Derniers Jeux [Hunger Games - Percy Jackson]

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Percabethfanfictions

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Derniers Jeux [Hunger Games - Percy Jackson]

Message par Percabethfanfictions »

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Bonjour à tous !
Moi c'est Sophie, j'ai 15 ans, et je vous propose de lire ma fanfiction ! C'est une rencontre Hunger Games/ Percy Jackson, et j'espère que ça vous plaira :D

Les personnages de Percy Jackson ne m'appartiennent pas ! Voilà, c'est dit :lol: :lol:


Pour éviter de se perdre, j'ai regroupé tous mes chapitres sur les premières pages ;)

P.S. : Ceux qui cochent "à améliorer" dans le sondage, merci de me préciser ce que je pourrais améliorer sur le forum ;)




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Chapitre 1 :
Percy :

C’était la fin du mois de juin.
Les examens étaient bientôt finis, ce qui était un énorme soulagement pour moi. Deux mois de vacances à la colonie, et je rentre à la fac. J’y suis arrivé ! J’ai enfin réussi à finir ma scolarité avec des points abordables (plus ou moins, on va dire). J’avais choisi le grec comme option pour pouvoir remonter mon exécrable moyenne, et ce fut une réussite ! Pour un demi-dieux, dyslexique et hyperactif, une moyenne de treize est une victoire ! Mes parents étaient fiers de moi. Enfin, mon père (oui, oui, le grand dieu Poséidon) ne me l’a pas vraiment dit en face … il m’a plutôt envoyé un étrange cadeau : une dague.
Bizarre ! avais-je songé en la voyant pour la première fois. Surtout que normalement, la guerre est censée être terminée ! Cronos est au fin fond du Tartare, avec sa chère mère … ça va faire bientôt deux ans que la Colonie des Sangs-Mêlés vit tranquillement sa routine. Oui, je vous l’accorde, c’était plutôt ennuyeux, parfois … mais la paix n’a pas de prix. On est mieux avec.
Ça va faire également deux ans que ma relation avec la fille d’Athéna (vous devinez laquelle ?) n’a pas changé d’un poil.
Je suis amoureux d’elle. Mais je ne sais pas m’y prendre pour le lui faire comprendre. Pour rajouter à ma liste des malheurs, elle se fait distante depuis la guerre contre Cronos ! Comment voulez-vous que …
Ouais, c’est ça, traitez-moi de dégonflé. Je le mérite …
Assez parler de filles ! Passons aux choses sérieuses :
Grover a de nouveau disparu. Il ne donne plus de signes de vie depuis au moins deux ans. À la colonie, j’en connaît une qui doit être morte d’inquiétude. Pauvre Genièvre …
Ah, mais attendez, il n’est pas seul, hein ! Annabeth non plus ne donne plus de nouvelles d’elle. Nico semble avoir disparu de la surface de la terre. Tyson ne répond plus à aucun message-iris, et la cerise sur le gâteau : mon père ne me parle plus dans mes rêves.
Et je me sens seul comme pas possible …


Depuis le début de l’été, je fais d’étranges cauchemars. Des images de forêt me viennent en tête durant mon sommeil. Des forêts vierges.
Aujourd’hui, j’avais mon dernier examen : celui de grec. Ce fut tellement facile pour moi que j’ai fini l’examen en moins de vingt minutes, et comme nous avions trois heures pour remplir le questionnaire, la professeur m’a dévisagé lorsque je lui ai rendu sa copie.

- Euh … Percy ? Tu es sûr ?

- Mmmmh ? Ouais, j’ai fini, m’dame.

- Mais … cet examen est censé durer trois heures ! protesta-t-elle.

- Je …

- Donne-moi ton examen, ordonna-t-elle d’un ton sec.

Je lui ai tendu ma copie et elle m’envoya un regard méfiant. Après un bref feuilletage de ma copie, elle écarquilla les yeux :

- Tu as répondu correctement … à tout ! Tu as triché.

- Non, m’dame ! Je vous promets que je n’ai triché sur personne ! m’exclamais-je.

- Tu as une anti-sèche, alors !

Elle me gratifia d’un regard suspect.

- Même moi, une professeur diplômée d’université, n’aurait pas les capacités de remplir cet examen aussi rapidement ! Tu veux bien m’expliquer ça ??

- J’ai des origines grecques. Je le parle couramment, expliquais-je.

Elle pâlit.

- Oh … ah bon ? Ah oui. J’avais oublié.

- Je peux y aller, maintenant, m’dame ? demandais-je.

- Oui, bien sûr, vas-y, dit-elle sèchement, énervée de s’être trompée.

Je lui ai sourit, j’ai pris mon sac à dos, je l’ai mis sur mon dos, et je suis sorti de la classe de bonne humeur, sous les regards étonnés des autres élèves.
Je suis rentré à pied car l’appartement de ma mère n’est qu’à quelques pâtés de maisons de mon école.
J’ai adopté un rythme rapide, et j’ai laissé errer mes pensées.
Malheureusement, elles retombèrent sur Annabeth. Pourquoi "malheureusement" ? Parce que je ne sais pas ce qui se passe entre nous. Le dernier signe de vie qu’elle m’a envoyé était une lettre qui me disait qu’elle ferait de son mieux pour me rendre visite cette année.
Elle me l’avait promis. Devinez quoi ? Aucune visite. Aucun message-iris. Rien !
C’est ma meilleure amie depuis mes douze ans, maintenant, et je ne comprends toujours pas le sens de notre relation. J’aimerais tenter ma chance avec elle.
Ouais, c’est une jolie fille … intelligente et brillante. Elle n’est pas très facile à vivre (elle a un de ses caractères !), mais elle est parfaite pour moi …
J’ai été tiré de ma rêvasserie à cause d’un stupide panneau de circulation. Ma tête s’est écrasée dessus et j’ai juré en grec ancien.
J’ai massé mon front endolori en maudissant le monde entier, mais une voix familière a retentit soudainement dans mon dos :

- Alors, on est dans la lune, Cervelle d’Algues ?




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Chapitre 2 :
Percy :

- Alors, on est dans la lune, Cervelle d’Algues ?

Je me suis retourné en souriant largement. Une belle jeune fille avec de longs cheveux blonds bouclés s’appuyait sur le mur, un grand sourire étalé sur la figure. Elle portait un t-shirt gris clair et un short en jeans foncé. Je me suis précipité vers elle, et je l’ai prise dans mes bras à la faire décoller du sol. Elle éclata de rire et s’accrocha à mon cou.

- Puits de Sagesse !!

Elle a posé un pied à terre en rigolant.

- Waouh, je t’ai tellement manqué ?

- Bien sûr que tu m’as manqué ! m’exclamais-je. Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi tu ne répondais plus à mes mails ? T'as eu des problèmes ?

- Oh, rien de spécial, dit-elle innocemment.

- Pourquoi tu ne répondais plus, alors ?

- Hé bien, commença-t-elle, je pensais … écoute, on va aller à la colonie, et Chiron va tout t’expliquer, OK ?

- Heu …

J’ai pas eu le temps de formuler une question, qu’elle m’a coupé :

- Bon, écoute, je me suis fait attaquée en sortant du lycée, à San Fransisco, et je me suis réfugiée chez moi. Le Mont Othrys grouillait de monstres lorsque j’ai fais mon inspection habituelle. J’ai envoyé un Iris-mail à Chiron et nous avons longuement discuté, tous les deux. Dis-moi, tu as fais des cauchemars ces temps-ci ?

J’allais lui répondre, lorsqu’on a remarqué qu’on était encore dans les bras l’un de l’autre. Elle me repoussa légèrement, et posa ses deux pieds à terre. J’ai maladroitement raclé ma gorge, et j’ai dit :

- Je crois qu’il vaudrait mieux d’abord rentrer à la maison, et tu vas tout mieux m’expliquer, d’accord ? Tu as faim ?

- Oui, je meurs de faim …, soupira-t-elle.

Je lui ai souri, et nous nous sommes mis en route.

- C’est à cette heure-ci que tu reviens de l’école, Cervelle d’Algues ? demanda-t-elle.

- Ouais, j’ai fini mon examen plus tôt que prévu. C’était celui de grec, donc…

- … c’était trop facile, hein ? ricana-t-elle.

- Ouais, murmurais-je en souriant.

Elle a sourit, et a levé la tête vers moi :

- T’as grandi … en deux mois !

- Ouais, ma jolie, je te dépasse enfin ! rigolais-je.

- C’est pas juste, grommela-t-elle. J’avais l’impression de te contrôler quand j’étais plus grande que toi …

- Hé bien, les rôles sont échangés !

Elle a levé les yeux au ciel en souriant.

- Au fait, tu m’as manqué, Cervelle de Varech …, marmonna-t-elle.

- Toi aussi, Puits de Sagesse.

Nous sommes arrivés devant mon appartement, et nous nous sommes engagés dans la cage d’escalier. J’ai ouvert la porte avec mon double de clé, et nous sommes entrés à l’intérieur.

- Percy ? C’est déjà toi ? demanda la voix de ma mère.

- Ouais ! répondis-je. Et je suis avec Annabeth !

Annabeth et moi nous sommes débarrassés de nos manteaux, tandis que maman est apparue dans le hall.

- Annabeth ! Comment vas-tu ? sourit-elle.

- Bien, et vous, madame Jackson ? demanda la jolie blonde.

- Déjà, c’est Sally. Et oui, ça va, dit maman en la serrant dans ses bras.

Maman s’est reculée et examina Annabeth.

- Comme tu as changé depuis la dernière fois que je t’ai vue ! Tu es absolument radieuse.

- Merci …, dit Annabeth en rougissant.

Je leur ai souri. La sonnette du four a retentit, et maman a couru dans la cuisine pour sortir les cookies. Pendant ce temps, j’ai attrapé le poignet de ma meilleure amie, et j’ai dit :

- Viens, on va déposer tes affaires dans ma chambre …

Elle me suivit sans rechigner dans ma chambre, et je me suis affalé sur mon lit pendant qu’elle posa délicatement son sac à dos dessus. C’est elle qui engagea la conversation :

- J’ai reçu un cadeau de ma mère, récemment, annonça-t-elle.

Je me suis redressé.

- Toi aussi ? J’en ai également reçu un de mon père ! Qu’est-ce que c’était ?

- Un arc à flèches, répondit-elle, avec son carquois. Et toi ?

Avant de répondre, j’ai réfléchi au fait qu’Annabeth était excellente au tir à l’arc, et que j’étais assez doué dans les combats d’épées. Pourquoi est-ce que nos parents nous offriraient des armes ? Et surtout, pourquoi maintenant ?

- Qu’as-tu reçu de Poséidon ? répéta-t-elle d’un ton nerveux.

- Une dague toute neuve. Il a dit dans mon rêve qu’elle me sauverait la vie un jour.

- Tu trouves pas ça bizarre ? murmura-t-elle, l’air pensive. Que nos parents nous offrent des armes en même temps ?

- Si, bien sûr que c’est pas normal …

Elle a hoché la tête. J’ai remarqué que ses yeux prenaient lentement une lueur de gris foncé. Elle a toujours ces yeux là lorsqu’elle réfléchit intensivement. Elle finit par dire :

- Je t’expliquais que j’avais envoyé un iris-mail à Chiron, tu te souviens ?

- Ouais …

- Hé bien, si j’ai bien tout compris, il m’a annoncé quelque chose d’absolument abominable.

- Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? m’exclamais-je, alerté.

- Du calme, Cervelle d’Algues. Commençons par le début : as-tu fais des rêves, ces temps-ci ?

- Ouais, de forêts …, commençais-je, des forêts vierges et des …

- … des voix qui chuchotent …

- … des menaces ! complétais-je.

On a échangé un regard inquiet.

- Par les dieux… j’aime pas ça, chuchota-t-elle en tournant en rond dans ma chambre.

- Tu crois qu’il va nous arriver quelque chose ? demandais-je.

- Bien sûr qu’il va nous arriver quelque chose ! On a les mêmes cauchemars en même temps … ça ne peut être que ça …, marmonna-t-elle dans sa barbe.

Maman nous a appelés pour le déjeuner, et nous sommes sortis de ma chambre. Annabeth s’est installée sur une chaise et je me suis assis à côté d’elle. Je n’ai pas fini ma discussion avec elle. Je ne vais pas la laisser comme ça, elle a des réponses à me donner. C’est toujours la même chose : elle est courant, et elle me dit rien. Résultat: je sais pas quoi faire et je me sens bête.

- Vous êtes bien silencieux, tout va bien ? demanda maman, visiblement inquiète.

- Disons que ça pourrait aller mieux …, répondit Annabeth.

- Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

- Je n’en ai aucune idée, grommelais-je. Comme d’hab’, quoi …

Annabeth m’a lancé un sourire satisfait, et reporta son attention sur la question de maman. Elle perdit son sourire, hésita un moment, puis lâcha :

- Je crois … qu’une guerre va recommencer.

J’ai écarquillé les yeux.

- QUOI ?? C’est pas sérieux ? m’exclamais-je.

Annabeth avait l’air désespérée.

- Ça ne peut être que ça, Percy ! Nous recommençons à avoir des cauchemars étranges, et Chiron m’a dit que …

Elle s’est brusquement interrompue.

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il a dit ? m’emportais-je.

J’étais décidé à lui arracher ces mots de la bouche. Elle devait me dire ce qui se passait.

- Une histoire de … écoute, j’ai rien compris à ce qu’il a dit …, dit-elle lentement.

- On lui envoie un iris-mail ? proposais-je.

- Non, c’est bon. Il faut qu’on aille à la colonie, de toute façon …

- Quand ? demanda maman.

- Le plus tôt possible, répondit Annabeth. Mais on va d’abord avoir de la visite.

- De qui ? m’intriguais-je.

- Sa majesté Grover s’il veut bien sortir de sa forêt, répondit-elle en souriant.

- Quoi, tu as eu des nouvelles de lui ? demandais-je.

- Plus ou moins … il m’a juste dit qu’il reviendrait bientôt de sa mission.

- Quelle mission ? Et pourquoi il ne m’a plus parlé pendant deux ans ? Et pourquoi toi, tu ne répondais plus à mes messages ? Vous me cachez tous quelque chose …, m’exclamais-je.

- Arrête un peu avec tes questions, Cervelle d’Algues. C’est pas bien d’être trop curieux ! rigola Annabeth.

- S’il te plaît … réponds-moi …, suppliais-je.

Elle se redressa de sa chaise.

- Très bien. Tu veux savoir ce qui s’est passé exactement, Percy ?

- Ben ouais !

- Même si ça ne va pas te plaire ?

- Toujours ouais !

- D’accord. En fait, j’ai reçu l’ordre des dieux de ne plus te parler pendant quelques mois. Il s’est passé quelque chose d’horriblement grave à la colo.

Elle hésita une dernière fois, puis elle lâcha :

- Gaïa et Cronos sont revenus.



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Chapitre 3 :



Percy :

- Pardon ? demandais-je simplement.

- Gaïa ! Tu te souviens de Gaïa ? La déesse qui a déclenché la troisième guerre mondiale ? dit Annabeth.

- Ouais, je sais, merci. Mais elle et Cronos … ne sont pas morts ?

- En fait, Gaïa s’est remise en couple. Au début, son mari était Ouranos, mais ils se sont séparés. Maintenant, Gaïa a fait des beaux yeux à un autre gars, et elle s’est remise en couple avec Tartare.

- Tartare ? Genre, les Enfers ? demandais-je.

- Ouais, et notre problème, c’est que, comme Tartare possède les Enfers, il a ressuscité notre cher Cronos, et un gros tas de monstres. Ils sont tous revenus à la charge en nous déclarant la guerre.

- C’est une blague ?? Et pourquoi personne ne m’a prévenu ?

- Poséidon m’est venu en rêve. Il m’a dit qu’il se doutait que je te mettrai au courant de la guerre, alors il m’a demandé de couper les ponts avec toi le temps que tu finisses tes examens, expliqua-t-elle.

- Mon … père est venu te parler ? Et pas à moi ?

- Tu m’as dis qu’il t’avait offert une arme.

- Oui, mais c’était il y a deux ans ! Et mes exam’s ont commencés il y a un mois !

- Ben … oui, Percy, dit-elle simplement.

Sympa, le déjeuner, ai-je pensé. J’avais envie de vomir mes cookies, à présent. Et j’avais du mal à croire ce que j’entendais. J’ai regardé Annabeth en attendant à ce qu’elle éclate de rire et me dise : « Mais nan ! Je blague ! Ah, si t’aurais vu ta tête ! ». Mais malheureusement, elle n’a rien dit. Elle s’est contentée de grignoter un biscuit.

- C’est pas possible, j’hallucine …, ai-je soupiré en posant ma tête entre mes mains.

- Ça va aller, mon chéri …, murmura maman en posant une main réconfortante sur mon épaule.

- Et pourquoi des rêves de forêts ? demandais-je à Annabeth qui sirotait tranquillement son verre de soda.

Des fois, je me demande si elle a déjà été inquiète une fois dans sa vie. On dirait que cette guerre ne lui fait ni chaud ni froid …
On dirait qu'elle a érigé un mur autour d'elle et que rien ne peut la toucher.

- Écoute, Percy, je n’ai rien compris à ce que m’a dit Chiron. Il était tellement stressé qu'il ne parlait même plus d'une manière cohérente. Il m’a parlé de Gaïa et des sortes de jeux de guerre … Je n’ai pas envie de raconter n’importe quoi comme je n’ai rien compris … En tous cas, il m’a dit qu’on allait faire beaucoup de rencontres cet été …, expliqua-t-elle.

- Des rencontres ? Tu ne sais rien de plus ? demandais-je.

Elle secoua la tête et poussa un long soupir.

- Grover vient quand ?

- Aujourd’hui, répondit-elle.

- Attends une seconde, ai-je dis. Pourquoi tu es au courant de tout, et moi de rien ?

- Je te l’ai déjà dit, Percy : ton père m’a demandé de t’épargner les soucis pendant un moment. Mais ça ne m’empêche pas de communiquer avec Grover !

- C’est horrible, soupirais-je. Les guerres s’enchaînent sans arrêt !

Elle posa doucement sa main sur la mienne et me lança un sourire attendrissant. Je lui ai rendu un sourire, et j’ai légèrement soupiré. Elle retira lentement sa main et tenta de cacher la rougeur de ses joues aux yeux de maman. Depuis quelques années, elle se montre plus douce, et plus attendrissante avec moi …
Je me demande vraiment pourquoi. J’ai tellement l’habitude de sa froideur.

- Percy, si Annabeth et Grover passent la nuit ici, tu devrais préparer ta chambre, ordonna maman.

Je n’avais pas le cœur de lui dire qu’Annabeth et Grover ne resteront pas pour la nuit et qu’on sera probablement partis pour la colo dans quelques heures. Une fois le repas terminé, j’ai attrapé le poignet d’Annabeth, et je nous ai entraînés vers ma chambre. Je me suis de nouveau affalé sur mon lit, et j’ai regardé ma meilleure amie se diriger vers moi. Elle s’est assise à mes côtés, et elle me demanda :

- Ça va, Cervelle d’Algues ?

Je l’ai regardée, ses deux beaux yeux gris me scrutant attentivement.

- C’est plutôt à moi de te demander ça.

Elle eut un petit sourire, et elle murmura :

- Je suis un peu nerveuse, en fait. On a réussi à combattre Cronos. On a réussi à combattre Gaïa. Est-ce qu’on va réussir à combattre Gaïa et Cronos ?

Elle secoua la tête, et laissa échapper une petite larme.

- A-Annabeth ?! Tu pleures !

Je l’ai serrée dans mes bras.

- Je ne t’ai pas encore tout dit, Percy. Accroche-toi, ça va faire mal…

- Quoi ?

- Je me sens tellement … tellement impuissante en ce moment, Percy …

- Pourquoi ? Explique-moi s’il te plait, je vais devenir fou ! m’exclamais-je.

Elle m’a sourit doucement.

- T’es vraiment trop marrant ! rigola-t-elle.

J’ai froncé les sourcils, et elle murmura :

- OK, passons aux choses sérieuses : je n’ai pas été très honnête avec toi …

- Quoi ? Je ne comprends plus rien …, marmonnais-je.

- En fait, je ne voulais rien dire devant ta mère, avoua-t-elle. Elle serait devenue folle d’inquiétude pour toi, et je ne pouvais pas lui faire ça …

- C’est gentil … Mais alors, tu as compris ce que Chiron t’as dit, n’est-ce pas ?

- Oui … et ça m’a fait tellement peur que j’ai eu du mal à y croire.

- Allez, explique …, suppliais-je.

- En fait, les dieux m’ont dit que …

- T’as rendu visite aux dieux, ou quoi ?

- Non, répondit-elle nerveusement. Ils m’ont envoyé un rêve où Poséidon et Athéna m’ont tout expliqué …

- Ok. Et qu’est-ce qu’ils t’ont dit ?

- Ils ont dit qu’ils voulaient que ce soit moi qui t’explique, dit-elle.

Elle baissa la tête et serra ma main dans la sienne.

- Prépare-toi, ça va faire mal ! prévint-elle.

- Par les dieux, à ce point-là ?

- Oui.

- Ok. Je t’écoute.

Elle respira profondément, et me regarda dans les yeux.

- Alors, commença-t-elle, tu as sûrement entendu parler des autres mythologies, hein ?

La question m’a un peu étonné, mais j’ai répondu calmement.

- Heu … ouais, romaines, égyptiennes …

- … celtiques, arabes, germaniques, indiennes, etc …, a-t-elle complété.

- Tu vas où avec ça, Annabeth ? demandais-je.

- Qui dit mythologie, dit dieu. Qui dit dieu, dit … ?

- … demi-dieux ? essayais-je.

Elle m’a sourit avec un air satisfait.
J'ai peut-être enfin réussi à la convaincre que je ne suis pas un idiot fini ? Bah, avec elle, inutile de réfléchir : je sais que je ne comprendrai jamais rien.

- Exactement !

- Qu’est-ce que tu veux dire par là ? demandais-je.

- On n’est pas le seul camp de demi-dieux, lâcha-t-elle.

- Quoi ?

- Et ouais ! dit-elle. Par exemple : Jupiter, pour les romains, a le même titre que Zeus, pour nous les Grecs : seigneur du ciel, maître de la foudre, roi du ciel … Pour toutes les mythologies, il y a un nom différent pour Zeus. Mais il a toujours les mêmes fonctions. Tu vois ce que je veux dire ?

En voyant mon expression, elle rigola doucement.

- Qu’est-ce que tu n’as pas compris ? demanda-t-elle.

- Comment il fait pour … enfin, je veux dire, quand il est Zeus … il lui suffit de claquer des doigts pour devenir Jupiter ?

- Plus ou moins, mais il peut prendre plusieurs personnes comme apparence.

- Hein ? dis-je avec une point d'intelligence surélevée.

Elle soupira :

- Bon ok, un exemple :

Elle s’est redressée.

- Là, je suis la déesse Annabeth : déesse grecque de l’architecture.

J’ai eu un petit rire, mais son regard m’obligea d’arrêter.

- Si j’ai envie de devenir la déesse Puits de Sagesse en quelques secondes, il me suffit de claquer des doigts. Si je veux qu’il y ait deux déesses devant toi, il me suffit de mettre tous mes atouts « Annabeth » dans un corps, et tous mes atouts « Puits de Sagesse » dans un autre. Je resterai la même, mais il y aura plus de ceci ou de cela dans un corps ou dans l’autre … Les deux déesses « moi » pourront bouger, parler, mais mon esprit sera divisé en plusieurs corps, c'est très simple.

- Ouais, enfin, c’est simple pour une fille d’Athéna, grommelais-je.

- Tu as compris, Percy ? demanda-t-elle.

- Oui, même si tu m’avais caché que tu étais une déesse …

Elle roula des yeux.

- Ce n’est pas le moment de plaisanter, Cervelle d’Algues. C’était juste un exemple. Tout ce qui compte, c’est que tu aies compris.

- Donc, chaque dieu a une bonne dizaine de noms et de formes ? demandais-je.

- Une bonne vingtaine, voire trentaine, je dirais … mais ouais, c’est ça.

- Et quel rapport avec la guerre ? soupirais-je.

Elle semblait réfléchir intensément pour pouvoir former sa phrase. Elle finit par dire :

- Hé bien, par exemple, si Zeus a un enfant, il apparaîtra devant lui en temps que Zeus. Si Jupiter a un enfant, il apparaîtra devant lui en tant que … ?

- Jupiter, devinais-je sans trop faire fonctionner mes méninges.

- Évidemment. Donc, il existe d'autres demi-dieux partout dans le monde puisque les dieux peuvent prendre une de leur forme quand ils le veulent !

- J’ai une question, dis-je.

- Oui ? demanda-t-elle.

- Est-ce que c’est possible que … par exemple, la déesse Annabeth déclare la guerre à la déesse Puits de Sagesse ?

- C’est exactement ça, l’origine de la guerre, lâcha-t-elle.

- Hein ?

- Commençons par le début : Gaïa est fraîchement sortie de sa fosse grâce à son nouveau chéri. Elle sort, ressuscite son fils et prépare déjà sa vengeance. Elle réfléchit à une manière de nous affronter. Finalement, elle s’est dit « et si je me décuplais ? ». Alors elle a pris douze formes différentes. La Gaïa grecque, romaine, égyptienne, celtique, arabe, japonaise, germanique, suisse, bretonne, persane, finlandaise et irlandaise.

- Waw ! Comment tu …

- Elle a douze alliées, Percy ! Gaïa, Geb, Danu, Herta, Izanagi, Aurore, Triskèle, Quika, Imatar, et Dana. Mais il y a un petit problème …

- Quel problème ? soupirais-je.

- Chaque forme de Gaïa veut prouver que sa mythologie est la meilleure, la plus entraînée, la plus courageuse …

- C’est pas vrai …

- Et quand une déesse veut vanter sa mythologie, tout commence avec les demi-dieux de cette mythologie. C’est-à-dire : nous.


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Chapitre 4 :



Percy :

- T’es sérieuse ? C’est pas vrai …, soupirais-je.

- Elles se sont longuement disputées, et Gaïa a eu une idée. Elle savait très bien que ça ne serait pas avec ses stupides doubles qu’elle allait réaliser sa vengeance. Alors elle a fait appel aux Ténébreux.

- C’est quoi ce truc, encore ?

- Les Ténébreux sont les pires monstres du Tartare. Ils ont des formes humaines et leur activité favorite, c’est de se nourrir des émotions des humains.

- Pardon ??

- Tu pleures ? Tu es triste ? Les Ténébreux viennent près de toi et aspirent ta douleur et ton chagrin. Lorsqu’ils l’ont digérée, ils la recrachent sur toi, et tu tombes en dépression. Ils ne savent pas se battre, mais ils sont très forts pour percevoir les émotions. Et Gaïa leur a demandé de l’aide, expliqua-t-elle.

- Et elle y est arrivée ? demandais-je.

- Les Ténébreux lui ont ordonné un service en échange de leur aide.

- Qu’est-ce qu’ils ont demandé ?

- De … filmer des demi-dieux …

- Quoi ?

- Ils ont dit à Gaïa qu’elle devait se débrouiller pour savoir filmer 24 heures sur 24 des jeunes demi-dieux. Ça leur apportera le plein d’émotions et d’énergie pour permettre la continuité de leur espèce …

- Je comprends toujours pas le concept de filmer des …

Elle m’a coupé à nouveau.

- Gaïa a eu une idée. Avec toutes ses doubles, elles ont organisé des jeux de guerre. Chaque Gaïa prendra deux pensionnaires de sa colonie, une fille et un garçon et les emmènera en Europe pour participer à l’émission. Deux d’entre eux seront choisis pour être filmés 24 heures sur 24. Généralement, ils choisiront les plus sensibles, les plus proches… enfin, ceux qui dégageront le plus d’émotions. L’émission sera diffusée dans chaque camp et sera visionnée par les Ténébreux, les Dieux de l’Olympe, les pensionnaires et les parents mortels des tributs. Gaïa tirera au sort les noms de six pensionnaires dans notre colo, trois filles et trois garçons, et dans les six, elle tirera au sort les noms des deux tributs. Comme il y aura 12 mythologie qui participeront, il y aura 24 tributs. Ils seront emmenés en Pologne et seront pris en charge par les Ténébreux. Après quelques jours d’entraînement intense, tous les tributs seront enfermés dans une forêt sans fin complétement sous le contrôle des Ténébreux, avec l’obligation de tuer tout ce qui bouge.

Elle s’arrêta une seconde pour vérifier si je suivais toujours. J’ai hoché la tête pour l’inciter à continuer :

- L’objectif est de déterminer la meilleure mythologie. Ce sera un bain de sang, du côté des tributs. S’ils ne veulent pas se battre, ils se font tués et remplacés. Toutes les armes seront permises, dans la forêt. Ils devront s’entre-tuer. À la fin, il ne restera qu’un seul et unique vainqueur. La colonie du vainqueur sera acquittée et il -ou elle- pourra continuer à vivre sa vie normalement avec sa famille en toute sécurité …

- Et pour ceux qui mourront ? demandais-je.

- Les colonies des perdants devront passer le reste de leurs vies sous le règne de Gaïa. Même les dieux devront se pencher sous les ordres si les tributs meurent. Après ces jeux, les Ténébreux retrouveront toutes leur forces, et pourront rembourser Gaïa en l'aidant dans sa conquête du monde.

- Et … comment tu connais tous ces détails ? demandais-je, perdu.

- J’ai lu des livres et je me suis renseignée auprès des Dieux, dit-elle avec un petit sourire.

- Et quand est-ce que Gaïa viendra prendre les tributs ? demandais-je.

- Oh non, ce n'est pas si facile que ça ! Elle devra d’abord prendre la colonie sous son contrôle. Elle nous a déclaré la guerre il y a quelques jours, et notre colo est encore occupée à se battre pour la liberté. Si Gaïa gagne, elle placera notre colonie sous le contrôle de ses monstres, et emmènera ses tributs en Pologne. Si elle perd, elle a juré sur le Styx qu’elle lâcherait l’affaire.

- Pourquoi est-ce que c’est seulement maintenant que je suis mis au courant ? Et pourquoi est-ce que je suis ici, à glander, alors que ma famille est occupée à se faire tuer par la déesse de la terre ??

- Poséidon voulait que tu puisses terminer tes examens et …

- On s’en fiche de mes examens, alors que l'avenir de notre civilisation est en danger !

- Absolument pas. Tu n’aurais pas pu terminer tes exam’s avec une guerre en tête. Ton père voulait que tu puisses au moins terminer le collège diplômé, si tu étais épargné. De toute façon, on est d’office condamnés à cause de la puissance de la terre. Ton aide n’aurait pas changé grand chose. C’est pour ça qu’on doit très vite aller à la colo pour voir où ils en sont avec la défense.

J’ai longuement soupiré.

- Les deux tributs choisis verront les caméras ? demandais-je.

- Hé bien, pour une fois, je n’en sais rien. Je pense que ce sera une caméra indépendante, discrète … quelque chose comme ça …

Elle a réfléchi profondément pendant quelques secondes, pour réunir ses informations.

- Une dernière chose, Percy : les Ténébreux dépendent des deux tributs choisis. Il faut se faire aimer par ces gens. Il faudra simuler des émotions, des sentiments … pour qu’ils puissent les avaler et se nourrir. Si tu ne dégage pas assez d’émotions, ils te tueront.

- D’accord …

- C’est très sérieux ce que je dis, hein, Percy ! s’exclama-t-elle.

- Ouais … mais c’est tellement impensable … Tu es si bien informée ! Comment s’appellent ces jeux ?

- Les Hunger Games.

- Les « Hunger Games » ? demandais-je. Les Jeux de la Faim ?

- Oui, répondit-elle simplement. Va savoir pourquoi ils ont choisi ce nom ...

- Et Grover est au courant de tout ce qui se trame ?

- Oui, c’est en partie lui qui m’a tout expliqué …

J’ai baissé la tête, complètement paumé. Cette guerre semblait encore plus dangereuse que les deux précédentes. Annabeth posa sa main sur mon épaule.

- Hé, ça va aller, Percy …

- Mais … on est d’office morts ! On ne va jamais gagner cette guerre !

- Pourquoi tu dis ça ? s’étonna-t-elle.

- Mais il y aura beaucoup de morts et …

- Il y a toujours des morts, Percy, murmura-t-elle.

- Je veux dire … ce sera horrible ! Les tributs vivront traqués, espionnés, filmés contre leur gré !

Elle hocha la tête lentement.

- Si on perd le premier affront, Gaïa prendra deux de nos pensionnaires. On sera peut-être envoyés là-bas …

À ce stade, ma gorge était horriblement sèche. J’avais la nausée …

- Je suis désolée d’arriver, et de t’annoncer toutes ces horreurs, murmura-t-elle.

- C’est rien, Puits de Sagesse. Il était temps qu’on me mette au courant !

Elle baissa la tête, et soupira longuement.

- Percy … j’ai vraiment peur. La colonie a été très affaiblie après la deuxième guerre. Et maintenant, on va voir partir deux pensionnaires ! Forts ou faibles, ils vont se faire massacrer, et nous devrons vivre sous le règne de Gaïa.

- Qu’est-ce qui va arriver à ceux qui n’ont pas été tirés au sort ? demandais-je.

- Ils visionneront le film avec les autres, expliqua-t-elle.

- Et donc … trois filles et trois garçons seront …

- … tirés au sort. Gaïa les re-tirera au sort, et choisira une seule fille, et un seul garçon sur les six. Les deux partiront avec Cronos et Gaïa pour la Pologne, et ils auront quelques jours d’entraînement sur place. S’ils sont choisis pour être filmés, leurs parcours seront visionnés dans notre colonie. Les parents mortels des deux tributs seront exceptionnellement autorisés à pénétrer dans l’enceinte de la colonie pour suivre leurs enfants sur les écrans. Pour les deux tributs, au bout de quelques jours, ils devront se battre dans l’arène jusqu’à la mort. Le but sera de tuer tout ce qui bouge. Vu les conditions d’hygiène, la plupart des tributs seront déjà morts de cause naturelle. Ils devront se débrouiller pour dormir, se nourrir. Ils seront comme des pions utilisés pour égayer et divertir les Ténébreux. Pour divertir des monstres. C’est totalement injuste.

- Tu crois que c’est possible qu’on soit choisis ? demandais-je.

- Par les dieux, j’espère que non !

Elle semblait tellement inquiète, que ça me faisait mal au cœur. Je voulais l’aider, mais je ne savais pas quoi faire.
La porte de ma chambre s’est entrouverte, et maman est apparue dans l’embrasure de la porte.

- Les enfants, vous avez de la visite !

Elle ouvrit la porte en grand pour nous permettre, à Annabeth et moi, de voir un satyre bien connu. Il nous souriait d’un air décontracté. Il avait laissé sa barbe pousser, et ça m’a rappelé qu’il avait le double de mon âge. Il portait un t-shirt orange de la colonie, un jeans bleu ciel, et des converses brunes. Sa flûte de Pan pendait à son cou, et il portait son habituel bonnet de rasta. Il semblait normal, comme s’il revenait de quelques jours d’absence, et non deux ans. Il remercia maman :

- Merci, madame Jackson !

- Tu es le bienvenu ici, Grover, répondit-elle.

Elle lui a sourit, et elle ferma la porte. Grover m’a donné un large sourire, mais je le dévisageais. Il s’est approché de moi en souriant :

- Mec ! Ça fait longtemps ! Comment ça va ?

Annabeth lui a sourit, mais j’ai continué à le dévisager.

- Pourquoi. Toi. Plus. Donner. Nouvelles. À. Moi. ?? m’écriais-je.

Il piétina sur place.

- Désolé, Perce, j’ai complètement oublié de te prévenir …

Il dit bonjour à Annabeth en l’étreignant, et il s’approcha de moi, mais j’ai explosé.

- Quoi ?? Comment peux-tu me dire ça ? Mec, tu m’as pas prévenu pendant deux ans, mais t’as quand même pensé à prévenir Annabeth ! Et pourquoi t’as même pas prévenu Genièvre ? Elle m’a envoyé un iris-mail, en larmes, et elle m’a demandé si je t’avais vu ! Grover, ça craint, ce que t’as fais !

- Oh …, dit-il. C’est fini avec Genièvre.

- Quoi ?? couina Annabeth.

- T’es sérieux ? m’exclamais-je.

- Avant de partir en mission, elle m’a dit qu’elle en avait marre de vivre une relation à distance, alors elle m’a plaqué, expliqua-t-il.

- Grover …, ai-je soupiré.

- Quoi ? dit-il. Il fallait que je coupe les ponts, et tourne la page. Je suis revenu parce qu’il y a une guerre qui éclate. J’ai rencontré de charmantes nymphes que je compte retrouver après les Hunger Games.

- Des « charmantes nymphes » ? demanda Annabeth. Je commence à comprendre l’origine du mot « nymphomane », je crois …

Grover s’est mis à rougir, et elle le foudroya du regard.

- Tu devrais chercher une relation stable, Gro’v, dis-je.

- Vous avez rien à me dire, tous les deux, rigola-t-il. C’est dingue : vous craquez secrètement l’un pour l’autre, mais vous vous dites rien !

Merde, à mon tour de rougir. Annabeth fronça les sourcils, et dit :

- On n’a peut-être rien à te dire à ce niveau-là : Percy et moi sommes des paumés sans vraiment de but, excepté celui de survivre, mais une chose est sûre : il faut te secouer un peu. Ça ne fait que deux semaines que tu as recommencé à me parler. Tu ne nous as plus parlé pendant deux ans ! C’était vraiment … inattendu.

Il a lentement baissé la tête, visiblement convaincu par ces arguments.

- Excusez-moi, mais j’étais vraiment secoué, et j’ai pas pensé à vous prévenir, marmonna-t-il.

- En deux ans ? demanda Annabeth doucement.

Il baissa la tête de honte, mais Annabeth le prit dans ses bras.

- Tu nous as manqué, Grover …

- Ouais, beaucoup manqué, complétais-je.

- Vous aussi, les gars !

Il s’est assis sur la chaise de mon bureau, et il nous a lancé un sourire en coin.

- Alors ? Quoi de neuf chez les héros ? demanda-t-il.

- C’est bientôt la fin …, dit Annabeth en se remettant à côté de moi.

- Percy est au courant ? demanda Grover.

- Bien sûr qu’il l’est, soupira-t-elle. Il mérite de savoir !

Grover a hoché la tête. J’ai perçu beaucoup d’inquiétude dans son regard.

- Comment tu le prends, Perce ? demanda-t-il.

- Comment veux-tu que je le prenne ? Je suis toujours le dernier au courant. Mais sinon
ça va. On a l’habitude, à la fin …

Grover soupira et enfouit son visage entre ses mains. Annabeth laissait errer son regard vers la fenêtre, elle semblait profondément intéressée par les nuages.

- Vous imaginez que c’est possible que vous vous retrouviez tous les deux dans l’arène ? demanda Grover.

J’ai laissé errer mes yeux dans les boucles d’Annabeth.

- Non, répondit-elle. Je ne m’imagine pas tuer des demi-dieux pour survivre …

- C’est possible que vous mourriez là-bas ! s’exclama le satyre. Vous allez peut-être vous faire massacrer !

- Merci pour le soutien, grommela Annabeth. On n'a pas tous la chance d’être un satyre qui ne sert à rien, et que personne n’embête …

Grover lui envoya un regard noir, mais Annabeth avait un sourire aux lèvres.

- Essaie de te taire de temps en temps, et ça t’évitera de dire des bêtises ! rigola-t-elle nerveusement.

- Désolé, dit Grover. Mais je suis sur les nerfs depuis ma rupture avec Genièvre. Vous nous aiderez à nous remettre ensemble, à la colo ?

- On aura peut-être autre chose à faire. Comme … ben, rester en vie, par exemple, expliquais-je.

Il hocha la tête, l’air nostalgique.

- Je ne veux pas vous perdre …

- Tu ne nous perdras pas, Grover …, murmura Annabeth. Je te promets que tout va bien se passer.

- Ne me promet pas une chose pareille, Annabeth, alors que tu sais très bien que ça ne va pas bien se passer, grommela Grover.

Annabeth roula des yeux.

- Ça m’apprendra à essayer de vous réconforter …

Grover baissa les yeux, et Annabeth posa son visage dans ses mains. Ils avaient l’air tellement malheureux, que ça m’a donné mal au cœur. J’ai ressenti tout le désespoir qu’il y avait dans cette petite pièce. Il y avait tellement de tension, que ça en donnait le vertige. Une chose était claire : Annabeth et moi sommes voués à une mort certaine. Si on ne meurt pas pendant la guerre actuelle, on mourra peut-être dans l’arène. Pas forcément tous les deux (difficile d’être plus malchanceux), mais un de nous deux pourrait se faire embarquer pour les Hunger Games. En plus, Gaïa me déteste, et Cronos est une version très dark de Luke. Ils nous haïssent, tous les deux, et je sais que les Hunger Games sont l’occasion parfaite pour prendre leur revanche. Ils savent très bien qu’Annabeth et moi sommes des bînomes, des alter-ego … Sans Annabeth, je me fais botter les fesses, et le contraire … (en fait, peut-être pas).
Annabeth a finalement mit un terme au silence, en disant :

- Quand est-ce qu’on va à la colo ?

- Le plus rapidement possible, répondit Grover. Les défenses sont en train de faiblir, et Chiron m’a interdit de revenir sans vous deux. En ce moment, ils ont fait un temps de pause entre les deux camps. Les monstres attendent que Gaïa arrive pour nous détruire.

- Gaïa va venir dans combien de temps ? demandais-je.

- Très bientôt, affirma Annabeth. Et elle arrive en renfort avec pleins de monstres du Tartare qu’elle a ressuscité …

J’ai longuement soupiré. Pourquoi pas ?
Je me suis levé de mon lit, et je suis sorti de ma chambre. Rassuré de quitter cette atmosphère insupportable, et effrayé de devoir annoncer un truc pareil à ma mère. J’ai essayé de formuler la phrase dans ma tête : « Salut m’man. Ça baigne ? Bon, je vais devoir y aller. Où ça ? Hé bien, à l’autre bout du monde, dans une forêt vierge, avec Turbulence, et dans le but de tuer tout ce qui bouge. Il reste des cookies ? »
Je l’ai aperçue dans le salon, face à son ordinateur, en pleine concentration.

- Maman ? appelais-je d’une petite voix.

Elle s’est retournée en me souriant chaleureusement. Mais lorsque ses yeux rencontrèrent mon expression, elle fit la grimace.

- Cette tête-là ne m’annonce rien de bon …

- Euh … ouais. Ouais, on va devoir aller à la colonie aujourd’hui …

- Déjà ? demanda-t-elle, l’air visiblement déçue.

J’ai lentement hoché la tête. Allez, Percy, tu peux le faire ! Tu dois lui dire !
Elle m’a envoyé un sourire compréhensif, et elle s’est levée. Elle s’approcha de moi et se mit sur la pointe des pieds pour pouvoir m’embrasser le front. Waouh, je suis devenu beaucoup plus grand qu’elle, à présent.

- Je t’aime tellement, mon chéri. Fais attention à toi, murmura-t-elle.

- Je t’aime aussi, m’man, répondis-je en souriant, en essayant de la rassurer.

Quelques chose au fond de ma tête me disait qu’elle avait compris ce qui se tramait.

- Tu reviendras de la colonie, n’est-ce pas ? demanda-t-elle.

- Quoi ? Pourquoi penses-tu que je ne reviendrai pas … ?

- Ne fais pas l’innocent avec moi, Persée Jackson. J’ai entendu ce qu’Annabeth a dit.

- Tu nous as espionnés ?

- Pas « espionnés ». Je voulais te rendre ton linge propre, mais vous vous étiez lancés dans une grande discussion, et je n’ai pas voulu vous déranger. J’ai pu attraper quelques mots …, expliqua-t-elle. Tu es mon fils, Percy. Ne m’en veux pas d’être inquiète pour toi. Tu reviendras de la colonie, n’est-ce pas ?

- Maman … je ne veux pas te donner de faux espoirs. Je préfère ne rien te promettre.

- C’est si grave que ça ? dit-elle d’une voix brisée.

- Oui, mais …

Je me suis interrompu en voyant les larmes couler sur ses joues. Mon cerveau cherchait à mille à l’heure une phrase qui pourrait la faire cesser de pleurer.

- Je te promets que je reviendrai.

- Percy … ne me promets pas ça si tu n’en es pas sûr …

- Je te jure sur le Styx que je reviendrai.

- Percy !!

Une petite détonation se fit entendre dans la ville de New York.
J’ai posé un bisou sur sa joue, et je l’ai serrée contre moi.

- Il faut que j’aille faire mon sac. Je t’aime, m’man.

Elle semblait choquée de ma déclaration.

- Moi aussi, Percy, moi aussi …

Je me suis détaché d’elle, et j’ai tourné lentement les talons en direction de ma chambre.
Bon, OK, une promesse sur le Styx était peut-être idiot de ma part, mais je suis sûr que je reviendrai. De toute façon, si je ne reviens pas, mon engagement sur le Styx ne pourra pas me punir puisque je serai déjà mort.
J’avais la nette impression qu’il allait m’arriver beaucoup de choses négatives cet été.
Lorsque je suis arrivé devant la porte de ma chambre, j’ai eu un pincement au cœur. C’était peut-être la dernière fois que je voyais ce couloir, cette chambre, cette maison …
J’ai ouvert la porte, et j’ai vu Annabeth, assise sur mon lit, rassemblant ses affaires, toujours aussi belle. Grover était occupé à flirter avec les plantes de mon minuscule jardin sur l’escalier de secours.

- On y va comment ? demandais-je.

- Grover est en déplacement depuis deux ans, explique Annabeth. Il a loué une voiture. Ça ira pour toi ?

- Seulement si c’est moi qui conduit, répondis-je.

Annabeth a rigolé en entendant Grover bêler de protestation.

- Hé ! Je conduis bien ! s’exclama-t-il.

- Ouais … dans les normes des chèvres ! rigolais-je.

J’ai éclaté de rire avec Annabeth lorsqu’il grommela : « tous les mêmes, ces humains ! ».
J’ai rapidement fais mon sac, et au bout de vingt minutes, nous étions prêts à partir.
On a dit au revoir à ma mère une dernière fois avant de partir. La pensée de ne plus jamais la revoir me remplissait de tristesse et d’appréhension. Que va-t-il se passer cet été ?
Dernière modification par Percabethfanfictions le sam. 15 nov., 2014 12:32 pm, modifié 131 fois.
ManonMitry31

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Re: Derniers Jeux.

Message par ManonMitry31 »

J'adoooooooooooooooooore!!!
Je veux absolument savoir la suite ^^
Préviens moi
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

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Chapitre 5 :
Percy :

C’est une blague ? ai-je songé en voyant le tacot que Grover avait osé appeler une « voiture ». J’ai attrapé le regard nerveux d’Annabeth, et je n’ai pas protesté sur le fait qu’il y avait pas de ceintures de sécurité, de frein, de capot, et de vitre. Grover ricanait méchamment en voyant mon visage décomposé.

- Monsieur faisait le malin, mais c’est lui qui va se retrouver au volant de cette poubelle ! grommela-t-il en riant.

- Grover, la ferme, dit Annabeth d’un ton glacial. C’est pas le moment de rire.

Il fit la grimace, et monta dans la voiture. J’ai soupiré et je me suis installé au siège du conducteur. Heureusement, Annabeth s’est assise à côté de moi. Même si elle était nerveuse et stressée, c’était toujours mieux qu’un Grover moqueur.

- Et moi qui pensais mourir à la guerre. C’est cette voiture qui m’achève …, marmonnais-je.

Annabeth roula des yeux.

- C’est toujours mieux ça qu’à pied, Cervelle d’Algues …

- Tout à fait, Cervelle d’Algues, ricana Grover.

- N’en rajoute pas, biquet, lança Annabeth.

Il fit la moue, et s’enfonça dans la banquette arrière. Annabeth poussa un long soupir, et j’ai démarré la voiture après quinze minutes d’essai.
On avait choisi le mauvais jour pour partir à la guerre, car les rues de New York étaient bouchées comme jamais. C’était marrant tellement c’était ironique. Le SEUL jour de ma vie où je dois me dépêcher d’aller vers ma mort, il faut que les New Yorkais sortent tous en même temps. Le trajet était tellement pénible que Grover s’est endormi après vingt minutes de route, bientôt suivi par Annabeth qui s’est endormie contre mon épaule.
Donc, pour la millième fois depuis ces deux ans, je me suis encore retrouvé seul. C’était ennuyeux et silencieux … sauf Grover qui parlait de nourriture dans son sommeil. J’ai laissé échapper un rire : ce gars fais du bruit même quand il dort !
Au bout de deux heures, un taxi a failli nous emboutir, et j’ai dû freiner précipitamment pour éviter l’accident. Heureusement, Annabeth ne s’est pas réveillée. Mais Grover a hurlé « MANGER !! » dans son sommeil, et il s’est réveillé brusquement. Annabeth a poussé un petit gémissement, mais elle s’est rendormie.

- Ça va, Grov’ ? demandais-je, un sourire aux lèvres.

- Ouais, ça va …, murmura-t-il. J’ai faim.

- J’ai rien à manger, désolé …

Il haussa les épaules et se redressa vers moi pour jeter un coup d’œil à la route.

- On arrive bientôt ? demanda-t-il.

- Comme tu peux le remarquer, nous sommes encore à New York, donc on arrive pas bientôt …, expliquais-je.

Il soupira. Annabeth se blottit plus confortablement sur mon épaule, et Grover l’a remarqué. Il m’a lancé un sourire malicieux.

- Quoi ? demandais-je en fronçant les sourcils.

Il ne répondit pas, trop occupé à rigoler de la situation.

- Qu’est-ce qui se passe ? demandais-je. Pourquoi tu rigoles comme ça ?

- Mais je rigole pas ! pouffa-t-il.

- Arrête, Grov’, c’est pas marrant. Qu’est-ce qui se passe ?

Il regarda Annabeth une dernière fois avant de dire :

- C’est juste que … tu lui as pas encore fais ta déclaration ? demanda-t-il en ricanant.

Bravo Grover, tu sais me faire rougir en deux secondes.

- Qu’est-ce qui te dit que … !

- Arrête d’essayer de le cacher car tu le fais très mal, dit-il plus sérieusement. Tu es un très mauvais menteur !

Mes rougissements lui ont confirmé la situation, ça ne servait à rien d’essayer de le cacher. J’ai baissé la tête en souriant, et Grover me lança un gigantesque sourire.

- Waouh, c’est vrai, alors …, murmura-t-il en regardant attentivement Annabeth.

- Je stresse pour ce qui pourrait nous arriver, avouais-je.

Il ne m’a pas demandé de quoi était constitué le « nous ». Je crois qu’il avait compris qu’il ne s’agissait que d’elle et moi.

- Tu imagines si elle est nommée pour aller dans l’arène ? demandais-je. Et si elle n’en revient pas ? Ou si je suis envoyé ? Et si je meurs ? Ou le pire du pire, tous les deux ??

- Non, je n’imagine pas, avoua-t-il en secouant la tête. Vous êtes quand même les demi-dieux les plus malchanceux de l’histoire entière des demi-dieux malchanceux…

- On devrait remporter un Oscar pour ça, au moins …, grommelais-je.

Il rigola légèrement.

- J’espère juste qu’il ne vous arrivera rien, murmura-t-il.

J’ai hoché la tête lentement et j’ai lancé un coup d’œil dans sa direction. Son visage exprimait une profonde douleur, soudainement. J’ai admiré la vitesse qu’il a eu de passer du rire au visage triste en quelques secondes. J’ai laissé dériver mon regard sur Annabeth qui dormait profondément sur mon épaule. Elle semblait tellement paisible lorsqu’elle fermait les yeux. C’est toujours dans ses iris gris qu’on remarque ses émotions. Ça m’a fait sourire tout seul. Je la connais par cœur, cette fille.
Allez, à moi de passer du sourire au visage triste en trois secondes.
Regarder Annabeth m’a rappelé que dans quelques heures, je vais arriver dans une colonie bourrée de monstres, et essayer de préserver ma peau.
J’en avais marre de ces guerres qui s’enchaînaient sans cesse.
Même si elle fait semblant que ça ne la touche pas et que tout ira bien, je sais qu’Annabeth est fragile. Elle m’avait annoncé il y a années qu’elle n’arrêtait plus de se disputer avec son père. Des disputes éclataient tous les jours. Elle m’avait confié qu’ils en étaient venus plusieurs fois aux mains, avec sa belle-mère. Elle ne pouvait pas retourner vivre à la colonie car son père le lui avait strictement interdit.
Je savais que tous ces événements l’affaiblissaient.
Elle veut une relation stable avec son père, mais elle n’y arrive pas. Sa belle-mère en rajoute une couche, en plus. Je sais qu’elle n’en peut plus, je le sens.
Mais, moi, je ne peux rien faire.
J’aimerais tellement qu’il n’arrive rien à Annabeth pendant la guerre. Qu’elle puisse être heureuse au moins une fois !
Je sais bien que ça ne sert à rien d’espérer. Le destin s’acharne tout le temps sur nous, sans exception …
Ce fut lorsque Grover fut rendormi, qu’elle se réveilla. Elle remua doucement, et ouvrit les yeux lentement.

- Ça va ? demandais-je, en essayant de lui offrir un sourire réconfortant.

Elle m’a regardé, l’air de se demander si j’étais sérieux.

- On se dirige vers notre mort : franchement ça pourrait aller mieux, Cervelle d’Algues. En voilà une question stupide, ricana-t-elle.

Je lui ai souri. Si elle est assez d’humeur pour me remettre à ma place, c’est qu’elle n’est pas encore trop rongée par l’inquiétude.

- J’ai peur, Percy, dit-elle en fixant son regard sur la vitre.

Bon, oubliez ce que je viens de dire ! Euh, de penser ...
J’ai peur aussi. Tout le monde a peur : c’est la guerre.
Je l’ai regardée plus attentivement. Elle semblait sur le point de fondre en larmes. Je la comprenais : on était en route pour notre mort.
Un moment, j’ai pensé … et si on n’allait pas là-bas ? Pour pouvoir s’en sortir ?

- Pas question, dit Annabeth.

- Parce que tu lis dans mes pensées, toi, maintenant ? demandais-je.

- Il n’est pas question qu’on fasse demi-tour, Percy. Ils nous attendent. Notre famille nous attend. On ne peut pas les laisser tomber comme des dégonflés … Ils nous attendent pour sauver la situation, murmura-t-elle.

- Et si on n’arrive pas à la sauver, la situation ?

- On y arrivera, Percy. On y arrive toujours.

Peut-être pas aujourd’hui, avais-je envie de dire, mais je me suis retenu. C’était la première phrase optimiste de la journée, et je voulais pas gâcher cette minuscule flamme d’espoir.

- Il ne faut pas y penser pour le moment, dit-elle. Tu pourras désespérer lorsqu’on sera dans l’avion pour s’y rendre, ok ?

Sa voix tremblait, et j’ai vu des larmes couler sur ses joues.

- J’espère tellement que ça sera pas nous, murmura-t-elle. Pourquoi toujours nous ?

Je n’ai pas répondu. Il n’y avait rien à répondre, et je crois qu’elle n’attendait pas forcément de réponse. On sait tous les deux très bien que l’espoir est la dernière chose qui nous reste.


Nous avons continué à rouler pendant plusieurs heures, et nous sommes enfin arrivés à la colonie. J’ai arrêté la voiture, et j’ai regardé Annabeth et Grover, qui me regardaient avec nervosité.

- Prêts ? demandais-je.

- Toujours, répondit Annabeth.

- J’suis prêt, répondit Grover.

- Alors allons-y, dis-je.

Nous sommes descendus de la voiture, et nous avons claqué nos portières en même temps. Il y eut un grand « CLAP ! » retentissant qui a résonné dans toute la vallée.
J’ai froncé les sourcils. On aurait dit que la vallée était vide, sans activité, sans animation. C’était le grand silence.

- C’est normal si … on dirait qu’il y a personne ? demanda Grover.

Annabeth a plaqué sa main sur sa bouche.

- Percy !! cria-t-elle. Les pensionnaires ont perdu la guerre !!

Le mot « guerre » résonna dans la vallée. Annabeth était au bord des larmes.

- Non, ne t’inquiète pas, dis-je précipitamment. Ils n’ont pas perdu la guerre. Ils peuvent pas avoir perdu la guerre ! Gaïa a sûrement attendu que j’arrive pour débarquer. Tu sais bien qu’elle me hait.

Elle hocha la tête lentement, clairement pas convaincue par mes arguments.
Nous avons monté la colline des Sangs-Mêlés, dans l’appréhension de ce qu’on pourrait découvrir au bout. Un champ de cadavre ? Ce serait pas étonnant : il règne un silence de mort.
Nous nous sommes arrêtés de marcher à hauteur du Pin de Thalia, et nous avons observés la colonie. Elle était vide.
Personne ne faisait la guerre. Personne ne s’entraînait. Personne ne se réunissait pour créer des stratégies. Il n’y avait personne dans la colonie.

- HÉ HO !!! hurla Annabeth.

- Hé Ho !!!

- Hé ho !!

- hé ho !

L’écho se fit entendre dans la vallée entière. Annabeth m’a lancé un regard qui montrait clairement qu’elle était au bord de la crise de nerf.

- Percy … j’aime pas ça du tout ! dit-elle.

- Calme-toi, murmurais-je. Ça va bien se bien se passer …

- Euh … les gars ? demanda Grover. J’ai vu des silhouettes bouger au réfectoire. Je crois qu’il y a quelqu’un à l’intérieur.

Je me suis retourné vers eux :

- Les gars : on ne se sépare pas. On ne se quitte pas. On reste ensemble, ok ? dis-je fermement en les entraînant vers le réfectoire.

Annabeth hocha la tête, et nous avons descendu la colline d’un pas pressé et nerveux.
On est arrivés devant la porte, et je l’ai ouverte brusquement.

- Oh-oh, murmura Grover.


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Chapitre 6 :


Percy :

Tous les pensionnaires de la colonie étaient assis à leurs tables.
Et tout le monde nous regardait.
Annabeth a soupiré de soulagement, et est partie vers la table d’Athéna, mais je l’ai retenue par le bras.

- Qu’est-ce qui se passe, Percy ? J’avais oublié que c’était l’heure du déjeuner …, dit-elle en haussant les épaules.

- Annabeth … regarde mieux à chaque table, murmurais-je.

En effet, chaque dieu de l’Olympe était assis à la table de ses enfants. Annabeth a froncé les sourcils.

- Qu’est-ce que …

Elle s’est tue en posant ses yeux sur la table principale, qui était habituellement occupée par Chiron et Monsieur D.

- Percy ! dit-elle en me lançant un regard horrifié.

J’étais trop occupé à regarder Poséidon, assis tranquillement à ma table. Il a lancé un regard vers la table principale, et mes yeux ont suivi le mouvement.
J’ai écarquillé les yeux en voyant les occupants de la table. D’abord, il y avait une femme avec de longs cheveux brun foncés et des yeux verts très clairs. Gaïa …
Il y avait un homme assis à ses côtés. Il avait des cheveux blonds, des yeux dorés, et un sourire cruel sur le visage.
Annabeth a tressaillit lorsqu’on a remarqué que l’ancien visage de Luke ne possédait plus aucune cicatrice. Son visage était lisse, mais beaucoup plus âgés qu’avant. Il fallait dire qu’un petit tour dans le Tartare l’a sacrément vieilli, le Cronos ! Le corps de Luke devait avoir une trentaine d’années, pas moins …
Je suis sorti de ma transe et j’ai bafouillé :

- Ne me dites pas que …

Mon regard tomba sur Poséidon, qui hochait gravement la tête. Il a silencieusement articulé : « on a perdu ».

- Qu’est-ce qui s’est passé ?? criais-je.

Gaïa m’ a cruellement sourit.

- J’ai appris que tu n’arrivais qu’aujourd’hui, Persée, dit-elle avec sa voix effrayante. J’en ai profité pour attaquer ta chère colonie, car je sais qu’elle ne vaut rien sans la blondasse et toi. Maintenant, va t’asseoir à ta table pour que je puisse expliquer le cours de la situation.

J’ai regardé Annabeth, qui tremblait comme une feuille. J’ai pris sa main, et j’ai tourné la tête de Grover.

- Tu fais quoi, mec ? demandais-je.

- Je vais dehors. Il faut que j’aille rejoindre les autres satyres. Ne t’inquiète pas, Perce, je veille sur toi, compris ? On a toujours notre lien d’empathie.

- Justement, en parlant de ça …, chuchotais-je. Il faudrait qu’on pense à l’enlever et …

- Percy, dit Annabeth. Tout le monde nous attend. Vous parlerez de ça après, ok ?

Grover m’a lancé un dernier regard, et il est partit. Annabeth est partie à sa table et je me suis empressé d’aller à la mienne. Poséidon me regarda tristement, et je me suis installé à côté de lui.

- Bon, nous sommes tous là, maintenant ? demanda Gaïa en inspectant minutieusement la salle du regard.

J’ai vu Chiron, à côté de Monsieur D., qui hocha la tête lentement. Il semblait avoir pris dix ans tellement son visage était inquiet, et triste. J’ai regardé Annabeth, assise à sa table, qui échangeait des regards avec sa mère. Athéna serrait fermement la main de sa fille dans la sienne.
J’ai vu Grover, assis avec Genièvre, lui tenant la main tendrement. Ça m’a fait sourire. Ces deux-là sont faits pour être ensemble : impossible de le contredire.

- Je crois qu’il ne manque personne ! dit Gaïa en souriant. Je peux enfin commencer. Premier point important à relever pour ceux qui était absents (elle me dévisagea) : les dieux ont été détrônés hier soir. Ils sont venus en aide à la colonie qui partait en fumée, et ils sont tombés dans mon piège. Je sais que vous ne valez rien sans Jackson et sa fidèle acolyte …

- Je ne suis l’acolyte de personne, interrompit Annabeth en fronçant les sourcils.

Gaïa lui envoya un regard meurtrier.

- Et moi, je ne me fais coupé par personne ! dit-elle, avant de reprendre. Je disais : c’est bien pour ça que je vous ai attaqué hier, car vous ne valez rien sans Jackson et sa fidèle acolyte.

Annabeth lui envoya un regard encore plus meurtrier que le précédent, mais Gaïa lui a sourit avec satisfaction.

- Je crois que vous êtes tous au courant pour les Hunger Games, non ? demanda-t-elle.

Dans la salle, tout le monde a acquiescé.
Quoi ? Alors tout le monde était au courant depuis des lustres, et moi seulement depuis deux heures ?

- Hé bien, je vais bientôt choisir mes deux tributs ! Je vais vous demander d’écrire vos noms sur des papiers et je vais très vite piocher les six filles et garçons. Allez tous dehors, je vous prie !

Poséidon m’a pris le bras, et m’a entraîné vers la sortie en même temps que tous les autres. Annabeth a couru vers moi et j’ai attrapé sa main rapidement. Athéna nous a rejoint pour être avec sa fille, et m’a lancé un regard pour me saluer.
Je me suis arrêté en voyant d’énormes écrans placés sur les murs du réfectoire. Annabeth a chuchoté :

- C’est ici que seront diffusé les Hunger Games.

J’ai hoché la tête, et j’ai vu une estrade montée devant le réfectoire. Je ne savais pas à quoi elle servait et, franchement, j’avais pas envie de savoir. Poséidon m’a sourit.

- Ça va, Percy ?

- Je crois que ça va, répondis-je en le regardant.

Il tapota mon épaule gentiment, et je lui ai souri.
J’ai ensuite regardé Annabeth, qui tremblait comme une feuille en voyant les écrans. Même si Athéna m’envoyait son plus beau regard du genre « tu touches à ma fille et je te coupe ta virilité », j’ai pris sa fille dans mes bras doucement. Annabeth s’est blottie contre moi, et murmura :

- Je stresse tellement, Cervelle d’Algues …

- Ça va aller, Puits de Sagesse, chuchotais-je dans ses cheveux.

Les yeux d’Athéna se sont enflammés, et Poséidon m’a sourit avec amusement.
Nous avons attendu longtemps comme ça.


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Chapitre 7 :



Annabeth :

Percy me serrait fort dans ses bras. C’était plutôt gênant à cause du fait que ma mère le regarde comme si elle allait le tuer.
Mais sur le moment, je m’en fichais parce que Percy sentait bon, son torse était confortable, et j’avais pas envie de quitter ses bras. Et puis, c’est pas comme si Percy me serrait tous les jours dans ses bras.

- Et si l’un de nous deux doit partir ? lui demandais-je.

- Il n’est pas question qu’on nous sépare, dit-il fermement. Si tu pars, je viens avec toi. On va se battre, Annabeth. Je te le promets.

- Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, Percy …

- Moi non plus, dit-il, un sourire aux lèvres.

Il a distraitement caressé mes cheveux, et j’ai souri doucement. Ce gars est vraiment mignon …
Mais il est trop bête !
Il me caresse les cheveux quand nos deux parents qui, vous devez sûrement le savoir, se détestent, sont avec nous ! Je me suis retenue de rire. Rien de tel pour me remonter le moral que de voir une Cervelle d’Algues rougir face au regard meurtrier de ma mère.

Gaïa est finalement sortie du réfectoire, escortée de son crétin de fils, et de ses horribles monstres. Elle est montée sur l’estrade, et elle cria à l’attention de tous les demi-dieux :

- Je vous donne cinq minutes pour écrire vos noms sur un morceau de papier ! Mes monstres vous donneront de quoi écrire !

Cronos est descendu de l’estrade en même temps que tous les autres monstres, mais lui, s’est dirigé vers moi et Percy. J’ai regardé mon meilleur ami, et je lui ai dit :

- Percy ! Regarde qui arrive !

Il remarqua le titan qui s’approchait de nous d’un pas rapide.
J’ai senti mon cœur s’accélérer lorsqu’il m’a sourit doucement.

- Si ce mec touche à un de tes cheveux, il se fait noyé. Compris, Puits de Sagesse ? dit-il.

Je voulais lui préciser que je n'avais besoin de la protection de personne, mais j'ai laissé tomber en voyant le visage de Luke, je me suis contentée d'hocher la tête lentement et j’ai regardé Cronos s’approcher.
C’était dingue de voir comment le corps de Luke a grandi, après cette virée au Tartare. Il devait avoir la trentaine ! C’est choquant.

- Bonjour, les Héros de l’Olympe, dit Cronos en nous souriant cruellement. Vous êtes prêts à mourir ?

- Toujours, répondit Percy en enroulant son bras autour de mes épaules.

J’avais envie de repousser Cervelle d’Algues. Quoi, on est ensemble, maintenant ? Pas à ce que je sache.

- Tenez, dit Cronos en nous tendant deux bouts de papier et deux stylo-bille.

Je les ai pris, et j’ai regardé ma mère, qui dévisageait le bras de Percy sur mes épaules. Athéna fusilla Percy du regard, et il a lentement enlevé son bras. Je lui ai sourit, et il s’est décalé d’un pas, effrayé du regard de la déesse aux Yeux Gris.
Maman posa sa main sur mon épaule, et m’a sourit.

- Si ce garçon te tourne trop autour, je peux très bien le tuer … Je suis sûre que ça ne sera pas une grande perte ! dit-elle en hochant la tête.

- Euh … ça va, je crois que tu ne dois pas le tuer, maman.

- Tu es sûre ? Je peux aussi …

- Maman, non. C’est bon. Et c’est pas le moment de tuer mon meilleur ami, dis-je en souriant.

Je voyais Poséidon serrer Percy dans ses bras. Ça m’a rappelé que je suis peut-être bientôt en route pour ma mort.
Athéna m’a serré contre elle.

- Je ne peux pas trop rester avec toi, ma fille. Il faut que j’aille chez tes frères et sœurs pour les réconforter.

- Oui, dis-je en hochant la tête. Ça ne te dérange pas si je reste ici avec Percy ?

Elle se racla la gorge et examina Percy d’un œil critique.

- Non, ça va. S’il commence à faire quoi que ce soit, tu peux le frapper, compris ?

J’ai hoché la tête en souriant légèrement. Elle embrassa mon front, et partit vers mes frères et sœurs.
Je me suis approché de Percy, et je lui ai donné son morceau de papier et son stylo-bille.

- Merci, dit-il en me lançant un clin d’œil.

J’ai écarquillé les yeux. Je rêve … où il est juste occupé à me draguer devant son père ??
Poséidon m’a sourit, mais j’étais trop gênée pour le regarder dans les yeux.

- Arrête de flirter, et écris ton nom, Cervelle d’Algues, dis-je en lui lançant un regard nerveux.

Il rigola, et nous avons écrit nos noms sur les morceaux.
Lorsque les monstres ont déposé mon nom dans la grande boîte rose, et celui de Percy dans la boîte bleue.
Soudainement, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai commencé à sentir des larmes couler sur mes joues.
Pourquoi tout le temps la guerre ? ai-je songé. Pourquoi tout le temps moi ?
Percy a arrêté de parler avec son père, et m’a pris dans ses bras.

- Ça va aller, Puits de Sagesse. Je suis là …

- J’ai trop peur, Percy !

- Je sais, murmura-t-il. Moi aussi …

J’ai essuyé mes larmes, et j’ai observé les beaux yeux verts de Percy. Il m’a donné un petit sourire.
C’était la première fois qu’il se montrait aussi doux et protecteur envers moi. J’ai tellement l’habitude de le considérer comme un gamin retardé … Il est devenu mature depuis la dernière fois que je l’ai vu. Et puis, le fait qu’il ait pris quinze centimètre ne gâche vraiment rien.

Gaïa est remontée sur l’estrade après un moment, et elle nous a sourit.

- Est-ce que tout le monde m’entend ? demanda-t-elle.

On a tous hoché la tête.
Cronos est monté sur l’estrade avec les deux boîtes et il les a posées sur une table à côté de Gaïa. Je me suis brusquement retournée vers Percy, et j’ai sauté dans ses bras.

- Percy !! Je stresse tellement ! Et si on est … et si on est choisis ?

Il ne m’a pas répondu, mais il a enroulé ses bras autour de ma taille, et il m’a tenu fermement contre lui.
J’ai vu Cronos, sur l’estrade, qui nous dévisageait, Percy et moi.
Qu’est-ce qu’il a, ce gars ? me suis-je demandé. Enfin, si on peut l’appeler un « gars ». C’est un titan de 3000 ans …
Gaïa se retroussa les manches et nous a sourit.

- Maintenant, cher enfants, je vais piocher le nom des trois filles en premier. Honneur aux dames !

J’ai relevé ma tête de l’épaule de Percy, et j’ai serré sa main très fort dans la mienne.
Gaïa a pioché le premier petit papier, et l’a déplié en nous souriant cruellement.
Mon cœur battait tellement fort que j’en avais mal au cœur.
Par les dieux, je stresse tellement …

- La première courageuse jeune fille est …



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IMG_0408.JPG (103.33 Kio) Consulté 7553 fois


Chapitre 8 :

Annabeth :

Silence total dans la colonie.
Tension insurmontable.
Mon cœur déchirait ma poitrine.

- Annabeth Chase, dit Gaïa. Viens me rejoindre sur l’estrade, chérie !

Je me suis arrêté de respirer.
Non … pas possible. Pas moi … Mais je ne pouvais m'empêcher de penser que .. c'était tellement, tellement, tellement attendu, évident.
Ce sera toujours moi.
Percy m’a serré contre lui.

- Non … ne me quitte pas, chuchota-t-il.

Cronos est descendu de l’estrade, et s’est avancé entre les rangées de demi-dieux. Tout le monde se reculait à son passage.

- Percy, dis-je en me tournant vers lui. S’il te plait, il faut que …

Cronos a brusquement empoigné mon bras, et il m’a traînée jusqu’à l’estrade.

- PERCY !!!! hurlais-je de toute mes forces.

- Non !! cria-t-il.

Il essaya de courir après moi, mais Poséidon a pris son bras en lui chuchotant quelque chose.
Quant à moi, je me débattais pour sortir de l’emprise de Cronos.

- Je sais marcher toute seule, espèce de … !

Il est monté sur l’estrade, avec son bras enroulant fortement ma taille. Il me lâcha enfin, et j’ai essuyé rageusement mes larmes.
Mon cœur a fondu lorsque j’ai vu Percy pleurer dans l’épaule de Poséidon.
C’est fini, ai-je songé, on est morts.
Gaïa m’a sourit, et m’a dit gentiment :

- Sèche tes larmes, et ressaisis-toi, chérie. C’est pas le moment de pleurer.

En plus, c’est stupide de pleurer devant toute la colonie. J’ai discrètement séché mes larmes et j’ai vu Percy qui me regardait. Je lui ai lancé un regard désespéré qui voulait clairement dire : « On est foutus ». Il secoua la tête lentement.
Je me sentais complètement paumée. Je veux dire : je suis nommée pour les Hunger Games !
C’est pas encore sûr que j’y aille, mais avec la chance que j’ai, je peux déjà préparer mes valises.
Gaïa m’a sortie de mes pensées en disant :

- Je vais piocher la deuxième.

Elle plongea sa main dans la boîte rose, et elle en sortit un nouveau papier.

- La deuxième jeune fille est …

Silence de mort dans la vallée.

- … Clarisse La Rue.

Tout le monde a tourné la tête vers Clarisse, qui souriait comme une dingue.

- Géant ! dit-elle en échangeant une poignée de main avec Arès, son père.

Elle a couru vers l’estrade, sans que Cronos ne vienne la chercher. Elle a monté rapidement les marches, et elle a enroulé son bras autour de mes épaules d’une manière rassurante.

- Hé, Puits de Sagesse, tu vas le revoir, ton toquard, dit-elle gentiment.

- Euh … ouais, marmonnais-je.

Elle m’a sourit de toutes ses dents.

- J’espère que je vais être choisie, chuchota-t-elle.

- Comment peux-tu … vouloir aller là-bas ?? murmurais-je en retour.

- J’sais pas. Besoin d’action, peut-être …

- T’es dingue ! rigolais-je nerveusement.

Gaïa a plongé sa main dans la boîte rose pour la dernière fois, et elle en sortit le dernier petit papier des filles. Elle l’a déplié horriblement lentement et elle a ouvert sa bouche pour pouvoir annoncer le nom de la troisième fille :

- La troisième jeune … euh, très très jeune fille est … Macey Jacobs.

Nooooooon !! Tout le monde, mais pas elle ! Macey … ma petite sœur de 9 ans. Elle vient d’arriver à la colonie car son père est subitement mort pendant l’année.
Elle ne sait même pas manier une épée …
Dés qu’elle est arrivée, je l’ai prise sous mon aile car je sais ce que ça fait de vivre sans sa mère … et son père.
Athéna s’est précipitée vers sa fille, et la serra dans ses bras.

- Non ! Elle est trop jeune ! Ne la prenez pas ! cria-t-elle.

Cronos est descendu de l’estrade, et s’est dangereusement approché de ma petite sœur.

- Nooon ! Ne touchez pas à ma sœur ! ai-je hurlé en me débattant car Clarisse me retenait. NE LA TOUCHEZ PAS !!!

- Reste calme, murmura Clarisse.

- Non ! Ce gars n’a pas intérêt à toucher à Macey ! criais-je en foudroyant Clarisse du regard.

Macey avait les yeux écarquillés, elle ne savait visiblement pas quoi faire. Athéna la serrait contre elle en murmurant des choses rassurantes. Cronos poussa violemment ma mère, et cria :

- Bouge-toi de là !

Il prit Macey par le bras, et la traîna jusqu’à l’estrade. Heureusement, ma sœur a pu se défaire de l’étreinte du titan, et elle a couru vers moi. J’ai ouvert les bras, et elle s’est précipitée pour se blottir dedans.

- Annie ! Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-elle.

-Tout va bien …, murmurais-je en la serrant contre moi.

J’ai senti des larmes couler sur mes joues. Je l’aime tellement, cette petite. Le destin est trop cruel avec elle.

- Deux filles d’Athéna ? C’est original ! rigola Gaïa.

Ah, ah, ah. Très original.

- Aux garçons, à présent ! continua-t-elle en plongeant sa main dans la boîte bleue.

J’ai regardé Clarisse avec inquiétude, et elle me lança un regard confiant. Tous les garçons étaient blancs comme des linges. Percy avait l’air sur le point de vomir. Il me fixait d’un air complètement perdu. J’ai évité de le regarder : ça faisait trop mal au cœur.
Qu’est-ce que j’y peux ? Je l’aime, cet idiot.


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Chapitre 9 :



Annabeth :


Gaïa a pioché le nom de Jake Mason, le fils d’Héphaïstos. Il semblait anéanti, mais il est monté sur l’estrade sans que Cronos ne doive le traîner.
Ensuite, Gaïa a pioché le nom de Malcolm, mon grand frère. Il s’est précipité vers Macey et moi pour pouvoir nous serrer dans ses bras. J’ai vu des larmes couler sur les joues d’Athéna. Ça se comprend : trois de ses enfants ont été nommé. C’est quasi impossible que l’un de nous trois ne soit pas choisi.
Évidemment, le comble serait : un fils d’Athéna et une fille d’Athéna. Pour bien nous rappeler à quel point le destin est gentil, aimant et attentionné.
Mais pour moi, le pire des tableaux serait plutôt Percy et moi.
On a exactement le même niveau. On ne pourrait pas déterminer de gagnant entre nous. Bien sûr que je pourrais le battre ! Mais quand il veut, il est vraiment bon …
Malcolm a serré sa main dans la mienne. Je lui ai jeté un regard interrogateur, et j’ai enfin remarqué qu’il était blanc comme un linge.
Le pauvre …

- Et enfin, le dernier ! dit Gaïa en plongeant sa main dans la boîte bleue pour la dernière fois.

Elle a déplié le petit papier très rapidement –probablement l’excitation- et elle nous a offert un sourire effrayant.

- Aaaaah … celui que j’attendais.

Ça, c’est Cervelle d’Algues , ai-je immédiatement pensé.

- Toujours le même ! rigola Gaïa. Persée Jackson, évidemment.

Génial. Parfait. Magnifique.
Ma vie craint.
Tout le monde a tourné sa tête vers Percy. Il était encore plus blanc que Malcolm il y a quelques secondes. Poséidon l’a serré dans ses bras en lui chuchotant quelques mots. Mais je crois que Percy était simplement trop paumé pour entendre ce que disait son père.
Le Héros de l’Olympe s’est fait un chemin parmi tous les demi-dieux admiratifs, soulagés, mais effrayés pour leurs amis. Les larmes sont montées à mes yeux.
Pourquoi nous ? Pourquoi encore nous ?
C’est pas possible ! C’est le karma, ou quoi ? Percy et moi, on attire les guerre comme du miel qui attirerait des abeilles !
Cervelle d’Algues a couru sur l’estrade.
Je ne savais pas pourquoi il courait, jusqu’à ce qu’il s'approche vers moi.
Oh … d’accord. Il a besoin de réconfort.
J’ai ouvert mes bras et il s’est précipité dans mon étreinte.
Il m’a serré tellement fort qu’il m’a fait décollé du sol.

- Ça va aller, Percy …, murmurais-je.

- On est morts, Annabeth, on est morts ! murmura-t-il d’une voix brisée.

- Ça va aller, chuchotais-je en retour. Ça va aller …

Il secoua la tête et me serra encore plus fort. J’ai caressé doucement son épaule, et j’ai essuyé mes larmes.

- S’il vous plaît ! demanda Gaïa. Ressaisissez-vous !

J’ai posé mes deux pieds à terre, et j’ai tiré Percy sur l’estrade. Il a discrètement attrapé ma main, et il la serra très fort dans la sienne. Il me lançait des regards désespérés avec ses beaux yeux verts.
Je le savais.
Je savais qu’on se ferait sélectionnés. Je suis presque sûre que l’un de nous deux ira aux Hunger Games.
Ou pire : tous les deux !!
Oublions ça. Impossible d’être aussi malchanceux.
À moins que …

- Très bien, dit Gaïa. Les Ténébreux aiment les amoureux. Ça crée des émotions positives.

Il m’a fallu un moment pour comprendre qu’elle parlait de nous.

- Hé ! criais-je. On n’est pas ensemble.

- Bah, c’est pour bientôt, chérie, répondit-elle.

Bravo Gaïa ! Une excellente manière de faire rager nos deux parents qui, comme par hasard, ne se blairent pas, en deux secondes !

- Très bien, reprit-elle. Les enfants, descendez de l’estrade. Je vais sélectionner les tributs dans quelques heures. Allez vous reposer, vous préparer psychologiquement … mais vous devez tous être revenus dans deux heures EXACTEMENT. Compris ?

Nous avons tous les six hoché la tête. Gaïa nous a sourit, et descendit de l’estrade pour aller vers son nouveau QG : le réfectoire.
Percy m’a regardé, l’air confus.

- On se revoit dans deux heures, j’imagine ? dit-il.

- Euh … ouais, répondis-je.

Merde. Pourquoi c’était si maladroit, maintenant ?
Il s’est timidement penché vers moi, et il posa un léger baiser sur ma joue.
J’ai souri, mais j’ai également rougi.

- Stresse pas trop, hein ! dit-il en descendant de l’estrade.

- Compte sur moi, murmurais-je.

Poséidon sourit à son fils, et ils se sont dirigés vers le bungalow numéro trois. Qu’est-ce que feraient le Dieu de la mer et son fils pour décompresser ? … Sûrement une partie de pêche !
J’ai tourné la tête vers ma sœur qui se trouvait dans les bras de Malcolm.

- Ça va, chérie ? demandais-je en lui souriant.

- Oui, répondit-elle en souriant. Dis, je pourrai être demoiselle d’honneur à ton mariage avec Percy ?

- Évidemment, répondit Malcolm. Et il faudra lui trouver une jolie robe !

- Vous ferez tout ça si j’arrive à survivre aux Hunger Games, compris ? soupirais-je.

Leurs visages s’assombrirent. Macey tendit les mains dans ma direction, et je l’ai prise dans mes bras. Elle s’est installée sur ma hanche, et elle regarda notre mère qui arrivait en courant.

- Sainte Zeus … trois de mes enfants, murmura-t-elle en nous voyant.

Elle nous a serré dans ses bras. Je voyais de l’inquiétude sur son visage. Surtout lorsqu’elle regardait Macey.

- Venez … il faut rentrer au bungalow. J’ai des choses à vous dire.

Elle a réunit tous ses enfants, et nous sommes partis en direction du bungalow huit.
Sur le chemin, Macey gigotait beaucoup dans mes bras.

- Macey … ma chérie. Ça va aller. Je ne laisserai personne te faire de mal.

- Je sais ça, Annabeth. Mais j’ai peur pour toi.

- Pourquoi pour moi ? demandais-je. Tu sais bien qu’il faut pas stresser pour moi. Tu peux stresser pour Percy, par exemple. Mais pas pour moi.

- Tu n’es pas aussi indestructible que tu crois, Annabeth.

Je me suis arrêté.

- Pardon ?

- T’es pas aussi forte que tu le crois. Je sais que tu vivras mal le fait d’être séparée de Percy, expliqua-t-elle.

- Je ne suis pas comme ces filles qui vivent par et pour leurs mecs. Je peux faire ma vie sans lui, miss.

- Oui, je sais, dit-elle. Mais je sais aussi que ça va mal se passer si tu pars sans lui. Tu peux dire tout ce que tu veux, Annie, tu es amoureuse de lui. Ça te fera mal de devoir partir pour ta mort sans celui que tu aimes.

- Pourquoi tu me dis tout ça ? Que je sache, je ne suis pas encore dans l’arène, non ? demandais-je.

Macey haussa les épaules.

- On sait jamais …

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Chapitre 10 :


Annabeth :


Je suis entré dans le bungalow huit, et j’ai posé Macey par terre. Elle courut vers son lit pour pouvoir attraper sa poupée qu’une fille d’Aphrodite lui a confectionnée, et son nouveau livre de grec ancien que je viens de lui donner.
Quand à moi, j’ai titubé jusqu’à mon lit, et je me suis effondrée dessus. J’ai enfoui mon visage dans mes mains, et j’ai commencé à me perdre dans mes pensées.
En tant que fille d’Athéna, c’est en général la chose que je fais de mieux. Donc, j’ai réuni mes pensées, et j’ai réfléchi.
Dans un peu moins de deux heures, il est possible que je me voie embarquée en Pologne. C’est-à-dire : un pays à l’autre bout du monde, un pays que je n’ai jamais visité de ma vie.
Normal ! Ce pays n’a rien à voir avec la mythologie grecque …
Par contre, ce pays est réputé pour ses forêts vierges.
Ouais, donc c’est logique qu’on aille là pour les Hunger Games.
J’ai été tirée de mes pensées par Malcolm :

- Hé, Annie. Ça va ? demanda-t-il en s’asseyant à côté de moi.

J’ai soupiré et je l’ai regardé. Franchement, est-ce que j’ai l’air d’aller bien ? Il est sérieux ou quoi ? Je pensais qu’il n’y avait que Percy pour faire des réflexions aussi stupides !

- Ouais, ça va …, marmonnais-je.

- Ça n'a pas l’air d’aller, pourtant, dit-il.

- Évidemment que ça ne va pas ! Malcolm, tu imagines qu’on va peut-être se faire massacrer, dans un pays en EUROPE, loin de tout, loin de nos proches, des gens qu’on aime, des gens qui nous protègent !! Malcolm, je ne vais pas tenir à ça ! soupirais-je.

Il me regarda bizarrement.

- Où est passée la Annabeth que je connais ? Celle qui n’a peur de rien ? Où est passée ma petite amazone ?

- Elle est sur le point de mourir, ta petite amazone …, murmurais-je.

- Mais non ! rigola-t-il en me prenant dans ses bras. Hey, p’tite sœur, tout va bien se passer, d’accord ?

- Je suis plus grande que toi de quelques mois, protestais-je.

- D’accord, p’tite sœur, dit-il en riant.

Je me suis blottie contre lui en soupirant. J’ai regardé par-dessus son épaule, et j’ai vu Athéna s’approcher de nous. Elle posa une main sur l’épaule de mon frère.

- Malcolm, tu veux bien me laisser un moment avec Annabeth, s’il te plaît ? demanda-t-elle.

Malcolm se recula lentement de moi, et m’embrassa la joue doucement.

- Je t’aime, Annie …

- Moi aussi, Mal …

Il s’est levé, et il est partit vers le lit de Macey pour l’aider à habiller sa poupée. Il prenait toujours énormément de plaisir à jouer avec elle à la poupée. Des fois, j’en étais même à me demander s’il faisait exprès de scruter quand Macey avait besoin d’un partenaire de jeu, pour sauter sur l’occasion. Bizarre, bizarre …
Athéna s’est assise à côté de moi et me regarda doucement.

- Tu vas bien ? demanda-t-elle.

C’est pas vrai … Maintenant, c’est la déesse de la sagesse qui me demande si je vais bien.
C’est la journée des questions idiotes, ou quoi ?

- Non, ça va pas. J’ai peur. Je stresse. Et j’ai peur, répondis-je franchement.

Elle a hoché la tête.

- Je m’en doute …

Nan, c’est vrai ? Waouh, trop intello, la maman …

- J’avais une question pour toi, dit-elle.

- Je t’écoute, murmurais-je.

Elle attendit un moment, sûrement pour formuler correctement sa question.

- Tu éprouves des sentiments pour … le fils de Poséidon ? demanda-t-elle enfin.

J’ai écarquillé les yeux.
Je rêve ou la déesse de la sagesse –qui déteste Poséidon- me demande si je suis amoureuse du fils du Poséidon en question ?
Une personne qui tient à sa peau répondrait : « Quoi ? Lui ? Pour qui tu me prends, vraiment ? Berk ! ».
Et une personne sur le point de mourir répondrait :

- Euh … Pourquoi ? Ça pose problème ?

Elle se renfrogna.

- Hé bien … c’est un fils de … « Poséidon » ! dit-elle en secouant sa main avec dédain.

- Et alors ? De toute façon, si ça peut te rassurer : il ne va rien se passer entre nous. L’un de nous deux va devoir partir aux Hunger Games, et ne verra plus jamais l’autre. T’es contente ?

J’avais les larmes aux yeux. Elle me prit dans ses bras doucement.

- Tout va bien se passer, c’est promis. Mais pour moi, le seul problème –en plus du fait qu’il soit un fils de Poséidon- c’est que je trouve ses mains un peu trop baladeuses. Il ose te prendre dans ses bras devant moi ! Je veux dire … tu es une jolie jeune fille, et il est très puissant. Je n’aime pas quand il te tourne trop autour …

J’ai froncé les sourcils.

- C’est pas comme si j’avais couché avec lui, non plus …, chuchotais-je.

- Y’a intérêt ! dit-elle en me dévisageant. Je n’approuverais pas cette relation, ma fille. Sache-le.

J’ai hoché la tête lentement. Elle m’a sourit gentiment.

- Tu mérites quelqu’un avec un cerveau. Ce gars … est un abruti total. Exactement comme son père, d’ailleurs !

J’avais envie de rire.
Oui, Percy est un abruti. Mais il nous a sortis de situations délicates plus d’une fois. Et c’est pas Turbulence qui réfléchit, c’est bien Cervelle d’Algues. Mais ça, Athéna ne l’acceptera jamais. Ça ne vaut même pas la peine de lui dire, elle ne va pas m’écouter.

- Maman ? demandais-je. Est-ce que tu sais si je vais être sélectionnée ?

Elle me regarda, l’air piégée.

- Tu te doute bien que je ne te demande pas tes sentiments pour le fils du crétin pour rien …

- Qu’est-ce qui va se passer, maman ?

- Hé bien, non. Tu ne vas pas être sélectionnée. Mais tu vas réaliser un grand acte de courage qui va te réunir à Persée, et qui te mènera à ta perte, dit-elle.

J’ai essuyé une larme qui coulait sur ma joue. Elle me caressa tendrement cette dernière.

- J’ai consulté Apollon avant de venir, expliqua-t-elle.

J’ai hoché la tête lentement, et j’ai enfoui mon visage dans mes mains.

- Tu es forte, ma fille. Tu sais, et je sais que tu es forte.

Je ne savais pas vraiment si « forte » voulait dire « forte au combat », ou « forte pour cacher ses émotions ».
Elle m’embrassa la joue.

- Tu devrais te reposer un peu …, murmura-t-elle.

- Tu peux me réveiller dans une heure, s’il te plaît ?

- Bien sûr, répondit-elle en me recouvrant de mes couvertures.

Elle posa un dernier baiser sur mon front, et elle partit en direction du lit de Macey, qui était plongée dans son brossage de cheveux de poupée avec Malcolm.

J’ai fermé les yeux et, malgré les paroles de ma mère, j’ai rêvé d’un beau garçon aux yeux verts.
Je suis sûre que vous ne devinez pas lequel !



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Chapitre 11 :




Annabeth :


- Annabeth ? Ma chérie, réveille-toi …, murmura la voix douce de la déesse de la sagesse.

- Mmmmmmh …, marmonnais-je en ouvrant les yeux.

Je me suis lentement levée, et j’ai frotté mes yeux en soupirant. J’ai vu Malcolm et Macey, assis sur leurs lits respectifs, trembler comme des feuilles.

- Tu veux te rafraîchir ? demanda maman. Je t’ai préparé des vêtements au cas où tu es choisie comme tribut.

- Ah … ok, dis-je en me levant.

Elle me tendit un petit tas composé de deux-trois vêtements.

- Ce sont des habits confortables et pratiques pour se battre, expliqua-t-elle en me souriant.

J’ai hoché la tête, et je suis partie m’habiller dans la salle de bain. J’ai rapidement pris une douche, et je me suis préparée avec les vêtements que ma mère avait prévu.
Elle avait raison au niveau du confortable, et du pratique : c’était un short en jeans, un simple t-shirt un peu trop large, des converses qui tiennent les chevilles, et un gilet bleu marine en laine.
J’ai attaché mes cheveux en une longue queue de cheval, et j’ai lacé mes baskets. J’ai glissé mon gilet dans mon sac à dos, et j’ai bourré celui-ci de nectar et d’ambroisie.
Mon moral atteignait un seuil très proche de … zéro.
Je suis sortie de la salle de bain, et je me suis dirigée vers Macey.
En traversant le bungalow, j’ai croisé une bonne vingtaine de regards tristes et désolés.
Merde, les gens. Je ne veux pas de votre pitié.
Macey m’a sauté dans les bras et m’a sourit.

- Tu stresses ? demanda-t-elle.

- Ouais, et toi ?

- Carrément, répondit-elle en baissant la tête.

- Hé, ça va aller, ma chérie …

Elle hocha la tête lentement.
Les larmes sont montées à mes yeux. Je ne voulais pas … voir Macey malheureuse comme ça.
C’est tout simplement horrible de voir votre petite sœur de neuf ans stresser pour sa mort.
À cet âge-là, on a peur de sa prof de math, et non de sa survie.
Malcolm nous a rejoint, et a prit Macey de mes bras en murmurant :

- Les filles … on va devoir y aller très bientôt.

J’ai hoché la tête, et j’ai observé Athéna réunir tous ses enfants. Au bout d’une demi-dizaine de minutes, nous étions prêts à partir pour le réfectoire.

En sortant, j’ai vu Percy, avec son père, marchant près de nous. J’ai entraîné le rang d’Athéna pour s’approcher d’eux, et Percy attrapa ma main.

- Tu vas bien ? demanda-t-il.

J’ai soupiré.
D’accord … c’est une maladie contagieuse ??
EST-CE QUE J’AI L’AIR D’ALLER BIEN ???

- Euh … ouais, ça va, murmurais-je.

Il m’a sourit gentiment, et j’ai senti mes joues rougir.
Oh, ça y est. Je deviens romantique. Qu’est-ce qui m’arrive ? Arrête de rougir, pauvre cruche !
Mais quand il me regarde avec ses deux beaux yeux verts océan … j’ai des frissons partout …

Il y avait déjà énormément de monde devant le réfectoire. Presque toute la colonie était déjà réunie.
J’ai serré la main de Cervelle d’Algues dans la mienne en sentant le stress monter.
Cette fois, Athéna est restée avec moi, et n’est pas partie avec les autres.

Au bout d’un moment de stress total, Gaïa est sortie du réfectoire, est montée sur l’estrade, et nous a sourit à tous.

- Tout le monde est là ? demanda-t-elle.

Évidemment que tout le monde est là, idiote.

- Très bien, dit-elle. C’est un moment décisif. Sur les six que j’ai nommé, il y en a deux que j’emmènerai en Pologne pour les Hunger Games.

Elle a prit trois morceaux de papier qu’elle a ensuite glissé dans une petite boîte bleue.

- Voilà pour les garçons ! Pour la première sélection, j’ai fait passé les filles d’abord. Donc, pour la seconde sélection, je vais faire passer les garçons d’abord, expliqua-t-elle.

Percy me serrait la main tellement fort, que mes doigts devenaient blancs.
J’étais sur le point de faire une crise cardiaque.
Allez, dépêche-toi, Gaïa !!!
Elle plongea sa main dans le bocal, et en sortit un bout de papier.
Je sentais que toute la colonie retenait son souffle. Gaïa le déplia, et nous a sourit cruellement.

- Ouh, c’est bon, ça … c’est très bon ! rigola-t-elle.

Percy me regarda d’un air complètement perdu.
J’ai hoché la tête lentement. Oui, Cervelle d’Algues, ça s’annonce mal pour toi, ça …

- Le tribut grec masculin est … Persée Jackson, évidemment.

J’ai enfoui mon visage dans mes mains. Nooooooooon !!
Je sentais des chaudes larmes sur mes doigts.

- Percy … ! murmurais-je en attrapant son bras.

Il semblait complètement paumé.

- Percy …, répétais-je en le tirant vers moi doucement.

Il me prit dans ses bras et il enfouit son visage dans mon cou.

- Tout va bien se passer, Annabeth … je reviendrai. Je reviendrai ! Je te le promets, murmura-t-il en me serrant fermement contre lui.

J’ai hoché la tête lentement.
Pourquoi lui ? Pourquoi lui … pourquoi encore et toujours lui …
Pourquoi faut-il toujours me l’enlever … ?
Percy embrassa ma joue, et se dirigea vers son père. J’ai senti la main apaisante d’Athéna sur mon épaule.

- Ça va aller, mon enfant. Ce ne sera pas une grande perte …

- Si tu crois que c’est ça qui va me réconforter, tu te trompes ! criais-je avec fureur.

Elle sursauta, et se recula lentement de moi.
Bon, je ne voulais pas me mettre ma mère à dos.
Je me suis légèrement retournée pour la regarder, mais j’ai perçu un léger sourire sur ce visage parfait de déesse.
Un sourire glacial, dur et cruel.
J’ai dégluti.
Percy serra son père dans ses bras, et monta lentement sur l’estrade, sous les regards admiratifs et mélancoliques des pensionnaires et des dieux.
Gaïa l’accueillit chaleureusement sur l’estrade.

- Ah ! Je suis contente que ce soit toi, Persée. Rien de tel que l’élite des Héros de l’Olympe pour vanter ma mythologie ! dit-elle en souriant tendrement à Percy.

La fameuse « élite des Héros de l’Olympe » s’est avancée au centre de l’estrade d’un pas timide et mal assuré, et a fixé son regard sur moi. Je lui ai envoyé un regard désespéré, du genre : « ON EST FINIS, PERCY !!!!!! ». Il hocha la tête lentement.
OK. Merci pour le soutien.

- Passons aux fiiiiiiilles ! glapit Gaïa d’un air excité.

Je me suis tournée vers Macey, et j’ai attrapé sa main. Je me suis accroupie à ses côtés, et j’ai murmuré :

- Ok, miss. Quoi qu’il se passe, n’oublie jamais que je t’aime … de toutes mes forces. Tu es la petite sœur que je n’ai jamais eue …

- Toi, tu es la maman que je n’ai jamais eue, Annabeth. J’aurais aimé que les gens te connaissent aussi douce que je t’ai connue …, murmura-t-elle.

J’ai légèrement souri.

- Le fait que tu sois la seule me suffit, chérie … Tant que toi, tu crois en moi, je me fiche du reste, expliquais-je.

- À part Percy ! rigola-t-elle nerveusement.

J’ai souri d’amusement.

- Il est une exception …

Macey m’a embrassé doucement la joue.

- Je t’aime, dit-elle.

- Je t’aime aussi …

Gaïa sortit le petit bout de papier de la boîte rose, et le déplia lentement en nous souriant méchamment.
Je voyais Percy, qui semblait complètement paumé.

- Le tribut grec féminin est …

Pitié. Tous les dieux capables de m’aider, faites que ce soit …

- Macey Jacobs.

NOOOON !!!




Suite à la deuxième page ;)
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Message par Percabethfanfictions »

Je suis sûre que ce sont les participes passé ! Je suis absolument nulle à ça :)
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Message par Percabethfanfictions »

Un commentaire : cette fanfiction est incompréhensible si vous n'avez pas lu les Percy Jackson, désolé :?
sophiePO

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Message par sophiePO »

jadooooooooooooooooooore tan fanfiction ! c'est si simple que ça :lol:
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Message par Percabethfanfictions »

Avis à tous, chers lecteurs de ma fanfiction,
J'ai quelques petits détails à vous dire pour que vous puissiez mieux comprendre votre lecture :
- Il faut avoir lu les Percy Jackson. :mrgreen:
- Il ne faut pas avoir lu les Hunger Games.
- Ma fanfiction se situe après le dernier Olympien, sans le baiser de Percy et Annabeth. :lol:
- Vous devez oublier tout ce qui s'est passé avec les Romains. :mrgreen:
- Gaïa et Cronos vont revenir, mais avec des caractères sûrement très différent des livres de Rick Riordan.

Merci à tous ceux qui ont commenté ! :D
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Merci beaucoup !
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ManonMitry31

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Message par ManonMitry31 »

Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite la suite!
J'adore ^^
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Message par Percabethfanfictions »

Merci beaucoup !! :D
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ManonMitry31

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Message par ManonMitry31 »

J'adore!! J'adore !!!
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Message par Percabethfanfictions »

Merci, je vous préviendrai :)
Dernière modification par Percabethfanfictions le sam. 07 sept., 2013 7:47 pm, modifié 1 fois.
sophiePO

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Message par sophiePO »

waouh ! ton idée est géniale ! ;) :)
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Message par ManonMitry31 »

HIIIIIIIIIIII
Génial ^^
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Message par Percabethfanfictions »

Contente que ça vous plaise ! :)
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ManonMitry31

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Message par ManonMitry31 »

Moi je parie!!! :D
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Message par sophiePO »

ahh! toujours couper au mauvais moment ! la suite pour quand ??????? :shock:
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Message par Percabethfanfictions »

Hé bien, je pars en vacances et j'aurai pas énormément de connections internet ! Donc, je mettrai la suite dès que je pourrai :roll:
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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Merci ! :)
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Message par ManonMitry31 »

Magnifique!!!
La suite! la suite! la suite!
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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Merci ! :D
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Message par ManonMitry31 »

Noooooooooooooooooooooon
Oké je te déteste :lol:
Tu peux pas couper maintenant!!!!
Atchoum !! :cry:
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