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"Souviens-toi que tu appartiens à la nature et non l'inverse. La douceur envers les animaux est le signe de l'évolution humaine ; lorsque cela est acquis, on peut penser que tout le reste l'est." L'auteur de ces lignes portait des habits de peau, de longues nattes à l'indienne et son visage était marqué par les privations de la vie sauvage. Le lendemain de sa mort en 1938, le Toronto Star révélait que Grey Owl était en fait britannique et se serait appelé Archibald Stansfeld Belaney. La communauté de ses admirateurs se sentit flouée pour avoir admiré un "faux sauvage". Depuis peu seulement, le Canada redécouvre ce personnage ambigu et son oeuvre. Compte tenu des problèmes écologiques toujours plus pressants et de la remise en question des valeurs, les livres de Grey Owl des années trente sont plus actuels que jamais.
"Pourquoi le dernier des endroits paisibles devrait être impitoyablement détruit alors que nous assistons indifférents, sans rien tenter...?
Nous avons besoin d'un enrichissement autre que la prospérité matérielle et pour y parvenir, il nous suffit de regarder ce que notre pays peut nous offrir."
L'histoire de Grey Owl commence à Hastings en 1888, sur la côte anglaise. A l'école, le jeune Archibald est déjà un rêveur : il tourne le dos à l'Angleterre et accoste à Halifax dans le Nouveau-Brunswick en 1907, pour se rendre ensuite dans le nord de l'Ontario. Ce qu'il s'était imaginé étant jeune ne cadre pas avec la dure réalité, à savoir être dévoré par les moustiques, être trempé jusqu'aux os ou dormir à la belle étoile par moins de 60°C. Archibald revient alors en Angleterre, mais il est devenu un original et un vagabond entre deux mondes. Un an plus tard, il revient au Canada où il est blessé et doit rentrer en Angleterre. Archibald épouse alors son amour de jeunesse Ivy Constance Holmes, elle, parfaite lady de la haute société et lui, gagné par le virus des forêts profondes. Il repart pour le Canada, mais trouve son paradis galvaudé par des spéculateurs immobiliers sans scrupules.
Il s'enfonce encore plus dans la nature sauvage et commence à s'habiller comme un indien. Archie fait la connaissance d'une jeune fille qui déteste que l'on tue les animaux Un jour, il découvre pris au piège deux castors adultes morts laissant deux jeunes bébés ; son amie parvient à le convaincre de les élever au biberon.
De trappeur, Archie devient défenseur des animaux : en 1929, il publie son premier article dans le magazine de plein air Country Live - d'autres articles militants suivront. Sa vie est marquée par un programme démentiel de conférences en Europe et aux Etats-Unis, les excès d'alcool, les dépressions et des phases d'écriture frisant la folie. Le 13 avril 1938, Grey Owl meurt d'une congestion pulmonaire à l'hôpital Prince Albert.
Biographie
"Souviens-toi que tu appartiens à la nature et non l'inverse. La douceur envers les animaux est le signe de l'évolution humaine ; lorsque cela est acquis, on peut penser que tout le reste l'est." L'auteur de ces lignes portait des habits de peau, de longues nattes à l'indienne et son visage était marqué par les privations de la vie sauvage. Le lendemain de sa mort en 1938, le Toronto Star révélait que Grey Owl était en fait britannique et se serait appelé Archibald Stansfeld Belaney. La communauté de ses admirateurs se sentit flouée pour avoir admiré un "faux sauvage". Depuis peu seulement, le Canada redécouvre ce personnage ambigu et son oeuvre. Compte tenu des problèmes écologiques toujours plus pressants et de la remise en question des valeurs, les livres de Grey Owl des années trente sont plus actuels que jamais.
"Pourquoi le dernier des endroits paisibles devrait être impitoyablement détruit alors que nous assistons indifférents, sans rien tenter...?
Nous avons besoin d'un enrichissement autre que la prospérité matérielle et pour y parvenir, il nous suffit de regarder ce que notre pays peut nous offrir."
L'histoire de Grey Owl commence à Hastings en 1888, sur la côte anglaise. A l'école, le jeune Archibald est déjà un rêveur : il tourne le dos à l'Angleterre et accoste à Halifax dans le Nouveau-Brunswick en 1907, pour se rendre ensuite dans le nord de l'Ontario. Ce qu'il s'était imaginé étant jeune ne cadre pas avec la dure réalité, à savoir être dévoré par les moustiques, être trempé jusqu'aux os ou dormir à la belle étoile par moins de 60°C. Archibald revient alors en Angleterre, mais il est devenu un original et un vagabond entre deux mondes. Un an plus tard, il revient au Canada où il est blessé et doit rentrer en Angleterre. Archibald épouse alors son amour de jeunesse Ivy Constance Holmes, elle, parfaite lady de la haute société et lui, gagné par le virus des forêts profondes. Il repart pour le Canada, mais trouve son paradis galvaudé par des spéculateurs immobiliers sans scrupules.
Il s'enfonce encore plus dans la nature sauvage et commence à s'habiller comme un indien. Archie fait la connaissance d'une jeune fille qui déteste que l'on tue les animaux Un jour, il découvre pris au piège deux castors adultes morts laissant deux jeunes bébés ; son amie parvient à le convaincre de les élever au biberon.
De trappeur, Archie devient défenseur des animaux : en 1929, il publie son premier article dans le magazine de plein air Country Live - d'autres articles militants suivront. Sa vie est marquée par un programme démentiel de conférences en Europe et aux Etats-Unis, les excès d'alcool, les dépressions et des phases d'écriture frisant la folie. Le 13 avril 1938, Grey Owl meurt d'une congestion pulmonaire à l'hôpital Prince Albert.
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