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-Je ne "veux" pas dormir, mais ce serait sans doute plus raisonnable. Dommage que l'insomnie des revenants ne soit pas contagieuse, observai-je en réprimant un bâillement.
Il tira un T-shirt bleu-vert de son placard et me le lança.
-Assorti à tes yeux.
Le cliché me fit hausser les épaules, mais j'étais secrètement ravie qu'il ait noté la couleur exacte de mes iris. Je dépliai le T-shirt qui m'arrivait à mi-cuisses.
-Parfait!
En relevant la tête, je remarquai que Vincent s’était tourné face au mur.
-Je t'en prie, dit-il d'un air amusé.
-Qu'est-ce que tu fabriques?
-Si je suis obligé de voir mademoiselle se déshabiller dans ma propre chambre, je ne réponds plus de rien. Ta grand-mère risquerait de m'en vouloir.
L'espace d'un instant, sa voix presque rauque me fit regretter qu'il ne mette pas se menace à exécution. Je passai le vêtement.
-Voilà, je suis visible.
Il se retourna et siffla.
-Visible? On en mangerait.
-Je croyais que les revenants n'étaient pas friands de chair humaine, lançai-je, cramoisie.
-Mais un accident est si vite arrivé...
Afficher en entierUne interminable seconde s'écoula. Puis, dans un geste désespéré, j'agrippai son visage et l'attirai contre moi. Tandis que ses lèvres trouvaient les miennes, je me pendis à son cou. Déséquilibré, il trébucha et se rattrapa d'une main contre le mur. Je sentis les étagères contre mon dos et m'y appuyai pour mieux l'étreindre.
-Wow! s'exclama-t-il lorsqu'il parvint à se dégager.
Il recula, haletant, et me retint à bout de bras.
-Kate, je ne vais pas m'envoler, dit-il en feignant le reproche. Et pour être franc avec toi, c'est un peu risqué de m'attaquer dans ma propre chambre. C'est déloyal alors que mon lit est juste à côté.
Presque sonnée, j'avais du mal à me concentrer.
-Je t'avoue, ajouta-t-il en reprenant son souffle, que la tentation de t'y conduire est presque irrésistible.
Afficher en entierMon pouls s'accéléra lorsque j'ouvris la porte et l'attendis sur le seuil. Il gravit la volée de marches en un rien de temps, un splendide bouquet dans une main et un sac en papier dans l'autre. Il déposa un baiser sur mes lèvres.
-Les fleurs sont pour ta grand-mère.
Mon cœur battait à tout rompre. Vincent arqua les sourcils.
-Tu comptais m'inviter à entrer, ou tu voulais d'abord t'assurer de mes manières? Contrairement aux vampires, nous savons nous tenir, u sais, mon amour, souffla-t-il à mon oreille.
Afficher en entier- Viens, sortons d'ici avant que je ne change d'avis. Je te raccompagne.
Attrapant nos manteaux et mon sac, il me tint la porte.
- Je dois avouer que je m'en doutais un peu, ajouta-t-il.
- Tu te doutais de quoi ?
- Qu'une bête sauvage se cachait sous ces airs de petite fille modèle !
Je me mordis la lèvre et m'engouffrai, tête baissée, dans le couloir.
Afficher en entier-Alors... on est sortie faire la fête sans moi? lança-t-il avec un sourire de voyou.
Je compris qu'il essayait d'alléger l'atmosphère en changeant de sujet.
-Je dansais pour oublier mes malheurs.
-Et ça a marché?
-Non.
-C'est parce que je n'étais pas là. Tu veux refaire une tentative, un de ces soirs?
-Je ne sais pas. Ça donne quoi, un zombie, sur un dance-floor? Tu penses pouvoir me suivre?
Pour toute réponse, Vincent me saisit par les épaules et m'embrassa. Les sens en alerte, j'étais concentrée sur ce contact de quelques centimètres. Puis il se recula, me laissant pantoise, le cœur à fleur de lèvres, avec l'impression qu'il avait été chercher au fond de ma poitrine.
-Je prends ça pour un oui...
-Tu m'as manqué, souffla-t-il en se penchant de nouveau.
Afficher en entier-Salut, Kate,lança une voix grave qui me fit bondir.
Vincent se tenait penché derrière moi. Il me dépassait d'une bonne tête.
-Merci pour la crise cardiaque, répliquai-je en posant une main tremblante sur ma poitrine.
-C'est une habitude, chez toi, d'oublier tes affaires pour amorcer une conversation?
Espiègle, il fit un signe de tête vers le banc, au pied duquel j'avais laissé mon sac en toile.
-Ce ne serait pas plus simple d'aborder les garçons et de dire "bonjour"?
Son ton presque moqueur dissipa mon embarras, aussitôt remplacé par une colère noire qui me surprit autant que lui.
-"Bonjour", grondai-je. Content?
Furieuse, je m'avançai jusqu'au banc, ramassai mon sac et quittai la pièce.
Afficher en entierLorsqu'il se pencha pour m'embrasser, je lui décernai sans conteste le titre du garçon le plus parfait.
Afficher en entierDésignant l'épée que vincent avait laissée sur le sol, il proposa :
-Souhaiterais-tu essayer, Kate ?
-Vous êtes bien assurés ? m'esclaffai-je. Parce que avec une arme aussi dangereuse, je pourrais réussir à nous tuer tous les trois.
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Afficher en entier-Chouette, on commence par des questions faciles! s’exclama-il en écartant ses bras massifs pour se pencher vers moi. La vérité, c'est que nous sommes... des zombiiiiiies!
Il poussa un cri terrifiant, les doigts recourbés comme des griffes, et découvrit les dents. Devant mon expression horrifiée, il éclata de rire en se tapant sur la cuisse.
-Je blague, s'esclaffa-t-il avant de retrouver son calme.
Afficher en entierTout ce que ma belle Kate voudra, tant qu'elle ne me quitte pas.
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