Dominique Dejob

Un hymne à la tolérance, une conviction forte à la puissance de la résilience.

J’ai beaucoup apprécié cette histoire. Il n’y a pas de jugements de valeurs. Il y a des gens qui vivent, qui sont comme ils sont, qui gèrent comme ils peuvent les coups de la vie.

Et puis les autres, tous les autres, ceux qu’on côtoie tous les jours. Nous, quoi. Sont-ils gentils ou mauvais ? Cela dépend des gens, des jours… et des vents… ils propagent des rumeurs dans un sens ou dans un autre. Ils peuvent faire beaucoup de mal... ou beaucoup de bien. Sans parfois même s’en rendre compte.

Dominique DEJOB témoigne d’une profonde compréhension de la nature humaine, de ses contradictions. Elle sait la facilité avec laquelle, même avec la meilleure volonté du monde, on peut faire parfois beaucoup, beaucoup de mal. Comme parfois aussi on est faible, par lâcheté, par habitude, par peur du regard des autres.

Mais l’autrice croit, envers et contre tout, en l’humanité, en l’autre, à la capacité de se reconstruire, de s’amender, de s’améliorer.

Dominique Dejob écrit très bien, sans fioriture, sans phrase inutile. On comprend, on va à l’essentiel.

Ce livre est plaisant à lire, plein de bons sentiments et sans illusion sur la nature humaine. Mais, ne nous trompons pas, c’est aussi un livre combat.

Merci Dominique Dejob de nous rappeler ces messages essentiels. Je crois que je vais continuer à vous suivre.

Quatre rescapés d'un crash aérien sont amenés à (sur)vivre et à se reconstruire avec les séquelles physiques et psychologiques qui en découlent: Nicolas, un garçon irrémédiablement défiguré; Gilbert, un prof en difficulté à l'autorité vacillante; Sophie, durement éprouvée par un deuil insoutenable, et Pierre, un séduisant médecin qui fuit l'amour malgré lui. La vie n'est déjà pas toujours simple par temps calme, on découvre si besoin était qu'elle l'est encore moins par temps agité, surtout lorsque la météo avait omis de transmettre à l'avance l'avis de tempête. Et quand bien même l'eût-elle fait, sommes-nous réellement en mesure d'anticiper le pire? À travers le parcours chaotique de ces 4 personnages qui se croisent sans se (re)connaître pour finalement se retrouver 10 ans plus tard, Dominique Dejob tisse les liens fragiles, pervers ou touchants qui les guident sur le fil chancelant de la vie, de l'amour et de la mort. Les thèmes du hasard, du destin et de la résilience sont au cœur de ce roman très attachant qui parle de gens simples à des gens simples, sans rien éluder du clair/obscur de la condition humaine avec son lot de rumeurs, de lâchetés, de bassesses et d'intolérance mais aussi, parfois, de moments de grâce. Une écriture fine et délicate qui va à l'essentiel pour nous conter un périple initiatique plein d'humanité, sans excès ni manichéisme, sur un fil brodé d'or et de lin...

Pour une alternative aux EHPAD.

J’ai découvert Dominique DEJOB avec « Sur le fil » et ai décidé de ne plus la lâcher.

Que de non-dits dans les familles. Par honte, retenue, parfois aussi avec la volonté de bien faire, de ne pas rajouter de souffrance, en se disant qu’en ne disant rien, et bien l’autre ne saura rien et, qu’avec le temps… tout cela passera. Et pourtant, cela ne marche pas toujours comme cela.

Combien de non-dits, pour ne pas parler des mensonges, font du mal, bien plus de mal qu’on ne pourrait le penser. Et Julia veut savoir pourquoi, comment son père est mort exactement, il y a si longtemps maintenant. Elle n’arrive pas à être vraiment libre…

Et puis il y a la vieillesse. Mais si ce n’était que cela. Quand le corps, la tête ne suivent plus. Quand il n’y a plus personne pour accompagner, quand l’EHPAD devient le dernier recours. Certes, ils ou plutôt « elles » font bien du mieux qu’elles peuvent, les « filles » en blouses rose et blanche... Mais entre le manque de moyens, la nécessité d’organiser la vie en collectif, on peut dire ce qu’on veut. Mais ce n’est pas une vie, ce n’est plus une vie.

Puisse ce roman nous aider aussi à trouver une alternative aux EHPAD pour accompagner les fins de vie, il en existe. Encore faut-il s’en donner les moyens.

Merci Dominique DEJOB pour ce double combat : la vérité dans les familles, un accompagnement digne pour nos anciens.

Autant être franche d'entrée de jeu, ce roman m'a profondément touchée. De par l'histoire de Violaine, son enfance chaotique, cette vie bien rangée, parfaite sous tous rapports et pourtant... Un jour, un grain de sable vient faire dérailler la machine sans que personne ne repère les signes avant-coureurs. Comment peut-on, tout à coup, tout laisser derrière soi et partir sans se retourner ? À quel moment s'oublie-t-on en vivant aux côtés des autres ? Des problématiques sur lesquelles je suis persuadée chacun d'entre vous a, à un moment ou à un autre de sa vie, dû se pencher, sans trop savoir quel chemin emprunter.

Violaine, elle, n'a aucune certitude sauf celle qu'elle étouffe, littéralement. Ce voyage lui permettra de croiser de bonnes âmes qui lui tendront la main pour quelques minutes ou quelques heures. À certains, elle livrera certaines de ses vérités, à d'autres elle n'offrira que le mutisme.

Ce qui m'a d'autant plu est le fait de voir de chaque côté du miroir, car l'auteure nous propose également le point de vue de Perrine, la fille de Violaine, de son mari mais aussi de sa meilleure amie, Éloïse. Chacun accueillera sa disparition avec ses émotions et sa capacité de compréhension.

L'histoire est belle et très réaliste, l'intrigue captivante et souvent étonnante et je prends désormais plaisir à imaginer la vie d'après pour Violaine. A-t-elle finalement réussi à trouver ses réponses ? Je le lui souhaite de tout mon cœur 🤗.

Vous le voyez, cette lecture m'a littéralement emportée et je vous encourage vivement à vous laisser tenter vous aussi pour ce quelque part entre deux gares 😉.