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"L'amour n'est pas cette chose douce dont tout le monde parle, peut être torture t-on les gens pour les forcer à dire cela ? En tout cas, tout le monde ment."
ORHAN PAMUK
Afficher en entier"A partir d'un certain âge, seuls les ouvriers perchés très haut sur les échafaudages te sifflent encore".
Afficher en entier"Ne laisse jamais le désir prendre la place de ta conscience, étouffer ton sens moral, car c'est lui, ici, qui gouverne toute une nation. C'est lui qui, ici, détermine ton avenir et ta place dans la société américaine".
Afficher en entier"On est immuablement victime de ses origines, de son histoire, de son éducation. C'est faux. Tout, dans la vie, n'est qu'une question de détermination et de désir. Tout n'est qu'une question d'opportunités, de rencontres et de chances à saisir".
Afficher en entier"[...] au coeur de l'élite sociale, ce n'est pas la rage qui fascine, mais le contrôle, la maîtrise de soi. La vraie capacité de résistance est là. C`est ainsi qu`on se distingue vraiment". (p 197)
Afficher en entier"Devant le miroir de la salle de bains de la chambre d'hôpital, Nawel se regarde. C'est encore une belle femme songe t elle et elle se dit qu'elle aurait pu avoir une vie différente, une existence plus excitante, si elle ne s'était pas laissé asservir par ses fils, par les hommes. Elle leur a tout donné, mais eux, qu'ont ils fait ? Elle est passée du joug de son père à celui de son mari puis est devenue l'esclave de François Brunet et de ses fils. Elle n'ira pas aux Etats Unis. Elle ne contactera plus jamais Brunet. Pour la première fois de sa vie, elle veut être une femme libre".
Afficher en entier"Et elle se laisse faire alors qu'elle devrait le repousser, elle ne réplique rien - cette docilité soudaine, cette forme inattendue de placidité, c'est l'expression la plus terrible du détachement".
Afficher en entier"Nous ne sommes pas satisfaits, et nous ne serons satisfaits que le jour où la justice se déversera comme un torrent,et la droiture comme un fleuve puissant".
Afficher en entier"Aux Etats-Unis, tu te retiens/te contiens, tu te brides/te brimes, tu te domines. Tu ne sais pas ? Tu vas apprendre. Crois-moi. Ce n’est pas un conseil. C’est une injonction. Ne convoite pas la femme de ton prochain. Ne la regarde même pas. Evite de te retrouver seul avec elle. Si elle est excitante, si elle cherche à te séduire, raisonne-toi. Prends rendez-vous avec un psy. Parle à un ami. Parle-moi. Respire fort. Prends un calmant. Une douche froide. Un objet de substitution. Ne laisse jamais le désir prendre la place de ta conscience, étouffer ton sens moral, car c’est lui, ici, qui gouverne toute une nation. C’est lui, ici, qui détermine ton avenir et ta place dans la société américaine".
Afficher en entierNouvel extrait :
- Commencer par sa blessure, commencer par ça - dernier stigmate d'un caporalisme auquel Samir Tahar avait passé sa vie à se soustraire -, une entaille de trois centimètres au niveau du cou dont il avait tenté sans succès de faire décaper la surface à la meule abrasive chez un chirurgien esthétique de Times Square, trop tard, il la garderait en souvenir, la regarderait chaque matin pour se rappeler d'où il vient, de quelle zone / de quelle violence. Regarde ! Touche ! Ils regardaient, il touchaient, ça choquait la première fois, la vue, le contact de cette cicatrice blanchâtre qui trahissait le disputeur enragé, disait le goût pour le rapport de forces, la contradiction - une forme de brutalité sociale qui portée à l’incandescence, présageait l'érotisme -, une blessure qu'il pouvait planquer sous une écharpe, un foulard, un col roulé, on y voyait rien ! et il l'avait bien dissimulée ce jour-là sous le col amidonné de sa chemise de cador qu'il avait payé trois cents dollars dans une boutique de luxe que Samuel Baron ne franchissait plus qu'avec le vague espoir de tirer la caisse.
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