Tess Corsac

J'ai trouvé le principe du livre très intéressant. Les personnages ne sont pas explorés en profondeur mais restent attachants et l'action est présente.

Incroyable ce livre, j'ai adoré

Happée par le résumé qui promettait une aventure haletante, on peut dire que je n’ai pas été déçue !

Ce One Shot est parfaitement bien maîtrisé, détaillant juste ce qu’il faut de son univers pour le comprendre et y adhérer. Les personnages ont tout le loisir d’être développés et pas un seul ne sera laissé sur le carreau : tous auront leur évolution, la cristallisation de leurs doutes, de leurs peurs, de leurs espoirs aussi. J’ai beaucoup aimé la diversité des personnages, leur crédibilité ainsi que leurs péripéties.

Si les romans se déroulant en France ont tendance à me faire sortir du livre, j’ai trouvé que les différences avec notre monde étaient suffisamment fortes pour ne pas m’empêcher d’apprécier ma lecture. Les Confins ressemblent à nos campagnes, on nous parlera parfois de Lille, de Toulouse, mais l’univers s’accroche si bien à ce qu’il est que ça ne m’a trop dérangé.

Ce qu’il a de fou avec ce roman, c’est aussi le double sens, terriblement subtil et bien amené par l’autrice. Le jeune lecteur y verra une œuvre sur des amitiés qui se forment pour vaincre des créatures nébuleuses et leur chef. Le lecteur adulte y verra la quête de renouveau, pour des enfants dont on a pris l’innocence et qui doivent se murer dans le silence. Les derniers chapitres sont assez criants et certains mots m’ont fait hérissé le poil Spoiler(cliquez pour révéler)« Moi, ta première victime » dira la fille du Roi des Hyènes à son père. Une phrase lourde de sens.

Le Roi des Hyènes fut une lecture passionnante. La plume y est simple mais belle – ce sera Almire, qui nous racontera son histoire – et j’ai trouvé le rythme bien amené. On alterne des moments d’actions et d’autres, plus calmes, qui permettent le développement des personnages. Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer.

Une belle découverte que ce roman, bien ficelé et bien développé !

Un autre achat de l'opallstars de l'année dernière et, décidément, il faut croire que mes lectures se passent mieux que je le croyais de prime abord ! C'était une très bonne lecture même si ce n'était pas un coup de cœur 😍

L'auteure nous offre le point de vue immersif de Natt, jeune homme de 22 ans. Il fait partie des 125 Rouges de l'institut de la Croix d'If et comme chacun des pensionnaires, il ne sait absolument pas ce qu'il fait là. Un soir, il aperçoit Laura, une des Vertes, s'échapper en tenant des liasses de documents. Elle est retrouvée morte quelques heures plus tard. Dès lors, Natt va la remplacer au sein des Nocturnes, une organisation secrète qui cherche à savoir ce qu'ils font tous enfermés ici. Et il était loin d'imaginer la vérité... 😨

Les premières pages m'ont un peu déboussolée car j'étais persuadée que Natt était une fille. Ça m'apprendra à lire le résumé une seule fois et de l'oublier après 🤣 Puis une fois les pendules remises à l'heure, j'ai été totalement happée par ma lecture. Je vais commencer par la plume, que j'ai trouvée très fluide, prenante et captivante. Précise et juste, je la trouve d'une belle efficacité. Bref, j'ai été séduite 🥰

Ensuite, l'intrigue. L'histoire que nous propose l'auteure est très mystérieuse. Des secrets, des complots... des traîtres et des alliés. J'ai beaucoup aimé ça. On n'a absolument aucune idée, au départ, du pourquoi ils sont là, ni de qui ils sont vraiment et on se demande même si les identités qu'on nous révèle sont vraies. J'ai tenté de trouver des indices dans les comportements du personnel de l'institut, dans les paroles énigmatiques de celle dite « la Chouette ». Pourquoi ces 250 pensionnaires sont-ils divisés en deux groupes : les Rouges et les Verts ? Qu'attend-on d'eux ? 🤨

J'avais craint de me retrouver dans une histoire d'ados, assez peu développée et avec des intrigues puériles mais pas du tout ! J'avais peur de m'ennuyer mais l'auteure a brillamment évincé mon angoisse. C'était rythmé, je n'ai ressenti aucune longueur. Les révélations se font au compte-goutte et aux bons moments, le tout se tient et reste solide. L'auteure a cherché à faire passer plusieurs messages selon moi. Pas comme une morale et j'ai apprécié ça. Y a rien de moins agréable que de se faire sermonner par un livre 😂. Elle aborde la colère, la victimisation, le pardon de soi et des autres. Que finalement, peu importe ce qu'on a pu faire par le passé, ce qui nous définit sont nos actes aujourd'hui 😌

Quant aux personnages, je ne vous le cache pas, il y en a beaucoup. Il y en a même que j'aurai confondu jusqu'au bout. Je ne saurais dire pourquoi mais je n'ai pas réussi à m'attacher à notre protagoniste Natt. Peut-être parce que je ne l'ai pas trouvé vraiment original, pas plat ni fade, juste... ordinaire 🤷🏻‍♀️ Celle que l'on surnomme la Chouette était déjà beaucoup plus intéressante. C'est une personne à mobilité réduite, et rien que pour ça, elle avait déjà tout mon respect. C'est une jeune femme intelligente, courageuse, autoritaire. Rafraîchissante car elle ne réagit pas toujours comme on s'y attendrait. Léo sort aussi du lot, mais pas pour les bonnes raisons 😅 Peut-être qu'un index des personnages aurait été utile.

Enfin je terminerai par le « point négatif ». Je le mets entre guillemets car ça n'a pas vraiment été dérangeant. Curieusement, j'ai trouvé à cette histoire des airs de... déjà-vu. Les Rouges et les Verts qu'on éduque dans l'animosité des uns et des autres. Deux camps qui s'affrontent constamment, qui se trahissent, qui fricotent... On dirait un peu les Montaigu et les Capulet. Et tout ça sous couvert d'une étude scientifique. Ça m'a rappelé des tas d'autres films ou livres que j'ai déjà lus/vus. Bien que agréable à lire et prenante, cette histoire n'est finalement pas si originale que ça. Évidemment, c'est un point de vue tout à fait personnel et comme je le disais plus haut, ce n'est pas vraiment dérangeant 😄

Pour conclure, c'est une lecture que je recommande. J'ai été happée par tout ce que proposait l'auteure. Une question qui est souvent revenue m'a touchée : si vous aviez le choix d'oublier votre passé (événements traumatiques, enfance malheureuse, etc) le feriez-vous ? 🤔

"Se perdre à l'orée des songes" est un roman de SF Young Adult, à paraître en février 2024.

Dans ce récit situé au sein d'un univers de proche science-fiction, Tess Corsac mêle avec talent enquête policière et questionnements sur le poids du passé dans la construction de soi.

La première chose qui m'a frappée quand j'ai commencé ma lecture, c'est la qualité des descriptions. L'autrice nous plonge d'emblée dans les songes qui vont émailler son récit, et la poésie qui émane de sa plume donne un charme certain aux décors oniriques qu'elle dépeint avec soin, sans jamais verser dans l'excès.

Les rêves, justement, parlons-en : ce sont eux, ainsi que l'exploitation qui en est faite par la société, à travers les onironautes, qui portent l'aspect SF du roman, dont l'intrigue se déroule en 2038. J'ai trouvé les lois qui régissent leur exploration très convaincantes et bien pensées.

La couverture (magnifique !) promet un thriller : effectivement, l'enquête menée par les personnages prend une place importante dans le récit, avec assez de tension, de péripéties et d'action pour séduire le lectorat le plus jeune de la tranche visée. J'ai pour ma part beaucoup apprécié de me laisser surprendre par sa résolution, qui déjoue certaines attentes du genre, ce qui est loin de me déplaire. Mais le thriller est également psychologique : à travers les rêves, on découvre le passé et les souvenirs des personnages. La quête d'Éole, le personnage principal, est aussi une quête d'elle-même, un cheminement sur la voie qui lui permettra de faire la paix avec ses blessures. Il est question de deuil, de culpabilité, de santé mentale… D'amitié, d'amour et d'entraide, aussi. Certaines scènes m'ont tiré des larmes. C'est dur, parfois. C'est émouvant, souvent. Mais c'est écrit avec une pudeur et une justesse qui sauront, je pense, toucher aussi bien des adultes que les grands adolescents auxquels s'adresse le roman.

En bref, un excellent roman YA, servi par une plume poétique et sensible, qui séduira aussi bien les grands adolescents auxquels il se destine qu'un lectorat un peu plus âgé.

Un excellent thriller SF, qui pose des questions intéressantes sur le rôle des souvenirs et l’identité, et saura tenir en haleine nos ados… ou leurs parents !

Après avoir découvert la plume de Tess Corsac dans Se perdre à l’orée des songes (reçu en avant-première), j’ai eu envie de découvrir ses précédents écrits. J’ai donc attaqué avec Les Nocturnes, dont le pitch laisse planer un mystère qui m’a immédiatement donné envie d’en savoir plus.

Ce qui m’a étonnée, c’est que la réponse à la grande question posée dans le pitch arrive… très vite. Si vite que, sur le coup, cela m’a presque déçue. J’ai eu un peu peur de m’ennuyer dans la suite. J’aurais difficilement pu me tromper davantage ! Parce que, clairement : non. Je ne me suis pas ennuyée. Si la réponse à la question initiale est donnée rapidement, elle en soulève tant d’autres que l’intérêt ne retombe jamais : ce roman est un vrai thriller SF. Haletant, avec des péripéties, de nombreux rebondissements, la tension qui monte inexorablement, une ambiance sombre et dystopique, des personnages à la psychologie torturée, une angoisse prégnante, et une violence – tant redoutée – qui surgit, parfois, en point d’orgue.

Bref, un vrai page-turner.

Chronique complète sur mon blog : https://catherinephanvan.fr/chronique/young-adult/2023/12/28/tess-corsac-les-nocturnes.html

La première chose que je me suis dite en découvrant le résumé de ce roman, c’est « quelle originalité ». Je n’avais jamais lu de livres portant principalement sur les rêves et je me réjouissais de la découvrir. Poussée par les copines qui l’avaient adoré, je me suis également plongée dans cette histoire et je n’ai pas été déçue une seule seconde. Ce qui m’a, dans un premier temps, le plus marqué, c’est la plume de l’autrice. Elle est très poétique, douce et immersive. Je me suis tout de suite plongée dans cette histoire et me suis laissée portée par la beauté des mots.

J’ai également beaucoup aimé l’utilisation du côté médicale et des rêves. Par ce biais, Tess Corsac offre une approche du deuil très intéressante : les onironautes explorent les rêves des personnes mourantes afin de pouvoir expliquer leurs dernières volontés à leurs familles. Cet aspect est très émouvant et très bien exploité. Je pense que cela peut toucher un bon nombre de lecteurs, puisque n’importe quelle personne est touchée par la mort et le deuil. Ces rêves sont également utilisés à d’autres fins, mais cela, je vous laisserai le découvrir par vous-même.

Du côté des personnages, j’ai eu quelques difficultés à m’attacher à eux au début, mais une fois l’intrigue bien mis en place, ce n’était plus le cas. Je les ai trouvés tous plus intéressants les uns que les autres. Chacun d’entre eux possédait une part de mystère que j’ai adoré découvrir au fur et à mesure. Les masques tombent progressivement et c’était très plaisant. J’ai fermé ce roman en vouant une affection très profonde au personnage principal. Elle m’a énormément touchée.

Le mélange entre la science-fiction et le thriller est très bien réalisé. Ce roman ne fait pas peur, au contraire, il est beau, mais l’enquête est bien présente et on a toujours envie d’en savoir un petit peu plus ou fil des lignes et des pages. Je n’ai pas vu le temps passé et j’ai littéralement dévoré cette histoire.

Je ne peux que vous la recommander chaudement.

Après avoir lu et apprécié "Se perdre à l'orée des songes" et "Les nocturnes", j'ai replongé : voici donc mon avis sur un 3e roman de Tess Corsac. Si on reste dans de l'imaginaire, c'est cette fois-ci un univers de low-fantasy, et non de SF, que l'autrice nous propose. J'ai retrouvé avec plaisir sa plume fluide et le charme des décors qu'elle dépeint.

Le roman est destiné aux 12 ans et plus. J'ai trouvé certaines scènes vraiment dures, mais à la réflexion, les jeunes adolescents qui aiment les sensations fortes peuvent très bien lire le roman sans être choqués, le sous-texte au sujet de ces enfants et adolescents dont un monstre vole l'innocence n'étant certainement pas perceptible à leur âge.

J'ai apprécié la diversité des 4 personnages principaux. Almire, le héros malgré lui, auquel le jeune lecteur pourra aisément s'identifier. Zoé, la meneuse au caractère affirmé, qui cache de profondes cicatrices et puise sa force dans les amitiés qu'elle noue et le combat qu'elle mène. Ulrich, bien plus sensible que ce qu'il accepte de dévoiler. Et surtout Colin, le plus jeune de la bande, plein d'espoir malgré les épreuves : c'est un personnage que j'ai vraiment trouvé lumineux, et qui m'a beaucoup touchée. À saluer également, les choix de l'autrice concernant le personnage de Maxence. Je n'en dis pas davantage pour ne pas spoiler, mais ces choix invitent à la réflexion, et peuvent permettre d'ouvrir des discussions intéressantes avec les lecteurs adolescents.

Pas de péripéties en cascade dans ce roman : l'autrice prend le temps d'installer ses personnages, de construire leurs relations, mais surtout de dépeindre une ambiance, angoissante, oppressante. le poids du silence qui enferme les protagonistes de l'intrigue est vraiment perceptible. Et quand tout est enfin en place, les événements commencent à s'enchaîner à un rythme effréné, jusqu'au final, haletant. Je précise que je n'ai pas ressenti le moindre ennui dans toute la 1e partie, “lente”, du récit, où la tension est parfaitement maintenue à travers des ressorts psychologiques, jusqu'à la bascule dans l'action qui rythme la 2e partie.

Bref, un excellent roman.

Chronique complète et extraits sur mon blog : https://catherinephanvan.fr/chronique/young-adult/2024/02/12/tess-corsac-le-roi-des-hyenes.html

Difficile de chroniquer quand on a été aussi impliquée durant une lecture. Mais je me lance. Ce livre a tiré sur ma corde sensible, joué avec mes faiblesses : le pays des songes. Je le savais, je me suis lancée quand même, j'en ressors ébranlée mais grandie.

Le topo est simple. C'est un thriller young adult SF qui sème le doute en vous, qui s'amuse sur la frontière entre le réel et l'irréel. Il s'appuie sur la science en proposant une branche prometteuse : l'onirologie. Il nous fait rêver avec des promesses de nouveaux possibles, d'aider les gens dans les moments difficiles en pénétrant leurs rêves. Mais surtout, on flirte avec l'éthique de façon dérangeante. On voit encore plus de dérives se créer, l'être humain ayant toujours du mal à ne pas franchir la barrière du trop. J'en suis ressorti des doutes plein la tête.

Et en même temps, ceux qui cherchent l'action et le mystère seront aussi comblés. En suivant la dream team, on se retrouvera à percer les secrets d'un attentat jusqu'alors non élucidé. Impossible de s'ennuyer. On est tenu en haleine jusqu'à l'ultime page.

Mais au-delà de ça, l'autrice aborde des thèmes très durs à vous en retourner l'estomac. Il est principalement question de maladie, de handicap, de deuil et de troubles psychologiques. Comment ressortir indemne d'une telle histoire ? Chaque onironaute m'a marquée. Etre dans la tête d'Eole m'a fait souffrir, vivre avec ses doutes et ses peur était terrible. Même les manières de Valtteri et de Naomi d'appeler leur vestige étaient touchantes. Difficile à expliquer mais Pot-de-colle et Ptite Nao m'ont mise mal à l'aise autant qu'ils m'ont fascinée. Ils ont fait écho en moi.

Alors ce livre, qui m'a fait verser bon nombre de larmes, est une apologie du deuil des autres mais avant tout du deuil de soi. Il offre un message d'espoir, une promesse de rédemption dure à obtenir mais qui sera toujours à portée de main. Pour ça, merci.

💧Se perdre à l’orée des songes est un livre qui, il faut l’avouer, est d’une douceur mais surtout d’une douleur incroyable. Un livre un peu onirique, presque poétique mais surtout poignant. Être onironaute c’est voyager dans les rêves de ceux qui ne sont pas loin de mourir pour recueillir leurs dernières paroles. Leurs derniers souhait et respecter leurs volontés. Entre autre du moins.

💧Éole est une jeune femme très touchante. Elle est douce, elle est consciencieuse et aime ce qu’elle fait. On sent qu’un passé lourd se traîne derrière elle nous la rendant immédiatement attachante. Elle est également posée et honnête, aimant sincèrement ce qu’elle fait. Ça se voit et se ressent. Plus on avance dans le livre plus on découvre les fissures d’Éole tout comme ses 3 camarades et amis onironaute. L’envie de l’aider, de la comprendre et de la voir battre ses démons se fait puissant tout au long du livre.

💧Les trois autres personnages du livres sont tout aussi intéressant et super bien construit. Ils nous touchent dans le cœur d’une façon ou d’une autre… Le deuil a plusieurs forme et ce livre nous le montre parfaitement. Je ne pense pas avoir de point négatif à souligner.

📖 En bref : Une claque, plus j’avançais plus la lecture m’a transporté et m’a mise KO. je ne pensais pas que ça serait comme ça. Éole me touche au plus haut point et son histoire aussi. L’idée de voyager dans les rêves est bien faites tout comme les dangers soulignés dans le livre de faire ça. Je recommande ce livre 🫶🏻