Clothilde Delacroix
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Note moyenne : 7.85/10Nombre d'évaluations : 27
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Les derniers commentaires sur ses livres
Beaucoup d'humour. Et une chute (dans tous les sens du terme) hilarante. Les images sont très belles également.
Afficher en entierUn joli album sur les complexes d’une petite fille qui va doucement apprendre que s’aimer et s’accepter c’est le plus important. L’écriture de Davide Cali et les illustrations de Clothilde Delacroix sont un parfait mélange pour créer ce magnifique album jeunesse.
Afficher en entierUn petit roman, presque un album en format roman qui parle d’une petite sourie aventureuse et débrouillarde. Facile à lire, très accessible.
Afficher en entierUne très belle histoire qui plaît à tous, avec de magnifiques dessins.
Afficher en entierPetite BD pour enfants rigolote, pas de prise de tête :)
Afficher en entierDans l'optique de commencer l'année 2023 avec une pile-à-lire plus raisonnable - la bonne blague, elle doit bien faire deux fois le tour de la Terre à présent - me voici à abréger mes lectures amorcées de 2022. Pas facile la vie de libraire jeunesse!
Il s'agit ici d'un tome 2 ( Fichtre! C'était pas écrit dessus!), mais on peut se passer du tome 1. En revanche, ce peut être intéressant d'avoir vu la situation des personnages alors qu'ils étaient au primaire, alors âgés de 10 ans. Ici, ils en ont 15, ce qui apporte un angle différent, car nombre d'enjeux de genre émergent à l'âge adolescent, avec la sexualisation du corps.
Ce roman a une drôle de forme, dans la mesure où ce n'est pas tant la trame qui est intéressante que sa succesion de sujets à propos du genre. Car c'est bien le sujet ici. Dans le monde de Léa et Tom, tout ce qui est féminin est fort, dominant et moins cher, le "female gaze" est partout sur la scène culturelle et sociale, les enjeux masculins sont banalisés, le matriarcat crée encore des inégalités entre les femmes et les hommes. Même la langue française est ainsi inversée, donnant au féminin la fonction "neutre". Bref, le sexisme est surtout dommageable aux hommes.
C'est une idée réellement intéressante que de simplement tout inverser, incluant la langue. Il faut dire que le français n'ayant pas de pronom neutre, ça pose un soucis que les langues qui en ont connaissent peut-être moins. En inversant tout, on peut mieux voir là où la construction sociale se distingue de la réelle biologie. Et celle-ci a beaucoup moins de place qu'on lui en prête, d'ailleurs. Dans ce monde-ci, on admet la faiblesse des hommes, leur fragilité émotionnelle, leur tendance à être vulnérables aux maladies, etc. Rien de très fondé, en somme.
Léa étant le "sexe dominant" de cette histoire, elle est surtout agacée qu'on mette autant d'accent sur les enjeux au masculin. Elle banalise, amenuise et même rit de certains d'entre eux, comme si on en faisait tout un plat pour rien. Tout le contraire de Tom, qui a l'impression d'avoir encore plus de pression sur les épaules avec son adolescence arrivée.
Entre autres thèmes sur le sexisme, on a:
- Les canons esthétiques inégaux: on exige énormément des hommes d'être minces, musclés, beaux, à la mode, imberbes, etc. La contrepartie est assez peu élevée de la part des femmes, qu'on laisse tranquille sur la plupart de ces aspects.
-La culture du viol au masculin: Si un homme porte moins de tissu sur lui ou des vêtements serrés, forcément, il cherche les ennuis. D'ailleurs, la police prête peu d'importance aux plaintes liées aux agressions sexuelles, aux attouchement et harcèlement sexuel encore moins. Aussi, il existe un contre-argumentaire qui allègue que certains hommes accusent faussement des femmes de viol, ce qui fait douter de la valeur de leur parole.
-La taxe "bleue": les produits masculins coutent deux à trois plus chers que ceux des femmes, parfois pour une vulgaire histoire de couleurs.
-La responsabilité contraceptive: on fait porté aux hommes le fardeau des moyens de contraceptions: ce qui est normal vu qu'ils sont ceux qui s'occupent des enfants pendant que les femmes vont travailler. En revanche, ils n'ont rien à dire sur la question de l'avortement des femmes: c'est bien connu, les femmes ont tous les droits sur leur corps. L'inverse est moins vrai, ceci-dit. Il est aussi assez rependu que les jeunes hommes doivent voir tôt et fréquemment un andrologue, avec toute la gêne que ça occasionne, alors que très peu de femmes font de suivi en gynécologie, seulement l'obstétricienne quand elles sont enceintes.
- Les archétypes personnages: On démonise volontiers des qualités ou des défauts masculins à travers les personnages, comme les sorciers, par exemple. Mais quand on cré un personnage féminin du même archétype, alors là on va hisser les standards. Il existe donc une iniquité dans les représentations auxquels sont exposés les enfants et les adolescents. cela est aussi li au "Female Gaze", la lentille féminine qui engendre des personnages stéréotypés masculins, au fond plus décoratifs ou destinés à être "gagnés" qu'autre chose.
-La sexualisation du genre masculin: Un homme qui a une intense vie sexuelle est un Casanova ( un "pute", en somme) et son corps est exposé tôt au regard féminin comme objet de désir et de réussite sociale pour les femmes qui mettent la mains sur ceux-ci. ET il est mal vu pour les hommes de rejeter les avances des femmes. Il est également indécent pour un homme de montrer ses tétons. En outre, les garçons se sentent souvent mal à l'aise avec les filles quand celle-ci sont insistantes et qu'elles les reluquent. Il est aussi fréquent de voir des hommes lubriques et choisis pour leur physique dans les clips de musique populaires.
-Le féminisme: dans ce monde, les féministes sont des extrémistes qui souhaitent aller à l'encontre des revendications des masculinistes en quête d’émaciation, afin de ne pas perdre leur statut de privilégiées, alors que les masculinistes sont en quête d'égalité entre les genres.
- Le français sexiste: "Mondemoiseau" pour les jeunes garçons, "Monsieur" pour les ados et les adultes pubères, "parentes", "homme à chattes" pour parler des vieux garçons qui ont raté la chance de se marier, "toute ça". "elle faut", "blagues de blond", "c'est indécente", "le matrimoine", etc. Dans ce monde-ci, la langue aussi est sexiste.
Bref, vous voyez l'idée. Est-ce moins révoltant de voir le masculin se faire malmener ainsi? Certainement pas. Ce roman est plus une œuvre pour amorcer des discutions sur le sujet de l'iniquité de genre et traiter des construits sociaux de genre qui gangrènent encore la société d'aujourd'hui. C'est une œuvre pour faire une réflexion, une constations, d'un côté comme de l'autre, car si les hommes ont leur part de responsabilité dans tout ce déséquilibre, reste que des femmes adhèrent aussi à cette iniquité et en font même la promotion. Je pense à toutes ces autrices qui sont chroniquement incapable de faire des personnages féminin autrement qu'amoureusement stupides ou dépendante affective. Je pense à ces femmes qui s’objectifient elles-même pour l'argent. Je pense à ses femmes qui jugent les autres femmes qui se cherchent d'autres avenues possibles que le mariage et la maternité. On a encore du boulot, mais autant du côté féminin que masculin.
Bref, un bel outil pour les professeurs et les jeunes lecteurs qui sont moindrement intéressés par le rapport de genre. L'écriture est somme toute facile, un peu confrontante au début avec ce féminin dominant, mais accessible. Il y a des illustrations très pertinentes et perturbantes ( dans le sens "révoltantes") où les hommes sont placés dans ces mêmes situations que vivent bon nombre de femmes à travers le monde. Enfin, il est intéressant d'avoir deux points de vue dans cette histoire, celui de Tom et celui de Léa ( même si c'est Léa la narratrice - bien sur, dans un monde matriarcal, on voit davantage le point de vu d'héroïnes dans les romans - logique). Elle va progressivement comprendre le point de vu de son frère et comment le monde autours d,elle l’influence. il y a donc un réel cheminement de la part de l’héroïne.
C'est le genre de livre nécessaire, en somme.
Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans ( Parce qu'il n'est jamais trop tôt pour commencer à déconstruire les vieux concepts issus du patriarcat).
Afficher en entierUne suite à mon sens meilleure. Si le premier tome est introductif (et donc reste en surface), celui-ci va plus en profondeur du sexisme et des inégalités entre hommes et femmes. On y trouve des termes beaucoup plus poussés, expliqués de façon simple et claire. J'ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture, qui m'a faite autant sourire que grincer des dents ; et prendre encore plus conscience de l'absurdité des inégalités.
Mention spéciale à la féminisation des noms de personnalités publiques/œuvres artistiques et compagnie. Le "Manolo Chollet : sorcier, la puissance invaincue des hommes" m'a beaucoup fait rire ! Fallait y penser haha
Afficher en entierJ'ai bien aimé
Moral, ne jamais renoncer
Afficher en entierL’idée est très originale, c’est intéressant cet inversement des rôles. Les stéréotypes ont la peau dure, c’est flagrant, dégradant mais personne n’agit différemment et c’est souvent à l’adolescence que tout nous interpelle.
Être sous le joug matriarcale, que l’homme soit sous la charge mentale du foyer…
Ce livre nous force à faire face à une réalité bien ancrée dans le monde.
C’est amené de manière humoristique avec les idées préconçues, les illustrations de début de chapitres. Les dessins me provoquent de bon moment de rire, les clichés inversés interpellent grandement.
C’est délirant, Renversante 2 est une livre pour Ado, écrit avec beaucoup de simplicité, ironie, malice et légèreté. Car c’est une certitude, ce sujet est loin d’être léger à dédramatiser.
Le style de l’auteure est génial, il est punch, entêtant et très poignant.
Tous les sujets sensibles sont abordés, les clins d’œil aux faits d’actualités sont positionnés avec justesse et perspicacité. Le sexisme, les violences conjugales, les droits bafoués, les outrages sexistes, les inégalités homme / femme sont expliqués avec dextérité et pédagogie.
J’ai adoré Renversante 2 qui pointe du doigt la démagogie politique, des réseaux sociaux et tous les autres artifices infligés par une société à son paroxysme.
C’est un cours roman accessible à tous, je le recommande pour sensibiliser dès l’entrée au collège.
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Dédicaces de Clothilde Delacroix
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
L'Ecole des loisirs : 6 livres
Seuil Jeunesse : 3 livres
abc melody : 2 livres
Sarbacane : 2 livres
BD KIDS : 1 livre
Alice : 1 livre
Didier jeunesse : 1 livre
L'école des loisirs : 1 livre
Biographie
Nationalité : France
Né(e) : 1977
Biographie :
Clothilde Delacroix est née en 1977.
Elle publie des albums en tant qu'auteur-illustrateur jeunesse (Lerouergue, L'école des loisirs, Talents Hauts, Alice jeunesse) et collabore régulièrement pour la presse jeunesse depuis 2011.
Autodidacte, elle a cependant suivi un cursus universitaire d'Arts Plastiques.
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