Pierre Roland Mercier

Combien de fois me suis-je retrouvé à réfléchir à l'après vie ? J'ai le souvenir d'y avoir consacré des heures et des heures, chaque année, des années durant, au risque de passer pour quelqu'un qui ne sait pas ce que veux dire "vivre le moment présent".

Je sais qu'il est paradoxal de s'intéresser à ce qui passe éventuellement après notre existence, alors que la science elle-même ne s'y intéresse pas vraiment.

Pourtant, j'ai du mal à faire comme tout le monde ou presque, à accepter une fin sans suite ou une suite sans fin dans un paradis ou un enfer défiant toutes les lois de la nature.

J'ai suffisamment de vécu pour savoir que bien des choses ne s'expliquent pas et que certaines expériences ne sont vécues qu'en solitaire, sans témoin.

Alors que j'étais adolescent, une manifestation étrange a eu lieu dans notre maison. Mon père, un cartésien rigide et sans aucune imagination, a déclaré forfait devant la chose, imposant aux enfants de ne jamais en parler... à qui que ce soit. Un prêtre fut appelé à la rescousse et la bénédiction qui s'imposait, selon lui, a tout réglé, du moins semblait-il.

Combien de personnes ont vécu une expérience troublante dans le calme de la nuit et n'ont jamais osé s'en ouvrir ? Combien de personnes ont entendu raconté ces histoires folles de gens décédés revenus le temps d'un bref message qui leur semblait essentiel ?

Bref, si la science ne se commet pas, au moins l'imaginaire nous permet de nous projeter dans une vie après la vie.

C'est ce que j'ai fait dans ce récit en deux tomes. J'ai imaginé ce que cela pourrait être de vivre hors de la chair, considérant le corps humain comme une sorte de "scaphandre" nous permettant de vivre à la surface de notre planète.

Je me suis documenté durant des semaines entières sur les formes énergétiques de base qui pourraient, théoriquement, être issues de la création de l'univers ( et oui ce serait possible à ce qu'il parait ! ).

J'ai aussi cherché passionnément des événements historiques sur lesquels je pourrais me baser pour élaborer mon récit, en rapport avec certains personnages dont l'action d'aujourd'hui ne serait que la suite d'une vie antérieure.

Je me suis ainsi retrouvé à l'époque du Grand Inquisiteur, Tomas de Torquemada. J'ai vécu des semaines entières à ses côtés, grâce à mes recherches à propos de cet homme singulier qui vivait si près des papes qui se succédaient à son époque.

J'ai ainsi appris que mes éventuels ancêtres avaient pu émigrer au Canada parce que lui, Torquemada, avait manigancé en son temps pour enrichir la couronne d'Espagne...

C'est avec une joie renouvelée que je travaille, en ce moment même, en juin 2017, sur le tome 2 de ce récit afin qu'il paraisse cet automne.

Des années durant, j'étais réalisateur à la télévision. Dans ce métier, l'observation des gens faisait partie du travail. On en tire des personnages crédibles devant les caméras.

Me consacrant désormais à l'écriture de récits, de romans, j'applique ce que j'ai appris durant toutes ces années en réalisation pour imaginer des personnages aussi crédibles que possible.

Dans le roman, Julia et l'enfer d'à côté, j'ai imaginé une jeune femme autonome et débrouillarde qui se retrouve dans un contexte tout à fait inattendu.

Elle tombe vite sur ses pieds et elle fait tout ce qu'il faut pour rester en contrôle, toutefois, le mystère l'entoure et la pousse à prendre certains risques.

Je me suis bien amusé à la faire sortir au beau milieu de la nuit de sa grande demeure reçue tout récemment en héritage, pour aller explorer les alentours et tenter de comprendre non seulement ce qui arrive, mais aussi ce qui est arrivé par le passé.

C'était pour moi l'occasion de construire une histoire que je voulais captivante du début à la fin et dont la fin, justement, se devait de surprendre le lecteur qui n'aurait, idéalement, rien vu venir.

Je vous invite à lire les commentaires des lecteurs publiés sur Amazon.ca et sur Goodreads.

En tant qu'auteur, je me suis pris d'affection pour ces personnages de femmes fonceuses, bien organisées dans la vie, auxquelles tout semble réussir.

Dans ce récit, Jeanne est une de ces femmes et elle a pris un solide ascendant sur les hommes par sa curieuse profession qui consiste à remettre sur les rails des hommes d'affaires dont le comportement douteux menace leur entreprise.

Des têtes fortes, des machos, des grandes gueules, ça ne l'impressionne pas.

C'est dans ce contexte qu'un soir, en sortant du travail, elle fait la rencontre de cet avocat un peu étrange qui lui parle de ce père qu'elle n'a jamais connu.

Jeanne se trouve alors confrontée à une dure réalité: ce père inconnu ne l'était pas de sa mère, récemment décédée. Jeanne devra assembler le puzzle qui s'offre à elle, pièce par pièce, afin de découvrir les raisons qui avaient poussé sa propre mère à lui cacher la vérité sur son père.

En tant qu'auteur toujours, j'ai eu beaucoup de plaisir à accompagner Jeanne dans cette aventure, la plus grande de sa vie, sans doute. Elle m'était sympathique dès le départ, je dois bien le dire, avec sa manie de tout régler, de tout organiser et de rester vigilante à ce qui se passe autour d'elle.

N'empêche, cette histoire aurait bien pu être sombre d'un bout à l'autre, n'eut été de la capacité de Jeanne à retourner à son avantage les situations les plus inattendues. Prenez pour exemple cet homme de main, chargé de lancer un gros caillou dans la fenêtre de son salon pour la terroriser afin qu'elle cesse ses recherches. C'est en ambulance qu'il est reparti de chez Jeanne...

Écrire un roman initiatique implique beaucoup de recherche. C'est le moins que je puisse dire! J'ai donc passé plusieurs mois à réunir des informations sur des éléments susceptibles de me permettre de mieux me situer dans le monde qui m'entoure.

Évidemment, tout ça ne mènerait nulle part sans une bonne dose d'imaginaire. J'ai donc concocté un récit initiatique basé sur le parcours d'Éric, un homme entouré d'attention dans un bien curieux village isolé où il s'est réveillé après plusieurs semaines dans le coma.

L'endroit est étrange, mais plus étranges encore sont les gens qui y vivent et qui semblent tous si dévoués envers le nouveau venu.

Éric va apprendre à regarder le monde qui l'entoure d'une manière totalement différente, inattendue et, surtout, bien plus captivante.

Il va bénéficier de plusieurs guides attentifs qui lui enseigneront des techniques que le lecteur sera tenté, je l'espère, d'essayer lui-même. Je les ai toutes essayées, patiemment et j'en ai bénéficié. Certaines sont déroutantes, certes, mais elles valent la peine d'être tentées, comme celle des cartes...

Je vous invite à plonger dans cette histoire, à ouvrir votre esprit, à la lire sans juger avant la fin, si vous le pouvez, tout comme les guides incitent Éric à ne pas s'interroger avant d'avoir atteint une certaine étape...

Pour un écrivain, imaginer un monde de femmes n'est pas évident. Dans ce roman, je m'y suis consacré en comptant sur le fait que j'ai eu la chance d'être entouré de femmes durant toute ma carrière en production télévisuelle, un monde où la communication autorise bien des échanges et bien des confidences.

Je me suis donc mis à la tâche avec cette toute jeune Sarah-Belle, trop belle pour s'appeler simplement Sarah, comme le dit si bien sa mère au début du récit. Elle a terminé ses études pour devenir policière avec, pour objectif, de se faire engager comme détective.

Première de classe, elle s'est faite remarquée et les propositions elle les a en poche lorsque mon récit débute. Ce n'est pas clair si Sarah-Belle se mêle de cette affaire de jeune homme disparut parce qu'elle a trop hâte de passer à l'action ou si c'est simplement parce que l'occasion se présentait.

Toujours est-il que la voilà en quête d'une explication, d'une raison justifiant cette disparition. Lorsqu'elle apprend que le jeune homme a été vu, pour la dernière fois, dans les alentours d'un cloître, lieu où vivent des femmes enfermées, des souvenirs de jeunesse font surface. Elle avait accompagné ses parents dans un tel endroit, le temps que sa mère remette un livre à une amie cloîtrée. L'endroit avait conservé, pour Sarah-Belle, une empreinte de mystère, de secret.

Il fallait donc s'y attendre, elle choisit de profiter d'une occasion que le hasard lui fournit pour se faire admettre parmi ces femmes enfermées.

C'est là que j'ai vraiment commencé à travailler, en tant qu'auteur. J'ai imaginé ce que pouvait être l'arrivée et les premiers jours d'une jeune femme moderne, à l'esprit libre et aux idées larges, dans un lieu où des femmes vivent repliées sur elles-mêmes, isolées du reste du monde.

Toutefois, Sarah-Belle va découvrir que ce retrait du monde ne signifie pas le retrait de la vie, bien au contraire. Ces femmes savent sublimer les plus petites attentions, le plus simple des gestes, le plus furtif des effleurements.

Sarah-Belle n'oublie cependant pas un instant qu'elle est là pour enquêter et trouver un garçon disparu. Elle le croit là, quelque part, caché ou retenu prisonnier...

C'est un autre récit pour lequel je me suis passionné, particulièrement pour les relations entre les femmes enfermées, entre elles, mais aussi avec Sarah-Belle qu'elles souhaitent tant voir intégrer leur groupe.