Raymond Poïvet

Guy Lebleu, devenu grand reporter à "Édition spéciale", la grande émission d'information de l' O.R.T.F. est chargé de couvrir une grande manifestation mondaine : "La nuit du diamant", au cours de laquelle quinze milliards de diamants seront présentés à un public trié sur le volet.

Cette fortune fabuleuse est acheminée vers Cannes, par route, sous bonne garde.

Sans que son escorte de policiers ne se doute de l'intérêt discret mais puissant qu'il suscite, le convoi arrive à proximité du pont du saut du loup dont le parapet long de deux-cent mètres enjambe un ravin profond d'une centaine de mètres.

A l'instant même où la voiture aux diamants atteint le centre du viaduc, deux terribles explosions, amplifiées par les parois sonores de la gorge, fracassent, à une seconde d'intervalle les deux extrémités du tablier. du pont, il ne reste que quelques arches isolées au milieu du ravin vertigineux et à leur sommet, accrochée en plein vide, la voiture s'est immobilisée avec seulement deux convoyeurs indemnes.

A un détour du ravin, volant très bas, un puissant hélicoptère vient de surgir tout à coup.....

Ce neuvième récit des aventures de Guy Lebleu est paru, initialement en 1966 dans les pages du journal "Pilote". Scénarisée par Charlier, cet album est dessinée par Raymond Poivet qui créa avec Roger Lécureux la mythique série de science-fiction "Les pionniers de l'espérance".

Le personnage de Guy Lebleu est inspiré d'un journaliste bien réel de la rédaction de "Radio Luxembourg" avec laquelle le journal "Pilote" était étroitement lié. "Allô D.M.A.", le titre du premier album était, d'ailleurs, l'abréviation d'une célèbre émission de "Radio Luxembourg" : "Allô, dix millions d'auditeurs".

Les deux auteurs nous offrent avec cette série une bande dessinée réaliste, efficace et passionnante qui n'a pas vraiment vieilli et qui, même si elle est un peu difficile à se procurer aujourd'hui, mérite d'être redécouverte.

Au lendemain d'une terrible tempête, près d'un canot fracassé, des pêcheurs découvrirent, sur la grève, le corps d'un naufragé qui avait encore un souffle de vie.

Il fut conduit aux "pionniers de l'espérance" qui, sur cette même île, étaient venus poursuivre leurs recherches sous-marines et explorer les grandes fosses du Pacifique.

L'homme, le regard fou, leur fit le récit de son naufrage, un récit effroyable, hallucinant ...

Thanga, Rodion, Maud et Tsin-Lu sont les pionniers de l'espérance.

Thanga, de son vrai prénom Robert, est un ingénieur français.

Rodion est soviétique, Maud est américaine et Tsin-Lu est chinoise.

Leurs aventures sont dessinées par Raymond Poïvet et scénarisées par Roger Lecureux.

"La cité des ondes" a été préalablement publiée, en 1950, sous la forme d'une histoire à suivre, dans "Vaillant", le journal le plus captivant !

Même s'il a un peu vieilli et s'il se révèle parfois un peu naïf, le récit est rapide, haletant et finalement passionnant.

Le dessin de Raymond Poïvet, fait de crayonné noir, est superbe.

C'est lui qui a inscrit cette série dans la liste des meilleures jamais réalisées dans le genre.

1500 mètres rien à signaler ... 2000 mètres rien à signaler ...

Soudain le bathyscaphe des pionniers est entraîné, arraché des eaux, dans une grotte où est amarré une importante flottille.

Des hommes étranges et silencieux guettent leur sortie.

Leur attitude ne laisse aucun doute : les pionniers sont prisonniers de la cité extraordinaire d'Aquatide et de Némo, son énigmatique et implacable leader.

C'est alors que débute l'aventure ...

Cet album, ainsi qu'un autre intitulé "le jardin fantastique", a été édité, en 1979, aux éditions du Fromage.

C'est aujourd'hui un livre assez rare et recherché, un classique de la bande-dessinée d'aventure et de science-fiction ...