Bérengère Cournut

C'est un récit effectivement très poétique, j'ai adoré les chants, qui laissent leur empreinte dans les passages narratifs travaillés, avec de nombreux jeux de sonorités. J'ai également aimé découvrir les Inuits, leur mode de vie, leurs coutumes et croyances bien particulières. Les quelques touches de fantastique m'ont aussi plu : certaines choses sont placées sous l'influence de la magie sans que le lecteur sache si c'est réellement surnaturel ou si c'est simplement les Inuits qui le perçoivent ainsi.

Mais en dépit de ces qualités, j'ai eu beaucoup de mal avec cette lecture. L'histoire couvre plusieurs décennies en moins de 200 pages ; tout va beaucoup trop vite, on a rarement l'occasion de se poser pour se familiariser avec les personnages. C'est une succession d'événements qui ne m'a pas permis de m'attacher à l'héroïne ni de ressentir quoi que ce soit - pourtant, certaines scènes sont tellement choquantes que je suis étonnée de voir ce roman étudié au collège. Et finalement, pour un livre qui avait tant de potentiel, je n'en retiendrai quasiment rien. Dommage.

Un livre rempli de poésie et d'humanité dans une nature sauvage et sans concession. Une culture (celle des inuits) qui semble tellement éloignée de la notre mais qui permet à ces hommes et ces femmes de garder en eux ce qui est essentiel: la vie !

J'avais beaucoup aimé "De Pierre et d'Os". Ce livre-ci m'a beaucoup déçu.

Les références à un monde parallèle, au fantastique, à l'influence de la Vouivre, m'ont semblé très artificielles et bien peu pertinentes.

J'ai également trouvé le style en vers semi-libres assez emprunté. N'est pas Foenkinos (dans "Charlotte") qui veut.

Enfin, je sortais de la lecture du magnifique livre d'Isabelle Louviot "Elisée Reclus - penser l'humain et la Terre", et si ce livre-ci est annoncé inspiré par la vie et la famille de Reclus, il ne reste que des allusions aux voyages du penseur anarchiste, et non à la profondeur de sa pensée.

Ce livre parle d'amour maternel, parfois mortifère, parfois lumineux. La mère de Zizi transformée en eau qui tourne autour de ses enfants, les modèle comme une rivière les pierres qui la borde. C'est très poétique. Mais les situations sont très réelles, très réalistes ; les enfants vivent des vies qui ressemblent à des rêves. Et quitter la mère leur permettra d'exister seuls. Une très jolie découverte.

Voilà un conte sympathique à découvrir, qui se lit très rapidement. Quelques illustrations, une histoire assez chouette, et une écriture qui nous plonge dans son récit. Ce n'est pas le genre de livre que j'ai l'habitude de lire, mais ce fut tout de même une chouette découverte.

Dépaysant et poétique. J'ai appris beaucoup de choses sur la culture hopi mais parfois le récit m'a perdue.

Cette histoire est magnifique. En plus d’être poétique et profonde.

Uqsuralik, une nuit, est séparé de sa famille, aire afin de rencontrer d’autres êtres vivants.

Tous les personnages sont très profonds.

L’ambiance est magnifique.

Le fond de l’histoire est superbe.

Cette plume est absolument géniale.

Coup de cœur incroyable pour ce livre. Je pars de zéro, avec absoluement aucune connaissance sur la vie des Inuits, leurs traditions, leur mode de vie, leurs croyances. Et le voyage s'est aussi fait pour moi.

Dès le début, j'ai ressenti cette atmosphère oppressante des grands espaces. Uqsuralik avance, avec une meute de chien pour seule (hostile) compagnie. Et il va se passer un long moment avant qu'elle ne rencontre d'autres âmes qui vivent.

Et ensuite nous sommes plongés au cœur des traditions et des croyances de ce peuple, qui vit en parfaite communion avec tout ce qui l'entour, tout ce qui se voit et surtout, ne se voit pas. Ils acceptent tout ce qui peut leur arriver et j'ai aimé ce côté "tout ce qui arrive doit arriver".

Tradition, folklore, rites chamanique, rencontre avec des esprits plus ou moins bienveillants, naissances, morts, ils font parti d'un tout, et même si chaque famille se sépare au printemps, pour se retrouver en hiver, c'est comme s'ils restaient tous liés par un fil invisible.

Un #coupdecoeur donc, qui en plus de m'avoir fait passer un moment hors du temps, est aussi superbement bien écrit, et n'en n'oublie pas l'intrigue à travers la vie de Uqsuralik et de toutes les personnes qu'elle va croiser lors de son voyage.

Je vous le conseil mille fois, si vous avez envie de partir dans les régions arctiques de l'Amérique du Nord, pour découvrir cet incroyable peuple nomade à travers l'histoire de l'une d'entre eux.

Ce roman est un hymne au courage, qui nous immerge avec ce peuple inuit et ses coutumes ancestrales, dans un paysage glacial où la famine n’est jamais très loin.Le monde des esprits chevauche parfois le monde réel, que ce soit pour prédire l’arrivée d’étrangers, que pour redonner foi en la vie.

Une lecture atypique dépaysante, qui nous reconnecte à notre part animale, instinctive, et à notre capacité de résilience face aux épreuves.

Alerte dépaysement imminent ! Nous quittons l’espace d’une lecture la canicule estivale pour se retrouver dans le froid polaire, complètement immergés dans la culture inuit. Une jeune femme, Uqsuralik, se retrouve séparée de sa famille après une rupture de banquise. Seule dans le froid polaire, avec pour seule compagnie quelques chiens, elle va devoir lutter pour sa survie.

Une belle surprise culturelle qui nous permet de découvrir ce peuple hors du temps dont la vie est étroitement liée à la nature. Chasses aux phoques, tempêtes de neige et périples en traîneaux sur glace sont au rendez-vous. Des chants traditionnels ponctuent le roman et viennent apporter un éclairage bienvenu sur les personnages et esprits qui peuplent l’Arctique.

L’écriture de Bérengère Cornut est sobre et sans concession. Au milieu de ces étendues de glace, il m’a manqué un peu de chaleur pour m’attacher davantage à notre héroïne, dont la vie est jalonnée d’épreuves terribles. Style voulu par l’autrice sans aucun doute, mais je ne suis pas rentrée dans le roman aussi bien que je l’aurais espéré. Une lecture rafraîchissante qui m’a toutefois donné envie d’en apprendre davantage sur les Inuits et leurs mœurs si différentes.