L. J. Casterat

Une jolie romance avec des messages importants tels que : la beauté n’est qu’une question de point de vue, la relation amoureuse est plus complexe qu’une simple question de statistique et voir au-delà des apparences. Cependant si cette histoire se lit facilement, malheureusement sa fin traine un peu en longueur.

Leyla qui vivait jusque-là un quotidien routinier entre son père et son travail, se trouve propulsée, sans son accord, dans une campagne pour une agence qui garantit de vous trouver la personne adéquate dans votre vie amoureuse. Forcée de jouer le jeu, elle se retrouve coachée par le plus grand connard que la terre ait porté en la personne de Noah Ellsworth. Il a à son actif la plus grande collection de femmes que New York connaisse. Malheureusement pour Leyla, il a aussi peu de considération pour les femmes que de sa première chaussette, surtout que Leyla est ce qu’il appelle une « Proscrite » : une femme qui réfléchit et met en avant son intellect plutôt que son corps. Ils sont incompatibles, c’est certain, la machine le confirme et pourtant ils vont devoir se supporter tout le long de la campagne.

Les contraires s’attirent c’est bien connu. Pourtant entre Leyla et Noah ce n’est pas gagné dès le départ. C’est bien simple, tout les sépare : le milieu de vie, le style de vie, la vision du couple, la définition de l’amour. De plus la première impression de Noah sur Leyla est des plus insipides, elle ne mérite pas un seul regard. Mais en apprenant à la connaître, il se rend compte que sa beauté n’est pas que physique, elle irradie de bienveillance et d’attention pour autrui. Et cela il n’en n’a pas l’habitude. L’amour, il n’y croit pas, il faut dire qu’il a été à bonne école avec ses parents. Le seul amour qu’il porte c’est à Olivia et Tao, son frère et sa sœur. Sur ce point-là, ils de rejoignent : Leyla est très attachée à sa famille, elle peine à se remettre de la disparition de sa mère, 2 ans plus tôt.

Au fil des semaines, ils vont apprendre à regarder au-delà des apparences. Ce qui pour l’un n’était que de l’indifférence se révèle une carapace bien épaisse histoire de ne pas être blessé et pour l’autre, sa fragilité est finalement une force. On pose également un autre regard sur eux, on les comprend et on les chérit. Si on prend un grand plaisir à les découvrir et à les apprécier, malheureusement on finit par perdre un peu patience vers la fin à cause de leurs atermoiements. Je peux comprendre que sauter dans le vide fasse peur et demande un temps de réflexion, mais pas 1 pas en avant, 2 pas en arrière et de façon répétée !

*C’est vraiment dommage cette sensation de ritournelle sans fin vers l’aboutissement de l’histoire, brouille un peu le sentiment général qui est plutôt bon. J’ai passé un excellent moment jusqu’à la boulette, mais persévérez, vous ne serez pas déçus.

Excellent roman fort bien écrit dont le scénario et les personnages sont excellents.

J’ai adoré Leyla et Noah, aussi opposé que complémentaire, les situations sont cocasses et recherchées, un tres bon moment sans prise de tête.