Frédéric Dard

A Juan-les-Pins, un jeune homme sans histoire tombe amoureux fou d'une jeune anglaise, mariée mais malheureuse. Il part la rejoindre à Edimbourg. Là bas, rien ne se passe comme prévu. La belle, contre toute attente, est accompagnée de son mari jaloux et une longue errance va commencer dans les rues pluvieuses de la capitale écossaise. Une errance qui va emmener le jeune homme à commettre l’irréparable, même si, avec Frédéric Dard, les apparences sont souvent trompeuses.

Bonjour à tous !

Aujourd'hui, chronique de "Délivrez-nous du mal" de Frédéric Dard.

Pour tous ceux qui doutaient encore du talent de l'écrivain, où qui en étaient restés aux derniers San-Antonio, ce livre est une claque. Pour ceux qui ne doutaient pas aussi, d'ailleurs ... Dans cette histoire de deux condamnés à mort, on ne sais pas encore au départ qui passera le premier à la guillotine. Une histoire d'adultère qui a mal tourné a envoyé le premier personnage, un notable, à la bascule à Charlot. C'est lui qui raconte. Un meurtre a condamné à la mort le second personnage, un simple truand.

Le roman alterne entre les états d'âmes de ces deux condamnés qui écoutent les ouvriers monter la guillotine devant leur cellule, sans savoir lequel est concerné, et les circonstances et conséquences, peu banales, de l'adultère commis par la femme du notable. Cette alternance pourrait hacher le récit, mais non... L'auteur enchaine avec une virtuosité rare et des ambiances différentes se succèdent, allégeant parfois la noirceur du récit ou la confirmant. L'argot a moins de place que dans la majorité des autres romans de Dard, le style est plus classique avec de sublimes envolées : "Parfois, c'est un cri d'enfant qui déchire le voile de silence et vient se planter dans mon coeur... Ça fait mal... Cette vie, j'en suis à jamais séparé. Il n'y aura plus, pour moi, la mollesse des soirs d'été, le rire des enfants, les yeux des filles... Il n'y aura plus le murmure des villes, le tendre assoupissement des campagnes... Il n'y aura plus la fuite verte des rivières, le froissement soyeux des branchages dans le vent... Seul demeure le trou noir et mystérieux dans lequel je m'ensevelis davantage chaque jour...".

La cruauté est présente partout dans le livre, du tour abominable que le narrateur à joué à sa femme, à l'enfer de l'attente et de l'incertitude, infligé par la société à ces deux condamnés à mort. La cruauté est partout... Dans l'Homme comme dans l'institution. Et l'on retrouve bien ici illustration aux thèses de Victor Hugo concernant la peine de mort et de nombreuses passerelles avec son roman "Derniers jours d'un condamné".

Les deux romans sont indispensables.

Aujourd'hui, chronique de "L'homme de l'avenue" de Frédéric Dard. Ce roman nous propose une pure énigme, passionnante de bout en bout. Ici, pas de policier. le personnage principal et narrateur est un citoyen américain, honnête et dévoué à ses semblables. Bon, c'est tout de même un Colonel de l'armée et il faut bien cela pour que l'histoire soit crédible puisque notre héros va accomplir un sacré parcours du combattant pour arriver à dénouer ce mystère... C'est parfaitement réussi : Un soir de réveillon du jour de l'an. Un homme se jette contre la voiture du Colonel, qui roulait au pas. Malheureusement, l'homme est projeté en arrière et se brise la nuque sur le trottoir. Après les constatations d'usage et un passage par le commissariat, le Colonel décide d'aller lui-même annoncer le décès à la veuve. Or, celle-ci reçoit en sa présence un message écrit de la main du défunt et posté après la mort de ce dernier, lui annonçant qu'il a été renversé par une voiture, qu'il est à l'hôpital pour quelques examens et qu'il rentrera bientôt... le colonel cache alors le décès à la veuve et mène l'enquête. Celle-ci se déroule dans une ambiance surréaliste de nuit de réveillon. Les rues sont sombres comme l'histoire, et le héros se démène, allant de la morgue aux hôpitaux, tandis que la population fait la fête tout autour de lui. le fait qu'il soit américain renforce encore ce surréalisme et on le surprend à évoquer Brodway à plusieurs reprises. le style est à la fois riche (nombreuses descriptions superbes) et épuré, avec peu d'argot et une jolie touche d'humour noir, jubilatoire par ailleurs. Je vous laisse découvrir la fin de cet ovni de Frédéric Dard, mais je vous garantis que vous ne serez pas déçus !

De San-Antonio on ne retrouve ici qu'une esquisse du "Vieux", chef des services secrets. le style est bien plus sobre, l'humour absent. On est bien sur un roman noir à l'ambiance tendue, sèche comme un coup de trique et au suspense prenant. La violence est sous-jacente, crue et surgit par vagues.

Un flic se fait passer pour un truand et se trouve emprisonné avec l'espion qu'il doit faire parler. L'astuce du scénario se trouve dans le fait que l'on ne sait pas qui est le flic et qui est l'espion. Et à travers leurs incarcération, leur évasion et leur cavale, l'auteur nous démontre à quel point la limite entre le flic et le truand est ténue et devient même absente pour le lecteur, qui finit par se demander s'il y a bien un représentant de la loi dans tout cela. Les deux hommes finissent par se lier d'amitié, une amitié certes bestiale mais profonde et c'est l'arrivée dans l'histoire d'un troisième personnage, une femme, qui viendra (évidemment) brouiller les deux hommes et nous surprendre encore une fois, je vous laisse découvrir pourquoi...

Un indispensable pour les amateurs de romans noirs à suspense...

Ce roman de Frédéric Dard, écrit dans les années 50 avant la série des San-Antonio, a pas mal vieilli.

On passe malgré tout un bon moment à suivre Booktico et sa traque par la police et par le clan dont il fait partie, même si les ficelles sont un peu grosses.

Mais quelle histoire ! J'en ris encore ! Un roman écrit à cinq mains, inénarrable, drôle, irrévérencieux, un brin blasphématoire (juste ce qu'il faut), optimiste, utopique, délirant, dingue (j'en ai encore plein en stock, mais je vous les garde pour la prochaine chronique). Un ouvrage qui, une fois entamé, ne peut plus être lâché avant sa conclusion. Une histoire de bigamie à la fois orchestrée et contrariée par les affaires plus que douteuses d'un parrain de la mafia face au pape, un président de la république italienne véreux (nooonn !) et un agent trouble sexuellement irrésistible. Faîtes donc une histoire avec tout cela et un épilogue potable ! C'est ce que ce sont amusés (et on très bien réussi) à faire ces cinq écrivains confirmés et c'est très bon, jouissif même par moment. Malgré les cinq écritures (et non les saintes, attention !), ce cadavre exquis à la mode romanesque reste tout à fait unitaire. On y perçoit bien quelques différences de style parfois remarquables, heureusement. On s'amuse ainsi à rechercher qui a écrit tel passage. Pour ceux qui la veulent, ne vous inquiétez pas, la solution se trouve à la fin.

Un livre pas facile à trouver et c'est bien dommage, parce que ça mérite d'être découvert. C'est d'une originalité peu commune. Bref, j'ai adoré, quoi ! Cherchez sur Rakuten, Y'en a !

Pas le meilleur tome car un peu confus et des dessins inégaux.

Très bon tome assez drôle et avec une enquête en Écosse.

10 romans en un seul ouvrage, dont les tous premiers de la collection. Alors, n'hésitez pas.

AH AU SECOURS SAN ANTONIO!

Ben,non...

Les vrais amateurs de polars savent que Frédéric Dard n'a pas écrit que San Antonio

28 minutes d'angoisse est un polar très sombre,au point de se demander qui est l'auteur si l'on ne sait pas que c'est le père du détective qui fit la carrière du Berjalien.