Coucou tout le monde !
Pour commencer, je tiens à vous dire que je suis désolée pour ce retard tout simplement impardonnable. Je ne savais plus quoi faire de cette histoire, et en même temps, j'avais envie de la continuer. alors voilà, j'aimerais tenter de la poursuivre !
Je ne promets pas d'être toujours dans les temps (j'ai un problème avec les horaires) mais je vais essayer d'écrire des chapitres régulièrement.
Voilà, j'espère que vous avez encore envie de savoir la suite de cette histoire qui me tient à cœur. J'attends vos critiques, bonnes ou mauvaises, pour me permettre de m'améliorer.
Braise
Chapitre 2 :
- J'ai un match, demain..., déclare Brian en enfonçant une poignée de frites dans sa bouche.
Je l'écoute à peine, c'est Mercury qui fait la conversation.
- Ouf, on va enfin pouvoir se défouler sur le bord du terrain ! C'est génial, Ava, non ?
Je relève subitement la tête de l'écran de mon portable.
- Ouais, et j'ai une nouvelle pyramide à vous montrer.
Beverly tape dans ses mains comme une gamine de six ans et entonne le slogan des cheerleaders de notre lycée.
- Les Eagles vont gagner, rien n'pourra les arrêter ! Un, deux, trois, Eagles !
Larah sourit. Deux semaines se sont écoulées depuis la rentrée, et elle s'est tellement intégrée qu'elle semble être là depuis toujours. Les principales choses qui me déplaisent chez elle sont : ses jeans, sa manucure rose bonbon, la robe à fleurs qu'elle a porté hier, ses sandales à talons.
Non, je ne suis pas jalouse.
Nous avons procédé à la sélection des nouvelles pom-pom girls il y a une semaine à peine, et elle a réussi le test avec magnificence, c'est le mot.
Je commence tout de même à me méfier d'elle, dans la mesure ou plusieurs garçons se sont mis à lui tourner autour.
Mais elle n'est pas aussi belle que moi : tout le monde envie mes cheveux blonds, mes yeux verts, ma fine silhouette et mon mètre quatre-vingt. Tout le monde.
Je mange tranquillement, mon téléphone à la main. Je dois gérer dix conversations en même temps, ce que j'arrive très bien à faire.
Brian passe son bras autour de ma taille et je remarque que ses doigts pleins de graisse salissent mon chemisier blanc. Je reste impassible et me force à respirer calmement.
« Ne pas réagir, Ava. Rester calme... ».
Nous sortons quelques minutes plus tard de la cantine, et nous quittons les garçons pour nous diriger vers les toilettes. J'en profites pour récupérer rapidement un nouveau haut dans mon casier.
Pendant que je vais me changer, les filles se placent devant les miroirs et sortent leurs gloss.
- Dereck est vraiment hyper sympa avec toi, Larah ! Dire qu'il a voulu te raccompagner chez toi hier soir...
Je sors des WC et me poste au milieu de mes amies pour redonner une fraîcheur à mon maquillage.
- Je ne sais pas... répond l'intéressée. On se parle rarement...
Beevy soupire rêveusement.
- Il est tellement bien, comme garçon . Tu devrais lui dire « Oui » si il te demande de sortir avec lui...
Je me retiens de dire ce que je pense vraiment : Dereck est un imbécile qui a fait la liste de toutes les filles intéressantes du lycée et qui les coche au fur et à mesure qu'il sort avec.
La sonnerie retentit, ce qui ne nous laisse pas le temps de terminer la conversation. Je vais déposer mon chemisier tâché dans mon casier puis me dirige vers la salle de cours.
Je passe l'heure de français au fond de la classe, à perfectionner ma manucure. J'emporte toujours dans ma trousse une lime à ongle et quelques vernis. La prof ne remarque absolument rien, et j'arrive à répondre sans la moindre difficulté aux questions qu'elle me pose de temps à autre.
Je ne veux pas me vanter, mais je dois reconnaître que je suis une élève brillante. C'est un don que j'ai et que mes amies m'envient.
Pendant le cours d'anglais, je suis encore à l'arrière de la classe. J'écris quand même quelques lignes de la leçon que M. Wenson note au tableau.
- Un, deux, trois ! Allez, les filles ! Un peu de nerfs !
Je pose mes mains sur mes hanches et me mets à faire des aller-retours d'un bout de la salle de gym à l'autre. Il est dix-huit heures, je suis fatiguée et je dois entraîner cette bande d'incapables pour le match de demain.
- On peut le faire ! On y est presque. Il suffit juste que vous soyez un peu plus concentrées ! Cindy, arrête de gigoter comme tu le fais quand tu es au-dessus de la pyramide. Ashley, pousse un peu plus sur tes pieds ! On recommence !
Je frappe en rythme dans mes mains. Enfin, Elles y arrivent. Je les félicite mais ne m'attarde pas. Je ne prends même pas le temps de me changer et trottine vers la voiture de Mercy. Je frissonne légèrement avec mon débardeur et mon mini-short.
Je m'appuie contre le capot même si je sais pertinemment que la décapotable est ouverte. Je préfère rester debout.
Je sors mon portable de mon sac et commence à pianoter sur ses touches. Je suis tellement concentrée que je sursaute quand quelqu'un me tapoter l'épaule. Je relève la tête et souris à Brian.
- Euh... Ava, je voulais te parler... dit-il en reculant légèrement.
- Je t'écoute...
Ils semble réfléchir un instant avant de commencer.
- Ben... Je me disais que toi et moi, et bien... On est assez différents... Et faudrait peut-être mieux qu'on...
Je lève la main pour lui faire signe d'arrêter de parler. Je ferme les yeux quelques secondes avant de les rouvrir.
- Brian. Je te quitte. Et non l'inverse, c'est clair ?
Il hoche la tête puis court rejoindre ses amis. Mercury, Beverly et Larah arrivent en discutant. Je monte dans la voiture avec elles avant de dire avec un air faussement désolée :
- Je l'ai plaqué...
Mercy se tourne vers moi.
- Oh ma pauvre ! Tu as bien fait : tu mérites mieux que lui...
- Je sais... Mais s'il vous plaît, n'en parlé à personne pour le moment : je ne suis pas encore prête.
- Bien sûr ! Crient-elles en choeur.
Je souris légèrement.
- Merci les filles...
Je suis installée dans un transat près de ma piscine. Ça fait deux heures que je suis rentrée et je sais pertinemment que tout le lycée est déjà au courant pour la rupture : lorsqu'on dit un « secret » à Beevy, on sait très bien qu'elle va le répéter à tout le monde quelques secondes plus tard.
J'ai déjà reçu exactement 503 messages m'apprenant que tout le monde est très choqué de la nouvelle et que l'on me soutient à fond. Je me fiche de Brian : il a mauvaise haleine, je déteste le foot et évidemment, je suis beaucoup trop bien pour lui.
Je me lève et monte dans ma chambre sans un regard pour ma mère, assise au salon. Elle est blonde, comme moi, mais a les yeux marrons. J'ai hérité la couleur verte des miens de mon père.
D'ailleurs, il devrait rentrer dans quelques jours : c'est un grand homme d'affaire.
Je me place devant mon miroir et prends la pose. Je suis parfaite, tout simplement. Je vais m'affaler sur mon lit au dessus duquel est placé un cadre rose avec des photos à l'intérieur. J'attrape toute celles où Brian se trouve et les range dans un des tiroirs de ma table de nuit : le « tiroir des ex ».
C'est ici que je range tout ce qui appartient à mes anciens petits-copains. Il est plein à craquer.
Comme je n'ai pas grand chose à faire, je vais fermer ma porte à clé avant d'allumer ma radio. Je mets le volume à fond avant d'aller m'asseoir sur le canapé près de mon dressing avec un magazine.
Le résultat ne tarde pas : ma mère crie mon nom. J'affiche un large sourire et tourne la page de ma lecture.
Je lis ces débilités uniquement pour avoir les mêmes sujets de conversations que ceux qu'abordent mes amies.
Des talons martèlent rageusement le carrelage en marbre alors que ma génitrice se dirige vers mon espace personnel.
Elle frappe avec fermeté à la porte.
- Ava Grace Watson, veux-tu bien étendre cette musique ?!
J'adore la mettre hors d'elle... Après quelques minutes, elle capitule. J'attends encore un peu avant d'aller éteindre la chaîne stéréo.
Je suis assise à un bout de la grande table de la salle à manger. Ma mère tient à y dîner tous les soirs même si nous pourrions très bien nous installer à celle de la cuisine, beaucoup plus petite.
Comme d'habitude, personne ne parle. Seul le bruit que fait Lynn, notre bonne, lorqu'elle apporte les plats brise le silence.
- C'est succulent, Lynn ! Dit ma mère tout en prenant une cuillerée de soupe aux pois chiches.
Je m'amuse avec le contenu de mon assiette au lieu de le manger. Dégoûtant... Lynn fait un sourire poli puis s'éclipse.
Je m'accoude sur la table tout en regardant les tableaux de ma mère accrochés un peu partout dans la pièce. Vivement le retour de papa... Lui au moins, il me laisse faire ce que je veux.
Je remarque à peine on téléphone qui vibre dans la poche de mon short. Je l'en extirpe et regarde le message laissé par Beverly :
« John Sander organise une fête demain soir après le match de foot ! »
J'entends un toussotement et relève la tête. Ma mère a les yeux plissé, signe qu'elle n'est pas contente.
- Ava, si tu n'as pas faim, sors de table...
Je soupire et me mets debout.
- Bonne nuit.
Elle hoche la tête et je vais me coucher.
La suite ICI