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Univers de l'histoire



Le livre du moment

Une colonne de feu

  • 14 Septembre 2017
  • Ken Follett
  • Roman historique, Histoire, Religion

Extraits du moment

  • L’enfant que j’étais au début des années 1980 avait tendance à parler avec des objets dans la bouche – nourriture, tubulures dentaires, ballons qui finiraient par s’envoler, n’importe quoi –, et je parlais même si personne d’autre n’était présent. C’est cette habitude qui suscita ma fascination pour la table périodique la première fois qu’on me laissa seul avec un thermomètre sous la langue. Sujet à des accès de mal de gorge une bonne douzaine de fois pendant mes deuxième et troisième années d’école primaire, j’avais du mal à avaler pendant des jours d’affilée. Rester à la maison au lieu d’aller à l’école et me soigner avec de la glace à la vanille nappée de crème au chocolat n’avait rien pour me déplaire. En outre, être malade me donnait toujours une nouvelle occasion de casser un thermomètre à mercure traditionnel.

    Allongé dans mon lit, la tige de verre sous la langue, je répondais tout haut à une question imaginaire, et le thermomètre glissait de ma bouche pour se pulvériser sur le parquet en bois dur où le mercure liquide contenu dans l’ampoule se dispersait comme les billes d’un roulement. Une minute plus tard, ma mère s’agenouillait sur le plancher malgré son arthrose de la hanche et commençait à rassembler les billes. Un cure-dent en guise de canne de hockey, elle poussait les sphères flexibles les unes vers les autres jusqu’à ce qu’elles se touchent presque. Soudain, après une ultime chiquenaude, une sphère engloutissait l’autre. Il restait une seule boule lisse et tremblotante là où il y en avait eu deux. Ma mère répétait ce tour de passe-passe d’un bout à l’autre du parquet : une grosse boule avalait toutes les autres jusqu’à ce que le ménisque de vif-argent soit entièrement reconstitué.

    Une fois qu’elle avait récupéré la dernière goutte de mercure, elle allait chercher le bocal en plastique à l’étiquette verte que nous conservions sur une étagère à bibelots entre un nounours porteur d’une canne à pêche et une grosse tasse en céramique bleue, souvenir d’une réunion de famille de 1985. Après avoir roulé la boule sur une enveloppe, elle versait prudemment le mercure du tout dernier thermomètre sur le grumeau gros comme une noix de pécan au fond du bocal. Parfois, avant de mettre le récipient en lieu sûr, elle versait le mercure dans le couvercle et nous laissait, mes frères et sœurs et moi, voir tournoyer ce métal futuriste qui ne cessait de se disloquer et de se reconstituer impeccablement. J’avais mauvaise conscience en songeant aux enfants dont les mères craignaient tellement le mercure qu’elles ne les laissaient même pas manger du thon. Les alchimistes médiévaux, malgré leur appétit pour l’or, considéraient le mercure comme la substance la plus puissante et la plus poétique de l’univers. Enfant, j’aurais été d’accord avec eux. J’aurais même cru, comme eux, qu’il transcendait les catégories vulgaires – liquide ou solide, métal ou eau, ciel ou enfer – et qu’il hébergeait des esprits d’un autre monde.

    Si le mercure se comporte ainsi, découvris-je plus tard, c’est parce que c’est un élément. Contrairement à l’eau (H2O), ou au gaz carbonique (CO2), ou à presque tout ce qui se rencontre quotidiennement, le mercure n’est pas séparable par voie naturelle en unités plus petites. En fait, le mercure est l’un des éléments les plus sectaires : ses atomes ne veulent tenir compagnie qu’à d’autres atomes de mercure, et pour réduire au minimum le contact avec le monde extérieur ils se recroquevillent en formant une sphère. La plupart des liquides que je renversais quand j’étais enfant étaient différents. L’eau se répandait de tous côtés, comme l’huile, le vinaigre et la gelée non solidifiée. Le mercure ne laissait jamais la moindre miette. Chaque fois que j’avais laissé choir un thermomètre, mes parents m’obligeaient à porter des chaussures, mais c’était pour empêcher d’invisibles éclats de verre de blesser mes pieds nus. Je ne me souviens pas de mises en garde concernant du mercure en liberté.

    Extrait de Quand les atomes racontent l'histoire du monde
  • - Je trouverai sûrement des trèfles à quatre feuilles dans ce bosquet...

    - Tiens ? En fait de trèfle à quatre feuilles, c'est un pied à cinq doigts !

    - UN PIED ?

    - NOUS LE TENONS ! ATTRAPEZ-LE VITE !!!

    - NOTRE DRUIDE ENTOURE DE ROMAINS ! IL FAUT LE DELIVRER !

    - Je vais te me les disperser moi !

    - NON, OBELIX ! NOOOON !

    BAOUM

    - Bravo Obélix ! Bravo ! Très réussi !

    - Ben quoi... Je les ai fait partir ces romains, NON ?...

    Extrait de Astérix, Tome 7 : Le Combat des chefs
  • Sous le ciel bleu de Johannesburg, environné de cyprès et de massifs de rhododendrons, le Four Seasons Westcliff avait des faux airs de palace de la Riviera méditerranéenne. Son porche à colonnades était typique de l'architecture coloniale de la capitale économique du pays.

    Au premier étage de l'établissement, une petite foule se pressait déjà autour des vitrines présentant les lots destinés à la vente, tous issus de la prestigieuse collection Oppenheimer.

    Extrait de Le Premier Miracle
  • Êtes-vous sûre de vouloir ce poste? Une fois que j’aurai écrit à Mme England, la proposition sera officielle. Je me permets de vous rappeler que les nurses qui échouent à trois reprises sont invitées à quitter l’institut.

    Piquée au vif, j’ai redressé le buste.

    — Je ne vous referai pas faux bond, mademoiselle Simpson. Vous avez ma parole.

    — Fort bien. Je répondrai à Mme England à mon retour.

    — On dirait que c’est la famille idéale, avais-je avancé d’une voix qui se voulait enjouée.

    Sim eut un rire sec.

    — Nurse May, la famille idéale n’existe pas.

    Extrait de La Nurse du Yorkshire
  • - Comment nomme-t-on ce château dont on aperçoit les créneaux derrière la cime des arbres de cette forêt ? demande aussi le monarque (Henry V) qui ne sait même pas où il a accompli la déconfiture du monde féodal de Charles VI.

    -C'est celui du village d'Azincourt.

    - Et bien, puisque toutes les batailles doivent porter le nom de la forteresse la plus proche, celle-ci, dès maintenant et perdurablement, aura nom : la bataille d'Agincourt.

    - On prononce "Azincourt", sire ! rectifie le héraut français au roi anglais dont la partie gauche de la mâchoire démolie à Shrewsbury lui fait articuler les "zeu" comme des "gueu".

    - Agincourt, c'est bien ce que z'ai dit.

    Extrait de Azincourt par temps de pluie

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