3) Lire 5 livres à partir du mot « S.A.B.L.E » :
chaque premier mot important du titre ET/OU nom/prénom de l'auteur doit commencer par l'une de ces lettres.
« Quand la nuit devient jour » de Sophie Jomain
Je continue à redécouvrir Sophie Jomain en testant les différentes "plumes" qu'elle a à son arc.
Cette fois-ci un sujet "tabou" dans beaucoup de pays : l'euthanasie active.
Je ne vais pas créer un débat (même si je suis "pour" le droit à mourir dans la dignité) mais suivre un personnage (à qui "tout sourit" pourtant) que son mental ronge irrévocablement permet de mieux se rendre compte du "Pourquoi"?. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que pour le parcours et les démarches à effectuer c'est long et compliqué.
Quand on parle d'euthanasie, par préjugé on pense : maladie dégénérative, paraplégie totale suite à un accident, stade terminal...le contrepied choisi par l'auteure est d'avoir pour héroïne une jeune femme de 29 ans en parfaite santé, qui ne s'est jamais supportée (ce depuis la tendre enfance).
Par un regard acéré, sans concession sur sa propre personne, Camille a enchainé des crises de trouble du comportement alimentaire (alternant boulimie et anorexie) avant de finalement s'apercevoir qu'elle se sent vide depuis toujours, et que rien ne comble son besoin d'être transparente...son plus grand échec étant de n'avoir pas réussit à se rendre invisible… plus sensible que d'autres aux claques et déceptions de la vie elle s'est effondrée progressivement, jusqu'au point de non retour : une décision définitive donc.
Même si l'on entrevoit l'opinion tranchée et totalement "contre" de ses parents, l'on reste uniquement centré sur Camille et son bourdon perpétuel qui la dévore. Ses crises de douleurs et de panique sont difficile à comprendre (et à appréhender quand on fait partie des personnes "positives qui gardent le moral même quand il est bas").
La tristesse permanente de Camille m'a autant émue que donné envie de la secouer (et de l'emmener en ballade voir tout ce qu'il y a de beau pour peu qu'on regarde…Je remercie le Docteur Peeters de s'être chargé de cette mission !).
A défaut d'être d'accord avec sa démarche, l'empathie est bien là.
Et par le cliffhanger de fin (aaaaah!) choisit par l'auteure "l'espoir d'aller mieux" semble cependant au cœur de ce roman (ou pas !^^').
Une mention spéciale à Marthe qui m'a particulièrement touchée.
Le message c'est d'ailleurs elle qui l'exprime le mieux : "Je ne connais pas ta souffrance ni ce qui te ronge et te brûle au point de vouloir en finir, mais ne laisse jamais personne décider à ta place. Jamais . Même pas par amour."
Oui l'on est maître de sa propre existence, y compris lorsqu'il s'agit d'y mettre fin.
Récapitulatif 1,2,3... Soleil !
(J'enchaine les sujets joyeux dans ce Challenge !!
Le prochain sera plus light.
)