Louis-Ferdinand Céline

Parfois il y a des classiques, des incontournables, que l'on lit parce qu'il faut les lire. Rarement déçue, ici, profondément. Là encore, peut-être étais-je trop jeune lorsque je l'ai lu...

Les descriptions de la société de l'époque sont intéressantes et très crues. La façon de parler du narrateur avec son argot est plutôt sympathique et originale. Mais je trouve Bardamu pénible, avec ses critiques incessantes, il est déprimé et déprimant, malgré un certain humour, il faut le reconnaître.

Excellent, sombre mais humain, mon premier Céline

Céline est un grand auteur dont le courage intellectuel est prouvé dans ses écrits. Ce roman est une critique de la guerre et de la société moderne, mercantile et inhumaine. Le langage direct et parfois cru de l'auteur rend ses propos encore plus percutants.

On retrouve un peu « les combattants du petit bonheur » en version plus crue ou se distillent la guerre, les blessures, le sexe. Intéressant pour lire du Céline pur jus, et faire le parallèle avec sa propre histoire ou expérience. Du brut, de la réalité qui vous font pénétrer au plus réel la psychologie de ces soldats (certains) de la grande guerre.

Quelle découverte ! C'est probablement l'un des livres les plus dingos que j'aie pu lire.

Pas de milieu, soit on adore soit on déteste. De mon côté, je crie au génie.

Ça commence plutôt gentiment. Céline se met en scène. Son éditeur lui reproche de ne pas jouer le jeu des écrivains, le jeu des "intervouwes" alors l'auteur accepte de se faire interroger par le Professeur Y.

Puis ça part en cacahuète... Je crois que c'est à partir de la prostate que ça vire. Ou avant ? Il y a quoi avant la prostate ?

Bref, ça devient un peu fou, ça part dans tous les sens et c'est truculent.

Tout le monde en prend pour son grade : éditeurs, écrivains, prix Goncourt, journalistes...

Au final, les choses ont peu évolué dans ce milieu et il y a quand même beaucoup, beaucoup de vrai dans tout ce que dit Céline (concernant le monde littéraire, on est bien d'accord, parce que le monsieur a dit énormément d'âneries aussi - et je suis polie).

Est-ce que tout est à prendre au premier degré dans ce qu'il écrit ? Pas certaine mais j'ai aimé également ce qu'il dit de lui, de son écriture.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce court ouvrage que je recommande aux amateurs de l'œuvre de Céline.

Il est dur de juger ce livre, j'ai l'impression de passer à côté, de ne pas être en mesure de l'apprécier à sa juste valeur. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'écriture, à l'univers, aux personnages. Je pense avoir été influencée par les critiques encenseuses et sa place de chef d'oeuvre, me valant une petite déception concernant ma lecture. Mais cela reste un ouvrage mythique et percurtant, aux propos réalistes et engagés.

Si Louis-Ferdinand Céline, l'homme, est un être exécrable, repoussant au possible, l'auteur, en revanche, est un véritable génie. "Mort à crédit", pour moi, dépasse en force "Voyage au bout de la nuit". C'est une ambiance toujours aussi grise, pessimiste, brumeuse, mais dépeinte avec un sens du réalisme, de l'ironie et de la déchéance humaine incomparable.

Toute l'exubérance de Céline, et le génie littéraire. C'est génial du début à la fin. Il nous fait passer de situations loufoques et pitoyables avec tant de choses véridiques qui y sont dites. C'est ainsi que l'on se rend compte que le milieu des éditeurs n'a pas changé depuis son époque! Et c'est aussi une analyse pertinente à propos de la société de consommation quoique insultante pour monsieur moyen.

Un premier pamphlet de Céline qui est corrosif! Tout le monde en prend pour son grade... Tant bien les communistes, qui exploitent les hommes pour leurs propres vouloirs, que les bourgeois qui sont d'un égoisme radical et prêt à vendre père et mère pour garder leurs avantages et ne pas se mélanger avec les prolos. La fin du pamphlet est sarcastique et fait beaucoup réféchir quant à l'état de notre démocratie en France et du citoyen moyen!