Ketty Rouf
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Note moyenne : 7.55/10Nombre d'évaluations : 11
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Je me suis lancée dans la lecture de ce roman car il semblait différer sur bien des points des livres que j’ai l’habitude de lire, notamment par son thème : le monde de la nuit et les strip-teaseuses.
Sur un plan littéraire, je n’ai absolument rien à redire. L’écriture de Ketty Rouf est sublime, touchante, envoutante. Je me suis sentie complètement immergée dans le récit et dans la peau de la protagoniste alors même que je ne me suis pas du tout identifiée à elle. L’auteure nous livre ici un témoignage sur le monde de la nuit vraiment poussé, tout en agrémentant son récit de réflexions philosophiques sur l’existence et le bonheur très intéressantes.
Toutefois, je dois vous avouer que si ce récit m’a captivé, je ne me suis pas forcément sentie très bien à la lecture de ce roman car ce livre touche à des thématiques auxquelles je suis très sensible. Par exemple, ce roman détruit la vision de l’amour à laquelle j‘aime croire, celle qui me fait rêver. En outre, l’auteure nous livre une histoire très sombre et nous sommes immergés dans la peau d’un personnage dépressif, qui déteste son travail et a honte de son activité parallèle de strip-teaseuse. Être immergé dans la peau de ce personnage à la vie et aux pensées sombres n’est pas si facile. Du moins, ça ne l’a pas été pour moi. Par ailleurs, le monde de la nuit est loin d’être fait de paillettes. La vie des strip-teaseuses ne m’a pas fait rêver et ces dernières m’ont d’ailleurs beaucoup peinées. Ce qui m’a surtout touché est le fait que j’ai remarqué que toutes ces femmes semblaient souffrir d’une grande solitude. La famille et les amis des personnages ne sont jamais évoquées. Leur vie sociale semble être restreinte au petit cercle des personnes qu’elles côtoient la nuit et aux rencontres éphémères. Le monde de la nuit semble être une échappatoire pour elles. Toutefois, cette échappatoire ne leur procure pas toujours de l’euphorie… elles sont parfois soumises à des situations difficiles et délicates avec les clients, ont peur d’être reconnues en plein jour car elles n’assument pas cette activité devant la société. Une vie de honte n’est pas tenable… comment être fière de soi et s’aimer lorsque nos actes nous font honte ? Cette honte est due à l’image négative qui entoure le monde de la nuit et la sexualité en général et je trouve cela vraiment dommage qu’il y ait encore autant de tabous autour de ce sujet alors même que la sexualité fait partie du quotidien d’une grande partie des humains.
Je vous encourage à découvrir cet ouvrage qui brise les carcans, nous fait découvrir de nouveaux horizons. Mais je vous préviens avant tout que ce livre ne vous laissera pas indemne. Cette lecture vous marquera sans aucun doute. Si vous êtes aussi sensibles que moi, il est possible que vous ayez un peu de mal avec cette lecture un peu crue. Mais parfois, il est nécessaire de sortir un peu le nez de ses rêves et de se confronter à certains aspects de la réalité brutaux.
Pour ma part, je soutiens l’initiative de Ketty Rouf d’avoir choisi d’évoquer cette thématique dans un roman et je lui dis un grand bravo pour en avoir parlé aussi bien. Elle a vraiment réussi à me toucher grâce à sa superbe plume et à ses personnages. Si je ne mets pas un 5/5 à ce roman, c’est simplement car pour moi, cette lecture a été assez oppressante et difficile.
Afficher en entierPour Joséphine, c’est la rentrée de trop.
Les mêmes bâtiments gris tristement percés de fenêtres en interminables rangées, les mêmes bancs sales, les mêmes collègues qu’elle évite autant qu’elle peut.
Elle a flanché avant sa première heure de cours : un bruyant évanouissement pendant l’assemblée générale, qui lui a valu six jours d’arrêt maladie.
Enseigner la philosophie ne lui apporte aucune satisfaction. Le lycée n’est pas un merveilleux nid de talents, les élèves se moquent bien de leur avenir et l’Éducation nationale pense statistiques avant de considérer le facteur humain.
Un soir, lasse de ne pas se sentir vivante, elle pousse la porte d’un cabaret chic de la capitale et commande une bouteille de champagne très au-dessus de ses moyens. Son désir de liberté l’enivre tout autant que les bulles. Elle envie la jeune femme décomplexée qui se déhanche sur scène en lingerie fine, l’œil assuré. Malgré ses griefs contre sa silhouette, Joséphine s’inscrit à un cours d’effeuillage qui s’impose vite comme son rendez-vous favori de la semaine. Son boa et ses bas résille sont désormais son échappatoire, le jardin secret dans lequel elle se réfugie quand ses heures au lycée la vident de toute substance. Sur ses talons aiguilles, elle existe. C’est le moment pour elle de devenir Rose Lee.
Rose Lee. L’héroïne d’un premier roman éblouissant. Une ode au corps, à l’acceptation de soi, une invitation à s’émanciper des diktats physiques et moraux. Ketty Rouf écrit comme on respire, avec naturel, une franchise politiquement incorrecte. Joséphine ne pense pas « seulement » comme une femme, dont j’aurais eu du mal à comprendre le raisonnement, elle pense comme un être humain qui s’en donne le droit et qui décide de s’en foutre, de rire des regards vitreux qui peuplent ses journées. Elle s’autorise à lever le nez sur le gris : elle veut du rouge, du flamboyant. Elle apprend à susciter le désir parfait, celui que seule la scène aux lumières psychédéliques peut offrir. Elle se joue des hommes qui abandonnent toute dignité devant un sein dévoilé, prêts à vider leurs poches pour lécher un talon. Chaque nuit n’est que sourires et audace. Loin des jérémiades philosophiques existentielles dont elle se nourrissait, Joséphine découvre son ascendant sur la gent masculine. Mais chaque matin, elle doit revêtir sa propre peau et laisser Rose Lee au placard, à côté du sac griffé que son salaire de fonctionnaire ne lui permet pas – et qui ferait jaser les curieux –, gommer toute étincelle dans son regard et s’affadir. Quand le jour se lève sur sa carrière d’enseignante, la déception, le désespoir l’étreignent. Face à l’échec de l’Éducation nationale, aux programmes qu’on allège à chaque rentrée pour présenter une réussite de façade, elle perd ses illusions de jeune professeur qui pensait pouvoir accomplir sa mission, celle de transmettre son amour de la réflexion, ses armes pour comprendre la vie et la vivre, plutôt que de s’en accommoder. Grâce à Rose Lee, Joséphine a appris à rejeter les concessions. C’est juste une question de timing.
Entre morne routine et nuits décadentes, avec un langage parfois cru, mais dépourvu de vulgarité, l’auteur brosse un superbe portrait de femme. Je me suis réellement attachée à ce personnage (et aux personnalités explosives et touchantes qui l’entourent), qui assume sa féminité et revendique avec fierté le pouvoir de son corps. Elle m’a bluffée par son impertinence, sa spontanéité. Dans une société où les femmes se transforment en furies pour peu qu’un homme leur tienne une porte, hurlant au féminisme bafoué, Joséphine, dont les choix de vie n’appellent pas au jugement, s’approprie son image et joue de ses charmes avec une grande élégance d’esprit.
Afficher en entierJ'attendais beaucoup de cette histoire, au final c'est un peu décevant. Ça se laisse lire mais sans plus.
Afficher en entierun portrait de femme interessant et intriguant. Aborde le rapport au corps, à la féminité, une réflexion aussi sur l'enseignement aujourd'hui et ses limites. La narratrice est professeur de philosophie dans un lycée de la banlieue parisienne. On découvre aussi le monde de la nuit, à travers la nouvelle passion de la narratrice le streaptease dans une boîte à la mode.
Afficher en entierJ attendais beaucoup plus de cette intrigue prometteuse, malheureusement j ai trouvé le livre assez plat. Par contre j ai beaucoup aimé le style de l auteur
Afficher en entierQuand l’escalade du vide attire le plein
Quand la lumière attise l’obscurité
L’élégance de la nuit escorte le jour plus nuit que la nuit
Pour que s’explore l’union avec soi
Pour que germe le glamour du « elle »
Pour que fleurisse la Rose
Quand la nuit tombe tout recommence
Entre l’histoire et l’horizon
De Jo à Rose
Le jour détisse, la nuit tisse
Ainsi s’infiltre la dualité affleurant la sensualité
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Dans ce roman, la philosophie s’immisce tout en intimité dans la réflexion sur l’essentiel sollicitée délicatement. Elle berce le texte tel l’aurore embrasse l’azure.
Cela ne fait pas l’ombre d’un doute que ce récit ne nous ait pas laissées de marbre. Il est percutant. Il marque.
La plume de l'auteure est splendide, vraie et sans détour.
Afficher en entierCette histoire nous offre une réflexion sur ce qu'est réellement la liberté. Comment se sentir réellement libre dans cette société qui nous juge constamment et qui nous oppresse ? Comment pouvoir être réellement soi-même quand on sait que cela va à l'encontre de ce qu'on attend de nous ? Cette histoire nous montre que chacun se sent libre quand il décide de faire ce qu'il aime en se détachant de ce que peuvent penser les autres.
En effet, il y a une grande place accordée au jugement d'autrui dans le roman. Le personnage principal sait qu'être stripteaseuse n'est pas bien vu par les autres : ils ne peuvent même pas imaginer qu'elle puisse succomber à ce genre de "pratique" car elle a une "bonne situation", elle a fait des études, elle est intelligente. Cela ne colle pas avec l'image que tout le monde a d'une stripteaseuse. Elle va donc hésiter, douter, abandonner puis retenter, avoir peur... C'est le récit d'une femme qui s'est perdue dans l'exercice de sa profession et avait besoin de se retrouver.
Elle est donc passée par la redécouverte de ce qu'elle est, la réappropriation de son être et ce de manière physique. Cela contraste la discipline qu'elle enseigne : la philosophie.
On parle donc du rapport au corps. La question la plus importante étant : quand je danse la nuit à moitié nue pour des inconnus, est-ce que je me soumets au regard de l'autre ou est-ce que je soumets l'autre à la vision de mon corps ? Bien entendu, c'est donc aussi une réflexion sur le statut de la femme : Suis-je maîtresse de la situation ou ne suis-je que l'esclave des désirs de l'homme ? Quand j'incarne le fantasme de tous les hommes, suis-je un simple objet ou celle qui détient le pouvoir ?
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