Shelby Foote
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Note moyenne : 7.57/10Nombre d'évaluations : 7
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Sur une histoire assez classique, l'auteur se perd dans un certain ésothérisme puritain et le reflet d'une communauté du Mississipi. Traduit de l'américain.
Afficher en entierSi avant ce roman on m’avait parlé de "Shiloh", j’aurais de suite pensé à Alambix (Astérix et le bouclier Arverne) désignant une réserve de grain, de son parler bien particulier.
Raté et j’ai moins envie de rire car Shiloh est le lieu d’une bataille durant la guerre de Sécession, 6 et 7 avril 1862.
Moins connue que celle de Bull Run, mais tout aussi absurde, inutile, sanglante et tout ce que vous voulez comme adjectif désignant les guerres.
Shiloh, en fait, c’était petite chapelle du sud-ouest du Tennessee et durant quelques jours, ce ne fut pas un lieu de paix ou de recueillement mais un lieu où des hommes se donnèrent la mort et où certains prirent peur.
Renseignements pris sur Wiki, il parait que l'armée de l’Union déplora 13.047 victimes (1.754 tués, 8.408 blessés et 2.885 disparus) et les pertes des Confédérées furent de 10.699 hommes (1.728 tués, 8.012 blessés et 959 disparus ou prisonniers).
À ce moment là, ce fut une des batailles plus sanglantes de l’Histoire des États-Unis. Qui l’eut cru ?
Les deux camps furent horrifiés par le carnage (tu m’étonnes). Personne ne pensait que la guerre allait durer encore trois années et que huit batailles allaient être encore plus sanglantes… Glaçant, n’est-il pas ?
Tiens, Wiki me dit aussi qu’en hébreu, Shiloh signifie "havre de paix" et désigne, soit la ville de Silo (Canaan), soit la figure biblique Shiloh (figure biblique) dont la signification est contestée. La vie est ironique, je trouve…
Ce récit choral donnera la parole autant à des confédérés qu’à des fédérés et quel que soit le camp choisi, les peurs, les questions, les attentes sont les mêmes, qu’ils soient simples soldats, artilleurs ou officier.
Après ma lecture, je serais incapable de vous faire un cours sur cette bataille, mais je pourrais vous résumer la chose en un seul mot : bordel ! Oui, c’est le mot car c’était un sacré bordel sur le champ de bataille et, comme dans toutes les guerres, cette bataille était absurde et les gains minimes en cas de victoire.
Juste pour faire mousser les officiers… Comme toujours. Mais qui monte au front ? Les soldats, même si, dans ces armées, nous avons des officiers pourvus de sacrées paires de coui**** car ils chargent en tête, avec leurs hommes et font preuve de bravoure (ou de folie pure, les deux termes sont jumeaux).
Un récit glaçant sur la folie humaine, sur l’inutilité des guerres voulues par des bureaucrates qui ne la feront jamais, un récit qui n’hésite pas non plus à parler des peurs ressenties par les soldats, lorsqu’ils sentent que tout est perdu, leur honte avouée pour certains, ou le déni, pour d’autres.
Un récit qui nous plonge au cœur de la bataille, dans l’exaltation avant les combats, dans les conditions météorologiques déplorables avec de la boue, de la pluie, du froid, qui nous laisse voir les craintes des hommes quand la bataille a commencé et les horreurs que ce genre d’activité réserve : douleurs, amputations, blessures, confusions, morts, décisions imbéciles…
Je vous avoue avoir soupiré d’aise une fois la dernière page tournée. Mais je ne sais pas pourquoi, les cris des soldats m’ont poursuivis et il me faudra un certain temps avant de rire devant un ancien album des Tuniques Bleues.
Terrible et magnifique en même temps. Il était plus que temps que ce roman nous parvienne dans sa traduction pour les francophones.
Afficher en entierUn récit sur la bataille de Shiloh pendant la guerre de sécession, on y découvre encore une fois l'absurdité de la guerre. j'ai trouvé intéressant d'avoir des récits venant de plusieurs personnages des deux camps.
Afficher en entierC'est toujours un plaisir d'avoir entre les mains un exemplaire de la collection La Noire de Gallimard tant le livre est d'une conception élégante aussi bien pour la couverture que pour les pages intérieures qui sont d'une si belle qualité.
En plus, la réédition de September September est l'occasion de découvrir à nouveau l'énorme talent de Shelby Foote.
Il nous emmène dans le sud des États-Unis. Un sud très... sudiste, à l'époque où la communauté noire commence à lutter pour ses droits. Son écriture, pleine de finesse, élégante, nous transporte dans un extraordinaire roman noir où victimes et kidnappeurs jouent un jeu complexe et palpitant.
À lire pour la description pointue de cette époque, et pour le talent de Shelby Foote.
Afficher en entierLe sud des États-Unis profond et intemporel sert une nouvelle fois d'écrin à un magnifique roman noir de Shelby Foote.
Les personnages doivent lutter et choisir entre leurs pulsions sauvages, animales, et les contraintes de la société et de la religion. On sent l'extrême intérêt que leur porte Shelby Foote, son humanisme, son sourire indulgent aussi parfois. Il n'explique ou ne justifie rien. Il raconte simplement, et c'est tout simplement fascinant.
Afficher en entierMais qu'est-ce qui pousse les hommes à faire la guerre.?. toute cette souffrance sur les champs de bataille, dans les tranchées !? Ah mais oui ! Ceux qui déclarent les guerres les font avec le corps des autres, avec la vie des autres. Beaucoup plus facile et surtout beaucoup moins douloureux !
Pendant ce temps-là, ceux qu'on a envoyés se battre souffrent… et pensent, à ce qu'ils espèrent retrouver après la bataille, après la guerre.
Sept récits, six soldats, du nord et du sud, en sept chapitres qui montrent l'absurdité de la guerre en même temps que la condition humaine face à ce qui nous dépasse.
Shiloh est le lieu d'une sanglante bataille de deux jours en 1862 au États-Unis entre le nord et le sud pendant la guerre de sécession.
Il semble que Shiloh ait un sens, selon le deuxième livre de Samuel : "Il est dit que c'est ce à quoi aspiraient les enfants d'Israël, les élus de Dieu. […] ça voudrait dire "lieu de paix"." Pourtant, en 1862 il y eut à cet endroit un très grand nombre de morts, de blessés et de disparus dans les deux camps.
J'ai cherché les chiffres sur internet, tous les sites que j'ai vus en donnent des différents.
Je ne connais rien à la guerre de sécession et à chaque chapitre je ne savais pas s'il s'agissait d'un soldat du nord ou du sud. Mais ça importe peu puisque l'essentiel de ce récit c'est l'humain dans ce combat fratricide qui nous rappelle si besoin était, que l'Amérique s'est bâtie dans la douleur.
Ces soldats qui attendent le combat avec impatience pour soudain découvrir la terreur de la mort, comme si elle était penchée au dessus d'eux prête à les emporter.
Ça raconte des tranches de vie de ces hommes, qui vont se battre la fleur au fusil, sans avoir la moindre idée de l'horreur qui les attend : "J'étais perturbé, on peut le dire, car on a beau être averti que la bataille va être sanglante, on ne le croit qu'en voyant le sang."
Ils se découvrent tantôt près à l'héroïsme, tantôt honteux de se sentir lâches.
C'est toute l'absurdité de la guerre qui offense la vie.
C'est très documenté, ça montre l'aberration qu'est la guerre, quand chacun des camps pense que c'est lui qui se bat pour la juste cause, quand on est capable de tirer sur son ami d'enfance parce qu'il est dans le camps d'en face.
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