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Bowman Hath, allongé dans son lit, écoutait la voix étouffée de sa mère qui lançait des jurons dans la salle de bains, à côté de sa chambre. Au loin, au-dessus des toits de la ville, flottait le tintement doré de la cloche de la tour du Palais Impérial: bang! bang! Elle sonnait six heures, le moment où tout Aramanth se réveillait. Bowman ouvrit les yeux et resta couché, regardant la lumière du jour éclairer les rideaux couleur mandarine. Il se rendit compte qu'il était triste. "Qu'est-ce qui se passe, cette fois?" se demanda-t-il. Il pensa au jour de classe qui l'attendait et son estomac se contracta, comme toujours. Mais là, il ressentait autre chose. Une sorte de chagrin ou de sentiment de perte. Mais la perte de quoi?

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Ils ne dirent plus rien pendant un moment et continuèrent à s’enfoncer dans la boue. Soudain, Mumpo rompit le silence.

- Je t’aime, Kess. Tu es mon amie.

- Oh, tais-toi, Mumpo. Je suis désolée. Je sais que tu m’as sauvé la vie, mais franchement…

Un autre silence s’installa. Ils avaient maintenant de la boue jusqu’à la taille.

- Tu m’aimes bien, Kess ? lui demanda Mumpo.

- Un peu.

- Nous sommes amis, dit-il joyeusement. Nous nous aimons tous les deux.

Sa joie imbécile finit par faire dire tout haut à Kestrel ce qu’elle n’aurait même pas osé penser :

- Espèce d’imbécile ! Tu ne comprends donc pas ? Nous allons être engloutis dans la boue !

Mumpo la regarda, stupéfait.

- Tu es sûre, Kess ?

- Regarde autour de toi. Qui va nous sortir de là ?

- Au secours ! Je me noie ! Au secours, je coule ! Au secours !

- Oh, tais-toi, tu vois bien qu’il n’y a personne pour nous aider.

Mais Mumpo se mit à crier encore plus fort. Ce qui ne fut pas plus mal, car Kestrel avait tort. Quelqu’un pouvait les aider.

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Les jumeaux n’essayèrent pas de chercher leurs amis. Ils avaient si faim qu’ils prirent chacun une grosse noix de gadoue et mordirent dedans. Ils mangèrent en silence pendant quelques instants, puis leurs regards se croisèrent. Ils savaient tous deux qu’ils n’avaient jamais rien mangé d’aussi bon. Les noix avaient un petit goût de noisette, sucré et crémeux en même temps ; elles étaient croustillantes vers l’écorce, tendres au milieu ; l’écorce, légèrement brûlée par les braises, avait une saveur fumée et craquait doucement sous la dent.

- Jamais rien mangé de pareil, hein ?

C’était Willum, qui venait tranquillement vers eux, avec un grand sourire.

- Tout juste sorties de la boue, tout juste sorties du feu. La vie n’est jamais aussi douce qu’une noix de la moisson.

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Puis, pour la troisième fois, plus calmement que jamais, Ira Hath dit :

- Ô peuple malheureux. J’entends vos cœurs qui pleurent leur besoin de tendresse.

Personne n’avait jamais dit de telles choses à Aramanth. Les gens l’écoutèrent en silence, troublés. Puis ils s’en allèrent, tout seuls ou deux par deux, et Ira Hath sut qu’elle était une vraie prophétesse, car personne ne pouvait supporter de l’entendre parler.

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Les jumeaux restèrent un moment sous le choc. Puis Kestrel chercha la main de son frère.

« Nous devons aller dans le feu.

- Nous irons ensemble, lui dit-il, sachant qu’il ne pouvait en être autrement.

- Toujours ensemble. »

Aussi, main dans la main, ils parcoururent les derniers mètres de la Grande Voie, vers les flammes.

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- Est-ce que la boue… ? Je veux dire, est-ce qu’elle vient… ?

Elle n’arrivait pas à poser sa question avec politesse. Elle changea donc de tactique :

- La boue ne semble pas sentir aussi fort, ici, dit-elle.

- L’odeur ? demanda Jum. J’aimerais bien que ça sente fort. L’odeur de la bonne et douce terre.

- C’est tout ?

- Tout ? Pourquoi, petite maigrichonne, ce n’est que ça et c’est tout à la fois.

La tante, assise près du feu, pouffa soudain de rire.

- Squotch ! s’exclama-t-elle. Ils croient que notre boue est de la squotch !

- Non ! dit Jum. Ils ne sont pas si bêtes !

- Demande-leur, dit la tante, allons, demande-leur !

- Vous ne pensez quand même pas que notre boue est de la squotch, petits Maigrichons ?

- Qu’est-ce que la squotch ? demanda Bowman.

- Qu’est-ce que la squotch ? s’exclama Jum, déconcertée.

Pollum se mit à glousser.

- Eh bien, c’est de la squotch.

Willum se mêla à la conversation.

- Eh bien oui, c’est de la squotch, dit-il. Et pourquoi pas ? Tout revient à la douce terre, c’est ce qui lui donne sa saveur. Une grande cocotte à ragoût, voilà ce que c’est.

Il plongea la louche dans la casserole et en sortit un peu de ragoût.

- Un jour, j’étendrai mon corps sur le sol, et la douce terre le prendra, en fera de nouveau quelque chose de bon, et le rendra. Ne vous inquiétez pas pour la squotch, petits Maigrichons, nous sommes tous de la squotch, si on y regarde bien. Nous sommes tous un petit bout de la douce terre.

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Pas très loin d’eux, un petit homme rondouillard du nom de Willum était penché au-dessus du lac, à la recherche de feuilles de tixa. La tixa poussait en des endroits insoupçonnés. La seule façon d’en trouver était d’errer au hasard et d’en chercher du coin de l’œil, dans un état de demi-veille, pendant plusieurs heures. Si on regardait trop intensément la surface grise et trouble du lac, on n’en voyait jamais, car sa couleur était aussi trouble que celle du lac. Si on ne regardait pas trop fixement, mais juste du coin de l’œil, on en découvrait parfois.

On cueillait alors les feuilles de tixa, on les mettait dans son sac, on en mâchait une en chemin. On devenait lent et rêveur, ce qui permettait d’en trouver davantage.

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La ville était partagée en quartiers, disposés en anneaux concentriques. L’anneau le plus excentré, à l’ombre des murailles, était formé par les grands blocs d’immeubles cubiques du Quartier Gris. Venaient ensuite les immeubles bas qui constituaient le Quartier Marron, puis les petites rangées de maisons en arc de cercle du Quartier Orange, où habitait la famille Hath. En approchant du centre de la ville, on arrivait dans la grande avenue circulaire du Quartier Écarlate, où des maisons spacieuses, isolées les unes des autres par des jardins, se perdaient dans un agréable dédale de chemins sinueux, de façon que chaque maison semble particulière et différente. Mais naturellement, elles étaient toutes peintes en rouge. Enfin, le Quartier Blanc, le plus glorieux de tous, occupait le cœur de la ville. C’était là que se trouvait le palais impérial, où l’Empereur, Créoth VI, père d’Aramanth, surveillait ses citoyens-enfants. C’était là que se dressait l’énorme Maison de la Réussite, où était affiché le classement des familles.

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