Séverine Vialon

Je suis heureuse d’avoir enfin pris le temps de découvrir la plume de Séverine Vialon, avec Il fallait me laisser mourir. Une auteure qui a plus d’un genre sous sa plume !

Une enquête glaçante menée avec beaucoup de crédibilité. On s’y croirait presque… Pas besoin de poudre aux yeux pour ce polar, le réalisme des scènes, de l’enquête et le travail sur les personnages suffiront à vous emporter dans cette lecture rythmée et fluide. Le lieutenant Chantal Thébault doit lutter pour s’intégrer dans un milieu d’hommes, au sein d’une nouvelle caserne après une mutation. On la suit sur le terrain, puis de façon plus intime dans sa vie. Le choix de la région est intéressant car elle semble calme et tranquille mais devient le théâtre mystérieux de crimes odieux. Les scènes de recherches dans les bois apportent beaucoup de suspense également ainsi que des difficultés supplémentaires pour nos enquêteurs. L’auteure sait distiller les doutes au fil des pages et nous mène en même temps que ses personnages dans plusieurs impasses.

J’ai aimé l’immersion dans la caserne de gendarmerie comme si on en faisait partie, la crédibilité des personnages et les multiples rebondissements de l’enquête, le côté presque cinématographique de l’enquête comme un bon épisode de série policière.

Le corps d’une femme est retrouvé dans le parc d’un hôpital psychiatrique. L’enquête confiée au capitaine Thébaut n’est pas aussi simple qu’il y parait. Quelque temps après, un autre corps est découvert…

Chantal est à Châteaudun depuis un an. Ses débuts n’ont pas été faciles. Elle est assez stricte sur certaines choses, et différentes de son prédécesseur. Les hommes ont encore un peu de mal à s’habituer. Même s’ils ont déjà résolu une affaire ensemble et qu’une certaine forme de complicité s’est établie. J’aime d’ailleurs beaucoup les réflexions que se fait parfois Chantal à ce sujet.

Elle est mariée à Yannick qui est enseignant. Un sujet de « discussion » tourne entre eux, avoir un enfant. Il est pour, elle n’est pas prête… Ce qui amène quelques tensions.

Chantal va devoir jongler entre vie personnelle et vie professionnelle, ce qui est loin d’être évident.

Les personnages sont déjà présents dans un premier tome (« Il fallait me laisser mourir ») . Je pense qu’il vaut mieux le lire avant. Ils sont un peu présentés ici, l’enquête est indépendante et ce n’est pas vraiment gênant dans la lecture. Il m’a juste manqué un petit quelque chose que j’aurais eu si j’avais lu le tome 1 ; d’autant qu’il y est fait allusion plusieurs fois. Je sais ce qu’il me reste à faire !

Le principal, c’est que l’intrigue se tienne, et c’est le cas. Les chapitres assez courts qui apportent du rythme, des personnages crédibles et l’écriture agréable me font dire que j’ai passé un bon moment de lecture. Le livre se lit bien, facilement, sans prise de tête. Un très bon moment de détente.

La plume de Séverine est agréable et fluide. On peut lire ce roman sans avoir lu le précédent (Il fallait me laisser mourir) mais c’est mieux de les découvrir dans l’ordre et ce serait dommage de ne pas le faire.

J’ai découvert cette nouvelle enquête de Chantal Thébaut avec grand plaisir. Elle est attachante, vraie et loyale. C’est une héroïne du quotidien. Ses réactions sont humaines. Le capitaine a trouvé ses aises au sein de la gendarmerie même si on sent toujours une difficulté à trouver sa place au sein d’un milieu masculin ou du moins de l’affirmer.

L’auteure nous fait voyager dans sa région. Les descriptions des lieux sont agréables et s’intègrent bien au récit. La vie dans la caserne est très réaliste et c’est un aspect que j’apprécie car on s’y croirait vraiment. L’auteure décrit des relations entre collègues qu’on peut avoir nous-mêmes dans notre quotidien. L’héroïne, Chantal, a beaucoup de profondeur. Sa façon de réagir dans son travail, dans son couple, sonne vrai et nous permet de nous identifier à elle. Cela apporte beaucoup de relief à l’histoire. Il n’y a aucune exubérante ni des tonnes d’éléments inutiles, la réalité suffit.

Ce roman apporte différentes touches : de l’humour, de l’émotion, des chocs face aux faits, de la frustration, un questionnement et de la tendresse.

Même constat au sein de l’enquête. Elle est crédible, intéressante et le dénouement n’est pas farfelu. Il n’y a pas une multitude de suspects mais on se demande tout de même quels sont les motifs de l’assassin sans savoir de qui il s’agit pour autant trop rapidement. C’est très bien amené, et on a l’impression de suivre une brigade lors d’un reportage tellement c’est réaliste. La caserne devient un personnage à part entière. On suit l’enquête avec intérêt et curiosité. On découvre certains éléments avec impatience et on avance dans nos déductions au fil de la lecture. Saurez-vous un bon détective ?

J’ai passé un bon moment de lecture, et j’ai même été frustrée que ça s’arrête à ce moment de l’histoire car j’aurais voulu suivre Chantal dans sa vie de tous les jours, savoir ce qui allait se passer avec son homme même si ça n’apporte rien à l’enquête. On devient curieux de sa vie de tous les jours.

De premier abord, ce livre ne m'a pas attirée, je l'avoue.

Pourtant, je dois aussi l'admettre, je me suis laissée embarquer par l'enquête. Et surtout par le réalisme de l'écriture.

Avec Sauver ou périr, Severine Vialon nous fait vivre la gendarmerie de l'intérieur, et ça, c'est super intéressant !

Une véritable immersion en pleine enquête, on suit l'avancement, on se pose autant de questions que les gendarmes, et on se demande vraiment où tout ça va nous mener...

J'ai juste eu un peu de mal à comprendre les personnages par moment, mais je n'avais pas réalisé que ce roman faisait partie d'une série... Quand je m'en suis rendue compte, c'est devenu plus clair : je n'avais pas toutes les clés en main.

Au final, ce n'est pas si important, car le livre se lit très bien ainsi aussi.

Et je suis reconnaissante à l'auteure de nous avoir donné les explications pour élucider l'affaire. J'aime comprendre le pourquoi du comment, et parfois, on ne les a pas, et c'est très très très frustrant.

Quant au personnage de Chantal, je le trouve très intéressant. Une femme qui dirige une gendarmerie, c'est un clin d'œil osé, l'air de rien. L'auteure la décrit en plus autant dans son milieu professionnel que personnel. Cela lui donne plus de profondeur. Nous sommes toujours plus que ce qui paraît, et montrer les aspects que les autres ne voient pas apporte de la crédibilité et de la matière au personnage. C'est aussi ce qui fait que ce personnage échappe même parfois à son créateur.

En conclusion, j'ai passé un bon moment de lecture. Ce roman est à découvrir. Je dirais même plutôt que son personnage principal est à découvrir!

Le Capitaine Chantal Thébault, est la patronne de la gendarmerie.

Quand on vous dit « C’est la patronne ! », pas question de remettre en cause son autorité. Vous êtes priés de frapper avant d’entrer dans son bureau.

Nico, son bras droit, Didier, un autre de ses lieutenants et Pierre, l’informaticien auquel on a greffé son portable n’ont pas été habitués à ça avec leur ancien chef, mais il va bien falloir qu’ils s’y fassent.

Les méthodes de Chantal étonnent. Alternant coups de gueule et humour, elle est dynamique, pour ne pas dire fougueuse, mais n’en demeure pas moins humaine. Ses décisions sont le plus souvent le fruit de larges discussions tenues dans la grande salle, avec tous les membres de son équipe, même les stagiaires !

Alors, quand survient un crime, puis d’autres dont la ressemblance au premier laissent à penser qu’il s’agit de meurtres d’un tueur en série, c’est toute la gendarmerie qui se sent concernée et s’investit dans l’enquête. La traque s’organise. Il n’est pas question de laisser l’assassin faire d’autres victimes. Tout le monde doit être sur le pont. Chantal la première, quitte à laisser son mari instituteur passer seul de longues soirées à l’attendre, au risque de scènes de ménage...

Au nom d la justice.

Un Polar palpitant.

A lire, et même à dévorer.

Voilà une nouvelle enquête du Capitaine Thébault avec Sans retour de Severine Vialon Auteure, servi sous un jour différent des précédents romans. Originalité, prise de risque.

L’autrice enchaîne donc les points de vue, changeant de narrateurs, ce qui donne un autre rythme au roman et nous offre une palette d’émotions, de réactions et de réalisme. J’ai bien aimé la façon dont l’autrice joue avec les différents niveaux de langage selon la personne qui prend la parole. L’objectivité n’est pas toujours de mise car chacun expose ce qu’il ressent et les réactions ne sont pas toujours logiques ou évidentes. Cela permet d’enrichir un peu plus le suspense de l’histoire. Cependant, j’ai moins aimé cette façon d’aborder le récit, mais l’histoire et la lecture reste addictive. Il y a du suspense, on est tenu en haleine jusqu’au bout, frôlant parfois l’agacement de ne pas comprendre où on est amenés. La thématique abordée est intéressante : une disparition, de la manipulation… une situation originale et qui nous pousse à vouloir comprendre, connaître les tenants et les aboutissants de ce fait que je ne détaille pas davantage pour ne pas spoiler.

Les personnages sont toujours aussi creusés, vrais, certains excessifs même, par contre, je les ai trouvés moins attachants et j’ai eu un peu de mal à me confronter au Capitaine Thébault à la première personne. Je l’ai trouvé différente de d’habitude.

Bref, l’histoire tient en haleine et la lecture est agréable. L’autrice nous livre pas mal de mises en garde sur un fait de société à travers son histoire et j’aime cet aspect qu’on retrouve chaque fois dans ses enquêtes, toujours d’actualité et pleines de vérités. Seule la narration est différente par rapport aux précédents romans, mais c’est un style intéressant qu’il fallait oser.

Voici un roman à déguster pour se détendre pendant les vacances (et même en dehors !), un roman qui souvent fait sourire, rire carrément parfois, qui fait qu’on se sent bien.

Suite de la nouvelle intitulée « Enlèvement rêvé », il peut être abordé sans avoir lu la nouvelle (mais l’avoir lue, c’est mieux ! D’autant qu’elle est drôlement bien ficelée !)

Revenons à notre Alice, bien réveillée après cet « Enlèvement rêvé » (ou pas ?)

Dans un style résolument moderne et très enlevé, l’auteure amène ses personnages, à tour de rôle, à partager avec nous des situations qui peuvent être autant intrigantes qu’inattendues, avec quelques épisodes carrément burlesques (et moi j’adore le burlesque !), c’est dire qu’on ne s’ennuie pas !

Mais au-delà, ce roman recèle une particularité, une originalité très contemporaine et que j’ai bien appréciée : avez-vous déjà lu un roman que j’appellerais volontiers « participatif » ? Pour moi, c’est le premier. En quoi donc l’est-il ? Eh bien l’auteure interpelle souvent son lecteur – entendez aussi « sa lectrice », bien sûr – pose des questions, nous prend à témoin de la situation, ou bien ce sont ses personnages qui nous apostrophent, toujours avec naturel et enthousiasme, et nous, lectrices – et lecteurs aussi, bien sûr ! – nous répondons pour nous-mêmes mais comme si nous nous adressions à l’auteure…

Un exemple ?

L’auteure nous justifie une expression détournée du commun :

Texte : « Rosa va me rendre bouc »66

Note 66 : Je sais, on dit rendre chèvre, mais Fabio est un mec ! Donc… ce ne sera pas une chèvre mais un bouc .

Un autre exemple ?

Texte (c’est Fabio qui parle) : « Je suis parti d’une façon cavalière, et je m’en veux un peu67… »

Note 67 : « Plus serait exagéré. Ne m’en demandez pas de trop non plus ! »

Et un petit dernier ?

Texte (c’est Alice qui parle) : « - Tu ne me fais pas visiter d’abord ?93 »

Note 93 (c’est l’auteure qui parle) : « J’hésite pour la réponse, j’ai peur de reculer encore le moment que tout le monde attend... Si Pablo dit oui, vous êtes bon pour une visite en bonne et due forme, avec toutes les descriptions détaillées... Je crois que je vais dire non... ou pas...

Nous sommes donc entraînés non seulement par l’histoire, mais aussi au milieu d’un dialogue, en contrepoint d’une réflexion de l’auteure, d’une petite remarque, comme en passant. Ainsi, avons-nous l’impression d’appartenir à l’histoire, d’en être partie intégrante, et c’est un plaisir à savourer !

Un roman qui nous fait participer, qui nous implique dans notre lecture, dans une très agréable complicité…

Récemment intégrée à la brigade de gendarmerie de Châteaudun, la capitaine Thébault doit faire face à une série de meurtres sans précédents dans la région. 3 femmes ont perdu la vie, dans d’atroce circonstances et le meurtrier n’a laissé aucun d’indices. Commence pour elle, une quête de vérité, mais aussi une intégration difficile au sein de sa nouvelle équipe, représentée uniquement par la gent masculine.

Je découvre la plume de Séverine et son personnage Chantal Thèbault. J’ai aimé le caractère de la capitaine, pour son autorité et sa capacité à se faire respecter, elle, la fine enquêtrice qu’elle représente. Car n’oublions pas, il y a le respect pour la hiérarchie mais aussi le talent de sa supérieure. Même si l’auteure nous laisse penser qu’elle est complétement démunie dans cette enquête, sa réflexion est tout autre. Dommage que Séverine, ne nous fasse pas suffisamment, à mon gout, rentrer dans la tête de Chantal. Car, le fait que son texte est à la troisième personne du singulier, ne m’a pas dérangé, mais dans ce roman, il aurait pu me permettre de mieux suivre le cheminement de son esprit. Après, peut-être cela aurait retirer du suspens, je ne sais pas, mais cela m’a manqué. Pour le reste, l’enquête est bien menée, tous les éléments ont été là pour me donner l’envie de poursuivre la lecture, surtout que je n’ai pas toujours vu venir tous les événements. Il me reste maintenant à découvrir les autres enquêtes du capitaine Thébault.

Franck, chauffeur camion, n'est présent chez lui que le weekend avec sa famille. C'est une situation qui convient très bien à sa femme Élodie qui préfère passée la semaine seule avec leur fille de 6ans.

Leur couple ne tient plus que pour l'enfant, entre eux tout est mort. De disputes en disputes, les choses dégénèrent et les premiers coups tombent...

Un récit clair et délicat, méchamment bien écrit. Chaque chapitre est raconté du point de vue d'un des personnages où il exprime sa manière de voir et ressentir les choses. La descente aux enfers commence et on se retrouve aspiré dans la spirale de la violence avec la victime.

Un livre qui fait réfléchir de part son réalisme, un roman sans aucune description de scène de violence, les sévices sont subtiles et libre choix est laissé aux lecteurs de se les imaginer.

Un excellent roman sur un thème qui malheureusement est encore trop présent dans notre société.