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Liste des extraits
Ils écoutèrent,[...] se retrouvèrent assis à califourchon sur des coussins [...] car on ne peut pas écouter un disque entier debout, raide; ce n'est pas pratique pour voyager.
Afficher en entierSarbacane, p.227
« La musique est à tout le monde,
La poésie aussi.
Qui sont-il pour nous les voler ? »
Afficher en entierSarbacane, p.189
« — Ce qui s'est passé, Tristan, c'est que les Débordés en ont eu assez d'être des esclaves et se sont rebellés.
Elle redressa le tableau sur son clou, se mit à Chanter :
“Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot”
Elle ne savait pas si elle devait continuer ses explications.
Lui raconter.
“Prête-moi ta plume,
Pour écrire un mot”
Lui raconter que les révolutions, quand ça rate, c'est pire qu'avant. Parce que la vis est resserrée, et que tout le monde à peur de recommencer.
“Ma chandelle est morte
Je n'ai plus de feu ;
Ouvre-moi ta porte,
Pour l'amour de Dieu.”
Le tableau s'ouvrit comme une porte dans le mur. »
Afficher en entierSarbacane, p.91
« — Je... J-je crois que je me sou-ouviens de Maman.
Ce disant, ses yeux rouges se remplirent de larmes coupables.
— Je m-me souviens pas bien.
— Il... Il faut qu'on rentre, Tristant, le supplia Inès.
—J-je sais pas.
Sa réponse la congela sur place. Elle tangua sous le choc puis se mit à pleurer. Sans faire trop de bruit, sur ses patates. La petite brune, dans un murmure impitoyable, reprit :
— L'oubli est souhaitable, vous savez. Comme il est impossible de retourner dans le Second Plan, mieux vaut ne plus y penser. C'est déraisonnable de s'y accrocher ; »
Afficher en entierSarbacane, p. 71
« Alma se tourna vers la blanchisseuse qui s'adressait à elle, et qui venait de caler son panier de linge sur sa hanche pour lui tendre une flasque. Elle cligna des yeux.
— J'ai l'impression que je viens de me faire mordre par un crotale.
Elle accepta la flasque, but une gorgée, ravala une grimace et rangea ses papiers. Engourdie par l'injustice, ses doigts ne tremblaient même pas. Rien qu'un autre jour à Bordeterre... Sa rage était immobile. Elle posa une main sur le volant.
Et puis, elle toucha du doigt le morceau de quartz qu'elle avait suspendu à son cou, sous ses vêtements, prit une profonde inspiration —
“I'm on the highway to hell !!!”
et le véhicule se remit à roule.
Une clameur d'enfants jaillit des environs.
Alma était de retour. »
Afficher en entierSarbacane, p.92
« On peut trébucher du Second Plan et tomber dans le Premier, pas l'inverse. Le sol est dur à l'arrivée, mais le Docteur Adé est là pour réparer les chevilles foulées, et le temps du quartz est là pour les cœurs cassés. Vous ne serez jamais seuls.
“Jamais seuls”, songea Inès. Pourtant, la douleur était insoutenable. »
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