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Bernard Prou

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Note moyenne : 7.57/10
Nombre d'évaluations : 14

0 Citations 14 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Bernard Prou

Sortie France/Français : 2019-10-18

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par stoufnie 2017-11-11T19:08:34+01:00
Délation sur ordonnance

Comment une « petite » lettre de délation peut entrainer toute une famille !

Oreste est convié dans une maison familiale afin de faire l’estimation de la bibliothèque et de mettre en vente la collection de feu Grégoire. Mais caché dans un des romans, il trouve une ordonnance sur laquelle Grégoire écrivit en 1942 au préfet afin de déclarer de mauvais français. Commence alors une remontée dans le temps afin de connaitre l’histoire de cette famille.

Vous avez lu comme moi, arrêtez-moi si je me trompe ! Si j’ai bien compris le contenu de cette ordonnance, le docteur Saint-Marly, mon grand-père maternel, y dénonce aux autorités de l’époque maître Lepayeur, mon grand-père paternel. C’est ahurissant ! J’ai connu un homme certes un peu renfermé – mais gentil et attentionné. Comment a-t-il pu écrire une lettre pareille ?

Cette ordonnance est le point de départ de l’histoire contemporaine et de celle de 1942. Grégoire, mari et père de quatre enfants, ne sait pas qu’il va modifier à tout jamais une partie de l’histoire familiale. Mais qu’en bien même, ce personnage est si nombriliste que cela n’aurait pas changé grand-chose à mon avis.

Ce roman, qui se passe pendant la Seconde Guerre mondiale, arrive encore à m’apprendre des choses ! Et pourtant, concernant cette période j’en ai lu et j’en lirai encore ! Mais j’ai découvert, notamment, le langage sifflé . D’ailleurs pour ceux qui auraient la curiosité je vous laisse un lien qui vous explique tout ça (https://youtu.be/R64Rl6JWYxM ). C’est incroyable !

Si vous avez lu le précédent roman de l’auteur, dites-vous que vous retrouvez sa plume immersive et riche, qu’il vous fait vivre encore bien des aventures, même si cette fois-ci elles ne vous feront pas parcourir des milliers de kilomètres. Ce roman est un très bon regard sur ce pan de l’histoire. Avec finalement un large panel de ce que l’on pouvait croiser comme individu.

Peut-être moins romanesque, il est reste un très bon livre que je vous conseille !

https://lesciblesdunelectriceavisee.wordpress.com/2017/11/10/delation-sur-ordonnance-bernard-prou/

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Alexis Vassilkov ou la Vie tumulteuse du fils de Maupassant

Paris 1891. Guy de Maupassant reçoit la visite de Liouba Vassilkova. La jeune femme a décidé de franchir le pas après des mois d’une correspondance ininterrompue. L’immense écrivain et le jeune artiste peintre vont vivre une très belle histoire. Cette idylle sera de courte durée puisque Maupassant montre des signes de plus en plus alarmants de folie. Il sera d’ailleurs interné dans la clinique du Docteur Blanche. Le 21 septembre 1892 naît Alexis, le fruit de leurs amours. Il ne connaîtra jamais son père si ce n’est par ses œuvres ou par ce que lui en dira sa mère beaucoup plus tard.

« Le 21 septembre 1892, Liouba accoucha d’un garçon prénommé Alexis. Conçu durant une aurore boréale, il naissait le jour de l’équinoxe d’automne. Ces signes célestes annonçaient sans aucun doute un destin exceptionnel. »

La vie s’organise sans Guy. Alexis vit avec sa mère à Paris jusqu’à l’âge de treize ans. Bouleversée par les événements dans son pays d’origine, Liouba décide de rentrer à Moscou après l’échec de la révolution. Elle veut participer au soulèvement politique de la Russie.

Alexis poursuit brillamment ses études dans son nouvel environnement. Il devient médecin, psychiatre. Son talent pousse Staline à s’intéresser à lui. Il sera son médecin personnel. Être l’analyste du tsar rouge est certes un poste enviable, mais Alexis en sait trop sur le dictateur. Il est arrêté. Par chance il ne sera pas exécuté, juste éloigné, dans un camp en Yakoutie.

De Paris à Moscou, des allées du pouvoir aux casemates du goulag où il sera initié à la franc-maçonnerie, le destin d’Alexis est en effet exceptionnel. Il réussit à s’évader du camp direction la France où l’attendent d’autres aventures au sein de la Résistance à l’occupant allemand.

Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant ressuscite le roman picaresque, ce type d’œuvre où le héros suit un chemin initiatique en traversant de nombreuses aventures. Bernard Prou nous livre ici un passionnant récit, riche en rebondissements, une description réaliste et inspirée de la fin du XIXème siècle et de la première moitié du XXème. Ce bijou de roman est porté par le style plein de souffle de l’auteur. Loin d’être envahissante, cette verve sert à merveille le déroulement de l’histoire, taille un costume sur mesure à ses personnages. Il y a du Dumas et du Hugo dans cette plume-là. Après Délation sur ordonnance, Bernard Prou m’a encore une fois bluffé par son talent de conteur et la qualité de son écriture. Vous aussi, partez à la découverte de la vie tumultueuse d’Alexis Vassilkov, je vous promets un beau voyage.

« - T’éternues : dix ans ! Tu pètes de travers : dix ans ! Double tarif si on détecte l’odeur !

« Ici tu peux péter tout ton saoul, tu ne risques plus rien. D’ailleurs, personne ne se gêne pour péter. La nuit, c’est comme au pensionnat, ça pète dans tous les coins. Les pets fusent comme des cris de liberté aux multiples accents. Ah, qu’il est beau le pet du zek !

« Pète, je te dirai d’où tu viens ! »

Bernard Prou est diplômé de l’École nationale de Chimie Physique Biologie à Paris et de l’université de la Sorbonne. Il a enseigné les mathématiques et la physique. Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant est son premier roman. Il vient de publier aux éditions Anne Carrière, Délation sur ordonnance.

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Commentaire ajouté par denisarnoud 2018-03-04T19:57:00+01:00
Délation sur ordonnance

Oreste, spécialiste en livres anciens, est appelé à Pau pour estimer la bibliothèque dont Laurence Lepayeur vient d’hériter de son grand-père. Il commence par fureter parmi les livres, se saisit d’un volume, quand un papier en tombe. Il s’agit d’une ordonnance bien particulière. Sur un papier à en-tête au nom du Docteur Saint Marly, il découvre une lettre de délation datant du 19 décembre 1942, dénonçant quatre « mauvais français ». Perturbée par cette découverte, Laurence charge Oreste d’enquêter sur l’histoire de sa famille. Peu de temps avant de mourir, son grand-père lui avait dit que cette bibliothèque contenait tout l’histoire de la famille.

Oreste accepte la mission. Cette période le fascine pour des raisons que vous apprendrez en lisant le livre. Il commence par inspecter le volume duquel s’est échappée l’ordonnance : Les Beaux Draps de Louis-Ferdinand Céline. À la fin du pamphlet, il découvre cette phrase sibylline : « La cuisine était propre ». Intrigué par cette inscription, Laurence lui propose de chercher cette phrase sur internet. C’est l’incipit de La Table aux Crevés de Marcel Aymé. Oreste et Laurence se lancent à la recherche de ce volume dans la bibliothèque. Commence alors un jeu de piste qui va révéler aux deux enquêteurs une partie de l’histoire de la famille. L’auteur nous invite d’ailleurs à enquêter nous-mêmes en nous proposant les phrases écrites à la fin de chaque livre pour dévoiler le suivant. Comme moi, jouez le jeu, cela donne encore plus de sel à la lecture. Pour ceux qui veulent s’éviter cette peine, les réponses se trouvent à la fin du roman.

Cette lettre de dénonciation nous plonge dans la période trouble de l’occupation. Le docteur Saint Marly ne se doutait pas en l’écrivant qu’elle allait avoir des conséquences pour toute sa famille. Les quatre « mauvais français » qu’il dénonce avait tous des relations quelconques avec ses enfants.

Bernard Prou nous fait vivre l’occupation comme si nous y étions. Il décrit la vie quotidienne au travers de personnages qui auraient pu appartenir à la majorité des familles de l’époque. Du trafiquant profitant du marché noir, au lycéen résistant de la première heure, de l’amoureuse d’un soldat allemand au haut fonctionnaire collaborationniste qui couvre ses arrières pour éviter d’être inquiété après la libération, c’est le portrait de la France pendant la deuxième guerre mondiale que nous dresse Bernard Prou. Ce roman nous interroge : qu’aurions nous fait à cette période et dans ces circonstances. Aurions-nous été résistants, collabos, ou plus simplement, comme une majorité de français aurions-nous juste cherché à survivre le moins mal possible.

« - C’est une banale lettre de dénonciation, si j’ose dire, comme il s’en écrivit des centaines de milliers à la même période. Celle-ci a le mérite de ne pas être anonyme, ce qui ne diminue pas la laideur du geste. Vous savez, Laurence, cette époque a marqué toutes les familles qui depuis lors trimballent d’inavouables turpitudes ! Il y avait alors 2,5 pour cent de collabos acharnés, 2,5 pour cent de résistants obstinés et 95 pour cent de Français inertes. Il fallait subsister. Nos grands-parents étaient des subsistants. Comme nous le serions nous-mêmes si cela se reproduisait. »

Fasciné par cette période extrême, révélatrice de l’âme humaine, j’ai dévoré ce passionnant roman. Bernard Prou par sa plume pleine d’une verve souvent jubilatoire m’a cueilli dès le début du roman pour ne plus jamais me lâcher. Les dialogues entre le docteur Saint Marly et Louis Destouches alias Louis-Ferdinand Céline, sont particulièrement savoureux. Avec Délation sur ordonnance, j’ai découvert un auteur que j’ai hâte de retrouver. Je vous le recommande vivement.

Bernard Prou est diplômé de l’École nationale de Chimie Physique Biologie à Paris et de l’université de la Sorbonne. Il a enseigné les mathématiques et la physique. Délation sur ordonnance est son deuxième roman. Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant, son premier roman a été publié en 2016

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Commentaire ajouté par josarag 2018-10-31T20:39:05+01:00
Délation sur ordonnance

J'avais à la fois très envie de lire ce livre du fait de la quatrième de couverture, et un peu peur d'être déçue par l'écriture de l'auteur, que j'avais détesté dans son premier roman (il y avait des fautes de français et d'orthographe un peu partout, et des passages d'une vulgarité dingue et inutile).

Au bout du compte, c'était une agréable surprise. Certes la plume n'est pas incroyable, mais un vrai travail de relecture a dû être fait, et le résultat est beaucoup plus soigné, et permet de laisser voir le travail de recherche effectué par l'auteur.

L'histoire est tout à fait crédible, et les personnages sonnent très juste. J'ai beaucoup aimé, et lirai probablement le prochain roman de l'auteur avec moins d'apréhension.

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Alexis Vassilkov ou la Vie tumulteuse du fils de Maupassant

Jusqu'où commence la fiction et où s'arrête la réalité? Roman très bien écrit, j'ai adoré suivre les pérégrinations d'Alexis

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Alexis Vassilkov ou la Vie tumulteuse du fils de Maupassant

J'ai découvert ce roman grâce au club de lecture de ma médiathèque. On parlait d'auteurs régionaux et il s'avère que Bernard Prou a une résidence dans un village proche de chez moi. Ma curiosité a été piquée au vif et je me suis donc vite plongée dans son roman. Ce n'est toutefois pas un roman local, puisqu'il raconte la vie du fils qu'aurait eu Guy de Maupassant avec une jeune peintre dans les dernières années de sa vie. Alors évidemment, la première question qui vient dès le début, c'est de savoir si ce fils illégitime a réellement vécu, s'il a existé. J'avoue avoir fait des recherches, mais je n'en sais pas plus. J'aime à imaginer que tout est vrai.

Le roman est construit en trois parties. Dans la première, on suit Guy de Maupassant à la fin de sa vie, amoureux d'une peintre qui va réaliser son portrait et qui sera enceinte alors que celui-ci n'est plus. Dans la seconde, on retrouve ce fils quarante-quatre ans plus tard, adulte, il est médecin et vit en Russie. Il va être déporté au goulag et va ainsi vivre les années de guerre dans cet endroit d'où il arrivera à s'enfuir et ainsi rejoindre la France. Et la dernière partie retrace sa vie après la guerre avec sa famille.

La première chose qui frappe à la lecture, c'est l'extrême précision des faits relatés par Bernard Prou. Il a dû faire un travail colossal en amont de l'écriture pour être aussi pointu dans les détails de l'histoire qui rejoint bien souvent la grande avec un H. Tout d'abord, il parle à merveille de Guy de Maupassant, sa vie dissolue, sa maladie. Il place ensuite son histoire dans un contexte particulier et difficile, puisqu'il s'agit de la seconde guerre mondiale, vue à travers la Russie et ce que l'on connait de Staline. Le personnage, Alexis, est médecin et tout y est retranscrit avec une extrême précision. La fuite du goulag, la traversée de la Russie jusqu'en France dans de terribles conditions. Et enfin, la vie en France après la guerre, les secrets de famille qui font des ravages sur les personnes. C'est là qu'on se dit que la guerre étant finie, tout allait rentrer dans l'ordre, mais non, elle continue de faire des ravages.

L'imaginaire de Bernard Prou se mêle à la perfection à la réalité pour donner une histoire très vraie. L'auteur a très bien travaillé ses personnages, en profondeur, ils ont beaucoup d'humanité et de belles valeurs. J'ai appris beaucoup en lisant ce roman, que ce soit au niveau de la franc-maçonnerie, ou d'un truc tout simple comme le pendule de Foucault que je ne connaissais pas du tout (c'est un dispositif permettant de montrer la rotation de la Terre). L'auteur sait immerger le lecteur dans son monde, il n'en fait pas de trop au niveau des descriptions, il n'y en a pas de trop, ni trop de lourdeurs, juste ce qu'il faut pour bien mettre dans l'ambiance. Il relate également à la perfection les conditions de vie dans les goulags, la camaraderie entre les hommes ou encore les violences qui peuvent avoir lieu. C'est vraiment un travail remarquable qu'a dû effectuer Bernard Prou.

C'est un roman vraiment complet, on passe de Guy de Maupassant à la Russie, la guerre, la fuite, l'occupation, la vie après la guerre. Le récit d'une vie, comme le titre d'un des écrits du grand auteur. J'ai beaucoup aimé cette lecture. J'aime quand la lecture divertit, fait réfléchir et m'apprend des choses nouvelles. Bernard Prou étaye certains faits par des documents que l'on retrouve en annexe et qu'il est intéressant de consulter. Et à la fin, de se demander si les descendants d'Alexis existent vraiment quelque part en France.... La puissance de l'imagination est à son comble et c'est tellement bon !

Alors, si vous aimez les histoires bien écrites qui vous emmènent dans un beau voyage où la frontière entre le réel et l'imaginaire est très ténue, ce roman est fait pour vous. Et, comme je ne connais ni l'auteur ni la maison d'édition, je ne dis absolument pas ça par complaisance ou pour faire plaisir. C'est un avis tout à fait objectif et ressenti à la fin de ma lecture. Je n'oublierai pas de sitôt Alexis, Loubia, Amaya et Amagät...

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Commentaire ajouté par marie-nel 2019-07-22T14:20:59+02:00
Délation sur ordonnance

Il y a peu, grâce aux conseils avisés de ma bibliothécaire, je découvrais Bernard Prou avec son premier roman Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant que j'avais déjà beaucoup aimé. Avec ce deuxième roman, il me confirme son talent de conteur. Il sait emmener le lecteur dans son histoire et la rendre tellement prenante que j'ai eu du mal à la lâcher. Et maintenant que je l'ai finie, je le regrette presque, tellement j'aurais aimé encore un peu rester avec les personnages.

Je ne vais pas trop revenir sur le fond de l'histoire, le résumé le fait déjà bien assez à mon avis. J'ai trouvé l’idée de départ très originale. Combien de fois il m'est arrivé de tomber dans un vieux livre acheté en brocante sur un vieux papier, parfois un mot doux, une fois une liste de courses…je trouve que ça rend le livre très vivant. Ici, le propriétaire des livres a sciemment laissé dedans des papiers qui sont des traces laissées par le passé tumultueux du propriétaire. Oreste est un bibliophile et à la demande de la petite-fille du Docteur Saint-Marly, il doit expertiser la bibliothèque de celui-ci. Il ne sait pas encore vers quels chemins cela va le mener. Le docteur a eu l’idée de créer un véritable jeu de piste entre tous ses livres en laissant dedans des documents qui permettront à Oreste de reconstituer le passé de la famille Saint-Marly. Une phrase représentant le début d'un roman est laissé à chaque fin de roman permettant ainsi de suivre la progression. D'ailleurs, Bernard Prou propose au lecteur de trouver chaque roman en donnant la solution à la fin, j'ai bien aimé ce petit jeu.

Revenons à notre histoire, Oreste tombe sur une drôle d'ordonnance où le docteur écrit au préfet en lui donnant les noms de personnes. Si je vous dis que cela s'est passé au milieu de la seconde guerre mondiale, vous comprendrez vite que ce n'est ni plus ni moins que de la délation. Pourquoi a-t-il fait ça ? Vengeance ? Méchanceté ? Qu’est-ce qui amène ce docteur, père de quatre enfants, à donner le nom de ces personnes ? Ce qui me semblait au départ une « simple » délation par intérêt ou bêtise va se révéler bien plus complexe que cela. Elle va surtout avoir des conséquences inattendues et se retourner contre son auteur, ironie du sort comme on dit.

J'ai beaucoup aimé suivre Grégoire Saint-Marly, son vécu, afin de mieux comprendre l'homme qu'il est. Et suivre ensuite ses enfants, Maurice, Laure, Marie et Charles. Une famille touchée par la guerre, qui sera profondément meurtrie. On va suivre également d'autres personnes, celles-là même qui sont sur l'ordonnance du docteur, afin de comprendre également ce qu'ils sont et ce qu'ils deviendront après. Dans toute cette fresque de personnages, Bernard Prou n'oublie personne dans le panel qu’il pouvait y avoir à ce moment là…des Français, des Allemands, des Juifs, des résistants, des collabos, des soldats, des profiteurs de situation, des magouilleurs, des amours interdits…la liste est longue, comme on peut se l'imaginer à cette époque. Les caractères de chacun sont bien décrits dans ce qu'ils ont de bons mais aussi de plus vils. Certains m'ont profondément touchée et quand je me dis que tout ceci a réellement existé, ça fait froid dans le dos. Dans ce cas là, j’espère surtout que l’humanité ne connaîtra plus de tels drames. Ça fait pourtant encore bien peur quand on voit de nos jours encore des actes de racisme ou des plus vils. Quand l'humain apprendra-t-il de ses erreurs passées ? Avec des histoires de ce genre, la vengeance et la méchanceté font bien souvent mauvais ménage…

J'ai passé un très bon moment avec cette lecture qui a eu le double emploi de me divertir et de m'apprendre des faits que je ne connaissais pas encore. Et pourtant, j'ai déjà lu beaucoup de romans se passant pendant cette période, le sujet en soi est connu, ce qui est intéressant à voir, c’est comment le sujet est traité et ce qu'il apporte de nouveau sur ce sujet. Ici, tout se passe à Pau majoritairement, en zone libre jusque novembre 1942. Il est intéressant de voir comment s'est organisée la résistance ou la vie de tous les jours tout simplement. J'ai ainsi appris comment certains résistants communiquaient entre eux, pratique que des bergers leur ont transmis. Et plein d'autres détails parsemés dans l’histoire et qui ont leur importance.

Et bien sûr, tout cela sublimé par le style de l'auteur, fluide, détaillé, sans lourdeurs dans les descriptions des personnages et des lieux, au vocabulaire riche et varié, c’est vraiment un plaisir de lire un écrit de cette qualité. Bernard Prou est un écrivain à suivre, assurément. En tout cas, ça l'est pour moi. Je sais qu'il est en pleines corrections de son troisième roman qui doit sortir cet automne, j'ai déjà hâte d'y être et de plonger à nouveau dans un autre ouvrage signé de cet auteur. N’hésitez pas à le découvrir que ce soit avec ce roman ou avec le précédent, je ne pense pas que vous serez déçus.

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Alexis Vassilkov ou la Vie tumulteuse du fils de Maupassant

J'ai rencontré Bernard Prou à maintes reprises et c'est toujours un plaisir de le revoir. Son livre était dans ma PAL depuis 3 ans, il fallait que je le lise et c'est chose faite.

Des personnages principaux sortis tout droit de l'imagination de l'auteur insérés dans un vrai contexte historique, nous allons suivre les aventures d'Alexis Vassilkov, dans un Paris avant et après guerre et dans une Russie en pleine dictature stalinienne. Une histoire passionnante et bien écrite avec des détails historiques intéressants.La psychologie des personnages est bien développée et cela nous donne envie qu'ils aient réellement existé. J'ai aimé cette histoire romanesque qui couvre près d'un siècle. Très bien écrite et bien documentée, cette lecture est plaisante tout en étant instructive.

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Commentaire ajouté par marie-nel 2020-01-19T12:40:23+01:00
L'ultime mystère de Paris

Je connais déjà Bernard Prou pour avoir lu ses deux précédents romans, Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant et Délation sur ordonnance. J'ai eu, en plus, la chance de le rencontrer en personne, il a une maison de vacances dans un village voisin du mien. Et je trouve qu'il n'y a rien de mieux que de rencontrer l'auteur du roman que l'on va lire, c'est l'assurance de recueillir des anecdotes sur l'écriture, sur les recherches, sur la genèse de l'histoire. J'aime beaucoup discuter des romans avec leurs auteurs, c'est toujours très enrichissant.

Les deux précédents romans de Bernard Prou ont tous les deux été des coups de cœur, il en est de même pour celui-ci. Délation sur ordonnance m'avait emmenée à Pau au moment de la seconde guerre mondiale, ici, comme son titre l'indique, je suis restée essentiellement à Paris, à notre époque et dans les années 1960 au moment des évènements d'Algérie. J'ai retrouvé avec plaisir Oreste, le personnage déjà rencontré dans Délation sur ordonnance. Il tient une librairie de livres anciens à Paris. Une jeune femme, Melinda, vient lui remettre des livres anciens qui viennent de la bibliothèque de son père. On la retrouve quatre ans plus tard. Elle vient de quitter Léonard sans aucune raison. Celui-ci reçoit la visite de Michel. Ils sont tous deux francs-maçons et font partie de la même loge. Michel a été le père de Léonard à Alger dans les années 1960. Michel remet à Léonard un livre qu'il lui demande de cacher et de ne l'ouvrir que s'il lui arrivait quelque chose.

Un autre ami, Ludovic, vient également le voir. C'est un jeune journaliste. Il ne sait pas quoi faire des confidences qu'il a reçues d'Ernest (qui est le père de Melinda), accusé de malversations car il aurait collaboré avec l'OAS pendant la guerre d'Algérie et détourné de l'argent.

Plus tard, Ludovic est retrouvé mort, décapité, enfin c'est surtout sa tête qui est seulement retrouvée. Michel pense alors que c'est une vengeance envers lui car il avait acheté avec ses amis des archives d'une bibliothèque d'une ville du Liban. Et Michel pensait peut-être bien, puisqu'il se fait tuer lui aussi et apparemment, il connaissait le tueur.

Léonard consulte alors le livre remis par Michel. Il trouve un texte codé qu'il arrive à déchiffrer et qui le mène au domicile de son ami. Dans un même temps, Ernest se sent menacé par la mort de ses amis, il remet alors à Léonard le journal de son père, professeur de physique à Alger. Léonard et Melinda, qui est revenue entre temps, suivent la piste du texte codé et vont chez Michel pour chercher un livre muet qui les mèneront dans les souterrains de Paris. Et à partir de là, Léonard va faire des découvertes très intéressantes et enrichissantes.

Et ces découvertes ne seront pas enrichissantes que pour Léonard, car il en a été de même pour moi, lectrice. Elles vont me mener sur des chemins divers et variés que je ne pensais pas suivre en commençant le livre. Déjà, je vais vivre avec les personnages une visite des catacombes de Paris et c'est assez extraordinaire comme endroit. Ils vont tomber sur une crypte très bien conservée où ils vont découvrir quelque chose de très précieux et qui pourrait bouleverser toute l'histoire si cela devait être révélé au grand jour. Dans un tout premier temps, je me suis amusée à déchiffrer le code en même temps que Léonard. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur a présenté cette énigme. Il arrête son récit et se remet dans la peau d'Oreste et nous annonce sur un quart de page que si nous, lecteurs, voulons résoudre l'énigme, nous pouvons nous rendre en annexe en fin de livre pour avoir tous les indices pour le faire. Et de rajouter que si nous n'avons pas la patience, nous pouvons alors continuer notre lecture pour avoir la résolution. Moi qui aime les codes et les énigmes, je me suis donc précipitée en fin de roman pour faire comme Léonard et essayer de comprendre ce que ce texte codé voulait dire. Et j'ai plutôt bien réussi l'épreuve. À ce moment là, je me suis cru dans une sorte de Da Vinci code à la Dan Brown. Bernard Prou a bien réussi son effet.

Outre cette énigme codée, l'auteur m'a entrainée vers des voies inattendues. Tous les personnages sont plus ou moins liés intimement. Il y a les trois amis d'enfance, élève du professeur de physique. Celui-ci décédé, on retrouve ces trois élèves beaucoup plus tard et ils côtoient étroitement Léonard le fils de leur professeur. Il y a les amis de la vie actuelle. Tous se rejoignent autour de ces meurtres. Mes soupçons se sont portés sur chacun d'eux lorsque je me suis rendue compte que Michel connaissait son assassin. Le suspense est alors entier, j'ai eu quelques soupçons, mais l'auteur a bien su mêler les pistes.

Tout y est bien dépeint. Tout d'abord, Paris, avec ses anciens quartiers, ses marches, ses rues. Ensuite, les catacombes, les souterrains. En suivant Bernard Prou sur sa page Facebook, j'ai vu qu'il était allé lui aussi dans ces lieux où il avait lu un extrait de son livre. J'envie les personnes qui ont pu assister à cela. Il a d'ailleurs fait de Gilles Thomas, un expert du Paris souterrain, un personnage à part entière du roman. C'est grâce à lui qu'il a visité ces endroits et qu'il a appris tant de choses.

Beaucoup d'autres thèmes sont abordés, tous très hétéroclites. L'auteur nous parle ainsi des loges maçonniques et de leurs rites, de l'histoire de l'Algérie au moment de l'exode, des expériences nucléaires, avec beaucoup de détails intéressants, dans le désert d'Algérie dans les années 60. Sa formation de physicien fait qu'il parle de l'alchimie et de la pierre philosophale d'une façon très détaillée sans pour autant être incompréhensible. Moi qui n'étais pas une spécialiste de chimie, je me suis passionnée pour ces métaux qui, ensemble, peuvent créer des alliages, avec toujours cette recherche de faire de l'or à partir d'autres métaux moins nobles. Et enfin, Bernard Prou nous raconte l'histoire de Jean le Baptiste, avec des textes anciens cachés, qui ne plairaient pas beaucoup à l'église catholique.

Comme vous pouvez le voir, beaucoup de thèmes vont être abordés. Il ne faut pas en avoir peur, car tout le talent de Bernard Prou, outre sa plume et son style très fluide, réside justement dans sa manière de tout conjuguer ensemble et de rendre accessible à n'importe quel profane des notions riches et variées. C'est un roman comme je les aime, qui allie le divertissement de la lecture et l'enrichissement sur l'Histoire avec un grand H. Quoi de mieux que d'apprendre en se divertissant. J'aime quand la lecture a ce double rôle. Et je suis toujours époustouflée par tout le travail que l'écriture d'un tel roman a dû nécessiter, l'auteur a dû faire des recherches et des visites pour créer une telle histoire qui a du sens et qui est logique. Il dit d'ailleurs dans ses remerciements que ce livre lui a nécessité vingt mois de recherches et d'écriture, et c'est tout à fait compréhensible au vu du résultat.

Ce roman est passionnant. Il m'a entrainée dans une aventure insoupçonnée et j'ai une nouvelle fois appris beaucoup de choses. La lecture s'est ainsi faite toute seule, sans aucune difficultés. Les retours dans le passé sur les différents personnages pour expliquer ce qu'ils sont, donnent beaucoup de rythme à la lecture et ne créent aucun temps mort. J'ai passé un très bon moment de lecture, et j'ai déjà hâte de lire un nouveau roman de l'auteur. Il m'a dit être en train d'écrire le suivant, c'est la promesse d'un moment encore riche et intéressant.

Je ne peux que vous conseiller cet ouvrage. Et si vous ne connaissez pas encore Bernard Prou, n'hésitez pas à le faire, ses trois romans sont tous différents des uns des autres mais tous aussi intéressants. Je ne pourrais pas dire lequel est mon préféré, tellement je les ai tous aimés. Je suis vraiment très contente de cette belle découverte, et très contente d'avoir lu ce roman.

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Commentaire ajouté par LOANDRE 2020-03-14T16:05:01+01:00
L'ultime mystère de Paris

La force de ce livre est que l'on y apprend beaucoup de choses sur des thèmes très différents. La franc maçonnerie, la guerre d'Algérie, l'alchimie, les souterrains de Paris et bien d'autres encore. J'avoue que les parties qui parlaient un peu trop de physique, m'ont un peu perdue, mais cela n'a pas entravé ma lecture. Dans un contexte historique omniprésent, nous suivons une enquête sur des meurtres inexpliqués sur fond d'énigme ésotérique. Les cinq amis, créateurs et membres du cercle de Qadisha vont nous dévoiler leur rencontre et leur secret tout au long du récit. Un plaisir de les suivre dans chacun de leur raisonnement pour découvrir la vérité. Un bon moment de lecture.

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Dédicaces de Bernard Prou
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Editeurs

LGF - Le Livre de Poche : 1 livre

Brouette Éditions : 1 livre

Anne Carrière : 1 livre

Editions Anne Carrière : 1 livre

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