Re: [Challenge] Journées Spéciales
Publié : mer. 31 mai, 2017 6:19 pm
Je valide entièrement la consigne D d'Avril avec Les Proies T.2 de Matt de la Peña.
→ Choisir une maison d'édition et ne lire que des livres édités par elle. (Robert Laffont | Collection R)
Les Vivants avait été un véritable coup de cœur et il me tardait de lire la suite, mais contrairement à ce à quoi je m'attendais, Les Proies n'a pas été à la hauteur du premier tome.
Même si la plume de Matt de la Peña reste toujours aussi fluide, et que, dans sa globalité, ce second volume est tout de même intéressant, il comporte plusieurs éléments qui m'ont déçus, et ne m'a pas paru aussi addictif et haletant que le bouquin précédent. Cette fois-ci, je n'ai pas du tout ressenti le même engouement, et je n'étais pas si pressée que ça de poursuivre ma lecture. De plus, je dois avouer qu'un bon nombre de détails m'ont déplu, notamment dans les choix de l'auteur ; et en terminant cette saga, je suis vraiment restée sur ma faim, ayant l'impression que l'intrigue n'était pas complètement résolue. À mon avis, il aurait fallu encore une cinquantaine de pages pour ne pas bâcler la fin et pour nous apporter davantage de réponses.
Au début du tome, nous retrouvons Shy, Carmen, Cireur et Marcus, qui arrivent enfin en Californie après avoir passé presque un mois sur le voilier sur lequel ils ont embarqué à la fin du volume précédent. L'action ne tarde pas à pointer le bout de son nez puisqu'ils tombent rapidement sur un premier gang, mais celui-ci ne s'avère pas si malveillant que ça, et nous ne les recroisons d'ailleurs pas une seule fois durant leur périple. Après ça, nos héros veulent s'abriter dans un camping-car, mais dès le lendemain matin, le gang Suzuki vient leur rendre une petite visite et c'est, selon moi, à partir de ce moment-là que le danger guette véritablement chacun des quatre protagonistes. Le problème, c'est que malgré la présence de ce gang qui terrorise les derniers survivants, et le fait que les sbires de LasoTech ne cessent de les traquer et d'essayer de les tuer, je n'ai pas eu l'impression que les rescapés étaient si redoutables que veut nous le faire croire le résumé. En le lisant, je m'attendais à ce qu'il y ait de nombreux gangs de malfaiteurs, de dealers et peut-être même d'anciens prisonniers qui seraient parvenus à s'enfuir des prisons dévastées par les séismes et les incendies, mais finalement, il n'y a que le clan Suzuki qui semblait plus menaçant, et encore. Ils n'ont eu affaire à eux qu'une seule fois, et s'ils ont failli mourir à de multiples reprises, c'est essentiellement à cause de LasoTech. En fait, à l'inverse de ce qui est inscrit sur la quatrième de couverture, la plupart des survivants s'avèrent généreux, altruistes et bienveillants.
En ce qui concerne le trajet jusqu'en Arizona (là où une espèce de frontière a été mise en place afin de séparer la terre atteinte par la maladie et touchée par les catastrophes naturelles de celle qui a été épargnée par tout ce chaos), je l'ai trouvé un peu long - car s'il avait été réduit, la fin n'aurait probablement pas été autant bâclée - et même s'il était intéressant du début à la fin, certains passages auraient tout de même pu être raccourcis ou carrément supprimés. Contrairement à ce que je pensais, plusieurs rencontres se sont révélés assez inutiles (notamment le groupe de mexicains, et les enfants à la station service que j'aurais aimé connaître davantage), et je regrette que personne n'ait voulu les accompagner durant leur trajet car je pense qu'il aurait été intéressant de mettre en place de nouveaux protagonistes.
Dans l'ensemble, leur parcours est tout de même captivant, rempli de rebondissements et parfois de révélations qui nous incitent à formuler tout un tas d'hypothèses dans notre tête, mais il ne vaut clairement pas celui du premier tome, bien plus stressant et stimulant. L'émission de DJ Dan et les quelques chapitres réservés à ses interviews m'ont toutefois beaucoup plu car lorsqu'ils ne nous en apprenaient pas plus sur le virus ou l'évolution de la situation en Californie, ils nous interrogeaient sur de nouveaux points qui attiraient chaque fois mon attention.
En ce qui concerne les personnages, je n'ai pas été déçue de la manière dont l'auteur les a repris puisqu'ils restent très fidèles à l'image que je me faisais d'eux dans le premier volume de la saga, si l'on exclut toutefois l'un d'entre eux sur lequel je reviendrai plus tard en spoiler.
Shy est toujours aussi attachant, loyal et courageux mais on sent qu'il s'est bien endurci depuis le début de la croisière, et dans ce tome, il m'a parfois paru plus froid et impoli. Vu tout ce qu'il a enduré, ça reste parfaitement compréhensible mais j'avoue avoir tout de même préféré son état d'esprit et son comportement dans le tome précédent. Globalement, il demeure touchant et très agréable à suivre en tant qu'héros, mais contrairement au premier volume, je n'ai pas approuvé toutes ses répliques et réactions.
Carmen reste fidèle à elle-même et apporte un peu d'humour et de fraîcheur à cette tragédie mais je ne voulais pas qu'elle se rapproche trop de Shy. Depuis quasiment le début, j'ai toujours préféré Addie à elle et j'espérais donc que cette dernière arriverait rapidement afin de ne pas laisser Carmen monopoliser toute l'attention de Shy... Après tout, la jeune femme a souvent répété qu'elle aimait Brett, qu'elle voulait à tout prix retrouver son fiancé et qu'il ne pourrait rien se passer entre eux tant qu'elle ne saurait pas ce qui lui est arrivé. Je n'avais donc aucune envie qu'elle se serve de Shy pour qu'il la protège et qu'elle se joue de lui jusqu'à ce qu'elle retrouve le fameux Brett.
Cireur est toujours aussi énigmatique que dans Les Vivants, et j'ai bien aimé la façon dont il poussait Shy à s'interroger sur le monde et à le voir différemment, mais je suis déçue que l'on ait pas pu en apprendre davantage à son sujet. Ce personnage représentait à lui seul l'un des plus gros mystères de cette saga et finalement, on en sait à peine plus sur lui que ce que l'on connaissait déjà dans le tome précédent. Son prénom, tout ce qu'il écrivait dans son carnet (à part les premières pages que Shy a lu), d'où lui vient cette étrange philosophie de vie, comment en savait-il autant sur le monde, sur Shy et sur les hommes en général, et pourquoi avait-il l'air plus proche de notre héros que des autres survivants ; bref, tout un tas de questions restent sans réponse, sans parler du phénomène surnaturel qui se produit lorsque Shy jette le carnet dans la rivière indiquée par Cireur, et ce qu'ouvre la clé noire qu'il lui a enfilé autour du cou sans qu'il ne s'en aperçoive.
Quant à Marcus, malgré tout ce qu'il a traversé aux côtés des autres, je n'ai pas grand-chose à dire à son sujet. La plupart de ses répliques et le fait qu'il se dispute assez souvent avec Carmen m'ont souvent fait sourire, mais je ne suis pas vraiment parvenue à m'attacher à lui puisqu'il était quasiment inexistant dans le premier tome.
Pour terminer, j'aimerais revenir sur la fin, qui m'a déçue tant par son absurdité que par le fait qu'elle soit aussi précipitée.
Pour conclure, même si Les Proies est un roman qui se lit facilement et qui est rempli de rebondissements, d'action et de nouveaux mystères, il n'a malheureusement pas su combler mes attentes et de nombreux éléments au sein de ce roman - en particulier son dénouement précipité et son absence de réponses aux nombreuses questions que l'on se pose au fil des chapitres - m'ont déçu et me laissent une impression assez pessimiste de ce deuxième et dernier tome, en comparaison avec le premier que j'avais tout simplement adoré du début à la fin.
✎ Récapitulatif
→ Choisir une maison d'édition et ne lire que des livres édités par elle. (Robert Laffont | Collection R)
Les Vivants avait été un véritable coup de cœur et il me tardait de lire la suite, mais contrairement à ce à quoi je m'attendais, Les Proies n'a pas été à la hauteur du premier tome.
Même si la plume de Matt de la Peña reste toujours aussi fluide, et que, dans sa globalité, ce second volume est tout de même intéressant, il comporte plusieurs éléments qui m'ont déçus, et ne m'a pas paru aussi addictif et haletant que le bouquin précédent. Cette fois-ci, je n'ai pas du tout ressenti le même engouement, et je n'étais pas si pressée que ça de poursuivre ma lecture. De plus, je dois avouer qu'un bon nombre de détails m'ont déplu, notamment dans les choix de l'auteur ; et en terminant cette saga, je suis vraiment restée sur ma faim, ayant l'impression que l'intrigue n'était pas complètement résolue. À mon avis, il aurait fallu encore une cinquantaine de pages pour ne pas bâcler la fin et pour nous apporter davantage de réponses.
Au début du tome, nous retrouvons Shy, Carmen, Cireur et Marcus, qui arrivent enfin en Californie après avoir passé presque un mois sur le voilier sur lequel ils ont embarqué à la fin du volume précédent. L'action ne tarde pas à pointer le bout de son nez puisqu'ils tombent rapidement sur un premier gang, mais celui-ci ne s'avère pas si malveillant que ça, et nous ne les recroisons d'ailleurs pas une seule fois durant leur périple. Après ça, nos héros veulent s'abriter dans un camping-car, mais dès le lendemain matin, le gang Suzuki vient leur rendre une petite visite et c'est, selon moi, à partir de ce moment-là que le danger guette véritablement chacun des quatre protagonistes. Le problème, c'est que malgré la présence de ce gang qui terrorise les derniers survivants, et le fait que les sbires de LasoTech ne cessent de les traquer et d'essayer de les tuer, je n'ai pas eu l'impression que les rescapés étaient si redoutables que veut nous le faire croire le résumé. En le lisant, je m'attendais à ce qu'il y ait de nombreux gangs de malfaiteurs, de dealers et peut-être même d'anciens prisonniers qui seraient parvenus à s'enfuir des prisons dévastées par les séismes et les incendies, mais finalement, il n'y a que le clan Suzuki qui semblait plus menaçant, et encore. Ils n'ont eu affaire à eux qu'une seule fois, et s'ils ont failli mourir à de multiples reprises, c'est essentiellement à cause de LasoTech. En fait, à l'inverse de ce qui est inscrit sur la quatrième de couverture, la plupart des survivants s'avèrent généreux, altruistes et bienveillants.
Spoiler
Et puis, malgré l'attaque de quatre hommes du gang Suzuki contre le camping-car dans lequel Shy, Carmen, Cireur et Marcus s'étaient abrités le temps d'une nuit, nous n'avons pas eu l'occasion de croiser d'autres membres du groupe, ce qui laisse presque sous-entendre qu'ils font beaucoup de bruit pour rien et qu'ils ne sont pas si nombreux qu'on pourrait le penser. De plus, le fait que le père de Shy en fasse partie et qu'il joue les anges-gardiens pour son fils durant tout le tome (alors qu'il ne s'en est jamais occupé avant et qu'il était soi-disant violent avec sa famille) décrédibilise encore un peu plus cette troupe que tout le monde semble pourtant craindre.
En ce qui concerne le trajet jusqu'en Arizona (là où une espèce de frontière a été mise en place afin de séparer la terre atteinte par la maladie et touchée par les catastrophes naturelles de celle qui a été épargnée par tout ce chaos), je l'ai trouvé un peu long - car s'il avait été réduit, la fin n'aurait probablement pas été autant bâclée - et même s'il était intéressant du début à la fin, certains passages auraient tout de même pu être raccourcis ou carrément supprimés. Contrairement à ce que je pensais, plusieurs rencontres se sont révélés assez inutiles (notamment le groupe de mexicains, et les enfants à la station service que j'aurais aimé connaître davantage), et je regrette que personne n'ait voulu les accompagner durant leur trajet car je pense qu'il aurait été intéressant de mettre en place de nouveaux protagonistes.
Dans l'ensemble, leur parcours est tout de même captivant, rempli de rebondissements et parfois de révélations qui nous incitent à formuler tout un tas d'hypothèses dans notre tête, mais il ne vaut clairement pas celui du premier tome, bien plus stressant et stimulant. L'émission de DJ Dan et les quelques chapitres réservés à ses interviews m'ont toutefois beaucoup plu car lorsqu'ils ne nous en apprenaient pas plus sur le virus ou l'évolution de la situation en Californie, ils nous interrogeaient sur de nouveaux points qui attiraient chaque fois mon attention.
En ce qui concerne les personnages, je n'ai pas été déçue de la manière dont l'auteur les a repris puisqu'ils restent très fidèles à l'image que je me faisais d'eux dans le premier volume de la saga, si l'on exclut toutefois l'un d'entre eux sur lequel je reviendrai plus tard en spoiler.
Shy est toujours aussi attachant, loyal et courageux mais on sent qu'il s'est bien endurci depuis le début de la croisière, et dans ce tome, il m'a parfois paru plus froid et impoli. Vu tout ce qu'il a enduré, ça reste parfaitement compréhensible mais j'avoue avoir tout de même préféré son état d'esprit et son comportement dans le tome précédent. Globalement, il demeure touchant et très agréable à suivre en tant qu'héros, mais contrairement au premier volume, je n'ai pas approuvé toutes ses répliques et réactions.
Spoiler
Je pense notamment au moment où il revoit Addie ; moment qui m'a énormément déçu car c'était vraiment LA scène que j'attendais le plus depuis qu'elle était partie en hélicoptère avec son père, et finalement rien ne s'est passé comme je l'espérais. Pas le moindre rapprochement, pas le temps de prendre de ses nouvelles ou de véritablement la questionner, pas une seule marque d'affection de la part de Shy alors qu'il semblait très troublée par elle durant leur voyage en barque dans le premier tome, qu'il savait qu'elle l'aimait, et qu'il avait certifié que ce qu'ils avaient vécu tous les deux ne pourrait jamais leur être ôté... J'étais impatiente qu'il la retrouve mais il faut attendre plus de 350 pages pour y parvenir et on a presque l'impression en lisant ce passage qu'ils n'ont rien traversé ensemble, qu'ils n'ont jamais rien partagé, et qu'ils ne sont absolument pas liés alors qu'ils étaient devenus très proches après avoir survécu en mer... En fait, j'ai presque l'impression que l'auteur souhaitait tout bonnement se débarrasser d'Addie pour laisser la place à Carmen alors que ce qu'il avait mis en place dans le tome précédent pouvait plutôt suggérer une romance Shy/Addie. De plus, selon moi, la jeune fille faisait partie des personnages principaux mais ici elle a été reléguée au second plan et presque oubliée, ce qui m'a profondément déçu et laissé dans l'incompréhension. Et puis, pour couronner le tout, alors que je m'attendais à ce qu'elle accompagne Carmen et Shy jusqu'à l'Arizona à partir du moment où elle les reverrait, celle-ci se contente de rester sur place, avec son père que Shy vient d'abattre froidement. Après cet événement, il n'y a plus aucune chance qu'ils s'apprécient de nouveau, et pourtant j'avais vraiment l'impression qu'ils pourraient se rapprocher un peu plus dans ce tome... Bref, tout ça pour dire que je n'ai vraiment pas réussi à comprendre la raison qui a poussé l'auteur à mettre complètement Addie de côté et à tirer un trait sur ce qu'elle a vécu aux côtés de Shy... Je ne trouve pas ça très réaliste et c'est pour moi le principal défaut des Proies. En plus, comme je le disais un peu plus haut, je trouve que le personnage d'Addison n'a pas été aussi bien respecté que les autres car dans le court passage où elle intervient, elle paraît presque vide, éteinte, et comme l'a souligné Shy, je la pensais plus intelligente pour ne pas gober bêtement tout ce que son père lui racontait...
Carmen reste fidèle à elle-même et apporte un peu d'humour et de fraîcheur à cette tragédie mais je ne voulais pas qu'elle se rapproche trop de Shy. Depuis quasiment le début, j'ai toujours préféré Addie à elle et j'espérais donc que cette dernière arriverait rapidement afin de ne pas laisser Carmen monopoliser toute l'attention de Shy... Après tout, la jeune femme a souvent répété qu'elle aimait Brett, qu'elle voulait à tout prix retrouver son fiancé et qu'il ne pourrait rien se passer entre eux tant qu'elle ne saurait pas ce qui lui est arrivé. Je n'avais donc aucune envie qu'elle se serve de Shy pour qu'il la protège et qu'elle se joue de lui jusqu'à ce qu'elle retrouve le fameux Brett.
Spoiler
Et pourtant, au fil des chapitres, j'ai compris que l'auteur avait abandonné l'idée d'une relation Addie/Shy et qu'il souhaiter favoriser Carmen. Jusqu'au bout, j'ai tout de même continué à espérer qu'ils ne finiraient pas ensemble, mais lorsque Carmen a tenté Shy qui l'a embrassé, et lorsqu'elle a craché sa haine à Addie sans aucune raison (alors qu'avant, elle prenait sa défense) et qu'elle s'est montrée possessive envers Shy, j'ai compris qu'il ne servait plus à rien d'espérer quoi que ce soit... Ce qui est sûr, c'est que la manière dont Brett est éliminé de la liste des rivaux de Shy m'a vraiment paru précipitée et irréaliste. J'ai trouvé ça trop facile d'expliquer qu'il avait abandonné la famille de Carmen pour s'enfuir hors de la zone de quarantaine avant qu'elle ne soit établie (donc juste après les tremblements de terre), pour permettre ainsi à la jeune femme de le larguer alors qu'en vérité, ce n'est qu'une excuse qu'elle se donne afin de ne pas avouer qu'elle ne l'aime plus.
Cireur est toujours aussi énigmatique que dans Les Vivants, et j'ai bien aimé la façon dont il poussait Shy à s'interroger sur le monde et à le voir différemment, mais je suis déçue que l'on ait pas pu en apprendre davantage à son sujet. Ce personnage représentait à lui seul l'un des plus gros mystères de cette saga et finalement, on en sait à peine plus sur lui que ce que l'on connaissait déjà dans le tome précédent. Son prénom, tout ce qu'il écrivait dans son carnet (à part les premières pages que Shy a lu), d'où lui vient cette étrange philosophie de vie, comment en savait-il autant sur le monde, sur Shy et sur les hommes en général, et pourquoi avait-il l'air plus proche de notre héros que des autres survivants ; bref, tout un tas de questions restent sans réponse, sans parler du phénomène surnaturel qui se produit lorsque Shy jette le carnet dans la rivière indiquée par Cireur, et ce qu'ouvre la clé noire qu'il lui a enfilé autour du cou sans qu'il ne s'en aperçoive.
Quant à Marcus, malgré tout ce qu'il a traversé aux côtés des autres, je n'ai pas grand-chose à dire à son sujet. La plupart de ses répliques et le fait qu'il se dispute assez souvent avec Carmen m'ont souvent fait sourire, mais je ne suis pas vraiment parvenue à m'attacher à lui puisqu'il était quasiment inexistant dans le premier tome.
Spoiler
Sa mort ne m'a donc pas attristé, même si j'ai été choquée de la rapidité avec laquelle elle est survenue et de l'étrange comportement de Cireur avant qu'il n'abrège les souffrances du garçon. D'ailleurs en parlant de lui, je me demande s'il est vraiment mort lorsqu'il s'est allongé sur l'un des anciens géoglyphes. Je sais bien qu'il était extrêmement fatigué et bien blessé, mais je n'arrive pas à croire qu'un tel personnage puisse mourir d'une façon aussi brutale et insolite. Enfin, ce n'est qu'un élément supplémentaire qui restera sans réponse...
Pour terminer, j'aimerais revenir sur la fin, qui m'a déçue tant par son absurdité que par le fait qu'elle soit aussi précipitée.
Spoiler
Carmen et Shy arrivent à passer la frontière et à transmettre les seringues contenant le vaccin contre la maladie de Romero aux scientifiques installés de l'autre côté du mur, et après ça, tout se succède trop vite et de façon presque irréelle. Les scientifiques s’aperçoivent de l'efficacité de l'antidote en à peine quelques heures, Carmen fait comprendre à Shy qu'elle compte se débarrasser de son fiancé et elle lui demande la bague qu'il voulait lui offrir et qu'elle avait d'abord refusé pour lui assurer qu'elle le rejoindra le soir-même, et après avoir demandé à son père de dîner avec lui un peu plus tard, et avoir rédigé quelques lignes sur ce qui s'est passé depuis le début de la croisière comme le lui a demandé l'agent du FBI, Shy saute de l'autre côté de la frontière pour rejoindre l'endroit d'où il vient, qui est encore infecté même si la situation devrait vite s'améliorer depuis que le vaccin a été délivré aux scientifiques. En quelques phrases, c'est un peu ce qui se produit dans les derniers chapitres, et j'ai trouvé que le rythme qu'avaient pris ces ultimes pages s'était bien trop accéléré en comparaison avec le reste du roman. Quelque part, ça m'a donné l'impression que l'auteur voulait clore au plus vite cette saga alors qu'il aurait suffit de quelques pages supplémentaires pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim... De plus, je n'arrive pas à comprendre la décision de Shy. Il a parcouru tout ce chemin et toutes ces épreuves pour finalement retourner au point de départ ? Peut-être veut-il retourner à Otay Mesa pour découvrir l'état de son quartier, mais ce n'est pas dans cet état et avec aussi peu de vivres qu'il y parviendra... Enfin, j'aurais au moins aimé savoir la raison qui l'a poussé à repartir de l'autre côté du mur car ce dénouement reste bien trop flou à mon goût. En plus, il semblait être très attaché à Carmen et alors qu'il avait l'occasion d'entretenir une véritable discussion avec elle le soir-même et peut-être même la voir lui tomber dans les bras, il préfère s'éloigner et l'abandonner ? Je ne suis peut-être pas fan de Carmen, mais là j'ai trouvé Shy vraiment égoïste et c'est dommage car ce type de réaction ne lui ressemble pas. À quoi bon lui avoir avoué ses sentiments, et à quoi bon avoir demandé à son père de dîner en sa compagnie afin d'arranger leurs relations si c'est pour les quitter quelques instants plus tard ? Si j'ai un jour l'occasion de rencontrer Matt de la Peña, j'aimerais l'interroger sur tous ces points imprécis qui rendent cette fin inachevée assez frustrante.
Pour conclure, même si Les Proies est un roman qui se lit facilement et qui est rempli de rebondissements, d'action et de nouveaux mystères, il n'a malheureusement pas su combler mes attentes et de nombreux éléments au sein de ce roman - en particulier son dénouement précipité et son absence de réponses aux nombreuses questions que l'on se pose au fil des chapitres - m'ont déçu et me laissent une impression assez pessimiste de ce deuxième et dernier tome, en comparaison avec le premier que j'avais tout simplement adoré du début à la fin.
✎ Récapitulatif