter de l’instant présent. Autrement dit, il n’y a pas de fil rouge à l’intrigue pour tenir en haleine le lecteur, si ce n’est le train-train quotidien des années 70-80 bourré de références culturelles que je n’ai pas, pour la plupart.

Les personnages principaux m’ont laissé un sentiment d’inachevé. La relation entre Karim et Charlie aurait pu être passionnante, mais elle ne fait que régresser jusqu’à la fin. La lutte de Jamila contre le mariage arrangé aurait pu envoyer du lourd, mais au final elle est si blasée qu’être mariée ou non ne change rien à sa vie. Les peines de la mère et la quête d’identité du petit frère auraient pu être développés, mais puisque Karim s’en va vivre ailleurs, on n’en saura pas plus… etc., etc. L’humour devient vite lourd et beaucoup de scènes sont si bizarres que je ne suis pas sûre d’avoir compris (en même temps, dur de lire en VO un livre qui nous passe au-dessus de la tête).

Avant même d’arriver à la seconde partie « Dans la ville », j’ai complètement décroché et terminé ma lecture en diagonale. La construction de la carrière de Karim grâce à ses nouvelles rencontres sur fond de racisme et d’homophobie aurait, encore une fois, pu me plaire. Mais c’était trop tard pour que j’y retrouve un intérêt, et j’en suis la première désolée.

Plus de 100,000 mots pour un roman autobiographique, c’est bien trop long pour moi. Je pense que cette histoire m’aurait plus emportée à l’écran que sur papier. Et encore ce n’est pas sûr. J’avais vu le film My Beautiful Laundrette adapté d’une autre œuvre du même auteur et portant sur des thèmes très similaires, mais lui aussi m’avait profondément ennuyée. C’est vraiment dommage.

Après avoir vu la série en cours de littérature j'ai lu le livre en me disant qu'il pourrait être bien mais plus j'avançais plus je me disais que certaines facettes manquaient. Les références sont plutôt sympathiques mais l'histoire en elle même ne m'a pas plus. L'histoire entre Charlie et Karim qui s'installe dès le début du livre aurait pu être beaucoup mieux développé au vu de certaines des pages. Tout comme d'autres en commentaires, j'en suis sûr, j'ai terminé ma lecture rapidement en me raccrochant à la série… Cependant, certaines scènes restent importantes et retracent quand même très bien la vie des immigrés pakistanais dans les banlieues dans les années 70-80, ce qui lui permet de se classer dans ma liste de bronze !

Je referme ce livre avec une impression mitigée : je l'ai trouvé interessant , mais l'ai lu finalement sans grand plaisir . J'ai l'impression que l'auteur a gâché son sujet . La problématique du racisme au quotidien est particulièrement bien traitée : en effet , même en étant de naissance mi anglaise mi indienne, la couleur de peau du personnage principal Karim , le ramène sans cesse exclusivement à son origine indienne, donc étrangère, donc à peine toléré. Le sentiment d'exclusion permanente et de difficulté à trouver sa place est donc bien rendu et pertinent . Par contre le titre du roman , " le Bouddha de banlieue" se rapporte au personnage du père de Karim, qui lui , est finalement assez insipide et traité de façon assez superficielle. Quant aux scènes de sexe, crues, répétitives, sans joie, elles n'apportent rien ni à l'intrigue , ni aux personnages et finissent donc par être lassantes.

Si vous avez le choix entre lire ce livre en VO et le lire en français, ne choisissez surtout pas la version française. La traduction est franchement mauvaise, alors que le livre est incroyable, un vrai gâchis

Et bien que voilà une lecture bien particulière, qui me laisse dubitative !

Je n’ai pas trouvé ce roman particulièrement original ou même passionnant, mais bizarrement, j’ai eu ce besoin de continuer à le lire pour tout de même en connaître la fin. Fin qui ne m’a d’ailleurs pas donné entière satisfaction ..

Waldo, un célèbre réalisateur, passe ses journées enfermé dans son appartement, n’étant pratiquement plus en capacité de bouger, dû à des problèmes de santé et au poids des années. Sa femme Zee, l’épaule dans son quotidien et s’occupe de lui dans la maladie.

Mais au détour de plusieurs conversations et bruits suspects dans son logement, Waldo va vite soupçonner que sa femme le trompe avec un ami de longue date, Eddy, qui ne cesse de venir « gratter » à leur porte de manière quotidienne.

Pleine d’espoir et d’idées face à ce scénario, j’avais espéré une approche totalement différente, et un fil conducteur plus attrayant pour cette histoire, quelque chose de plus rocambolesque. J’ai trouvé certains passages du livre vraiment très bon, mais finalement à la marge au global.

Eddy est l’archétype du mec que je déteste, faux jeton, sourire niais et profiteur. Une vraie girouette, prêt à tout pour ramasser les miettes, en monde bon chic bon genre … C’est un personnage qu’on apprécie détester ! Et Waldo à l’inverse, qui a toutes les cartes entre ses mains, ne semble pas les utiliser à mon sens, à bon escient.

C’est dommage, pour moi, la quatrième de couverture était savoureuse et pleine de promesse, mais je reste clairement sur ma faim !