Amin Maalouf

Ce livre a changé ma vie.

Loin des livres historiques d'autrefois, loin du monde arabe et du charme de l'Orient, l'écrivain Amin Maalouf évoque dans son dernier roman les dangers qu'engendrerait l'effondrement de notre planète. Il y traite également les nombreux sujets abordés dans ses précédents essais que j'avais adorés : Les identités meurtrières et le naufrage des civilisations.

Il nous embarque cette fois-ci sur une île de la côte atlantique nommée Antioche, un petit coin de paradis où résident Alec Zander, un dessinateur d'une cinquante d'années et Ève, auteure d'un seul livre à succès en mal d'inspiration. Seuls habitants de cet endroit isolé, ils ne se sont pourtant jamais parlé, chacun d'eux préférant sa solitude au vacarme de la ville.

Mais un jour, un événement surprenant vient bousculer leur paisible existence. Toutes les communications sont coupées dans le monde entier, provoquées par une panne inexplicable, un véritable black out incompréhensible. Cette situation va forcer Alec et Ève à sortir de leur tanière et à se rencontrer enfin pour saisir ce qui s'est réellement passé.

Sans électricité et sans internet, le mystère plane. Alec qui est de plus en plus angoissé, pense à un conflit nucléaire ou à une menace terroriste, mais très vite ses suppositions tombent à l'eau lorsqu'il parvient à joindre au téléphone son ancien ami Moro. Proche conseiller de Milton, président des États-Unis, celui-ci va lui faire des confidences qui vont le bouleverser.

On les surnomme les frères inattendus, mais aussi amis d'Empédocle, ces hommes sortis de nulle part sont les instigateurs de ces faits étranges.

Est-ce une ancienne secte de la Grèce antique, des extraterrestres ou bien un gang ?

Personne ne le sait vraiment…

Venus de loin, ce peuple pacifiste et puissant prône de grandes valeurs telles que la compassion, l'union et la paix. Ces frères inconnus et inattendus sont là pour secourir et sauver une humanité à la dérive.

Toutefois au fil des pages, certaines de nos questions finissent par trouver des réponses. Avec sa magnifique plume, l'auteur nous offre une fantastique dystopie à la Amin Maalouf. Il nous pousse encore et toujours à réfléchir, à ouvrir les yeux et bien évidemment à garder espoir malgré tout.

C'est un coup de coeur pour moi.

Très belle vision de l'éducation intelligente d'un adolescent afin qu'il devienne un homme respectueux et bon, peu importe son temps et l'endroit où il vit

Je découvre Amin Maalouf et sa plume avec ce livre. Je découvre aussi la vie et l'existence de Mani. J'ai maintenant envie d'en savoir plus, sur les deux ! Ce livre se lit comme un poème.

L'état du monde inquiète Amin Maalouf qui dans cet essai se questionne sur les raisons pour lesquelles celui-ci a tant dérivé. Où est passé le monde de nos rêves ? Pour quelles raisons, dans cette période d'évolution scientifique, technologique et économique sans précédent, se retrouve-t-on dans une telle situation de malaise moral et politique ?

Amin Maalouf appartient à une famille déracinée contrainte d'errer entre l'Égypte et le Liban, du Caire à Beyrouth, dans un Moyen-Orient désorienté. Il va s'installer en France en 1976.

L'essai commence par une courte partie autobiographique, afin d'expliquer comment l'auteur va livrer sa réflexion. Il s'inquiète de voir la dégradation qui s'est propagée partout dans le monde, à partir de son cher « Levant ». Il évoque les causes historiques de la radicalisation de l'Islam dans certains pays musulmans et son inquiétude se porte en particulier sur le monde arabe : « Ce qu'il y a de pire pour un perdant, ce n'est pas la défaite elle-même, c'est d'en concevoir le syndrome de l'éternel perdant. On finit par détester l'humanité entière et par se démolir soi-même. » Selon Amin Maalouf, c'est en 1967, avec la guerre des Six Jours, que tout a commencé. «Il y a […] un événement qui se détache de tout le reste, et qui marque un tournant décisif dans l'histoire de cette région du monde, et au-delà ; un affrontement militaire qui s'est déroulé sur une période incroyablement brève, et dont les répercussions vont pourtant se révéler durables : la guerre israélo-arabe de juin 1967.» Le monde arabe n'a jamais pu surmonter cette défaite, remplacé par un nationalisme fondé sur la religion qui a provoqué la montée de la violence et les attentats que l'on connaît, dont l’événement emblématique est le 11-Septembre. Amin Maalouf souligne l'influence accablante des appartenances religieuses qui rendent presque impossible toute tentative d'équilibre et d'harmonie.

Le livre oscille entre espoir, pessimisme et mélancolie. Lucide sur une réalité qui semble éloignée de nous, Amin Maalouf est capable de tirer une grande leçon de vie à partir de sa « petite » expérience de vie, et se livre à une réflexion concernant cette rage identitaire qui déchire la planète. Il fait une analyse assez pessimiste de la crise que traversent les mondes occidental et arabe. "Quels sont les tournants qu'il aurait fallu prendre ? Aurait-on pu les éviter ? Est-il encore possible aujourd'hui de redresser la barre ?"

La question fondamentale est celle de l'identité. Selon Amin Maalouf tous les problèmes que nous vivons sont dérivés de cette question. Il faut que les gens soient encouragés à assumer l'ensemble de leurs appartenances. Si l'on n'arrive pas à résoudre cela, comme c'est le cas aujourd'hui, on se dirige vers un naufrage. Il est plus que jamais nécessaire de tisser des liens solides entre les personnes afin de développer le sentiment d'une appartenance commune à une nation, un continent, un monde, où on peut être citoyen de plusieurs lieux à la fois.

Une magnifique épopée qui plonge les lecteurs dans la culture persane, tout en abordant des éléments divers des paysages politiques et culturels de l'époque.

Un véritable petit bijoux qui vous donnera envie de continuer à découvrir la perse, le tout dans une écriture légère qui vous entraîne.

Un coup de maître d'Amin Maalouf qui vous donnera envie de parcourir tous ses autres livres.

Une belle histoire qui se lit très facilement. J'adore ces romans ou l'histoire du protagoniste suit l'Histoire. J'en apprends souvent plus que dans les livres de l'école.

Ossyane est un héritier de l'empire Ottoman malgré lui. Il subit les attentes de son père et un destin étonnant, surprenant et parfois terrible l'attend.

J'ai souvent été surprise de la tournure des événements. Il y a du magnifique comme du tragique.

Encore une fois, Amin Maalouf condense l'essence d'une vie dans un livre assez court.

Toute une sagesse dans un flacon.

En s'adressant aux prisonniers de doubler l'effort pour plus de charbon un de ces prisonnier lui disait nous voulons plus de liberté

extrait de ' Labyrinthe des égarés"

Maalouf a tendance à omettre que cette course effrenée du profit est un obstacle à bien des solutions aux soucis majeurs de l'humanité. Aussi, ce constat sur la nature est un de ses constats sur les bienfaits et les méfaits de la mondialisation. L'auteur est sans cesse dans ce type de double vision. Tout a un défaut, mais aussi une qualité.

Enfin, je concluerai par dire que son chapitre sur les langues reste le plus complet. Contrairement aux autres sujets dans lesquels il prône la réciprocité entre deux parties distinctes (Occident et Orient, Chrétiens et musulmans, Etc.), oubliant les nuances se trouvant entre, l'auteur en tient subitement compte dans ledit chapitre. Il ne faut pas seulement une langue identitaire et une autre globale, mais une ou plusieurs autres entre.

Bon livre, bonnes idées donc, mais je m'interroge quant à l'utilité du format court pour ce type de sujet, si ce n'est de lire les constats d'un homme éclairé.

Bon à savoir avant d'entamer la lecture: ce livre est écrit en 2001. Les tours jumelles sont encore debout et Obama n'est pas encore le premier président noir des EU.

Un très bel ouvrage. Je conseille.