Pour ceux qui souhaiteraient des informations sur des prix dont je ne parle pas, vous pouvez tous les trouver Ici. N'hésitez pas à les partager au fur et et à mesure. Je ne peux pas malheureusement pas les suivre tous mais cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas dignes d'être cités. En réalité, je me suis basée sur ceux que l'on appelle les Grands Prix de la Rentrée littéraire, que j'ai suivi les années précédentes et qui pouvaient être assez larges pour nous permettre d'en faire un challenge.
Mais si vous souhaitez nous parlez des autres, vous êtes libres de le faire ^^
Les romans retenus en dernière sélection pour le moment :
1) Rabih Alameddine, Les vies de papier (Les escales)
2) Nathacha Appanah, Tropique de la violence (Gallimard)
3) Alain Blottière, Comment Baptiste est mort (Gallimard)
4) Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Le dernier des nôtres (Grasset)
5) Benoît Duteurtre, Livre pour adultes (Gallimard)
6) Jacques Henric, Boxe (Seuil)
7) Régis Jauffret, Cannibales (Seuil)
8) Petina Gappah, Le livre de Memory (JC Lattès)
9) Luc Lang, Au commencement du septième jour (Stock)
10) Simon Liberati, California girls (Grasset)
11) Marcus Malte, Le garçon (Zulma)
12) Laurent Mauvignier, Continuer (Minuit)
13) Edna O'Brien, Les petites chaises rouges (Sabine Wespieser)
14) Loïc Prigent, J'adore la mode mais c'est tout ce que je déteste (Grasset)
15) Sylvain Prudhomme, Légende
16) Yasmina Reza, Babylone (Flammarion)
17) Valerio Romao, Autisme (Chandeigne)
18) Leila Slimani, Chanson douce (Gallimard)
19) Gonçalo M. Tavares, Matteo a perdu son emploi (Vivina Hamy)
20) Thierry Vila, Le cri (Grasset)
Il manque encore la dernière sélection du Goncourt, du Médicis et de l'Interralié
Le prix Fémina vient d'être remporté par Marcus Malte, pour son roman : Le garçon publié chez Zulma
Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin, d’instinct.
Alors commence l’épreuve du monde : la rencontre avec les hommes – les habitants d’un hameau perdu, Brabek, l’ogre des Carpates, lutteur de foire philosophe, Emma, mélomane et si vive, à la fois soeur, amante et mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’abominable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience, émaillé d’expériences tantôt tragiques, tantôt cocasses, et ponctué comme par interférences des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon est l’immense roman de la condition humaine.
Le prix Fémina Étranger a été remis à Rabih Alameddine pour Les vies de papiers (Les Escales)
Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, est inclassable. Mariée à 16 ans à « un insecte impuissant », elle a été répudiée au bout de quatre ans. Pas de mari, pas d'enfant, pas de religion... Non conventionnelle et un brin obsessionnelle, elle a toujours lutté à sa manière contre le carcan imposé par la société libanaise. Une seule passion l'anime: la littérature. Elle a en effet pour les mots un désir inextinguible. À tel point que, chaque année, le 1er janvier, elle commence à traduire en arabe l'un de ses romans préférés. Un travail ambitieux qui finit toujours par échouer dans un tiroir. Car les quelque trente-sept livres traduits par Aaliya au cours de sa vie n'ont jamais été lus par qui que ce soit.
Ce portrait d'une femme solitaire en pleine crise existentielle oscille sans cesse entre passé et présent dans un Beyrouth en constante mutation. Tandis qu'elle essaye de maîtriser son corps vieillissant et la spontanéité de ses émotions, Aaliya doit faire face à une catastrophe inimaginable qui menace de faire voler sa vie en éclats. Son ton mordant ne nous laisse pas indemne.
Rabih Alameddine nous livre un roman bouleversant qui célèbre la vie singulière d'une discrète obsessionnelle et révèle la beauté et l'horreur de Beyrouth. Les Vies de papier est une déclaration d'amour à la littérature et à la façon dont elle peut nous définir.
Le prix Fémina Essai a été remis à Ghislaine Dunant pour Charlotte Delbo, la vie retrouvée (Grasset)
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Grand prix du roman de l'Académie française 2016 vient d'être remporté par Adélaïde de Clermont-Tonnerre, pour son roman : Le dernier des nôtres publié chez Grasset
« La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue… » Cette jeune femme qui descend l’escalier d’un restaurant de Manhattan, élégante, rieuse, assurée, c’est Rebecca Lynch. Werner Zilch, qui l’observe, ne sait pas encore que la jeune artiste est aussi une richissime héritière. Werner n’a pour lui que ses yeux bleus délavés. Son nom étrange. Et une énergie folle : enfant adopté par un couple de la classe moyenne, il rêve de conquérir New-York avec son ami Marcus.
Werner poursuit Rebecca, se donne à elle, la prend : leur amour fou les conduit dans la ville en pleine effervescence au temps de Warhol, Patti Smith et Bob Dylan… Jusqu’au jour où Werner est présenté à la mère de Rebecca, Judith, qui s’effondre en voyant son visage. Ainsi se rouvre le dossier douloureux des origines de Werner. Qui Judith a-t-elle reconnue dans ces traits blonds et ces yeux presque gris ? Quels souvenirs hideux cache-t-elle sous ses bracelets d’or ?
« Le dernier des nôtres », c’est une histoire d’amour impossible au temps où tout était possible : Rebecca disparaît sans explications ; Werner élève des gratte-ciels flamboyants, et voit ses nuits traversées de rêves incendiaires. L’auteur nous guide avec puissance et émotion dans ces mondes que tout éloigne : l’Amérique libre, joyeuse, insouciante ; l’Allemagne nazie, la destruction de Dresde et les débuts de la guerre froide où Soviétiques et Américains se disputent le génial et sulfureux professeur Von Braun, l’inventeur des missiles V2…
Vous qui aimez les femmes et les hommes, les enfants perdus, leurs histoires d’amour et de mort, vous lirez d’un trait ce roman hors du commun. Adélaïde de Clermont-Tonnerre tisse une toile énigmatique, drôle, sensuelle, traversée de personnages inoubliables. Certains glorieux et vrais, d’autres inconnus, admirables et tourmentés… Surtout, vous saurez enfin qui est le dernier des nôtres…
Une courte majorité des quatorze critiques littéraires interrogés par Livres Hebdo voit les jurés Goncourt adouber Leïla Slimani pour Chanson douce le 3 novembre prochain. Mais Catherine Cusset, plus expérimentée, également dans l’écurie Gallimard, le mérite tout autant selon les journalistes, qui regrettent l’éviction de leurs chouchous du carré final, notamment Jean-Paul Dubois et Laurent Mauvignier.
Le Goncourt n’a sacré que quatre romancières en vingt ans
Je n'en ai lu qu'un sur les quatre, le Slimani. Tellement magistral que j'ai envie d'y croire. Elle le mérite. Toutefois, on a également tellement entendu parler de Cusset et de Faye que...
Vous en avez lus ?
Lesquels vous tentent le plus ?
dadotiste a écrit :
Slimani ? Cusset ? Faye ? Jauffret ?
Je n'en ai lu qu'un sur les quatre, le Slimani. Tellement magistral que j'ai envie d'y croire. Elle le mérite. Toutefois, on a également tellement entendu parler de Cusset et de Faye que...
Vous en avez lus ?
Lesquels vous tentent le plus ?
Je n'ai pas lu les trois autres non plus, j'ai réservé celui de Jauffret, le fait qu'il soit épistolaire et que son histoire m'évoque terriblement "Les diaboliques" y est pour beaucoup.
Trois de mes collègues bibliothécaires ont lu Petit Pays et l'ont trouvé très bien, pas excellent mais très bien.
Cusset je n'ai pas encore eu de retour par contre. Mais le sujet me "déprime" assez.
Je dois avouer que les trois autres ne m'inspire pas vraiment en fait...
Je finirai par lire Petit Pays mais... il y a tellement de livres que...
Et puis je ne sais pas, ce n'est jamais le moment. Et quelque part, c'est un livre sur la guerre civile et du coup... pas vraiment un livre dans lequel se plonger pour s'évader du monde... J'ai peur que ce soit déprimant =/