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Extrait

Extrait ajouté par Silencieuse12 2016-12-04T18:50:45+01:00

Chapitre 2 , P 16,17 et 18.

Ca sent la pluie, ce matin.

L'odeur de pierre mouillée, de terre retournée pèse dans la pièce; l'atmosphère est froide, humide et boueuse. Je respire un grand coup et je rejoins la fenêtre sur la pointe des pieds, juste pour coller mon nez contre la surface froide. Je sens ma respiration couvrir la vitre de buée. Je ferme les yeux quand j'entends un doux crépitement dans le vent. Les gouttes de pluie, c'est la seul chose qui me rappelle que les nuages ont un cœur qui palpite. Comme moi.

Je me suis toujours posée des questions sur les gouttes de pluie.

Je me demande comment elles tombent en trébuchant les unes sur les autres, en se brisant les jambes et en oubliant leur parachute quand elles dégringolent direct du ciel vers une fin incertaine.

Comme quelqu'un qui vide ses poches sur la terre et se moque de savoir ou leur contenu va tomber, de savoir que les gouttes de pluie éclatent quand elles heurtent le sol, qu'elles se fracassent quand elles chutent, que les gens maudissent les jours ou les gouttes osent pianoter sur leur porte.

Je suis une gouttes d'eau.

(...) La fenêtre m'indique qu'on n' est pas loin des montagnes et certainement près de l'eau, mais tout est près de l'eau, ces temps-ci. J'ignore juste de quel on côté on se trouve. Dans quelle direction on regarde.

Je plisse les yeux dans la lumière du petit matin.

Quelqu'un a piqué le soleil pour l'accrocher encore une fois dans le ciel, mais chaque jour il est suspendu un peu plus bas que la veille. C'est comme un parent négligent qui ne connaît qu'une partie de votre personnalité. Il ne voit jamais à quel point son absence change les gens. Combien on est différent dans le noir.

Un bruissement soudain m'indique que mon codétenu est réveillé.

Je fait volt-face, comme si on venait encore de me surprendre en train de voler de la bouffe.

(...) Le codétenu m'observe.

Il s'est endormi tout habillé. Il porte un tee-shirt bleu marine et un pantalon de treillis kaki, glissé dans des bottes noires qui lui arrivent à mi-mollet.

J'ai du coton brut sur le corps et un teint de rose.

Ses yeux scrutent ma silhouette et leur mouvement lent accélère mes battements de cœur. J'attrape les pétales de rose à mesure qu'ils tombent de mes joues, flottent autour de mon corps, me recouvrent d'un turc qui ressemble à de l'absence de courage.

Arrête de me regarder, c'est ce que j'ai envie de lui dire.

Arrête de me toucher avec les yeux et garde tes mains sur le côté, et s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît...

-C'est quoi ton nom?

L'inclinaison de sa tête défie les lois de la pesanteur.

Le temps s'est arrêté pour moi. Je bat des paupières et suffoque.

Il se déplace, et mes yeux éclatent en mille morceaux qui ricochent aux quatre coins de la pièce, prennent un million de clichés, un million d'instants figés à jamais.

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