Dominique Bourgeon

En ouvrant ce livre, ne vous attendez pas à une mise en situation, décors, personnages, Dominique Bourgeon, ne fait dans la fioriture ! Pas de mise en abîme, on entre directement dans le vif du sujet (et ça fait mal) ! On découvre un cadavre, on enchaîne avec le rapport de police et la découverte des liens entre les victimes de Joseph Vacher alias Jack l'éventreur et celui du livre et, tout ça, dans une les vingt premières pages. D'autres corps seront retrouvés au fil du livre et avec l'une d'elle, le plaisir de comprendre le titre du livre.

On peut dire que l'auteur de fait pas dans la dentelle, il néglige aucun détails et ils sont dit de manière cru (barbarie, abus sexuels, suicides,...). Cependant, le vocabulaire et la langue n'en restent pas moins recherchés, variés et agréables à lire.

On ne sait que peu de chose sur les personnages dont le "flic" qui mène l'enquête. Et c'est bien dommage car j'eu l'impression d'être face à un personnage terne, fade, presque irréel. D'ailleurs, on apprendra le prénom du flic qu'à mi-roman et son patronyme qu'au dernier chapitre. Difficile de s'attacher à un tel personnage.

Au fil du roman, on a le droit à des retours dans le passé qui sont liés au présent et c'est plutôt agréable d'en apprendre toujours plus sur les circonstances et donc aux meurtres.

Le flic aidé par un sociologue, vont tout mettre en œuvre pour résoudre ces meurtres et ont va avoir le droit à des liens avec le nazisme dont j'ai apprécié la richesse des informations ainsi que la synchronicité. Il est peut-être un peu difficile de comprendre le principe de la synchronicité mais une fois fait, c'est plutôt impressionnant et bien mené.

Un autre point appréciable est la durée de l'enquête : un peu plus de trois ans. Ce qui permet de bien détaillé et d'avoir une intrigue qui tient la route et pourtant, elle s'effiloche au fil des pages et elle est très vite conclu voir inexistante à la fin. Elle finira même par devenir ésotérique.

La malédiction de Kammerer reste tout de même un bon polar avec ces faiblesses et l'épilogue nous donne même un goût d'inachevé. Une suite serait-elle possible ?