Les jours francs de Jean Bradley

[Roberto_]

Bonjour messieurs dames,

Je recherche des informations sur le livre Les jours francs supposément écrit par Jean Bradley.

Le livre parle des prétendues exactions de son auteur et de ses libérateurs durant la chute du régime nazi. Le livre est relativement choquant de mémoire, je ne le recommande pas aux personnes facilement impressionnables.

Je ne trouve rien de pertinent concernant ce livre sur internet et par conséquent j'ignore même si le roman est purement fictif et son auteur imaginaire ou non. Si quelqu'un a la réponse, je serais reconnaissant qu'il la partage ici, autrement j'entreprendrais des recherches plus sérieuses qu'une simple requête Google.

Bien à vous,
Roberto.

Rajout à l'édition du message : le livre serait préfacé par Joseph Kessel.

[Is4n3]

Désolé, je n'avais pas bien compris la question, c'est embarrassant...

[Roberto_]

Je ne l'ai pas mise en valeur en effet.

L'auteur de cet ouvrage est-il imaginaire ou non ?
Est-ce une fiction ?

Je ne trouve rien qui m'indique l'authenticité du récit sur internet ni qui atteste de l'existence de son auteur.

Bien à toi.

[Is4n3]

Je ne fais pas parti de ceux qui ont un savoir quelconque dans ce domaine.
J'espère que d'autres sauront te répondre.
Je vais à minima me renseigner, la question m'intrigue, et te tiendrait au courant, y compris si je reviens les mains vides.

bien à toi.

[dadotiste]

Bonjour, cet ouvrage existe bel et bien n'est plus du tout édité.

Il est consultable à la BNF.

Vous trouverez toutes les informations ici : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31864081x

[Is4n3]

Bonjour,

Je reviens pour ma part les mains vides, aucunes idées sur l'authenticité des fait.

Bien à toi. =)

[Is4n3]

Salut,

Je n'ai pas trouvé de réponse à ta question

Bien à toi

[Lecteur-assidu]

Bonjour, j’ai ajouté quelques informations relatives aux deux livres de Jean Bradley, ainsi qu'à l'auteur lui-même.
https://booknode.com/auteur/jean-bradley
https://booknode.com/jours_francs_03260823
https://booknode.com/frenchie_03260833

Seule la qualité du préfacier, Joseph Kessel qui, en 1945, avait refusé la publication du récit, permet d’accorder quelque crédit à ce témoignage qualifié par lui de "bombe à retardement" (4). En effet, le récit de Jean Bradley est d’une violence inouïe, insupportable. Le témoignage se concentre autour d’une quinzaine de jours qui suivent la libération de Düsseldorf (aux alentours du 16 avril 1945) et de villes et villages situés à proximité : Ratingen, Metzkausen et Mettmann. Les seules informations sur l’auteur sont livrées par le préfacier (voir la notice biographique). Libéré du camp (ou de la prison ?) de Rattingen, Jean Bradley, entouré le plus souvent de camarades déportés (ou travailleurs civils) russes va assouvir son irrépressible besoin de vengeance envers les Allemands en général et les gardiens des camps en particulier. Ainsi, au nom de tous les "camarades torturés depuis des mois… des déportés politiques de toutes les nations d’Europe", "des martyrs et des disparus de l’ombre" (8), il se livre à toutes sortes d’exactions : vols, pillages, mais surtout viols et assassinats en grand nombre. Ainsi, chaque chapitre évoque une série de scènes dont la lecture est insoutenable tant l’auteur se complait à en raconter tous les détails avec une forme de jouissance à la vue du sang : humiliations, tortures, exécutions à l’arme blanche, pendaisons etc. alternent avec des scènes d’orgie et de véritables carnages. Il se rend ainsi à la gare de Düsseldorf où il a, semble-t-il, été employé et, sous le regard bienveillant d’un soldat américain, il tue tout le personnel (huit femmes et trois hommes). A chaque fois, il s’attache à décrire les méfaits de chacun pendant qu'il était prisonnier et chacune de leur agonie.
Le plus souvent, les soldats américains ferment les yeux devant ces actes d'impitoyable vengeance, et parfois y participent. Toutefois, dans l'avant-dernier chapitre, Jean Bradley raconte l’exécution par la justice militaire américaine d’un civil russe qui a mitraillé des Allemands placés sous la protection de la Croix-Rouge (CICR). L’auteur se prend de compassion pour lui. Il lui rend visite en prison montrant ainsi que la souffrance des Russes est proche de la sienne mais totalement incompréhensible du point de vue des Américains. L’auteur comprend que dorénavant, pour ceux qui ont "rendu une justice effroyable et primitive" (7), la page se tourne et qu’il va falloir revivre. Parqué avec les prisonniers de guerre français, gardés par des geôliers américains alors que "les Allemands sont libres au dehors" (69), Bradley se sent comme "une bête mauvaise, et fausse" (69) prête à se coucher pour mourir.

Françoise Passera http://www.ego.1939-1945.crhq.cnrs.fr/r ... vrage=1181

Bradley, Jean
(1921-?)
Né à Coventry de mère française et de père britannique, Jean Bradley est journaliste à Paris. Il part en Allemagne en septembre 1943 et est incarcéré à la prison de Ratingen (ville au nord de Düsseldorf, en Rhénanie du Nord). Le dossier-statut conservé au BAVCC à Caen ne délivre aucune information permettant d'évaluer les raisons de son départ en Allemagne. D'après la préface de Joseph Kessel, il aurait perdu ses parents dans l'exode de 1940 et aurait caché un soldat britannique. Dénoncé, il est arrêté et incarcéré au Cherche-Midi puis à Fresnes jusqu'en 1943. Déporté, il est ensuite interné pendant près de deux ans (le nom du camp n'est pas indiqué).

http://www.ego.1939-1945.crhq.cnrs.fr/r ... sonne=1444