Sujet : l'infini

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quenternier

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Sujet : l'infini

Message par quenternier »

Bonjour, Bonsoir,
Cela dépendra de l'heure à laquelle vous entrerez sur ce forum !

Je pense que vous connaissez le principe du défi lecture, pour les novices voici un rappel :
-Je vous propose un thème ou une image (Vos idées sont les bienvenues !).
-Vous écrivez un texte sur le thème ou l'image proposé d'une page maximum (vous pouvez faire plus si vous êtes vraiment inspiré !), taille de police normale et noire (de la couleur pour le titre si vous voulez !).
-Il y aura ensuite un vote anonyme ( vous m'enverrez le nom de la personne et le titre du texte pour lequel vous voulez voté).
-Un vainqueur sera désigné ! (avec un classement bien évidement.)
Et ainsi de suite !

C'est un topic qui existait déjà auparavant, j'ai eu envie de le recréer pour nous inciter a écrire ! ( Et oui je suis compris dedans !)
Voila !
A vos claviers et que le(la) meilleur(e) gagne !
quenternier

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Re: Défi lecture

Message par quenternier »

Comme premier thème je propose :

L'infini

Avez vous des propositions ?
naji2807

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Re: Défi lecture

Message par naji2807 »

Alors, voyons, l'infini... Bon bah, on verra ce que ça va donner.


La fille aux étoiles

Vous ne la connaissez pas, mais une chose est sûre, c'est qu'elle vous connait. Elle connait tout de vous, tout de tout le monde en fait. Elle n'est pas Dieu, non, d'ailleurs, elle rit lorsqu'elle entend ce nom : Dieu. "Ce que les Hommes sont drôles, c'est ce qu'elle dit, qu'ils sont bêtes et naïfs.". Elle se moque de nous, souvent, la plupart du temps en fait. Elle se moque, car nous sommes imparfaits, nous sommes petits et insignifiants, notre existence n'a pas d'importance, mais surtout, nous ne savons rien. Elle, elle connait tout, elle sait tout du monde dans lequel nous vivons. Elle connait par coeur chaque parcelle de terre, chaque goûte présente dans l'océan. Elle connait le nom de tous les vents, elle sait distinguer chaque nuage, oui, les nuages sont tous différents, vous ne le saviez pas, n'est-ce pas, eh bien elle, elle le sait. Elle pourrait vous dire l'identité de chaque personne, vous donnez tout les détails de sa vie, vous raconter son histoire, mieux même que la personne en question, car elle sait tout de vous, depuis votre naissance, jusqu'à maintenant. Elle a vu chaque étoile de ses propres yeux, elle les a toutes vues naître, et elle en a vu mourir.
Elle sait tout cela, car elle vit dans l'infinité de l'univers, elle joue avec des sphères étoilées, d'où elle contemple notre monde, d'où elle peut se moquer. Elle joue, elle s'amuse à découvrir encore, tout ce qu'il est possible de savoir, elle le sait. Elle joue avec nous, nous qui ne savons rien sur l'immensité du monde, même simplement du notre, elle joue avec son savoir, car il est infini.
Qui est-elle? Elle ne sait pas. Eh oui, elle ne sait pas. C'est la seule chose qu'elle ne sait pas. Elle connait chaque chose, mais elle ne se connait pas. Alors nommez-la seulement "la fille aux étoiles".
Nell-le-chat

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Re: Défi lecture

Message par Nell-le-chat »

Waaaa pas maaaal !! :P
quenternier

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Re: Sujet : l'infini

Message par quenternier »

Infini poison

Assis a une table, un verre dans la main.
"Un autre garçon !"
"Mais monsieur, votre verre est plein .."
Je baissas les yeux, le meme liquide a la couleur orange flottait dans mon verre.
Je tate mon palet de la langue, je viens de boire, le gout est encore la, ma tete commence deja a tourner.
Whisky pur malte, 7h du matin.
Réconfort ?
Non.
Desespoir ?
Probablement
Y'a t'il une raison ?
Oui.
Vais je ne parler ?
Hors de question.
Une gorgée après l'autre, je finis mon verre.
Mes moyens commencent a me manquer, enfin ..
J'attrape un serveur passant a ma droite en lui tendant le verre et en chuchotant "la meme chose"
Un regard au contenu de mon verre, un regard interrogateur pour moi, il se dégage de ma main poisseuse tenant son pantalon et continua son service.
Effectivement le poids de mon verre avait changer, comme si il était plein de nouveau.
Il l'était.
Encore.
Et encore.
Et encore.
Jusqu’à la fin.
Mensonges

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Re: Sujet : l'infini

Message par Mensonges »

Hum... C'est venu tout seul :oops:

Mon Univers

Je suis Condamné. Condamné à rêver de la même scène toutes les nuits, jusqu'au réveil.
Elle se retourne. Elle se retourne. Elle se retourne. Elle se retourne. Et ça recommence. Clic-clac. Arrive le réveil, me demande ce qui peut bien me passer par la tête. J'appelle à l'aide, dans ma tête, cherche la raison.
Dehors il pleut depuis si longtemps que je ne me rappelle plus les jours sans pluie. Comment c'est ? De ne pas être trempé, d'entendre le silence total ? Même intensité à chaque fois, un crachin avec des gouttes fines comme des aiguilles. Mon visage est quadrillé quand je sors. J'ai envie de tempête et d'orage.
Dedans, il y a de la musique, un poème, des ailes et un lit. Toujours. Dehors, il y a le ploc-ploc des gouttes. Dedans il y a mon sommeil, ma détresse. Dehors, de l'herbe à perte de vue.
Tu sors tu cours, tu te retournes, toujours la maison blanche derrière toi. Tu cours à l'envers, la maison devant toi, elle s'éloigne mais je ne vois toujours qu'elle. Et il pleut toujours. Je dors pour passer le temps mais même dans mon sommeil, l'infini me guette.
Et je crie jusqu'à perdre voix, écoute la musique jusqu'à perdre ouïe, cours jusqu'à perdre haleine, mais je n'arrive pas à perdre la raison.
PtiteCitrouille

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Re: Sujet : l'infini

Message par PtiteCitrouille »

Alors moi ça sera sous une forme de lettre pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Paul, un Résistant français, a été capturé par l'Allemagne nazie. Ceux ci ont permis à Paul d'écrire une dernière lettre à ses enfants.

Lettre de Paul à ses enfants


Stuttgart, février 1942

Mes chers enfants,

Donc voilà. Vous êtes sûrement au courant. Mais s'il vous plaît, ne soyez pas triste. Je vais mourir, mais cela sera avec honneur. Vous, qui êtes mes enfants, avez le droit de savoir la vérité, pourquoi suis-je condamné ? Cela fait un an que je suis parti sans vous donner de nouvelles. Cela fait un an que votre mère vous élèvent toute seule. Cela fait un an que vous pensez que je vous ai abandonnés en ces temps difficiles. Mais sachez que j'ai fait tout cela pour votre bien. Pour votre survie. Peut-être ne me croyez vous pas, que j'essaie de me donner une échappatoire avant de mourir. Mais votre mère vous le confirmera.
Je vais être tué parce que les Allemands ont peur de moi. Trouvez-vous cela ridicule ? Sûrement. Mais attendez la fin de ma lettre. Je vous ai quittés parce que je ne pouvais plus vivre dans l'ombre et la peur. Ce n'est pas de la lâcheté, non. C'est du courage. Je ne me suis pas enfui dans un quelconque pays sans vous. Croyez-moi, vous quitter a été une des choses les difficiles que j'ai jamais faites. Mais je ne regrette en rien mon choix, car je mourrai en homme libre, éloigné de l'oppression nazie ! Oui, je me suis engagé dans la Résistance, pour être de ceux qui sauveront la France. Oui, je vous ai quitté, mais c'est pour que vous puissiez être fiers des moi, plus tard, quand vous serez libres grâce à la Résistance. Je veux le meilleur pour vous : la Liberté. Une vraie vie, faite de droit et de liberté de pensé. Je ne pouvais vous donner de nouvelles, sous peine de condamnation, pour moi, et pour vous.
Je sais que vous êtes affligés par la vérité mais aussi par ma mort. Mais s'il vous plaît ne portez pas le deuil trop longtemps. Cela sera dur mais pensez que j'ai contribué à la victoire Française et à notre liberté. Car il n'y a pas d'autres issues pour la France. Elle gagnera, soyez en certain.
Les Allemands tuent les gens comme nous, car ils ont peur de notre volonté et de notre détermination. L'homme le plus faible peut battre l'homme le plus fort, tant qu'il a les bonnes armes sur lui : une volonté et une détermination à toutes épreuves. Et les Allemands l'ont compris, alors ils ont choisi la meilleure solution pour eux : notre éradication. Cela me fait rire si je puis dire, car lorsque un Résistant meurt, il y en a toujours un autre pour le remplacer. Connaissez vous le Chant des Partisans ? Ce chant m'a guidé pendant toute cette année. Peut-être l'avez vous entendu. Quoi qu'il en soit je vais vous réciter un vers qui illustre ma pensée : "Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place". Nous sommes une infinité. Tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie.
Je suis fier de mourir pour ma patrie, pour la France que j'aime par dessus tout. Si vous pensez pareil que moi, sur mes idéaux, ne vous mettez pas en danger : je refuse que vous deveniez Résistant parce que votre père l'était. Mais si se sont vraiment vos convictions... Allez-y mais n'allez pas sur le terrain, ne faites rien de dangereux !
Nous, les Résistants, nous sommes comme des étoiles. Quand une explose, une autre la remplace. Je vais mourir ce soir, quand il fera nuit. Demain il n'y aura pas de lune. Et je veux que, à ce moment là, vous sortiez dehors et que vous regardiez le ciel empli d'étoiles. Et si vous regardez bien dans l'immensité, l'infini du ciel, vous verrez une étoile plus brillante et plus lumineuse que les autres. Celle ci, se sera la mienne. Peut être pourrais je vous faire un signe. Mais au même moment que vous, je regarderais cette étoile qui me représente, celle que vous regarderez en même temps que moi, et je saurais, que je ne regrette rien et que j'ai fait le bon choix. La mort d'une étoile est spectaculaire à regarder. Quand elle disparaîtra, vous saurez que je serais là-haut, vous observant une dernière fois avant de disparaître à jamais. Vous saurez à ce moment là que je suis mort, mais vous ne pleurerez pas, vous continuerez à regarder cette Toison. Au même endroit où j'aurai disparu, une étoile naîtra à cet endroit. C'est un Résistant qui prendra ma place. Il ne le sait pas encore, mais bientôt, il comprendra. Non, vous ne pleurerez pas. Vous chanterez. Car, je vous offre un dernier vers du Chant des Partisans : "Chantez ,compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute". Quand vous chanterez, vous devinerez une présence, rassurante, chaude, confiante : c'est elle qui m'a guidée toute mon année de Résistance. C'est une amie. Elle s'appelle Liberté. Elle sera à vos côtés à l'infini, voyageant aux côtés de nos ancêtres, à nos côtés, et aux côtés de vos descendants.
J'aimerais, maintenant, vous dire un mot à chacun de vous.
Je commence par le plus jeune. Jean, du haut de tes six ans, tu fais déjà ma fierté. Tu joues tout le temps, ta bonne humeur continuelle et communicative. Il suffisait que je pense à toi pour me remonter le moral. Garde cette joie de vivre en toi, même après ma mort.
Daniel, continues dans ta soif de savoir. Je sais que tu peux devenir ce que tu veux, en l'occurrence, pour toi, médecin. C'est un travail long et compliqué, mais grâce à ta détermination, je sais que tu vas y arriver. Ne te laisse pas atteindre par mon décès, la vie continue, tu n'as que quinze ans, et tu as un rêve à réaliser.
Et toi, enfin, Hélène. Ma grande Hélène, que je suis fier d'être ton père. Ta maturité et ta force mentale m'impressionne pour quelqu'un ayant seulement dix-huit ans. C'est pour cela que je te demande de bien vouloir t'occuper de la famille une fois parti. J'ai parlé à ta mère et elle a accepté la dure réalité, mais elle sera effondrée après mon départ. Elle peut sombrer, mais toi tu seras là pour éviter qu'elle ne se noie dans la douleur. Le sort de la famille sera entre tes mains, ma chérie. Je te fais une confiance aveugle, mais je sais que tu y arriveras. Tu es bien la fille de ton père.
Malgré mon absence éternelle, je serais toujours là, avec vous. Dans votre cœur. Jusqu'à la fin des temps. Pour l'éternité.
Je dois arrêter d'écrire, maintenant.


Je vous aime tellement mes enfants !
Adieu,
Votre père, qui ne pense qu'à vous.

Voilà ! :) Désolée c'est peut être un peu long, mais je fais toujours long quand j'ai l'inspiration !
PtiteCitrouille

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Re: Sujet : l'infini

Message par PtiteCitrouille »

Quelqu'un peut-il me dire quand est la fin du défi et les résultats s'il vous plaît ?
Merci !
En attendant y a de supers textes !!
Mensonges

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Re: Sujet : l'infini

Message par Mensonges »

Hum étant donné que le sujet date un peu et que l'auteur n'a pas l'air très actif sur le site, je pense qu'on se mettra d'accord sur la date de fin, si il y a un peu plus de monde qui participe.
PtiteCitrouille

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Re: Sujet : l'infini

Message par PtiteCitrouille »

Okay, merci de l'info ! :D

J'espère qu'il y aura plus de participants, parce que pour l'instant ça participe plus beaucoup...
Meynie

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Re: Sujet : l'infini

Message par Meynie »

Le temps est une mesure infinie, je tente désespérément de le saisir cependant il glisse entre mes doigts. Je ne lui en veux pas des torts qu'il m'a causés car il est et il sera toujours la seule source de chaleur, de réconfort dans ma douleur. Le temps me berce mais m'échappe inlassablement. Cependant, ça n'a pas toujours été ainsi. Un jour, j'ai aussi aimé, un jour, j'ai pleurer, un jour, j'ai vécu.
Mais aujourd'hui je me contente d'exister sans vivre, couleurs ternies et mornes dans un funeste paysage, portant avec moi une augure néfaste. Tourment, désespoir, chagrin et insécurité font désormais parti de mon quotidien à ma grande impuissance.
Seulement voilà, bien que je sois empêché d'avancer et qu'une impasse de fer s'est matérialisée sur mon chemin, j'ai ou du moins j'ai eu un passé que j'ai décidé de vous relater pour que vous vous imprégniez de mon histoire ou de mon ancienne vie.


Quelques temps plus tôt ( je ne saurai dire la date exact car j'ai perdu la notion du temps)

La créature était d'une blancheur aveuglante, d'un blanc si pur qu'elle même s'en étonnait. Dans ses prunelles brillait de l'innocence et une douceur infinie qui mettrait en confiance le plus fourbe des homme. Elle dégageait de la bienveillance et de l'attention pour tous tandis que son visage prenait tour à tour un air serein ou d'une compassion sans frontière. Son cœur accueillait chacun pour ce qu'il était sans juger et chacun baignait dans un amour profond, si profond que les limites n'existait plus. Une tranquillité planait sur la créature aussi elle n'appréhendait rien et vivait chaque instant pleinement avec sollicitude.
Cette créature apportait son aide à qui la demandait en faisant aveuglément confiance au Bien.
Elle fixait ce jour-là une jeune fille et en voyant le courage dont sa protégée fit preuve, une flamme de fierté s'alluma dans ses iris.
« Toujours je serait avec toi »
Et elle alimenta le feu d'harmonie qui flamboyait et occupaient son âme.
La créature n'était pas que de blanc : les couleurs les plus chatoyantes et les plus vives occupaient l'espace alentour. Elle semait la joie et le bonheur partout ou elle passait. Là ou ses pieds se posaient poussait une herbe fraîche et verdoyante. Les oiseaux faisait entendre leur joyeuse mélodie sur son passage.
Alors qu'elle ouvrait une fois de plus ses portes à un esprit de la Bonté, une poussière du Mal s'introduisit dans la créature. La poussière germa et se fraya une petite place, si petite que la créature ne la remarqua pas. Cependant l'infime poussière du Mal tenta d'insuffler quelques pensées funeste à la créature qui, peu à peu, se métamorphosa.
Meynie

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Re: Sujet : l'infini

Message par Meynie »

Le temps est une mesure infinie, je tente désespérément de le saisir cependant il glisse entre mes doigts. Je ne lui en veux pas des torts qu'il m'a causés car il est et il sera toujours la seule source de chaleur, de réconfort dans ma douleur. Le temps me berce mais m'échappe inlassablement. Cependant, ça n'a pas toujours été ainsi. Un jour, j'ai aussi aimé, un jour, j'ai pleurer, un jour, j'ai vécu.
Mais aujourd'hui je me contente d'exister sans vivre, couleurs ternies et mornes dans un funeste paysage, portant avec moi une augure néfaste. Tourment, désespoir, chagrin et insécurité font désormais parti de mon quotidien à ma grande impuissance.
Seulement voilà, bien que je sois empêché d'avancer et qu'une impasse de fer s'est matérialisée sur mon chemin, j'ai ou du moins j'ai eu un passé que j'ai décidé de vous relater pour que vous vous imprégniez de mon histoire ou de mon ancienne vie.

Quelques temps plus tôt ( je ne saurai dire la date exact car j'ai perdu la notion du temps)

La créature était d'une blancheur aveuglante, d'un blanc si pur qu'elle même s'en étonnait. Dans ses prunelles brillait de l'innocence et une douceur infinie qui mettrait en confiance le plus fourbe des homme. Elle dégageait de la bienveillance et de l'attention pour tous tandis que son visage prenait tour à tour un air serein ou d'une compassion sans frontière. Son cœur accueillait chacun pour ce qu'il était sans juger et chacun baignait dans un amour profond, si profond que les limites n'existait plus. Une tranquillité planait sur la créature aussi elle n'appréhendait rien et vivait chaque instant pleinement avec sollicitude.
Cette créature apportait son aide à qui la demandait en faisant aveuglément confiance au Bien.
Elle fixait ce jour-là une jeune fille et en voyant le courage dont sa protégée fit preuve, une flamme de fierté s'alluma dans ses iris.
« Toujours je serait avec toi »
Et elle alimenta le feu d'harmonie qui flamboyait et occupaient son âme.
La créature n'était pas que de blanc : les couleurs les plus chatoyantes et les plus vives occupaient l'espace alentour. Elle semait la joie et le bonheur partout ou elle passait. Là ou ses pieds se posaient poussait une herbe fraîche et verdoyante. Les oiseaux faisait entendre leur joyeuse mélodie sur son passage.
Alors qu'elle ouvrait une fois de plus ses portes à un esprit de la Bonté, une poussière du Mal s'introduisit dans la créature. La poussière germa et se fraya une petite place, si petite que la créature ne la remarqua pas. Cependant l'infime poussière du Mal tenta d'insuffler quelques pensées funeste à la créature qui, peu à peu, se métamorphosa.
La poussière devint esprit, prit racine et commença à écarter le Bien de son passage. C'est ainsi que l'être de lumière fusionna. Il équilibra Bien et Mal en chassant les âmes de Bonté. Quelques brèches de malveillance consumèrent son regard et son cœur. Tantôt lumière tantôt ténèbres, balançant entre confiance et trahison, sérénité et agitation.
Puis, un jour d'augure néfaste, elle devint définitivement Mal. Les oiseaux cessèrent de chanter et un silence pesant emplie le paysage. L'herbe devint défraîchie et cendre.
Prenant enfin conscience de ce changement, la créature fit un dernier geste de désespoir : s'enfermer dans la bulle du Temps. Devenir inconsciente aux moments qui passent, s'endormir à jamais pour ne pas faire le Mal. Rester inchangée pour toujours. Abandonner les esprits du bien et se séquestrer.


Voilà mon histoire. Menant, mon existence se limite à voir passer l'éternité. Chacun de nous peut tomber sous l'emprise du Mal : il suffit d'une poussière pour déséquilibrer la balance, d'un grain de malfaisance.
Peut-être l'avez-vous déjà ? Ou peut-être est-t-il déjà trop tard... Qui sait ?
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