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Jean De La Varende

Auteur

28 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par boby62210 2019-03-16T22:23:38+01:00

Biographie

La Seconde Guerre mondiale et l'Occupation

Le 22 novembre 1939, il perd son épouse Jeanne. Pendant la guerre éclair, la France étant sur le point de céder, il se rend aux Pays-Bas, puis rentre et se plonge davantage dans l'écriture.

Ce sont vingt ans d'écriture frénétique qui s'ouvrent alors, et La Varende publie à tour de bras ses nouvelles dans les revues de l'époque. Malheureusement pour son œuvre, la plupart de ces journaux sont acquis aux thèses collaborationnistes. On l'associe alors à tort à cette tendance. Car, même s'il est très critique vis-à-vis de la démocratie, lui dont la ferveur royaliste ne s'est jamais démentie, ses écrits ne sont que des nouvelles littéraires, aux intrigues situées hors de son époque. Fidèle à ses convictions, il refusera de mettre sa plume au service du régime de Vichy ou de l'idéologie des journaux collaborationnistes[réf. nécessaire].

Le 16 décembre 1942, La Varende est élu à l'académie Goncourt, en remplacement de Léon Daudet, et sur recommandation notamment de ses amis René Benjamin et Sacha Guitry6. Il en démissionnera un peu plus de deux ans après, réagissant aux reproches qui lui sont faits sur ses publications dans des journaux « collabos »7 et aussi sur des différends qui ont opposé les académiciens Goncourt à propos de la candidature d'André Billy, notamment critique littéraire à L'Aurore, qui a éreinté Guitry et La Varende dans divers articles, et qui incarne le refus de la collaboration.

Billy postulait pour le siège de Pierre Champion, décédé en juin 1942. En décembre 1943, une minorité d'académiciens (J.-H. Rosny jeune, René Benjamin, Sacha Guitry, La Varende) refuse d'entériner l'élection de Billy (préféré à Paul Fort, réputé antisémite). En 1944, le comité national des écrivains exclut de son sein quatre membres de cette académie : Guitry, Benjamin, Jean Ajalbert et La Varende. En décembre, une campagne de France-Soir vilipende l'académie Goncourt et ses membres. L'élection de Billy ne sera validée que le 23 décembre 1944, et La Varende démissionne dans la foulée, soit un peu avant l'entrée de Billy à l'académie, soit un peu après8. Sa démission lui permettra peut-être d'éviter une exclusion, mais la faveur de La Varende auprès du public ne se démentira pas, et son enthousiasme à écrire non plus.

En 1944, sa santé chancelle et il échappe de peu à la mort. Il se repose alors à la clinique Saint-Martin de Caen, au cœur de la ville meurtrie et, de cette époque, datent ses ouvrages sur la Normandie blessée. En quelques jours, sur des bouts d'ordonnances et tout papier qu'il trouve, il parcourt en pensée le littoral normand, cette frontière entre sa terre et sa mer, dans un ouvrage intitulé Les Côtes de Normandie9, où le lecteur peut se promener avec lui, du mont Saint-Michel à Eu, de villes maritimes en baies poissonneuses.

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0 Citations 25 Commentaires sur ses livres

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de Jean De La Varende

Sortie France/Français : 2023-12-14

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par Giles 2015-02-05T11:58:57+01:00
Le mont Saint-Michel

Qui mieux que Jean de la Varende, plus normand que breton, eût pu ainsi rendre, dans un ouvrage mêlant si intimement l'histoire et l'architecture à la littérature, un si bel hommage à la forteresse de Saint-Michel ?

Ce livre est paru en 1941 aux éditions Calmann-Lévy.

Il est l'une des nombreuses monographies du grand écrivain normand.

A l'époque, nous dit-il, le château de Saint-Michel est la demeure historique française qui reçoit le plus de visiteurs.

Il se place, aujourd'hui, en 17ème position des destinations touristiques de notre pays, derrière le musée du Louvre, le château de Versailles et le Grand-Palais.

Il importe peu.

Car même si le Mont semble terminer les visites faites à la Normandie et commencer les voyages bretons, sa renommée en a toujours fait plus un but qu'un épisode.

Un horrible troupeaux, dévêtu au jours de l'été, braillard, impérieux, gravit et monte les premières marches.

La foule joyeuse, la foule encombre les portes.

Mais parvenu à la porte du châtelet, le rigolo se sent moins en verve.

La plaisanterie s'étiole.

Ici, on respecte !

Quand le mont Saint-Michel s'appelait le mont Tombe, il était, entouré d'arbres, dans la forêt de Scissy qu'on disait avoir joint le continent à Jersey.

Il est à la fois un fort, une ville, une abbaye....

Jean de la Varende nous livre ici, comme à son accoutumée, une œuvre instruite, érudite qu'il tricote d'un style flamboyant et riche.

Elle en devient un peu difficile d'accès en son début.

Il faut aimer les longues phrases, les mots anciens et la lenteur pour apprécier comme il se doit sa littérature, plus habituée au temps du bocage qu'à la trépidation de la ville.

Le style est cossu comme une de ces vieille demeures bourgeoises normandes.

Ce livre est un ouvrage essentiellement historique.

Il retrace l'histoire, à la fois réelle et légendaire, du Mont jusqu'en 1875.

Jean de la Varende s'y montre comme un historien sourcilleux d'un détail qu'il enjolive, à chaque phrase, de son talent de conteur.

On y découvre, sur la route qui vient de Pontorson, au virage de la route, l'imposant château, la respectable abbaye, le bourg résonnant de son humanité.

La mer, à marée basse, est invisible mais se devine.

La clarté se répand sur les grèves. On y voit aussi des reflets métalliques.

Ce sont les tangues, les lises mortelles.

Celles d'où les deux pieds pris, il devient impossible de s'arracher sans se jeter au sol et tenter de ramper...

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Commentaire ajouté par Giles 2015-02-09T19:04:25+01:00
la sorcière

Une explosion rouge dans l'obscurité et tout autour des deux promeneurs, on entend le farfouillis des plombs dans les feuillages.

Un mystérieux criminel, au détour d'un chemin, au pied d'un calvaire, fusille Mme de Morêtre et Pierre de Réville, presque à bout portant...

Au coeur du pays d'Ouche, Pierre de Réville est l'hôte, au château de "la forêt claire", de la famille de Morêtre.

Arlette de Morêtre, férue de littérature et de vieux romans, est une vieille amie de la mère de Pierre.

Victor de Morêtre, son mari, sourd et muet, est parfois aussi cauteleux qu'Arlette peut être vive et fine.

Cette jeune femme brillante, vivant toute l'année auprès du paysan, semble être le modèle de l'épouse campagnarde, de la nouvelle châtelaine normande de ce début de vingtième siècle.

En véritable infirmière, chez qui l'expérience remplace l'étude, elle panse et soigne les malades, les malheureux....

Pierre de Réville va être le témoin de la soudaine, longue et interminable chute de cette femme qu'une terrible accusation va venir frapper en plein coeur...

Ce récit est un drame, tel qu'au seuil du XXème siècle, seule la vieille terre normande, le pays d'Ouche, peut encore en produire.

Jean de la Varende, de 1905 à 1950, l'a porté en lui près de 50 ans avant d'en faire une si belle, si tragique histoire.

"La sorcière" est le dernier opus, qui referme, dans un épilogue touchant, ce que l'on appelle parfois, dans l’œuvre de la Varende, le cycle "Anville-La Bare".

Ce cycle comprend une dizaine de titres*, pouvant se lire indépendamment les uns des autres, mais formant pourtant un tout dans leur intégralité.

Le style de Jean de la Varende, riche, très, parfois trop riche, en défend l'accès.

"La sorcière" est une superbe tragédie mais difficile à la lecture.

Elle est faite d'une magnifique littérature, d'une mélancolique nostalgie des temps anciens et d'un amour immodéré pour cette si belle terre ancienne de Normandie...

*"L'amour de Mr de Bonneville", "Le cavalier seul", "Le coeur pensif", "La partisane", "Nez de cuir", "Man d'Arc", "Le centaure de Dieu", "Le troisième jour", "La dernière fête" et "La sorcière".

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Commentaire ajouté par Giles 2015-03-17T12:15:44+01:00
Les gentilshommes

Pour Jean de la Varende, écrivain et gentilhomme, superbe chroniqueur de la Normandie, un biographe ne semble être qu'un pique-assiette du génie.

"Il s'active, remue des monceaux horribles de paperasses, voyage, s'ingénie...

...Il rentre harassé mais heureux : il a trouvé, enfin, le nom du tailleur qui habillait son grand homme...ce démoniaque fossoyeur !"

Mais très vite, revenant sur ce mépris apparent, il ajoute :

"Mais aussi, comme je me sens m'attendrir parfois ; souvent. Car il arrive que cette inquisition parte d'un très grand amour".

Et c'est de cet amour que ce recueil, finalement, est empreint.

Ici, Jean de la Varende se fait le fugitif et occasionnel biographe de la noblesse du cœur normand.

Parfois il ne saisit qu'un court instant, ou au contraire fait entrevoir un destin.

Les personnages qu'il nous présente, sans même parfois nous donner leur nom, sont des illustres inconnus.

"Les gentilshommes" est un recueil de treize textes.

"Les gentilshommes" est une suite romanesque de treize nouvelles.

C'est une galerie de portraits.

On entre toujours avec plaisir dans l'univers littéraire de Jean de la Varende.

Ouvrir un de ses ouvrages, c'est arriver en diligence dans une Normandie qui, arrachée à l'ancien régime par une révolution braillarde, semble s'éveiller à peine d'une heureuse époque...

Il serait vain de vouloir démêler le vrai du faux, de soulever des objections.

Peut-être que le bonheur rural, la vie plantureuse vécue autrefois sans inquiétude nerveuse entre le fournil, la loge à lapins, le poulailler et le pressoir ne sont qu'impressions et légendes.

Peu importe.

Le plaisir de découvrir "les gentilshommes"est guidé par les mots dans ces quelques textes magnifiques.

Monsieur de Maulogis, qui possédait des terres dans toute la Normandie et partait une huitaine tous les mois pour surveiller son bien, est le premier à apparaître dans cette galerie de portraits que va dessiner pour nous la plume talentueuse de Jean de la Varende.

Il sera suivi de Cyrille Ernouf, le dernier rejeton d'une longue lignée d'aubergistes normands qui ne voulait être ni officier, ni prêtre, ni notaire...

Puis viendront un marquis, un voleur, un cagoulard, l'homme aux trois secrets dont le dernier plane sur le monde chrétien comme un affreux nuage plein d'asphyxie, Tancrède de Marville et son fils George qui construisit la voiture du Tzar, le duc de Rieux-Montfort, marquis de Nantua, prince de Thubingen-en Saxe, soldat de 2ème classe que ses amis surnommaient "cui-cui", les trois bâtards qui n'tait pas des salauds, un garde-chasse transi d'amour pour une jeunesse...

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Commentaire ajouté par Giles 2015-11-03T17:39:23+01:00
Cadoudal

Jean de la Varende, ce vieil oncle normand intransigeant dont on apprécie tant la plume si fine, s'est emparé, en 1952, pour la relater par le détail, de l'histoire du général chouan Georges Cadoudal.

Jean de la Varende fait de cette biographie, comme de toutes celles qu'il a bien voulu nous offrir, une histoire personnelle à laquelle il mêle jusque quelques membres de sa famille.

Ce livre, même s'il est loyal, est un pamphlet.

L'auteur, dans un très court liminaire l'assure.

Son ouvrage, s'il s'inspire surtout d'un livre publié en 1887 par un neveu du héros, veut aussi faire pièce à la biographie écrite, en 1929, par G. Lenotre qui ne semble être pour La Varende qu'un "pusillanime, un gratte-papier douillet à rosette et habit vert".

Jean de la Varende est partisan.

Il règle quelques comptes.

Il vilipendie d'abord G. Lenotre, parfois par des propos très durs.

Mais finalement l'accepte, dans son ouvrage, comme principale référence, car de son propre aveu, G. Lenotre, "ayant poussé très loin son sens de la recherche, son esprit de fouineur, restera comme l'un des meilleurs informateurs du siècle".

Renan, Brizeux, Souvestre, Féval et Loti sont ensuite accusés d'avoir "affadi" la Bretagne, d'y avoir transporté leurs "anémies personnelles" !

Puis vient le tour des "écrivains de gauche" qui, au XIXème siècle, presque seuls avaient l'aide pécuniaire pour publier" !

Georges Cadoudal, avec le chevalier Charette, aura été un des plus aimés, des plus prestigieux meneurs de l'épopée des chouans.

C'est une sorte de fantôme morbihannais, un spectre de la lande qui, muni d'un fusil à vent, tuait silencieusement son bleu à chaque détente, à chaque coup de gâchette.

Il est né en 1771 à Kerléano, tout près d'Auray.

L'homme est bâti en force. C'est un athlète au torse puissant.

En lui, le rêve et l'action vont de pair ...

Mieux que personne, il incarne les valeurs dans lesquelles Jean de la Varende aime à se retrouver :

- le souvenir idéalisé des anciens temps oubliés.

- l'évocation d'un homme dont la dignité dépasse sa condition.

- l'amour exclusif pour Dieu, pour le roi.

Mais si le grand auteur normand est royaliste, il dit pourtant se méfier des grands seigneurs qui "dédaignent à pleins bords".

Cet ouvrage est une biographie puissante et élégante, orientée et quelque peu romantique.

Son personnage principal n'y est jamais écorné.

Le plaidoyer est à charge contre la République, contre l'Empereur.

Mais il est loyal car il n'est pas exempt de reproches à l'encontre de la noblesse.

Jean de la Varende nous offre, avec son "Cadoudal", un ouvrage passionnant, très personnel et central de son oeuvre ...

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Commentaire ajouté par Giles 2016-04-29T16:50:45+02:00
La Marine Bretonne

En ce moment, la fortune me sourit.

Elle a mis récemment à portée de ma main, et pour quelques négligeables pièces jaunes, plusieurs ouvrages précieux dont la lecture ne m'a été que bonheur et enchantement.

Ce petit opuscule d'une cinquantaine de pages en fait partie.

Retrouver la plume élégante de Jean de la Varende est toujours un plaisir.

Mais lorsqu'en plus elle se pique de nous raconter des histoires bretonnes de mer et de beaux navires, alors ...

alors, il ne reste plus qu'à se laisser bercer par la magie des mots.

"La marine bretonne" est une monographie.

Elle est richement illustrée de nombreux dessins, tous reproduits en noir et blanc.

La première page s'ouvre sur le fracas et la fureur, sur la première "peignée entre brezonneks et mockos".

Le "mocko" était César, nos bretons : les vénètes !

Comme à l'accoutumée, Jean de la Varende aime à mêler souvenirs familiaux et Histoire maritime.

Il cite, par exemple, son grand-père, qui disait :

"Ni grand port, ni petit bouchon

Où ne chiquotte un gâs breton".

Les grands noms, les vieux noms bretons s'annoncent sous la bannière de l'hermine :

Préjent de Coëtivy, Jacques Cartier, Hervé de Portzmoguer, Duguay-Trouin, Jacques Cassard, Charles-Louis chevalier du Couédic, l'amiral Villaret-Joyeuse, Robert Surcouf et tant d'autres dont un Ploesquellec que le grand-père de Jean de la Varende connut et qui fut trouvé défunt misérablement dans sa chambre de bord.

L'auteur de "La marine bretonne" n'est pas avare d'anecdotes.

Se souvenant de ses origines normandes, ils souligne même le respect des pirates normands pour la Bretagne.

Que l'on compare la tranquillité bretonne par rapport au sort affreux des autres provinces et ... l'on doit comprendre que les "Northmen" ne désirèrent point se frotter aux rudes bretons ! ...

En quatrième de couverture s'annonce, du 30 avril au 8 mai 1938, la 17ème foire de Rennes.

Y est joint un répertoire des hôtels et restaurants de Bretagne qui, pour l'occasion, ne demandent qu'à vous accueillir.

De Paris, en train, des lits-toilette avec draps ou des couchettes vous permettront de voyager confortablement.

Il vous en coûtera 55 francs de supplément pour les premiers et 25 francs pour les secondes ...

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Commentaire ajouté par Giles 2016-09-08T18:06:01+02:00
Indulgence plénière

Comme , lors d'un long dimanche d'automne, l'on s'attarde avec plaisir dans la campagne normande si belle, j'ai aimé flâner et musarder au fil des pages de ce magnifique roman.

Ouvrir un livre de Jean de la Varende est toujours un plaisir anticipé qui n'est que rarement déçu.

L'écriture du vieux gentilhomme est élégante.

Son propos, souvent, respire l'odeur de la lourde terre normande à laquelle se mêle parfois quelques plus fraîches effluves venues de la mer.

Ce roman est un beau roman, un roman venu du coeur.

C'est le roman triste du pardon et de l'amour.

Georges Chapelle a 62 ans.

Il est le maire de Boncourt-la-Vallée, président du club de chasse et châtelain du lieu.

Il est le fils, bâtard à la mode normande, du grand Chapelle, légendaire brasseur d'affaires qui faisait sourdre la richesse autour de lui.

Mme Olmer, sa demi-soeur, est une maîtresse femme.

Elle lui a pourtant, car ses intérêts la portent ailleurs, abandonné les rênes du domaine, de la laiterie et de la scierie ...

Ce roman en trois parties, tel une armoire normande grande à loger une salle de bain parisienne, s'avance comme un meuble massif construit, en quelques coups de mailloches, de quelques planches chevillées.

Mais comme sur le vieux meuble, à y regarder de plus près, on y découvre d'élégantes ciselures, de fines émotions et de délicates moulures.

La foudre, une nuit, est tombée sur le domaine.

Gabrielle, qui est l'âme de la maison, quittant son mari Jules, le chauffeur toutes mains, a fui avec Samuel Maret, un musicien, le maestro d'un cirque de passage.

Elle est rattrapée à l'auberge du Cheval-Blanc de Thibeauville.

Pour qu'elle reste, Mr Georges décide de s'arranger avec la moralité.

Ce qui ne sera pas du goût de Mme Olmer ...

La chronique familiale devient drame et le drame, basculant dans une tristesse indicible, verse finalement dans la tragédie.

Jean de la Varende nous offre un magnifique ouvrage, plein d'émotion, où son style s'épanouit et s'attarde au détour des phrases.

"Indulgence plénière", roman peu remarqué dans son oeuvre, est pourtant un livre magnifique qu'il serait dommage d'avoir délaissé ...

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Commentaire ajouté par Giles 2016-11-23T19:22:56+01:00
La Tourmente

"La tourmente" est ce que Jean de la Varende nomme une suite romanesque et que nous appelons, nous, un recueil de nouvelles.

Il est composé de "Lise, fillette de France", un long texte central de plus de 200 pages, entouré de deux autres beaucoup plus courts.

Le premier, long d'une vingtaine de pages, a pour titre "Le corbillard".

Et le second, long d'une quinzaine seulement, s'intitule "L'enrichissement suprême".

C'est de la sombre période de l'occupation qu'il va s'agir.

Jean de la Varende est mal à l'aise.

La phrase est moins brillante, l'envolée moins élégante.

La tournure n'a pas l'éclat dont elle resplendit d'habitude dans l'oeuvre du grand auteur normand.

Le récit, s'alourdissant de quelques zones d'ombre, est parfois confus.

Le propos semble aussi parfois être teinté de mauvaise foi.

- "Le corbillard" -

Dans un petit village de Basse-Normandie, qui touche presque à la Bretagne, un corbillard devient une machine de guerre, terrible et narquoise, qui vient se coincer la nuit dans l'entrée des maisons soupçonnées de connivence avec l'occupant ...

- "Lise, fillette de France" -

Lise, jeune fille de Normandie, est fiancée à Jean le Tord, parti se battre sur le front de l'est pour l'occupant,.

Elle a promis à l'abbé Le Meur, le curé de Gouville, d'épouser le jeune milicien.

Pourtant finalement la jeune fille va devenir vengeance ...

- "L'enrichissement suprême" -

L'ordre d'évacuation a été donné à l'occupant car l'américain a débarqué sur les côtes de Normandie.

Le châtelain a enterré tout ce qui ne pouvait souffrir de l'humidité ...

A l'aube de la libération, Jean de la Varende est un homme déçu, déçu de son temps trop républicain, de l'occupant qui n'a rien compris à la France et de la faillite de Pétain.

Ce recueil sonne comme un libellé politique.

La résistance y est comparée à la chouannerie mais elle n'est montrée en action que pendant du brigandage, du vol de tabac et de cartes d'alimentation.

La profession de foi De La Varende est royaliste.

Le grand auteur normand est un homme des siècles passés.

Il est comme perdu , égaré dans sa propre époque, comme étriqué et gêné aux entournures du costume de son siècle.

Mais pourtant le style de son écriture demeure qui fait de ce livre un beau et solide meuble de la littérature française.

L'ouvrage vaut pour ses descriptions et ses belles phrases.

L'ouvrage vaut parce qu'il éclaire l'homme dans son ambiguïté ...

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Commentaire ajouté par Giles 2017-07-22T13:54:25+02:00
Contes sauvages

"Contes sauvages" est ce que Jean de la Varende appelait une suite romanesque.

Jean de la Varende, certainement le plus normand de tous les auteurs français, façonne chacun de ses textes comme une peinture de Jean-François Millet, comme une armoire normande ou comme une de ces vieilles églises qui, en Normandie, sont le centre de chaque bourg.

Ces contes n'ont du conte que le nom.

De leur charpente épaisse on n'extrait la finesse que lorsque l'on s'y attarde, lorsque à mieux y regarder l'on en perçoit toute l'élégance.

"Contes sauvages" est un recueil de trois nouvelles qui ouvre une trilogie au titre éponyme :

- "Contes sauvages", "Contes amers" aussi intitulé "Contes sauvages II" et "Contes fervents" parfois nommé "Contes sauvages III".

"La Finette" ouvre le recueil.

Finette, jeune fille que tout le monde aimait, ressemblait à un blond épi.

Lorsqu'elle eût fini de traire la belle Martonne, grande vache du pays d'Auge, deux truands libidineux, Rudel le grand et Bourdeau, rondouillard et mou, surgirent dans son dos ...

Sauvage est bien ce premier "conte".

Et c'est quelque chose que la description de ces deux truands-là.

La plume De La Varende fait merveille.

Chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe ajoute à l'épaisseur et à l'humanité des personnages.

Et cette sauvagerie est ici de celle qui étreint le coeur.

Enserrée par des mots puissants, elle n'a, en traversant le temps, rien perdu de sa force.

"Le bouffon blanc", plus long que les deux autres, est le texte central du recueil.

Il a pour décor le temps de la chouannerie normande, un temps où le mouvement en Vendée déjà était mort, où en Bretagne il emplissait ses fosses communes.

Seul, sur les terres normandes, sous l'hiver pluvieux, Louis de Frotté marchait encore ...

La sauvagerie ici se teinte d'héroïsme.

Le bouffon blanc, Joseph Culcu, moitié moqué, moitié moqueur, a fait de sa vie un pitoyable éclat de rire.

Mais en faisant connaissance d'Orlandes, un de ces jeunes royalistes qui servaient d'aide de camp de Frotté, il va devenir, jusqu'à l'ultime sacrifice, un indispensable agent de liaison ...

Jean de la Varende, écrivain du passé, homme de tradition souvent taxé de conservatisme, insuffle à ce récit toute la force et l'élégance que son coeur a pu déposer sur sa plume.

"Le couteau" est le troisième et dernier texte du recueil.

Il m'a paru moins authentique, moins soigné ou moins réussi que les autres.

Maria retrouve Dorsan.

Ce sont les retrouvailles de la jeune fille riche avec le jeune homme pauvre qu'elle n'aime plus.

Un couteau, entre eux, vient se ficher dans leur amour défunt ...

"Contes sauvages", dans son édition rouennaise, est illustré par Pierre le Trividic.

Ses dessins, tirés d'un fusain torturé, sont comme autant d'expressions supplémentaires à la "sauvagerie" des mots.

Ils ajoutent à la force de l'ouvrage ...

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Commentaire ajouté par Giles 2017-11-30T15:41:27+01:00
La Normandie en fleurs

La littérature de Jean de la Varende est comme son âme, humble, croyante et paysanne.

Et ce livre, peut-être plus que tout autre, en est l'expression.

"La Normandie en fleurs" est une galerie de portraits, un défilé de quelques hautes figures normandes :

- le garde-chasse, le facteur, le berger, le curé de campagne et le paysan chrétien, le chaufournier, le couvreur, le charpentier, le maréchal-ferrant et le châtelain, placé en dernier comme pour fermer la marche, comme pour assurer au cortège sa cohésion.

Le livre a été écrit, à Chamblac, au château de Bonneville, entre 1941 et 1949.

Et d'avoir si bien décrit cette profusion du printemps normand, d'avoir si bien discerné, entre soleil et rosée, cet éblouissement de la nature, d'avoir signé ces quelques pages, jamais la plume de l'écrivain ne sût se faire plus normande.

Jean de la Varende, s'armant de sa littérature, est le dernier véritable chouan.

Il a du normand son esprit déductif et très raisonneur.

Comme lui, profondément chrétien, il est pourtant empreint d'un paganisme dont il ne peut se débarrasser.

Et sa tête, aussi férue de science qu'elle puisse être, ne peut se raisonner lorsque s'expriment les mystères du passé, lorsque paraît le "rebouteux" !

Chacun de ses ouvrages est une croisade où il ferraille, s'engage et se livre.

Pour lui, la séparation de l'Église et de l'État est une infamie, un vol.

L'École Normale est le subversif séminaire de l'instituteur.

Et il envoie promener l'impôt et son percepteur pour se réserver au denier du culte !

Jean de la Varende est comme ce vieil oncle, attaché à l'ancien temps et un peu original, qu'enfant l'on craint un peu mais dont aime tant emboîter le pas et suivre dans la magie de ses récits.

Et qu'importe si parfois il s'y montre un peu caricatural ou extravagant !

Mais que l'on ne s'y trompe pas, la littérature de La Varende n'est pas de celles que l'on prend à la légère.

Elle est d'une force et d'une élégance telles qu'elle rivalise avec celle des plus grands.

Ici, le maître des lieux dénonce le mensonge, par elle proféré, qui aurait fait du paysan un rustre qui mangerait, boirait et engendrerait avec gloutonnerie.

Il fustige l'injustice, mâtinée de Zola pour la luxure et de Maupassant pour la brutalité.

Ce livre est un paysage, celui de "La Normandie en fleurs".

A l'intérieur de ses pages, tout un monde y vit, un monde que l'on croyait oublié et perdu dans les brumes d'autrefois.

Et ce monde n'est pas imagination d'écrivain, mais parole de normand ...

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Mes contes de chouannerie

En 1794, Hedwige Langlois, cavalière normande et commerçante allant de villages en villages pour placer les poteries produites par ses frères, prend fait et cause pour la révolte chouanne. Elle n’a alors plus qu’une peur, mourir guillotinée. Aussi quand elle est arrêtée et condamnée à mort, elle parvient à prévenir ses frères. Pendant son transfert, lors de la traversée d’une forêt, son plus jeune frère, qui se destinait à la prêtrise, l’abat d’un coup de feu pour lui épargner cette honte… À Rouen, Madame de Combray doit subir le châtiment moyenâgeux du pilori. Aussitôt, toutes les dames de la ville se mettent en grande toilette pour venir tenir compagnie à la pauvre vieille chouanne liée au poteau d’infamie… Pour aider un prêtre réfractaire, un Chouan doit cacher des hosties consacrées. Mais il est pris en chasse par les Bleus avant d’avoir pu accomplir sa mission. Il a juste le temps de les enterrer n’importe comment avant d’être capturé. Il va être relâché faute de preuves quand un chien les découvre. Alors les soldats se déchainent. Ils piétinent les hosties, crachent dessus. Mettent à nu le Chouan, lui collent les hosties sur tout le corps et lui tirent dessus avant d’abandonner aux loups son cadavre attaché à un arbre…

Contrairement à ce que pourrait faire croire son titre, cet ouvrage n’est pas du tout un recueil de contes. Toutes ces histoires sont véridiques et appartiennent à la triste histoire de la Chouannerie, laquelle eut lieu en Normandie et en Bretagne. À ne pas confondre avec la Vendée militaire, même si l’esprit de révolte du peuple contre une révolution qui, niant Dieu, le Roi et même la propriété, bouleversait définitivement l’ordre ancestral, les mœurs et les croyances du pays réel, était le même. Ces « jacqueries » ne furent pas uniquement l’apanage des territoires de l’Ouest. Il y en eut de semblables en Provence, dans le Languedoc, le Lyonnais et même dans le Nord de la France. Toutes finirent dans le sang. Il y a à boire et à manger dans ce recueil, articles de journaux, résumés de vie de grands chefs chouans tels Frotté ou Madame de Berry, aventures de personnages cocasses ou tragiques tels Joseph Culcu, anecdotes, descriptions diverses et variées. Le seul fil rouge reste la Chouannerie, mais vue par petites touches, de manière quasi-impressionniste. Que de belles et tristes histoires de fidélité, de grandeur, de sacrifice et de dévouement jusqu’à la mort. Un tel ouvrage peut servir d’introduction sur le sujet et donner envie au lecteur d’approfondir sa connaissance de la plus honteuse des pages de l’histoire de la République, celle où, après avoir tué le Roi, persécuté l’Eglise et guillotiné les nobles, les révolutionnaires faisaient tirer sur le peuple.

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Dédicaces de Jean De La Varende
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Editeurs

Flammarion : 4 livres

LGF - Le Livre de Poche : 4 livres

Editions Defontaine : 3 livres

Plon : 3 livres

La belle Edition : 3 livres

Via Romana : 3 livres

Editions du Rocher : 2 livres

Calmann-Lévy : 2 livres

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