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Et le courrier éparpillé sur le lit, deux petits billets au timbre de Corse, signés Ninette, furent lus tout haut par Mme Hulin au père impatient et trop faible pour les déchiffrer lui-même. Navrée, cette pauvre Nina, navrée dans sa première lettre de la subite maladie de son père, aussi du départ de l’escadre, mais gardant l’espoir que son père serait vite guéri et que l’escadre ne tarderait pas à revenir. Rose était à Bastia avec cousin pour faire ses adieux au jeune Rémory prêt à passer sur le continent. La seconde lettre annonçait comme prochaine l’arrivée à Paris de Rose et de Ninette accompagnées de M. et de Mme La Posterolle ; aussitôt, ces demoiselles accourraient voir leur cher petit père. Suivaient des recommandations hygiéniques, des conseils pour le frais du soir, la brume du jardin, l’emploi d’une certaine flanelle de mouflon avec l’adresse du fabricant.
« C’est très gentil, murmura de Fagan qui écoutait en caressant la blonde tête soyeuse du petit Maurice, très gentil, mais j’aurais eu le temps de mourir plusieurs fois sans les voir. »
Mme Hulin n’insista pas, de peur d’accroître une peine qu’elle sentait profonde et, le laissant seul avec l’enfant, elle passa dans la pièce à côté, où des gestes énergiques d’Anthyme l’appelaient depuis un moment.
Mademoiselle était là, une longue fille sèche, à lunettes, qui demandait des nouvelles de M. de Fagan.
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