Taram Boyle

(Attention, il y a du spoil, au cas où...)

Alors, par où commencer…

Pour être honnête, quand j’ai lu le résumé, je me suis vraiment dit que l’histoire pouvait être bien. Le coup de l’amour en cage, du fruit dans la main, etc. J’ai trouvé que c’était une bonne idée, vraiment. J’ai très vite déchantée.

Les personnages sont de simples caricatures. Le héros n’a absolument aucune consistance et n’est défini que par son sexe (et sa taille, surtout sa taille) et ce qu’il fait avec. Il n’a aucune passion dans la vie à part assouvir ses pulsions sexuelles qui définissent absolument toutes ses humeurs. Sa vie tourne autour du sexe. Il se réveille, il est en érection. Il va au taf, il est en érection. Il voit une paire de fesses, il est en érection. C’est limite s’il n’est pas en érection en respirant. Et on a même l’impression que l’amour = érection aussi… Dans les premiers chapitres, il ne se passe absolument rien, il n’y a aucun rythme, c’est ennuyant. La seule chose qu’on apprend c’est que Julien est capable d’obtenir ce qu’il veut grâce à… la taille de son sexe. Oui, voilà. Parce que c’est bien connu qu’avoir un gros pénis c’est se faciliter la vie. A chaque chapitre, ou même scène, il y a une remarque sur la taille de son sexe qui est, si on ne l’avait pas compris, assez importante (j’ai également assez ri sur la description « aussi épaisse que longue ». En effet, sachant qu’elle fait 22cm de long, je l’ai imaginé avec un cylindre entre les jambes. Mais passons.) Toujours concernant Julien, je n’arrive pas à le voir autrement qu’en pervers. Il en vient à observer un homme dormir nu, sans son consentement, à travers une webcam (cette scène m’a mis extrêmement mal à l’aise) ou à suivre un homme aux toilettes pour lui parler de boulot (et afficher la taille de son sexe évidemment). La première scène de sexe avec Jordan m’a davantage fait penser à un viol qu’à une relation soumis/dominé et le fait que Jordan devienne accroc à Julien par la suite était… perturbant.

Concernant le style de l’écriture, la première chose qui m’a choquée c’est le fait que l’auteur ne semble pas savoir comment mentionner le sexe masculin autrement que par le mot « queue » (sérieusement, il apparaît 74 fois dans le bouquin, et parfois 5 à 6 fois à la suite). De temps en temps le mot sexe le remplace, ou même le mot chibre, ce qui est très classe évidemment. Notre belle langue française nous permet d’user de nombreux termes et de métaphores, mais l’auteur semble avoir eu en tête un scénario porno plutôt qu’un roman. Ce n’est pas mon genre de critiquer la façon d’écrire des gens, mais je dois avouer avoir trouver l’histoire très mal écrite, que ce soit entre les répétitions, la syntaxe souvent bancale et les nombreux détails très souvent inutiles (de temps en temps un mot recherché poppe ce qui rend assez étrange la lecture (dont des cheveux bruns désignés comme « cobalt », qui, rappelons-le, signifient bleu)). Je pense, sans me tromper, que l’érotisme est aussi, et surtout, une question de sous-entendus pour laisser libre court à l’imagination des lecteurs, là… Ce n’est même pas possible. Certaines scènes étaient même assez écœurantes, mais ce n’est qu’un avis perso. De plus, il n’y a aucune originalité dans la désignation des personnages, qui sont définis seulement par leur taille et leur couleur de cheveux : « le grand brun », « le petit blond », etc. J’ajouterai également qu’il y a un gros problème de relecture dans le roman puisque les prénoms des personnages sont souvent inversés. Exemple de Julien qui se parle à lui-même ou du « Monsieur Chevalier » (le père de Julien) qui devient un « Monsieur Valentin », et ce n’est que deux parmi tant d’autres.

Maintenant l’histoire en elle-même. Comme je l’ai dit au début, je pensais vraiment qu’elle pourrait être bien et au final, ça n’a été qu’un condensé de clichés en tout genre qui retire à l’histoire tout sens logique. Déjà celui de l’actif « grand et musclé » et du passif « petit et fin » m’a fait doucement sourire, accentué par le cliché que, évidemment, les gays aiment « les gros sexes » (pour rester polie). Ensuite, l’histoire d’amour n’a absolument aucun sens. Je veux bien croire que le coup de foudre existe, mais là… Toute la relation de Julien et Valentin va beaucoup trop vite, les confidences sont tirées par les cheveux, et la demande en mariage est carrément exagérée (sérieux, ça fait quoi ? Max deux semaines qu’ils sont ensemble…). Ensuite, les personnages qui agressent Julien m’ont plus fait rire qu’autre chose vu les stéréotypes qu’ils sont à eux trois. Et le personnage de Valentin qui est décrit comme un ange tombé du ciel, est assez malaisant. On parle quand même d’un gars qui pique une crise de jalousie pour une main sur un genou, qui abandonne l’homme qu’il aime au milieu de nulle part à cause d’un texto au lieu de demander des explications et qui affiche la sexualité d’un homme sur des dizaines d’écrans d’ordinateurs sans aucun scrupule. Mais oui, ce type est un ange parce qu’il aide les gens en Afrique. Pour finir, les parents… Alors, je suis ravie que des familles soient absolument tolérantes sur l’homosexualité, heureusement que ça existe bien sûr ! Néanmoins, là… Bah, tout le monde le prend presque trop bien. Aucune surprise chez les parents, les oncles, les tantes, etc. La seule à être brièvement énervée c’est la sœur parce que, je cite, « son ex-copain l’a trompée avec un mec ». Encore un cliché. Enfin, l’histoire va beaucoup trop vite, les transitions entre les différents dialogues et scènes n’existent même pas et la fin du roman donne l’impression d’avoir été torchée…

Pour conclure, j’ai juste l’impression que ce « roman » a été écrit par un ado pré-pubère à la découverte et en ignorance totale du sexe. Ou par quelqu’un qui devrait écrire des scénarios de films pornos.

En réponse à ThierryGarry > c'est drôle pour vous dites la même chose que l'auteur sur sa page Facebook. Mettre des avis positifs à ses propres bouquins ce n'est pas très fairplay. Pour votre information, aimer Harry Potter ne veut pas dire être "une gamine". Ce sont des lectures absolument pas comparables, de deux genres bien différents.

"Je ne comprends pas bien où les deux fans de Harry Potter ont lu des viols" : Personnellement je ne comprends pas bien le rapport avec mes autres lectures.

Merci également de ne pas préjuger de mon âge ou de mon expérience, vous ne me connaissez pas. Traiter les personnes de "gamines" parce qu'elles n'ont pas le même avis que vous, c'est assez puéril et pour le coup vraiment enfantin.

Je respecte votre critique. Je ne suis pas d'accord mais c'est votre avis et grand bien vous en fasse. Maintenant respectez les autres, celles qui ne vont pas dans votre sens - ni dans celui de l'auteur. Ne dîtes pas qu'elle est "facile" ou "fausse". Qu'est-ce que vous en savez ? Juste pour information, j'ai une Licence de Lettres derrière moi, je pense savoir ce qu'est une critique. Mais je ne présumerai pas avoir la science infuse.

Pour en revenir brièvement à l'histoire du viol. J'ai vu un "non", j'ai lu un refus, une supplication. Pour moi, ça sort du cadre du consentement. Il a peur. PEUR. D'où c'est plaisant ? D'où c'est excitant ? D'où ? Je conçois les jeux de rôles, hein. Je conçois les relations dominés/dominants. Sauf que là, y a un problème dans la mise en place, désolée. Mais soit, je vous en prie, choisissez votre définition du viol, essayez de flouter la limite entre domination consentie et agression. C'est votre affaire.

J'ai lu ce livre. Pour votre info, juste après avoir posté mon commentaire. Je me suis dit que je devais le lire, pour être honnête envers moi-même et l'auteur. Donc je l'ai lu. Et j'ai lu les innombrables mots "queue", les toutes aussi nombreuses allusions au sexe, au cul, peu importe le nom qu'on lui donne. Ok, c'est un roman érotique. Mais justement : E R O T I Q U E. Pas pornographique. Où est la sensualité ? Je suis désolée mais je n'en ai ressentie aucune. La lecture n'a fait qu'appuyer mon opinion de base.

Ah, autre chose.

Le "une explication sur l'amour physique entre hommes à un homme gay" : l'amour physique, l'amour sexuel, l'amour c'est du pareil au même que ce soit entre deux hommes, deux femmes, une femme et un homme, des personnes non binaires, des trouples ou que sais-je. Y a des subtilités liées au corps mais en soit, c'est.la.même.chose. Faut arrêter de discriminer et de distinguer. L'amour, c'est l'amour. Le sexe, c'est le sexe. C'est complètement stupide de penser qu'une femme ne peut pas comprendre un homme et qu'un homme ne peut pas comprendre une femme.

Aesthetic vous faites des raccourcis un peu rapides. Je ne suis pas écrivain (même si j'aimerais). Vous n'acceptez pas qu'on pense différemment de vous. Je ne suis même pas ami de Taram Boyle et je n'utilise pas Facebook. On peut aimer ou détester un livre de la même façon. Vous ne lisez que des romans pour adolescents (dont le Petit Prince). Vous devriez lire les résumés vous seriez moins déçue. Moi j'ai beaucoup aimé l'Amour en cage, c'est mon droit.

ThierryGarry, j'aimerais volontiers savoir d'où vous tirez l'information suivante : "Vous ne lisez que des romans pour adolescents (dont le Petit Prince)". Vous êtes venu chez moi ? Vous avez vu mes bibliothèques ? Noté tous mes livres et fait une constatation en conséquence ?

Non. Vous vous êtes basés sur les deux-trois œuvres que j'ai renseignées sur Booknode dans mes lectures. Parce que, bien sûr, c'est bien connu qu'internet renseigne tout de la vie des gens. Désolée de vous l'annoncer, mais les quelques œuvres que j'ai renseignées ne font pas l'ensemble de mon répertoire littéraire. J'ai autre chose à faire, je vous l'avoue, que remplir mon profil. Ce n'est pas franchement ma préoccupation première - puisque de toute façon, mes lectures n'ont rien à faire ici, hm ? Merci de ne pas présumer, puisque vous ne me connaissez pas. Je ne juge pas vos listes de lecture n'est-ce pas ? Je ne fais même aucune mention à elles. Donc, pourquoi le faîtes-vous ? Je dois avouer que ça me laisse perplexe. ¯\_(ツ)_/¯

Qu'on aime ou qu'on aime pas ce bouquin, certains propos, impliquant les goûts des autres, n'ont rien à faire à là. Ce ne sont pas vraiment des arguments recevables, on dirait juste que vous essayez de discréditer ma capacité à lire et apprécier une certaine catégorie de livre.

Juste une question, à quel moment j'ai mentionné que vous étiez auteur ? Je ne pense pas l'avoir fait. Si c'est bien le cas, excusez-moi, mais j'ai beau relire mon commentaire, je ne vois pas. Enfin, au cas où mes propos n'étaient pas clairs, je tiens à le répéter ici : chacun est libre d'aimer ce qu'il veut, et personne ne peut le juger sur ses goûts.

Quelle histoire !

Je ne suis pas du tout habitué à lire des romans LGBT. Là, j'ai vraiment apprécié le style d'écriture (très sexy), une histoire qui est bien racontée, avec des rebondissements. Bravo ! Je suis fan, je vais donc acheter les autres livres de cet auteur

J’aime beaucoup.

Il y a du sexe, bien sûr (c’est pour cela que ce livre est classé dans la littérature romantique gay).

Certaines scènes sont d’un réalisme impressionnant et ont forcément été vécues. Je me suis d’ailleurs beaucoup identifié à Julien (sans avoir le corps d’esthète qui doit être le sien).

Il y a surtout une très belle histoire d’amour, très différente de celle que j’ai déjà pu lire du même auteur. Une quête de la vérité, de la jalousie, de la vengeance et beaucoup d’amour. C'est bien écrit.

J’ai passé un bon moment avec ce livre.

Évidemment, je recommande !

Je viens de terminer le roman de Taram Boyle. « Un Amour de soumis & L'Amour d'un maître », qui m’a passionné comme toujours. La description des différents rapports entre Maître et Soumis, jusqu’où peut aller ce rapport sont relatés de façon fluide et captivante. Mais difficile, de rester insensible à la détresse de Léo, le héros . Difficile aussi d’échapper à ce suspens dans lequel les rebondissements se succèdent à un rythme effréné, du Hitchcock presque, jusqu’à arriver à un dénouement auquel on ne croyait pas ... Le thème de l'homophobie, toujours présent et bien recadrée, les dérives du BDSM, quand on dépasse le phantasme pour arriver dans sa dérive ... Un roman, un thriller plutôt, à ne pas rater ...

J'ai terminé ce magnifique livre 💷 avant hier soir, et j'ai vraiment hâte de lire le prochain de @Taramboyle

Comment Tom, trentenaire, et Eliott, son neveu, réussiront-ils à vivre la passion qui les dévore, en dépit de l’hostilité et l’homophobie familiales qui y règnent, sans éveiller les soupçons ? Après moultes péripéties et coups de théâtre, nos amants pourront enfin envisager l’avenir sereinement avec d’heureuses perspectives. Encore une fois, Taram Boyle nous fait vivre des moments palpitants d’amour pur et sincère qui va vaincre de l’adversité, le rejet et la bêtise. A découvrir si vous ne l'avez déjà fait.