Bénédicte Belpois
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Note moyenne : 7.93/10Nombre d'évaluations : 14
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Quand on lui annonce qu’il est atteint d’une maladie grave et qu’il doit se faire hospitaliser, Tomas n’a pas d’autre choix que d’encaisser.
C’est un uppercut qu’il reçoit en pleine gueule.
Mais l’histoire de Tomas ne fait que commencer.
Et un jour, il la voit… Autre uppercut dans la tronche. Il la désire, veut la posséder.
L’histoire de Tomas vient de commencer.
C’est le premier roman de Bénédicte Belpois et pourtant on a l’impression qu’elle a déjà derrière elle une carrière bien assise, une sacrée expérience de l’écriture. Je suis tombée sur son livre presque par hasard, en consultant la liste des finalistes du « Prix Orange du livre 2019 ». Nous saurons dans quelques jours à qui sera attribué le Prix Orange, mais faire partie des finalistes est déjà une belle récompense en soi et cet auteur le mérite sans doute tout autant que les quatre autres.
C’est cette expérience qui a motivé mon choix et mon achat.
Je découvre un auteur dont la plume est efficace, directe, crue, sans chichis et sans mièvrerie, à l’image de Tomas, un paysan solitaire et brut qui a dû se construire avec un manque d’amour. La rencontre de cet homme avec celle que tout le monde appelle Suiza et qui débarque dans ce village de Galice, sera le début d’une relation qui évoluera lentement mais sûrement vers un vrai sentiment. Lui qui depuis l’adolescence a toujours craint les femmes, se découvre et rencontre l’amour.
On s’attache aux personnages car ils sont naturels, authentiques.
On voit d’un bon œil cette relation entre Tomas et Suiza se muer en un vrai attachement.
C’est un livre qui fait passer par différentes émotions, un roman vrai, un récit que j’ai aimé découvrir, une plume presque masculine, j’ai envie de dire, qu’une main féminine maîtrise avec force et émotion, talent et véracité.
Afficher en entierSon arrivée au village fait sensation. Sa peau diaphane et ses boucles couleur feu contrastent avec les chevelures de jais et le teint d’olive que l’on croise en Galice. Sortie d’on ne sait où et recueillie par le tenancier du bar où tous se retrouvent pour un verre de vin sitôt que l’occasion se présente, on la baptise Suiza – la rumeur dit qu’elle viendrait des terres helvètes. Elle a certes le gîte et le couvert, mais Alvaro, son « sauveur », lui témoigne un cruel manque de respect. Lorsque Tomás la voit pour la première fois, c’est tout son monde qui s’arrête de tourner. Un coup de foudre ravageur. La jeune femme sera sienne, quoi qu’il lui en coûte. Fou d’un désir qui frôle la folie, il l’enlève au cafetier aux yeux de tous pour l’installer chez lui. Si leurs premiers contacts sont violents et le dialogue difficile (elle ne parle pas un mot d’espagnol), c’est un amour bien réel qui naît entre eux au fil des jours. Tomás et Suiza s’apprivoisent comme deux animaux qui ne sont pas de la même espèce, chacun apprend de l’autre en l’observant, elle interprétant les intonations d’une langue incomprise, lui déchiffrant ses silences. L’inverse, parfois.
Pour le paysan rustre, aujourd’hui veuf et dans la quarantaine, c’est un nouveau quotidien qui se dessine sous les attentions de la douce étrangère. C’en est fini de ne penser qu’aux champs à labourer et de vivre dans la crasse. Suiza n’est pas une lumière, mais c’est une vraie femme d’intérieur, soucieuse de lui rendre la vie plus amène. Si Tomás en a bavé, Suiza n’a pas un passé des plus rose, et elle semble parfois dépassée par la souffrance qui la ronge. S’installe alors un besoin réciproque et le Galicien, riche bougon solitaire, dépose les armes devant sa belle : de ses débuts très charnels, leur relation se fait complice et tendre. Secondé par le vieux Román qu’il aime comme un père, Tomás se donne le temps de jouer les amoureux. Mais il est des vies où rien ne se passe comme on l’attend…
Il y a, dans ce superbe roman, la familiarité des milieux ruraux qu’on ne trouve nulle part ailleurs. La promiscuité dont ne sauraient se passer les petites communautés où l’on se met le poing sur la gueule pour se réconcilier l’heure d’après au zinc de la grand-place, trinquant avec les habitués. Il y a aussi l’écriture impeccable, à la fois délicate et brute, ces deux voix qui se croisent – Suiza prend quelquefois la place du narrateur, avec une telle candeur qu’on a le sentiment de découvrir le monde par ses yeux – et suscitent une foule d’émotions. Les personnages secondaires sont parfaits, la vieille Agustina, pour ne citer qu’elle, ne rougirait pas dans un roman de John Fante. Mais il y aurait à dire sur chacun. Il y aurait beaucoup à dire de ce roman, un premier roman qui plus est, sans un défaut à relever. Je suis admirative de l’auteur, qui a su mêler fraîcheur et tragique avec autant d’habileté, et me conduire à cette fin que pas un instant je n’aurais imaginée. Alors simplement, Bénédicte Belpois, merci. Pour ces mots justes, et beaux. Pour cette peinture sociale, ces gens que j’ai quittés à grand-peine. Pour cette intensité, ce décor. Merci pour cet étrange voyage.
Afficher en entier"Suiza" c'est l'histoire d'une jeune fille qui entre dans la vie de Tomás violemment puis s'y installe amoureusement.
A travers ce roman, on découvre la cabosse de chacun des personnages dont "Suiza" et Tomás.Chacun d'eaux trimbale avec lui ses casseroles au rythme de la Galice rurale verdoyante, imprévisible, âpre, dure mais solidaire.Elle est animée dans ce coin reculé de Galice par un monde de paysans qui vit sans superflue,animés par le travail mais aussi l'esprit de communauté même si les conflits se résolvent souvent à coups de gueule, à flots d'insultes voire en bagarre mais s'apaisent très souvent autour d'au moins un verre de "rioja".
Ce roman est admirablement écrit sans fioriture,avec brutalité voire violence à l'image du narrateur Tomás le tout enveloppé dans un paquet d'humour où même rire du cancer en phase terminale de Tomás est permis.Parfois, on entend la douce voix empreinte de souffrance de "Suiza" , venue d'on ne sait où de Suisse, de France ? pour voir la mer et qui n'a que son beau corps à offrir en langage car on lui a dit qu'elle est bête et qu'elle le croit.L'amour qu'elle va découvrir avec Tomás témoigne de sa part d'une grande sensibilité qu'elle exprime avec des gestes, puis des mots et des phrases en espagnol qu'elle apprend et mémorise avant de montrer ses dons en peinture par laquelle elle montre, exprime,partage et se fait comprendre.
Que va devenir Suiza, enceinte d'autant que Tomás est condamné par un cancer du poumon ?
Un beau roman écrit par une femme mais en prenant le point de vue d'un homme, par une franco-suisse qu'on prendrait pour une galicienne.L'aller retour entre les soins de Tomás, son cancer et la vie de ces paysans constitue le socle de cette histoire que Suiza perturbe à souhait.
J'ai failli refermer ce roman car des scènes de sexe sont écrites avec crudité mais je ne regrette pas mon choix tellement le style de l’autrice traduit avec véracité chaque situation vécue par les personnages et donne à chacune d'elle ainsi encore plus de force.
J'ai donc adoré.
Afficher en entier"Saint Jacques" c'est l'homme que rencontre Paloma, venue dans les Cévennes, habiter la maison que sa mère lui a léguée à sa mort.
Dans cette maison, elle a été conçue alors que sa mère avait 16 ans et découvrait l'amour avec un homme espagnol.
Le roman est intéressant car il dépeint des femmes toutes en souffrance par amour, à la recherche de l'amour vrai et total...Il met en scène Paloma qui grâce à cet héritage n’hésite pas à changer de vie pour une vie rurale, plus âpre mais vraie et faite de sincérité et d'entraides qui la rend enfin en paix avec son passé.
Ce roman m'a plu mais moins que "Suiza" le premier roman de Bénédicte Belpois.
Afficher en entierTrès bon livre. On à toujours hâte de poursuivre.
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