Sébastien Spitzer

J'ai beaucoup apprécié ce roman basé sur des faits réels. Nous y côtoyons Anne Cook, tenancière de bordel au grand cœur qui va ouvrir son bordel pour en faire un hôpital, le journaliste Keathing qui va survivre à la terrible fièvre jaune ainsi que le milicien Brown, l'esclave qui fera tout pour protéger sa ville des pillards.

Le livre est très court et tout les personnages sont intéressant. A la fin du livre on est content pour Emmy qui aura "presque" tout perdu pendant cette épisode de fièvre jaune à Memphis.

A vrai dire, je ne sais quoi penser de ce roman. C'est le type de roman que j'ai lu très vite et dont je n'arrive pas à émettre un jugement dessus. Peut-être à cause d'un petit goût d'inachevé ? Je ne saurais dire.

La plume est très addictive pourtant. Ce n'est absolument pas un problème de lire ce roman, parce qu'il est prenant.

Malgré tout, j'en suis ressortie avec l'impression de n'être restée qu'en surface du scénario et de l'ensemble du roman. On sait qu'on est à Memphis mais on n'a pas de descriptions très précise du lieu. L'auteur a choisi de se concentrer sur trois personnages de la ville. Pour autant, j'ai aussi l'impression qu'il n'y a qu'un seul des trois personnages, Anne, qui a été plus développée que les deux autres. De plus, les personnages ne sont qu'effleurés, pas développés en profondeur. On les croise au moment d'une grave crise, celle de la Fièvre jaune qui s'abat sur la ville. Deux personnages se révèlent dans cette crise, ça, je le reconnais bien dans le développement du scénario. Anne se révèle, se transforme, se métamorphose, laissant son empreinte dans l'histoire de Memphis. Un homme, Keathing, en sort "juste" en révisant ses opinions mais je ne trouve pas qu'il est si changé que ça, qu'il se soit si bien révélé... Raphael T. Brown... j'ai eu l'impression de passer à travers ce personnage, de plus croiser Emmy que lui. (ou alors je me suis trompée de troisième personnage qui se révèle ?). J'ai eu l'impression que Brown a hérité du sale boulot que les Blancs ne veulent pas faire et qu'il en est remercié "parce que", comme pour se faire pardonner du racisme passé plutôt que pour le récompenser pour ses actions durant la crise.

Bref pour ma part, un ensemble plutôt mitigé à l'issue de ma lecture. Une très belle plume mais pas un scénario qui me marquera. Dommage.

Une découverte sur la vie de Marx et Engels . Le livre m'a laissé sur ma faim.

Un bon roman, dont la forte thématique, à savoir une épidémie de de fièvre jaune en plein cœur de Memphis 10 ans après la guerre de Sécession, prend au tripes, surtout quand on y évoque le racisme et le violence contre les afro-américains. J'ai beaucoup aimé les personnages, mais le récit est parfois sans finesse, certains chapitres ressemblent à des constats d'accidents. Le style est globalement deux crans en dessous du fond et dessert un peu le thème et la narration.

Un roman qui décrit deux destins antithétiques, celui d'Ava, petite fille rescapée des camps d'extermination et celui de Magda Goebbels, dont le sujet m'a conquise immédiatement. Mais j'ai hélas vite déchanté. Le style est lourd, atone, le récit manque totalement de relief, la plume est encore plus triste que les deux histoires (ce n'est pas peu dire !) et on étouffe sous les figures de style type sujet-verbe-complément supposées marquer des sentiments et des pensées prégnantes.

Spoiler(cliquez pour révéler)Et le mystère des lettres de Richard Friedländer à Magda (est-ce sa fille ou non?) donne au départ l'impression d'une levée de voile mais à la fin, on a plus l'impression que ce n'est qu'un ajout très artificiel de l'auteur pour épaissir un doute qui ne pourrait jamais avoir de réponse.

Lu en 2018. Un roman choral composé d'une alternance de chapitres courts qui racontent, d'une part l'ascension fulgurante de Magda (future Goebbels), de son heure de gloire à sa funeste destinée et, d'autre part, la tentative de survie de quatre personnages des "marches de la mort".

Si je salue l'entreprise de documentation qui a permis à l'auteur d'écrire ce roman, j'avoue n'avoir pas été très sensible à sa plume. Un style que j'ai trouvé trop dépouillé, n'incitant pas assez le lecteur à pousser l'analyse, à approfondir sa réflexion. Pour ma part, un récit trop déséquilibré dans sa structuration pour me captiver totalement. Le portrait psychologique de Magda Goebbels, cependant, a été bien dressé.

Récit percutant et réaliste, à la limite du témoignage historique. Horriblement bien fait, les passages sont pour certains très durs ou les propos crus mais très représentatifs de la période. Recommandé pour les fans d'histoire ou de témoignages mais vous abstenir si vous cherchez une lecture tranquille.

Encore une fois un très bon roman qui relate très bien les évènements et les étapes de l'incendie du début à la fin. il met en lumière le travail des pompiers et le dévouement. La solidarité des hommes et la religion. Très beau récit.

On suit Claude Eatherly, pilote dans l'armée américaine, ayant participé au bombardement d'Hiroshima. Contrairement à ses camarades, Claude commence rapidement à avoir des doutes et à se poser des questions. Oui mais voila... au coeur d'une Amérique gangrénée par la chasse aux sorcières et où le moindre mot non conforme à la bien-pensance est puni, comment exprimer ce que l'on ressent et obtenir de l'aide... Car il est alors impensable de remettre en cause le bombardement d'Hiroshima ( et de Nagasaki).

Symbole de ce dédoublement de personnalité entre celui que tous veulent voir en héros et l'homme brisé par le poids du remords, Hanaé, l'une des victimes, accompagne le "héros" à chacun de ses pas. La revanche des orages c'est aussi le portrait d'une lente descente aux enfers pour ces vétérans bien vite oubliés et que l'on cache à la première faiblesse...un calvaire qui frappe de plein fouet leurs proches également.

J'ai préféré la 1ère moitié du roman avec la tension de ces militaires mobilisés, en attente d'une mission dont ils ignorent tout, y compris la date... et en parallèle la souffrance de leurs proches restés aux pays et qui attendent sans perspective claire. La seconde moitié m'a semblé plus décousue et plus répétitive, probablement une volonté de montrer cet "enlisement" de la société américaine dans ses contradictions.Je regrette également la fin, trop soudaine.

Même si ce n'est pas vraiment un coup de coeur franc, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, riche en enseignements et réflexions, le tout mené par une plume agréable.

J’aiapprécié ce livre mais je crois que l’auteur aurait pu faire mieux.