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- Hump, connaissez vous la parabole du semeur qui s'en était allé au hasard semer son grain? Si oui, vous devez vous souvenir qu'une partie du grain est tombée, soit sur des endroits pierreux, seulement recouverts d'une légère couche de terre, soit parmi des ronces et des épines. Lorsque la semence a levé, certains de ces grains, qui n'avaient pas de racines suffisantes, ont vu leurs pousses se faner au soleil et bientôt périr, calcinées, d'autres, à peine levés, ont été étouffés....
Comme le grain semé sur un sol pierreux, j'ai été brûlé par le soleil, faute de racines suffisantes.
Afficher en entierSa cause était une cause perdue, expliquait-il. Mais il n'a pas eu peur des foudres de Dieu. Précipité dans l'enfer, il restait invaincu et avait entraîné avec lui le tiers des anges. Incontinent, il a incité l'homme à se révolter à son tour, contre le Créateur, et a gagné à son royaume maudit les trois quarts des futures générations. Pourquoi a-t-il été chassé du Ciel ? Parce qu'il était moins brave que Dieu ? moins fier ? moins noble ? Non ! Mille fois non ! Dieu était plus puissant, comme il l'a dit : "Celui que le foudre a rendu plus grand." Mais Lucifer était un esprit libre. Servir, c'était étouffer. Il a préféré, au bonheur de la servilité dorée, la liberté d'une éternité de souffrances. Il refusait d'avoir un maître. En enfer, il serait le premier. Ce n'était pas une potiche. Il tenait debout tout seul. C'était un individu.
Afficher en entierLa vie! ... s'exclama Loup Larsen. Je pense que c'est une chose plutôt répugnante. C'est une levure qui bout, une fermentation qui dure, selon les cas, une heure, un jour, une année, un siècle parfois. Puis qui s'arrête. Durant ce temps, le gros, pour se nourrir, mange le petit. Le fort, pour conserver sa force, dévore le faible. Le plus chanceux est plus gros que les autres et vit plus longtemps. Un point c'est tout.
Afficher en entierEn mâchant furieusement un bout de cigare, l'homme dont le regard m'avait sauvé faisait les cent pas sur le pont.
Il mesurait bien un mètre quatre-vingt-dix. Mais ce qui me frappa surtout, c'était sa vigueur exceptionnelle. Large d'épaules et de poitrine, il ne donnait pas, cependant une impression massive. Son énorme stature était souple et nerveuse, et il y avait en lui du gorille.
Il évoquait par son allure et par son aspect, cet homme préhistorique tel que se le forge notre imagination ; ce prototype des races actuelles, issues de lui, qui, comme les singes, gîtait dans les arbres et qui, dans sa force féroce et farouche était l'essence même de la vie....
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