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Michel Hutt

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Biographie

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Note moyenne : 9/10
Nombre d'évaluations : 9

0 Citations 8 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Michel Hutt

Sortie France/Français : 2021-04-09

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par Aryia 2018-02-10T18:17:20+01:00
Le Jardin d'Amira

Ceux qui me suivent sur Facebook le savent déjà surement : cette semaine, j’ai participé à un atelier d’écriture organisé par le Bureau d’animations jeunes de ma vallée et animé par Michel Hutt, auteur que je ne connaissais alors que de nom sans avoir encore jamais lu un seul de ses romans. J’ai donc décidé de remédier à cette lacune et j’ai demandé à maman de profiter de son passage au centre-ville pour m’en acheter un. La bonne surprise du jour a donc été de la voir revenir avec les deux. J’ai donc commencé avec Le jardin d’Amira, légèrement plus court, pour tâcher de le terminer dans la journée. Mission accomplie, il ne me reste donc plus qu’à vous donner mon avis sur cet excellent petit livre avant de débuter ma lecture du Cri du colibri …

Aladin, adolescent palestinien, a perdu ses parents dans un bombardement. Depuis, il a arrêté ses études et fait tout son possible pour trouver suffisamment d’argent pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa petite sœur Amira. Lorsqu’il trouve, dans une vieille lampe à huile digne des légendes sur les bons génies, une petite amande rabougrie, il est bien loin de se douter que cette petite graine allait révolutionner Zufqilya, ville imaginaire inventée pour les besoins de l’histoire. Judith, adolescente israélienne, est une pacifiste déterminée et révoltée, que sa virulence et son exubérance vont conduire à effectuer son service militaire contre son gré, en dépit de sa dispense si durement décrochée. Lorsque, persuadée d’avoir blessée – ou pire, tuée –, une petite fille au cours d’une mission, elle se rend discrètement en territoire ennemi pour demander pardon à qui voudra bien l’entendre, elle ne s’attend pas à faire une rencontre qui va changer sa vie … et son cœur.

Ces deux adolescents aux cœurs ouverts et à l’âme lumineuse portent vaillamment cette belle histoire sur leurs épaules. Aladin et Judith sont deux personnages très attachants, à la fois forts et fragiles, volontaires et vulnérables. Ils ont leurs convictions et n’hésitent pas à les défendre, même lorsqu’elles vont à contrepieds de l’opinion majoritaire : ils ne se parjurent pas, et en cela ils sont de merveilleux modèles. D’autres personnages ont attirées mon attention et ma sympathie : Amira, tout d’abord, cette petite fille haute comme trois pommes bien plus sensée et avisée que bien des adultes, mais aussi Brahim et sa sagesse pleine de tempérance et de tranquillité spirituelle, ainsi que Yasser, pas méchant pour deux sous mais bien trop fidèle pour se révolter contre les agissements des plus virulents. Le roman est certes court, mais on a plus que largement le temps de s’attacher à tous ces personnages, et j’ai eu un vrai pincement au cœur au moment de les quitter après la dernière page !

Récit en faveur de la réconciliation israélo-palestinienne, de la coopération et de l’harmonie, ce roman est à la fois une belle fiction prenant racine sur une histoire d’amour mignonne à souhait (je vous rappelle que je suis une grande romantique et que j’adore les jolies histoires d’amour), et un véritable appel à la paix. Il y a énormément de douceur et de bonté dans cette histoire, mais malheureusement aussi bien des aspects plus violents et révoltants. Ce récit a beau être une fiction, il est criant de réalisme et de profondeur. Si vous cherchez un roman léger pour l’été, ce n’est pas vraiment la meilleure des lectures, mais si au contraire vous avez envie de réfléchir un peu sur le monde qui vous entoure ou que vous vous intéressez aux initiatives en faveur d’une société différente, alors n’hésitez pas une seconde et foncez acheter ce livre !

Une fois n’est pas coutume, ma chronique va être relativement courte : en dire plus serait une erreur. Je suis d’avis qu’il faut découvrir ce roman, le savourer page après page, relire certains passages qui nous parlent et prendre le temps de réfléchir au sens de ce récit dynamique, expressif et émouvant qui nous offre la promesse d’un monde meilleur, si seulement nous prenons la peine de nous entraider, de travailler ensemble main dans la main, de laisser de côté nos égoïsmes et nos intérêts purement individualistes. Bref, un roman à lire et à relire, à offrir et à s’offrir !

http://lesmotsetaientlivres.blogspot.fr/2016/07/le-jardin-damira-michel-hutt.html

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Commentaire ajouté par Aryia 2018-02-10T18:28:37+01:00
Le Cri du colibri

Je pense que tout le monde a entendu parler un jour ou l’autre de l’histoire de ce petit colibri qui, désireux de faire sa part pour éteindre l’incendie alors que tous les autres animaux s’enfuient, volait de toutes les forces de ses petites ailes, son petit bec chargé d’un peu d’eau. Je pense, par contre, que beaucoup de personnes ignorent qu’un mouvement est né à partir de cette légende amérindienne : le Mouvement Colibris, qui invite chacun à faire sa part pour construire un monde plus harmonieux et plus serein. Avec Le cri du colibri, Michel Hutt offre une fiction qui présente quelques initiatives inspirées de ce mouvement de Transition.

L’histoire est ciblée sur le parcours de Paul, divorcé en charge de la garde de sa fille, et de cette dernière, Léa, adolescente rebelle à souhait. On s’en doute, entre le père et sa fille, les conflits sont de plus en plus nombreux et de plus en plus virulents. Mais tout va changer lorsqu’ils se rendent en Alsace, au cœur de la merveilleuse vallée de Munster (je reviendrais plus loin sur ce point), pour l’enterrement du grand-père de Paul. Enthousiasmés par ce cadre magnifique qui offre tout un tas de possibilités sur le plan écologique et économique, ils s’installent dans la maison léguée par l’aïeul. Au fil des rencontres et des événements, ce qui n’était au départ qu’un rêve un peu utopique d’une vie différente va s’étendre à tout un village qui, grâce à ce processus de Transition, va réussir à surmonter une crise majeure.

Avant de passer à la chronique argumentée et organisée, je me permets un petit paragraphe « mon cerveau a disjoncté » : ça se passe chez moi ! Mais littéralement : l’intrigue se déroule dans le village voisin, que je vois depuis la fenêtre de ma chambre ! D’ailleurs, comme je suis gentille, je vous laisse une photo de ce coin de la Vallée, prise par mes soins. Dans le fond, vous avez donc Mulbach, où vivent donc Paul et Léo, avec ses deux clochers (en Alsace, il est courant d’avoir une église catholique et une église protestante dans chaque village – et bien sûr, j’habite dans celui où il n’y a ni l’une ni l’autre, haha). C’est beau, n’est-ce pas ? Avec un cadre tel que celui-là, le roman ne pouvait qu’être superbe !

Outre ces considérations purement émotionnelles, j’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman. Les personnages, tout d’abord, sont d’une diversité et d’une profondeur incroyable : ils ont tous leur vécu, leur personnalité et leur vision du monde. Ils sont tous importants pour le récit et sont surtout terriblement attachants. Mais la grande force de ce récit, c’est de mêler la fiction (une crise économique planétaire, des retombées sociales spectaculaires, des histoires de famille et d’amour) avec la réalité, en présentant des initiatives déjà mises en œuvre dans tel ou tel endroit, en faisant le lien avec le Mouvement Colibris et en invitant le lecteur à reconsidérer le bien-fondé de son mode de vie. J’ai trouvé l’articulation entre ces deux versants très fluide, et selon notre humeur du moment, on peut soit s’attarder sur le côté « fiction » soit se concentrer sur la réflexion proposée par ce livre.

Il est assez compliqué, je trouve, d’en dire beaucoup plus sur ce livre, car c’est typiquement le genre de récit qu’il faut vivre, éprouver, et pas seulement survoler. C’est le genre de roman qui conduit le lecteur à se poser des dizaines de centaines de questions, le genre d’histoire qui marque et qui surprend, qui interpelle et qui agrippe l’attention du lecteur. Je vais donc me contenter de redire que c’est vraiment un très beau roman, que je conseille à tous ceux qui se posent des questions sur notre société, notre mode de vie, notre relation à autrui et à la nature, mais aussi à ceux qui aiment les récits d’anticipation qui pointent le doigt sur la fragilité de notre système économique et les conséquences sociales d’une crise majeure.

Pour conclure brièvement : Le cri du colibri est un roman assez court, à la narration digne d’une fable, qui nous invite à changer notre vision du monde et à repenser notre mode de vie pour retrouver harmonie et sérénité. On me souffle dans l’oreillette qu’un second tome est prévu pour début 2017, et c’est une excellente nouvelle car je suis curieuse de savoir comment la situation va évoluer et pressée de retrouver Léa, Hugo et les autres !

http://lesmotsetaientlivres.blogspot.fr/2016/07/le-cri-du-colibri-michel-hutt.html

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Commentaire ajouté par Aryia 2018-02-12T17:42:47+01:00
Les Recycleurs

Quand j’ai appris qu’il y allait avoir un deuxième tome au fabuleux (mais trop peu connu malheureusement) Cri du Colibri, j’ai commencé à danser la samba, la salsa et même le tango dans ma chambre, trébuchant toutes les deux secondes contre un sac ou une pile de livres sans-étagère-fixe. J’avais littéralement adoré le premier volume, au point de ne pas réussir à en écrire une chronique digne de ce nom (ceci devrait d’ailleurs être réglé très prochainement : une relecture du Cri du Colibri s’impose et une actualisation de la chronique devrait donc suivre) tellement l’émotion était forte. Je dois bien vous admettre que la rédaction de cet article n’est pas vraiment plus facile : l’auteur pourra vous le confirmer (un petit coucou à Michel s’il passe par là !), mon agitation post-lecture était assez impressionnante. Je vous explique ça en détail un peu plus bas, ne vous inquiétez pas !

Il y a quatorze ans de cela, la Grande Crise déclenchée par un choc boursier considérable a ravagé l’Europe. Pour survivre suite au désengagement de l’Etat et des aides humanitaires et en dépit des pénuries d’énergie, il a fallu s’organiser différemment. Tandis qu’à Mulbach, petit village alsacien niché au pied des Vosges, une véritable communauté basée sur « l’autonomie, la sobriété heureuse, la solidarité et la collégialité » s’est progressivement mise en place, les Confréries de Recycleurs sillonnent les routes afin d’offrir leurs services d’artisans spécialisés à qui accepte d’accueillir leur campement itinérant. Léo est Aspirant dans la Confrérie des Amandiers, mais son attention est actuellement plus attirée par Clara, la fille de la Patriarche, que par son passage imminent au statut de Novice … A Muhlbach, l’harmonie de la petite famille de Léa se voit ébranlée par le retour inattendu d’une vieille connaissance, tandis que le questionnement se fait de plus en plus fort au sein de la collectivité : que se passe-t-il au-delà des limites de la plaine d’Alsace ?

La grande particularité de ce deuxième tome, c’est qu’il se déroule quatorze ans après les événements du premier volume : les ellipses temporelles aussi longues, ça ne court pas les rues, pour la simple et bonne raison que c’est assez délicat à gérer. Il faut apporter suffisamment d’informations pour que le lecteur comprenne les événements qui se sont déroulés entre temps sans pour autant le submerger ou l’embrouiller. Il faut trouver l’équilibre, le juste milieu, le bon dosage … Monsieur Hutt est un alchimiste hors pair ! Les explications qu’il nous donne, autant sur la transformation de la société suite à la Grande Crise que sur les changements dans la vie des personnages, réunissent parfaitement ces deux exigences : pas une seule fois on se dit « Mince, mais comment ils en sont arrivés là, ce n’était pas comme ça à la fin du premier !? », mais on ne se dit pas non plus « Non mais c’est bon, on a compris, pas besoin d’épiloguer là-dessus pendant trois pages ! ». Non, on se laisse porter par ces renseignements bienvenus et bien menés, on les boit comme du petit lait !

L’autre caractéristique de ce roman, c’est sa double narration : nous suivons alternativement les pérégrinations de Léo, adolescent impliqué dans une caravane de Recycleurs parcourant la France pour offrir services et divertissements, et le quotidien mouvementé des habitants de Muhlbach, qui commencent progressivement à ressentir le besoin de savoir à quoi ressemble le monde. Petit à petit, ces deux intrigues parallèles convergent l’une vers l’autre, se répondent et s’entremêlent pour former un scénario des plus captivants. Parce qu’avant toute chose, ce récit est justement cela : une histoire passionnante, émouvante, parfois dramatique et tragique, mais toujours illuminée par cette formidable lueur d’espoir qui brule à l’intérieur de chacun des personnages. Et quels personnages ! A eux seuls, ils font toute la force et la richesse de ce roman : leur personnalité profondément humaine, leurs qualités et leurs défauts, leurs joies et leurs peines les rapprochent du lecteur, qui peut ainsi très facilement s’identifier à l’un ou à l’autre et vivre ainsi plus intensément le récit.

Mais ce livre est bien plus qu’une simple fiction destinée à faire rire ou pleurer le lecteur au gré des rebondissements de l’intrigue. Ce livre met en avant, avec beaucoup de finesse, par l’intermédiaire de la Chartre de la Confrérie des Amandiers ou celui du fonctionnement harmonieux du petit village alsacien, un certain nombre de valeurs qui font cruellement défaut à notre société de consommation et d’hyper-numérisation : le partage, la solidarité, l’échange et la confiance mutuelle. A cela s’ajoute également la présentation d’un mode de vie basé sur le respect des ressources naturelles, l’autosuffisante alimentaire, la modération dans la consommation d’énergie, mais également la coopération, la communication et la participation de chacun au bien-être de tous. Avec une lucidité rare, l’auteur expose les bienfaits de cette organisation sociale, mais aussi les difficultés que peut rencontrer la mise en place et le maintien de ce genre d’initiatives. L’équilibre est toujours fragile, et il suffit parfois de bien peu de choses pour que les mauvaises habitudes reprennent le dessus … cela, ce livre le montre aussi, dans une fin aussi grandiose que bouleversante, qui ouvre la porte à une impatience extrême : « A quand la suite ?! ».

En véritable conteur et fabuliste moderne, Michel Hutt nous offre une fois de plus un roman d’une richesse inouïe, aux messages multiples et à la narration éblouissante. Construit autour d’une famille aussi hétéroclite que soudée, ce récit s’ouvre à une ribambelle de personnages tous aussi attachants les uns que les autres, qui témoignent chacun à leur manière de la dynamique qui anime la vie. Ode à la camaraderie et à la fraternité, à l’entraide et à la solidarité, mais aussi à l’amour et à l’amitié, cette histoire est une véritable bouffée d’air frais : si le découragement et les tracas semblent parfois prendre le dessus sur l’optimisme et la joie, tout fini toujours par s’arranger lorsqu’on s’appuie les uns sur les autres. A plusieurs, le monde est définitivement bien plus agréable à habiter !

https://lesmotsetaientlivres.blogspot.fr/2017/04/les-recycleurs-michel-hutt.html

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Commentaire ajouté par Aryia 2018-02-14T11:02:38+01:00
Noces de cendre

C’est toujours un immense bonheur pour moi que d’apprendre la sortie d’un nouveau livre de Michel. Il fait indéniablement et définitivement partie de ces auteurs dont je guette avec attention la moindre parution … et pour être parfaitement honnête, dans le cas de Michel Hutt, c’est tout autant pour le plaisir de la lecture que pour la joie d’aller bavarder avec lui lors de la traditionnelle dédicace de lancement à la librairie de la vallée ! Qui a dit que l’écriture et la lecture étaient des activités solitaires ? Je pense au contraire que ces deux occupations ont une immense dimension sociale, et qu’à travers l’objet-livre peut se créer une véritable et merveilleuse dynamique faite de rencontre, de partage et de dialogue. Bref, tout cela pour dire que ce roman, que la couverture à elle seule suffit à rendre magnifique, a fait mon bonheur avant même d’atterrir entre mes mains, ce n’est pas beau cela ?

1923. Emile, jeune marcaire alsacien, débarque à Paris, un précieux paquet sous le bras et l’air complétement perdu. Missionné par les paysans de la vallée de Munster pour aller présenter ses fromages fermiers à la Foire agricole, le jeune homme est bien loin de se douter que cette courte excursion dans la capitale allait bouleverser sa vie entière. Généreux et spontané, il ouvre son cœur et son soutien à Violette et Lucie, deux demoiselles croisées au cours de ces quelques jours loin de chez lui. Mais son affection et son amitié pour ces deux jeunes filles malmenées par la vie se disputent à l’amour sincère et timide qu’il entretient pour Emma, qu’il connait depuis l’enfance et qui ne tarde pas à devenir sa fiancée. Afin de ne pas froisser sa susceptible et sensible promise, Emile préfère taire ses rencontres et dissimuler à la fois les lettres qu’il reçoit de Lucie et son inquiétude quant au devenir de Violette …

A travers cet ouvrage, Michel Hutt évoque des thématiques universelles et intemporelles : l’éternelle contradiction entre sens du devoir et cri du cœur, le poids des secrets qui éclatent au grand jour, les conséquences des malentendus et des médisances des jaloux … Presque un siècle nous sépare d’Emile, pourtant, force est de constater qu’aujourd’hui encore les choses sont toujours les mêmes : pour de multiples raisons, plus ou moins valables, on dissimule tout ou partie de la vérité. Bien souvent, même, c’est pour éviter de faire du mal que l’on se tait … mais n’y aurait-il pas, dans chaque secret farouchement défendu, une part de culpabilité et d’égoïsme ? Soit on cherche à cacher ses torts, soit au contraire on veut garder pour nous-seuls des souvenirs que l’on ne peut s’empêcher de chérir en dépit de la morale qui nous invite à les condamner. Et voilà que les cachotteries, telles des araignées, tissent leur toile et attendent patiemment le bon moment pour attaquer. Et alors, les conséquences sont terribles …

Il ne faut en effet pas se voiler la face : Noces de cendre n’est pas un roman joyeux. Dès les premiers chapitres, en dépit de l’excitation difficilement contenue de ce jeune homme ébahi par la capitale et empli de fierté par sa mission, tout annonce un récit aussi émouvant que bouleversant. Tout comme Emile, on ne peut qu’être touché au plus profond de notre âme par les malheurs de Violette et Lucie, et on comprend ainsi aisément son désir de les protéger, de les aider, de les aimer, ainsi que son besoin de prendre de leurs nouvelles. On ne peut également qu’être touché par les mésaventures d’Emile, par sa maladresse, par ses difficultés de parcours, par sa sensibilité. Emile, c’est un peu toi, un peu moi, un peu tout le monde finalement : comme lui, nous sommes lâchés dans un monde aux règles cruelles et douloureuses, un monde auquel nous ne sommes pas prêts à nous confronter, un monde où le moindre faux pas, la moindre erreur, peut se transformer en véritable étincelle qui risque à tout instant de faire exploser la dynamite de notre existence.

Ce roman, donc, est une tragédie. Et comme toute bonne tragédie qui se respecte, Noces de cendre parle du destin, ce destin implacable contre lequel il semble impossible de se battre ou se révolter. Il parle aussi du bonheur, ce bonheur qui à lui-seul constitue la quête la plus difficile de l’homme, ce bonheur qui ne se laisse pas si facilement attraper et qui menace à chaque seconde de s’évader. Il parle aussi, bien évidemment, de l’amour. De l’amour dans tout ce qu’il a de plus dramatique, de plus cruel. Mais ce roman, il parle aussi de la vie, et plus exactement, de l’importance de nos expériences, bonnes comme mauvaises, dans notre existence. Je vous invite à vous poser une question, une seule : qu’est-ce qui a fait de vous l’homme ou la femme que vous êtes aujourd’hui ? Quels sont les événements, les rencontres, les choix, qui ont conduit votre existence à emprunter la voie qui vous a mené jusqu’ici ? Peut-être vous rendrez vous ainsi compte qu’une décision que vous avez prise, et qui vous a semblé sur le moment tellement malheureuses que vous auriez tout donné pour revenir en arrière, a finalement eu un impact positif dans votre vie, sans que vous ne sachiez pourquoi ni comment. Tout ce que nous vivons, jour après jour, est le terreau de notre avenir. Belle leçon de vie.

Je pourrais vous parler pendant des heures encore de ce récit magnifique, de cette histoire bouleversante, de ce roman captivant, mais je pense qu’il est désormais temps de conclure. Je me rends compte que je n’ai finalement que très peu parlé des personnages, de la narration, de l’intrigue … Mais il me semblait bien plus important de vous montrer que derrière ce résumé somme tout si classique - une histoire d’amour contrariée par un secret - se cache une histoire d’une grande profondeur et surtout d’une grande beauté. Même si j’ai beaucoup pleuré en le lisant, particulièrement à la fin - mais fournissez-donc les mouchoirs avec le livre j’ai déjà dit ! -, je vous le recommande plus que chaudement. Ce roman, je vous l’assure, ne vous décevra pas. Vous découvrirez en prime le quotidien des marcaires de la vallée de Munster, la plus belle vallée du monde - au moins (et je ne dis absolument pas cela parce que j’habite dans le village-même où prend place l’intrigue) !

https://lesmotsetaientlivres.blogspot.fr/2017/09/noces-de-cendre-michel-hutt.html

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Commentaire ajouté par Aryia 2018-02-14T11:23:27+01:00
Faut pas mousser !

Il n’est jamais trop tôt pour sensibiliser les enfants à la protection et au respect de l’environnement, et cela, Michel Hutt et Annette Marnat l’ont bien compris. Ainsi, par l’intermédiaire de ce petit album aussi coloré que bien fini (vous n’imaginez même pas à quel point le grain du papier sous les doigts est agréable !), le petit lecteur découvrira la richesse mais aussi la fragilité des écosystèmes, ainsi que la nécessité de les protéger. La force de cet album, c’est que l’histoire en elle-même est complétée par une double-page très instructive : qu’est-ce qu’un écosystème ? qu’est-ce que la pollution ? quelles sont les conséquences de la seconde sur les premiers ? En bref, un ouvrage conçu pour être éducatif, et pas uniquement ludique !

Tout commence par une leçon de pêche chez hérons : ce sont des poissons tout apathiques qu’attrapent le petit élève du jour ! Aussitôt, Jean-Bernard et Miss Turtle s’activent : il faut comprendre ce qui rend les poissons si malades ! Ils ne mettent pas bien longtemps avant de remarquer l’étrange mousse qui stagne dans la rivière : en remontant vers l’amont, ils ne devraient pas tarder à découvrir quel est l’imbécile qui lave sa voiture à proximité d’un cours d’eau !

Une intrigue toute simple, qui semble bien prévisible pour les adultes que nous sommes, mais pleine de mystère pour un enfant qui ne sait pas encore ce que c’est que la pollution : « mais pourquoi les poissons ils sont malades ? », voilà probablement la question que le jeune lecteur encore bien innocent se posera au début de sa lecture. D’une certaine façon, cet album s’appuie sur la sensibilité des enfants ainsi que l’amour qu’ils portent naturellement aux animaux mignons pour faire passer le message : la pollution, c’est mal. Alors, comment éviter cette pollution, voici la seconde interrogation. Pour cela, il faut d’abord montrer d’où cela peut bien venir : ici, il est tout d’abord question d’une bouteille d’eau négligemment jetée sur la rive - même si la pollution ne vient pas de là, il est bon de montrer que c’est mauvais de faire cela ! - pour ensuite arriver chez le Père Henri, qui lave sa voiture à grand renfort de détergent sans imaginer un seul instant des conséquences de ses actes.

Une des choses que j’apprécie énormément dans cet album, c’est la qualité du texte : trop souvent, les auteurs d’album s’obstinent à utiliser un langage plus que simpliste, empêchant ainsi le petit lecteur de rencontrer une narration digne de ce nom. Ici, nul doute que les enfants apprendront quelques mots de vocabulaire : le texte est riche en expressions, mais également en rimes et en jeux de mots. Il faut arrêter de prendre les enfants pour des imbéciles : proposez-leur des livres bien écrits ! Mais un album destiné à la jeunesse, ce n’est pas uniquement du texte, mais également des illustrations. Et clairement, les images qui accompagnent cette petite histoire sont tout simplement magnifiques : c’est à la fois doux et coloré, réaliste et poétique … Je dois avouer que régulièrement, je relis ce petit livre uniquement pour le plaisir des yeux !

En bref, une fois encore, les Enquêtes écologiques de Jean-Bernard et Miss Turtle ont su séduire à la fois mon âme d’enfant - qui ne se cache jamais bien loin - et mon regard de jeune adulte soucieuse de l’environnement. Je conseille cet ouvrage aux petits comme aux grands, aux parents qui souhaitent sensibiliser leurs enfants à l’écologie comme à ceux qui désirent tout simplement leur offrir un moment de lecture alliant l’utile (les premières lectures comptent parmi les plus importantes !) à l’agréable (de si jolies illustrations, avec des petits animaux mignons, ça donne envie de relire sans cesse l’histoire !) …

https://lesmotsetaientlivres.blogspot.fr/2017/10/faut-pas-mousser-michel-hutt-et-annette.html

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Commentaire ajouté par Aryia 2018-02-14T11:35:33+01:00
Association de bienfaiteurs

Initier les enfants à la permaculture par l’intermédiaire d’un album ? Le pari était risqué, et pourtant, Michel Hutt et Annette Marnat l’ont relevé à la perfection : en une petite vingtaine de pages magnifiquement illustrées et colorées, le petit lecteur découvre les bases de la permaculture. Ainsi, à la fin de l’ouvrage, une double page informative explique les principes de la permaculture, mais aussi les ravages de l’agriculture industrielle : ce livre ne se contente pas d’expliquer comment démarrer un potager en permaculture, il explique également pourquoi le faire. Bonne idée, lorsque l’on s’adresse à des enfants qui, par nature, ne cessent de s’interroger sur le « pourquoi du comment », justement !

Tout commence par la colère du jardinier : quelqu’un a mangé ses premières carottes de l’année ! Furieux, il se met en quête de pesticides et autres poisons chimiques afin de décourager ces horribles bestioles de venir gâcher son travail. Mais pendant ce temps, Jean-Bernard le blaireau et Miss Turtle s’activent : après avoir démasqué le petit coupable, tout malade après son repas improvisé, ils décident de prendre les choses en main. Aidés de tous les animaux des environs, ils préparent une belle surprise pour le Père Henri : une butte déjà bien garnie trônant au milieu du potager, n’attendant plus qu’un peu d’amour et de respect pour s’épanouir et fournir de délicieux fruits et légumes.

Jean-Bernard et Miss Turtle, à l’image de Michel Hutt et Annette Marnat, utilisent la pédagogie par l’exemple pour transmettre leurs connaissances et leurs conseils. Ils préfèrent ainsi mettre en place un petit jardin en permaculture pour le montrer au Père Henri et lui donner ainsi envie de changer sa façon de jardiner, plutôt que de le sermonner longuement - et inutilement - sur la nocivité des engrais et pesticides. Et à travers cette histoire, c’est également au petit lecteur - et à ses parents - que s’applique cette sensibilisation. Cet album sensibilise également aux bienfaits de la coopération et du travail de groupe : c’est en s’y mettant tous ensemble, chacun selon ses compétences (les oiseaux se chargeront des brindilles alors que les castors s’occuperont de la coupe du bois), que les animaux parviennent à réaliser en quelques heures à peine ce petit potager respectueux de l’environnement ! Un clin d’œil au Cri du colibri ?

Je suis tombée amoureuse des illustrations de cette petite histoire absolument adorable : c’est mignon tout plein, c’est coloré, c’est joyeux. Je pourrais passer des heures à m’extasier devant ces adorables dessins emplis de tendresse et de douceur. Même les tout-petits y trouveront leur compte : à défaut de comprendre l’histoire, ils pourront s’amuser à nommer tous les animaux rencontrés au cours de l’histoire. Autre point très positif à mes yeux : la narration. Bien qu’adaptée au jeune lectorat, elle n’est pas simplifiée à l’extrême et reste ainsi rédigée dans un français plus que correct qui fera le plus grand bien à vos enfants : la lecture est le moyen privilégié pour l’apprentissage du vocabulaire et de la syntaxe française !

En bref, un magnifique petit album que je conseille vivement, autant pour son aspect éducatif et sensibilisateur que pour la beauté de ses illustrations et de sa narration. Et je tiens à préciser que le conseille autant aux enfants, qui seront charmés par le ronchon Jean-Bernard et son amie Miss Turtle, qu’aux adultes, qui apprendront mine de rien bien des choses sur la permaculture.

https://lesmotsetaientlivres.blogspot.fr/2017/10/association-de-bienfaiteurs-michel-hutt.html

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Commentaire ajouté par Aryia 2018-07-29T15:43:15+02:00
Cas d'école

Face à la croissance exponentielle et ininterrompue de ma pile à lire, qui déborde désormais d’un peu partout dans ma chambre, il m’a fallu mettre en place une stratégie inflexible : derniers arrivés, premiers lus, véritable travail d’archéologie livresque pour atteindre progressivement les strates les plus profondes de cet abime d’achats frénétiques. Ajoutez à cela une alternance entre les services de presse et les lectures personnelles, et vous aurez un bon aperçu de mon fonctionnement actuel pour sélectionner mes prochaines lectures. Mais même sans cette organisation pour l’instant plutôt efficace, je dois bien admettre que Cas d’école n’aurait pas eu à patienter bien longtemps : trônant fièrement en haut de la pile ayant élu domicile sur le coin de mon bureau, il ne cessait d’attirer mon regard depuis son arrivée, et j’ai dû prendre sur moi pour ne pas envoyer valser ma lecture précédente pour m’y plonger aussitôt !

Depuis des années, Ermina n’a plus que des contacts intermittents avec son frère jumeau Félix, qui l’a toujours considérée comme une rivale et la jalouse farouchement, et complétement inexistants avec sa mère Isabelle, qui lui a clairement fait comprendre qu’elle ne sera de nouveau la bienvenue chez elle qu’une fois qu’elle aura « un mari et un vrai métier ». Mais après le décès de cette dernière, les deux jumeaux se retrouvent face à face dans la maison maternelle, et alors les langues se délient et les liens se renouent, progressivement, au fil des conversations. Après la trouvaille d’une valise scellée estampillée « à jeter telle quelle, ne pas ouvrir » - ordre qu’ils ne suivront pas, bien entendu -, Félix et Ermina découvrent une facette de la vie de leur mère dont ils n’avaient jamais soupçonné l’existence … et s’interrogent plus vivement que jamais sur l’identité de leur père, dont ils ne savent absolument rien.

Vous l’aurez compris, ce roman est avant tout une histoire familiale, une histoire basée sur les non-dits, les secrets, les mystères. A travers la lecture du journal intime de leur défunte mère, Ermina et Félix se rendent compte qu’ils ne connaissaient au final que si peu de choses d’elle … mais aussi que ce passé qu’Isabelle tenait tant à enfouir est peut-être la clé qui leur permettra de découvrir, enfin, l’identité de leur père qu’elle leur a toujours cachée. Chapitre après chapitre, les jumeaux se rapprochent de l’issue de cette enquête acharnée qu’ils mènent depuis leur plus jeune enfance, par des questions incessantes, par l’inspection infructueuse du livret de famille, par des visites à la maternité où ils sont nés, au rectorat … Et lorsqu’arrive enfin le moment fatidique, lecteur comme protagonistes restent complétement hébétés face au grandiloquent « Je suis ton père » qui surgit au détour d’une page. Petit moment de flottement dans mon cerveau : ai-je bien lu ? Comment cela est-ce possible ? Mais quelle sorcellerie est-ce-là ? Quelle révélation inattendue ! Ajoutez à cela le chapitre 18, burlesque à souhait, qui a fait bondir de joie la comédienne amatrice que je suis, et vous comprendrez que l’auteur nous offre ici un roman plein d’humour et de vitalité !

Mais Michel Hutt ne serait pas Michel Hutt s’il se contentait de raconter seulement une histoire et ne proposait pas à ses lecteurs un second niveau de lecture, bien plus sérieux. A travers cette histoire, il aborde donc l’épineuse question de l’éducation, qu’elle soit nationale ou parentale d’ailleurs. Par l’intermédiaire du journal d’Isabelle, c’est l’enseignement tel qu’il est aujourd’hui pratiqué qui se voit décrit, et croyez-moi le portrait n’est pas bien flatteur - bien qu’il soit malheureusement criant de vérité et qu’il semble complétement ubuesque par moment (depuis que je suis toute petite, je me dis que la logique de l’Education Nationale est tout sauf logique, justement …). Que ce soit du côté des élèves comme de celui des profs, l’épanouissement et l’enthousiasme sont loin d’être au rendez-vous … Pourquoi ? Et surtout, comment y remédier ? Voilà les deux grandes questions qui sont au cœur de ce récit, roman d’anticipation qui « esquisse le portrait d’une école plus efficace », pour reprendre les mots de la quatrième de couverture. S’inspirant de diverses pédagogies alternatives, Michel Hutt nous propose ici un système scolaire moins enfermant, moins stigmatisant, mais surtout bien plus épanouissant et par la même occasion bien plus attrayant ! Imaginons l’école de demain, voilà ce à quoi nous invite ce livre !

En bref, vous l’aurez bien compris, Michel Hutt a encore frappé et c’est de nouveau un coup de cœur pour ce roman simple et profond à la fois ! Par le biais d’une histoire aussi émouvante que surprenante, pleine d’humour et de surprises (mention spéciale aux interventions de Johnny-le-perroquet), notre fabuliste moderne pointe du doigt les dysfonctionnements de notre système éducatif afin de proposer une alternative plus humaine et plus épanouissante. Un livre à offrir sans distinction aux parents, futurs parents, institutrices, oncles, cousines, voisins, coiffeuses, boulangers … Je m’égare, pensez-vous ? Mais point du tout ! Ce que je veux dire, c’est tout simplement que ce roman ne s’adresse pas qu’aux enseignants, mais bien à tous ceux que l’avenir de nos enfants préoccupent … ou, bien, plus généralement, à ceux qui aiment les perroquets.

http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2018/06/cas-decole-michel-hutt.html

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