Christophe Guilluy

Au début j'ai été un peu dubitatif et j'ai eu peur que l'auteur ne soit trop complaisant, mais au fur et à mesure il a posé son sujet avec minutie et au final c'est un livre relativement fin sur la fracture sociale et ses raisons. Pas mal de démystifications sont faites et cela dans un langage compréhensible par le commun des mortels, au final un essai intéressant avec des théories originales, pas vraiment de solutions cela dit.

C. Guilly nous éclaire sur les réalités sociologiques et géographiques d'aujourd'hui, brisant un peu la langue de bois.

Son fil rouge est l'amalgame croissant entre classe sociale et ethnie, qui tend à séparer de plus en plus la population française sur fond d'espèce de racisme d'un nouveau genre. Pour lui, la mondialisation en est la cause.

Les solutions ne sont pas données, mais révéler le problème est déjà pas mal.

A mon sens, ce livre permet de mieux comprendre la France actuelle ainsi que son paysage politique. Il nous permet de prendre du recul par rapport à ce qu'on envisage, nous, depuis notre appartement à Paris, notre banlieue ou notre pavillon.

très facile à lire. Une bonne analyse quoique massivement bombardée de chffres et de statistiques (auxquels on fait dire ce que l'on veut au final).

Je conseille vivement ne serait-ce que pour la notion de France périphérique qui explique pas mal de choses.

Livre interessant bien qu'assez répétitif tant par rapport à lui-même que par rapport au livre précédent, c'est assez caractéristique de l'écriture de l'auteur.

L'analyse n'en reste pas moins pertinente et ouvre des pans de réflexion peu abordés ailleurs

L'auteur part du constat géographique de la France périphérique pour expliquer les évolutions économiques, sociétales, culturelles et politiques des classes populaires, grandes perdantes de la mondialisation.

En insistant sur le contraste entre le modèle métropolitain, à qui profite pleinement la mondialisation et la France périphérique, il dessine les nouvelles lignes de fracture de la société française, et décrypte bon nombres de phénomènes.

On comprend mieux dès lors le rejet des partis politiques dirigeants par une partie de la population.

Un constat et une fine analyse qui, dès 2014 a su anticiper le nouvel échiquier politique qui semble se dessiner. A savoir l'effondrement voire la disparition du PS, mais également la fin du clivage gauche/droite remplacé désormais par un clivage bénéficiaires/perdants de la mondialisation.

Ce livre me faisait envie après avoir écouté l’interview de l’auteur sur RTL.

Quelle déception ! Le début est pourtant prometteur, avec une démonstration cohérente de la disparition programmée de "la majorité ordinaire", au sein des villes - "métropolisation". Mais peu à peu, la lecture devient vite indigeste : "nouvelle bourgeoisie cool", "impact social de la bourgeoisie", "bourgeoisie acquise au modèle libéral inégalitaire", "petite bourgeoisie écolo-woke"... Beaucoup de politique, de réflexions sur le modèle condamné mais très peu d'exemples concrets de la vie de ces gens ordinaires qui sont dépossédés !

Dans la France périphérique, un peu d'espoir est développé pour ces dépossédés : retour au réel, au pragmatisme, à l'humain et ses valeurs profondes...

La France oubliée à qui un livre est enfin consacré. L'auteur souligne que, face à la métropolisation du territoire, les vieux terroirs ainsi que les classes populaires soufrent et ont été abandonnés autant à gauche qu'à droite de l'échiquier politique.