Jenni Fletcher

Un historique très agréable.

L'histoire se déroule tout tranquillement, il y a peu d'action mais la durée relativement courte du roman évite l'ennui.

Tout le récit se concentre quasiment uniquement sur la construction de la relation entre le couple et celui-ci m'a plu. J'ai apprécié que le héros traite très bien l'héroïne du début à la fin, sans rien lui imposer contre son gré.

Sans être un coup de coeur, j'ai passé un bon moment.

Un bon moment de lecture pour ma part : j'ai trouvé les héros attachants. L'intrigue n'est pas celle à laquelle on peut s'attendre à la lecture du résumé (ce n'est que le lancement de l'histoire) ; elle tient à ce que les héros sont tous les deux fidèles à un prétendant au trône différent... pour des raisons "qui n'ont rien à voir avec la politique" et qui leur permettront de se respecter et de s'entendre.

Je n'aime pas écrire du mal d'un livre premièrement parce que l'auteur(e) de la fiction a tout de même droit à quelques égards quant à l'écriture de son roman et deuxièmement parce qu'il n'ait pas facile de répondre aux envies des lecteurs (lectrices). Mais cette histoire manque cruellement de rebondissements, elle est "molle". Pas d'attente particulière parce que pas vraiment de profondeur. On s'ennuie, on compte les pages pour en finir au plus vite. Bref c'est fade.

Ce roman au temps de l'Angleterre sous le règne du roi Jean fut dans un premier temps passionnant car j'en ai beaucoup appris sur les circonstances et sur l'histoire grâce à l'auteure et le début est entraînant...

Les personnages sont bien mis en place, bien décrits, on y voit le caractère de chacun, les opinions se dessinent et les l'histoire se met en place pour eux avec fluidité... Matthew est un homme comme on en rencontre peu (voire pas du tout) que ce soit dans ce temps-là que dans le notre. Dans un second temps ce roman a été frustrant : les personnages restent campé sur leur position avec pas de réel changement, pas d'évolution visible, la description des personnages au début et à la fin dans leur caractère est identique... et je suis un peu mitigée quand à l'affrontement de Matthew et de son père : je m'attendais à plus de mots, plus de "guerrier" et plus de mouvement avant le final... J'ai cette impression de manquer de pages.

Mais ce roman est un très bon moment passé et une romance historique très claire.

"Au secours du Viking" est le 4ème tome de la série "Les Guerriers d’Odin" écrite par cinq auteurs différents. Bien que je n’aie pas lu les tomes précédents, je n'ai pas trouvé que cela représentait un problème dans la compréhension de l’intrigue principale car l’auteur nous donne suffisamment d’informations sur ce qui s’est passé auparavant.

Danr Sigurdsson s’est lancé à la poursuite de son ex-belle-mère, Hilda, en quête de réponses quant au massacre de son clan, à l’assassinat de son père, le Jarl Sigurd et au meurtre de sang-froid de sa belle-sœur Ingrid (enceinte) (l’épouse de Brandt, son demi-frère) et de Gilla (la fiancée d’Alarr, son demi-frère).

Danr s’est porté volontaire pour retrouver Hilda et la confronter. Il est persuadé de son implication, d’une manière ou d’une autre, dans ce massacre perpétré trois ans plus tôt lors du mariage d’Alarr avec sa fiancée Gilla. Il ne lui reste plus qu’à en apporter la preuve.

Sa traque le mène sur l’île de Skíð (île de Skye, en vieux norrois). Peu connu pour sa patience, sa première tentative d'interrogatoire sur Hilda se solde par un cuisant échec : il est grièvement blessé par son nouvel époux, Joarr, l’ancien barreur de son père et est forcé de fuir.

Il s’effondre dans le sous-bois et se prépare à rejoindre le Valhalla. Il échappe à une mort certaine grâce aux soins d’une mystérieuse jeune fille qui le découvre, à la lisière de la forêt, gisant dans une mare de sang à moitié inconscient.

Sissa est guérisseuse. Cette jeune fille de dix-huit ans vit seule au coeur de la forêt n’ayant pour toute compagnie que celle de deux loups, Halvar et Tove. Elle vit en harmonie avec la nature. Isolée du monde, elle se sent plus en sécurité. Les guerriers sont les hommes que Sissa méprisent le plus car elle est depuis longtemps convaincue qu’on ne peut leur faire confiance. Spoiler(cliquez pour révéler)Ils détruisent tout sur leur passage et ne sont guère plus que des monstres, toujours prêts à tuer, brûler et à piller. Mais lorsque Sissa découvre sur son chemin un guerrier à peine conscient, gisant dans une mare de sang, elle fait fi de ses réticences et le soigne car c’est une guérisseuse. C’est son rôle, ce qui lui donne une identité.

Dans son ancienne vie, Danr était très populaire auprès des femmes. Rongé par la culpabilité de ne pas avoir su protéger les siens trois ans plus tôt, il a fait voeu Spoiler(cliquez pour révéler)d’abstinence. Spoiler(cliquez pour révéler)Il s’est juré de ne plus partager le lit d’une femme tant qu’il n’aurait pas accompli son serment et qu’il n’aurait pas obtenu le pardon de ses frères.

J’ai trouvé très original le fait que la "fille aux loups" ne parle pas au début à Danr. Je me suis même demandé si elle n’était tout simplement pas muette. Leurs "échanges" sont plein d’humour.

J’ai adoré la façon dont Danr la provoque pour qu’elle finisse par parler ou, à tout le moins, pour qu’elle réagisse. Comment s’adresser à une personne si on ne connaît même pas son nom ? Le "monologue" de Danr est terriblement divertissant et mémorable !

Extrait :

Spoiler(cliquez pour révéler)— J’aimerais vous témoigner ma reconnaissance.

Spoiler(cliquez pour révéler)Rien.

Spoiler(cliquez pour révéler)— Mais cela simplifierait les choses si je pouvais connaître votre nom, ajouta-t-il en haussant un sourcil plein d’espoir.

Spoiler(cliquez pour révéler)Rien.

Spoiler(cliquez pour révéler)— Je suppose que je pourrais me contenter de vous en choisir un.

Il se servit de cette idée pour se pencher un peu plus en avant et tenter de capter son regard.

Spoiler(cliquez pour révéler)— Yrsa ? Lofn ? Gunilla ? Astrid ? Non, j’ai connu une Astrid. Ce prénom ne vous sied guère. Marta ? Ingri…

Spoiler(cliquez pour révéler)Danr se mordit la langue avant de reprendre :

Spoiler(cliquez pour révéler)— Non, pas Ingrid. C’était le nom de l’épouse de mon frère, mais elle…

Spoiler(cliquez pour révéler)Il secoua la tête, incapable de terminer sa phrase. Puis, lorsqu’il leva à nouveau les yeux, il réalisa qu’elle s’était légèrement tournée vers lui. Spoiler(cliquez pour révéler)C’était à peine apparent, mais juste assez pour suggérer qu’elle lui prêtait davantage d’attention que ne le laissait croire son silence.

Spoiler(cliquez pour révéler)— Que diriez-vous de Bersa ? continua Danr en faisant mine de ne pas avoir remarqué. Je n’ai jamais rencontré de Bersa.

Danr n'est pas habitué à ce qu'une femme l'ignore ni qu’elle ne craque devant son sourire en coin séducteur ! Mais Danr ne s’avoue pas vaincu pour autant. Il va tant et si bien la pousser à bout qu’elle finira par perdre son sang-froid. Sa stratégie s’avérera fructueuse car, exaspérée, elle finira par parler…

Extrait :

Spoiler(cliquez pour révéler)— Assez !

Spoiler(cliquez pour révéler)Danr sursauta en ouvrant grands les yeux, aussi surpris par le son de sa voix que par la virulence de son ton. Il avait été si absorbé par ses propres rêveries qu’il lui fallut quelques instants pour revenir à la réalité et se concentrer sur le visage livide qui le foudroyait d’un regard noir depuis l’entrée de la maison ronde.

Spoiler(cliquez pour révéler)— Ah, vous parlez donc norrois ! s’exclama-t-il, ravi de cette petite victoire.

Spoiler(cliquez pour révéler)— Je comprends le norrois, le corrigea-t-elle en se ruant rageusement vers lui. Je ne parle rien du tout !

Spoiler(cliquez pour révéler)— Maintenant, vous parlez.

Spoiler(cliquez pour révéler)— Seulement parce que vous refusiez d’arrêter !

Ce Viking représente un terrible danger pour ses émotions, pour son corps, pour son coeur… Il lui fait ressentir un tsunami de sensations d’une incroyable intensité. Elle est d’autant plus déstabilisée que depuis cinq ans elle avait cadenassé ses moindres émotions. Et voilà qu’en un instant, les provocations de ce malandrin ont balayé ses défenses comme de vulgaires fétus de paille…

Le serment de Danr oblige l'auteur à se pencher sur un autre type d'intimité qui grandit entre nos deux héros, à explorer ce qui les rend compatibles, avec une lente révélation de leur histoire et de leur personnalité.

J’ai craqué pour Sissa. C’est l'un des êtres les mystérieux que j’ai jamais rencontrés. Toute sa personne est nimbée de l’aura d’un autre monde qui nous attire irrépressiblement vers elle. Danr est d’ailleurs envoûté par elle et la décrit comme une alfe claire (*) du légendaire royaume d’Álfheim ((*) Alfes clairs ou elfes blancs, êtres de la mythologie nordique et habitants d’Álfheim, l’un des neuf royaumes "divins" d’Yggdrasil). J'ai aimé son regard simple sur la vie. Elle vit en parfaite osmose avec la nature, entourée par deux loups. J’ai admiré son intelligence, son indépendance, sa férocité, sa loyauté et son coeur en or. Mais sous cet impassible masque se cachent douleur et vulnérabilité mais également un très lourd passé avec des secrets profondément enfuis au plus profond d’elle-même.

Cette romance historique est magnifiquement bien conçue, dans un contexte richement détaillé de l'île de Skye au 9ème siècle. Nous y retrouvons des personnages forts, de l'intrigue, du drame et de l'humour. Le tout pour nous offrir un superbe moment de lecture.

Après un mariage éclair, le mari de Constance s'en est allé, probablement guerroyer, sans se retourner ni même chercher à échanger quelques phrases avec cette épouse qu'il ne connaît pas. Une situation qui convenait parfaitement à la jeune femme même si elle aurait préféré qu'il lui demande son avis avant de l'envoyer dans sa famille, la coupant ainsi du lieu où elle a passé son enfance. Un lieu chargé d'émotions et de souvenirs liés à ses parents décédés d'une fièvre.

Bien qu'en colère de n'avoir pu rester chez elle, Constance a été baignée d'amour et a passé de belles années auprès de son oncle, de sa tante et de ses deux cousines dont elle est très proche. Elle n'accueille donc pas vraiment de gaieté de coeur l'annonce du retour de Matthew qui a, apparemment, décidé de venir la chercher. Mais que peut-elle bien partager avec cet homme qu'elle n'a pas vu depuis 5 ans et dont elle ne connaît absolument rien ?

Si la romance a peut-être manqué de mordant, elle n'en demeure pas moins agréable, l'autrice prenant le temps de faire émerger les sentiments des personnages, malgré une attirance physique qui apparaît assez rapidement. Contrairement à d'autres romans du genre, les scènes de sexe ne sont pas omniprésentes et ne sont jamais détaillées dans leurs moindres détails, ce qui m'a parfaitement convenu. À noter également, et je tiens à le souligner, qu'il n'y a aucun problème de consentement entre ces pages. Matthew apprécie l'apparence de sa femme et lui dit parce qu'elle complexe à ce sujet, mais il ne se montre pas malaisant, pas lourd et attend qu'elle fasse le premier pas.

Alternant entre incompréhensions, doutes, rapprochements aussi bien physiques qu'émotionnels et espoirs, la relation entre Constance et Matthew est donc saine et touchante. On prend un certain plaisir à voir Constance prendre confiance en elle, et Matthew à ouvrir son coeur. Quelque chose de difficile pour cet homme élevé dans la cruauté d'un père obsédé par ses terres et l'argent. Ce père méchant et maltraitant fait froid dans le dos, notamment dans sa manière de traiter ses épouses qui finissent toutes par mourir, et ses fils qu'il s'acharne à rabaisser encore et encore… Heureusement que Matthew et Allan, son jeune demi-frère, ont pu compter l'un sur l'autre durant leurs jeunes années bien qu'actuellement, la situation entre les deux soit quelque peu tendue.

Au-delà des relations et des interactions entre les personnages qui sont plutôt bien pensées et développées, l'autrice introduit une dimension politique qui ne manque pas d'intérêt, mais que j'aurais adoré voir encore plus présente. Ainsi, Matthew est engagé dans un complot politique afin de brimer l'autorité d'un roi profondément injuste, lâche et dangereux pour la souveraineté de l'Angleterre. Mais un tel engagement n'est pas sans danger pour lui, mais aussi pour Constance dont la vie est maintenant étroitement liée à la sienne…

En bref, L'épouse du guerrier est une romance historique sympathique mêlant avec habilité secrets, complot politique et relations entre deux époux qui, après cinq ans de séparation, doivent apprendre à se connaître, avant peut-être de s'aimer.

https://lightandsmell.wordpress.com/2021/08/18/lepouse-du-guerrier-jenni-fletcher/

Angleterre, Bath, 1806 : Samuel, capitaine qui souhaite retourner en mer, rencontre Anna, une pâtissière fière et indépendante qui gère son commerce hérité de son père. Anna hait l’aristocratie : sa propre mère était la fille d’un duc qui l’a chassée quand elle a épousé un valet italien. Elle ne pardonne pas aux nobles d’avoir rejeté ses parents, et elle se met en colère quand elle apprend que Samuel lui a caché qu’il allait peut-être hériter d’un titre de noblesse et d’un domaine.

Mais la grand-mère de Samuel souhaite renouer avec la mère d’Anna qu’elle a connue plus jeune. Quant à Samuel, l’oisiveté de Bath lui pèse, or la Marine attend de savoir s’il héritera : hors de question de risquer la vie d’un lord en période de guerres napoléoniennes.

Ce roman n’offre absolument aucune surprise, pourtant il est très plaisant à lire. La plume de l’autrice explore les états d’âme de ses héros sans lourdeur, l’ambiance est sympathique, l’humour est présent et les scènes sont très vivantes.

Une bonne lecture, sans prétention, mais qui fait passer un agréable moment.

J'ai eu du mal à apprécier la romance et l'histoire. Je n'ai pas terminé le livre.

L’histoire est correcte et les personnages sympathiques. Ils sont néanmoins peut être trop lisse pour moi, j’avoue m’être assez ennuyé durant ma lecture.