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Extrait ajouté par Aralorn 2018-09-26T22:53:27+02:00

Le Mont semblait tout près, et pourtant on marchait déjà depuis longtemps sans avoir l'impression de progresser. Se faufilant entre les nuages noirs, le soleil dorait maintenant les gigantesques murs, véritable armure de pierre, qui se poussaient, s'étalaient, grimpaient en remparts énormes. D'innombrables fenêtres coulaient leur regard entre les contreforts puissants qui retenaient l'abbaye sur son rocher pour l'empêcher de glisser vers la mer. Et tout là-haut, dominant le monde, le clocher de l'église s'élançait vers le ciel. Le doigt de Dieu.

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Extrait ajouté par MelleRiza 2015-08-27T23:58:16+02:00

La mer si loin... la terre si loin... baignées d'une brume irréelle. On était là au-dessus du monde. On était Dieu.

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Extrait ajouté par MelleRiza 2015-08-27T23:56:27+02:00

Le silence pesait comme une main glacée sur la poitrine.

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Extrait ajouté par MelleRiza 2015-08-27T23:56:09+02:00

Le secret du bonheur n'était-il pas de n'avoir aucun don ?

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Extrait ajouté par MelleRiza 2015-08-27T23:51:34+02:00

Qu'est-ce << être savant >> ? Juste en savoir plus dans un certain domaine que la personne à quoi on parle ?

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Extrait ajouté par MelleRiza 2015-08-27T23:49:20+02:00

Le problème du mensonge, c'est la mémoire : il faut se rappeler tout ce qu'on a dit.

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Extrait ajouté par MelleRiza 2015-08-27T23:48:07+02:00

Quand on invente, il faut savoir où s'arrêter.

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Beaucoup de monde sur la route

Garin regarda autour de lui avec méfiance. Depuis qu'il avait passé la rivière du Couesnon, il se trouvait en territoire normand. Or la Normandie était, à ce qu'on en disait, une contrée dangereuse. Les Anglais débarquaient et pillaient tout sur leur passage, les soldats français vivaient sur le pays, ne laissant rien de ce qui pouvait se manger, les brigands rançonnaient les voyageurs.

Pour l'heure, il pleuvait, c'était peut-être sa chance : les soldats devaient s'abriter derrière leurs remparts, et les brigands se réchauffer dans une auberge.

Garin s'immobilisa : il entendait distinctement un pas sur le chemin qui croisait le sien. Son oreille exercée l'informa que ce pas était celui d'un homme seul, léger (donc, pas un soldat)... jeune sans doute.

Il l'aperçut enfin à travers les arbres. Gagné ! Il s'agis­sait d'un garçon, petit et menu, plus jeune que lui. Douze ans, peut-être, avec des cheveux noirs tout raides qui lui tombaient sur les épaules, et un chapeau de feutre trop étroit pour protéger vraiment des intempéries.

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