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- Je vois que tu as fait connaissance avec le nouveau, dit-elle.
- Comme tu vois !
Eh bien, pour la première fois, je suis fière de toi ! me glisse-t-elle.
- Et tu ne sais pas tout, Elsie. Je te présente Matt McKean.
- Enchantée, dit-elle, en rougissant.
Elle n'a toujours pas percuté car avant de s'éloigner, elle me murmure à l'oreille.
- C'est pas trop tôt. Te voilà enfin débarrassée du Nebraska !
Je la rattrape par le bras et lui déclare droit dans les yeux.
- Elsie, tu n'as pas compris. Le Nebraska, c'est lui!
Afficher en entier-Je ne sais plus ce que je fais, dit-il d'une voix blessante, je ne sais même plus si je t'aime ou si je te hais.
Afficher en entierCar quand quelqu'un meurt pour de vrai, rien n'a plus d'importance. Sauf que ça personne ne me l'a jamais dit.
Afficher en entierQuelque chose bouge du côté de la porte. J'arrête mon imitation, pathétique, de la batterie et je me redresse. Mais au lieu de voir Audray, comme je m'y attendais, je découvre celui qui m'a fait tellement d'effet, toute la semaine, en cours de littérature.
Matt... quelque chose.
-Quel sens du rythme ! s'exclama-t-il, un sourire goguenard au coin des lèvres.
Ses yeux de mauvais garçon pétillent. Il s'amuse, de toute évidence, et il a l'air content de me voir.
-Merci.
Je ne sais strictement pas quoi dire. Est-il le petit copain d'Audray, ou juste un copain ? Je m'aperçois tout à coup qu'il est pieds nus, et il s'appuie au chambranle de la porte comme s'il était... chez lui.
Mon cerveau, brusquement, se remet en marche.
Bien sûr qu'il est chez lui ! Idiote.
Matt est le frère d'Audray.
Afficher en entierDaisy,
Promets moi de faire deux choses.
La première, c'est facile : prends tous mes vêtements. Tous. Même si tu finis par les jeter, je ne veux pas qu'ils restent dans ma maison. (A vrai dire, comme j'ai bon goût, tu devrais les garder.)
Tu as déjà vu les gens quand ils souffrent, ils sanglotent dans des vieux t-shirts qui ne veulent plus rien dire. C'est le genre de ma mère, elle sera obsédée. Mon plus atroce pyjama lui brisera le cœur. Alors prends-les, fais ça pour moi et pour ta garde-robe.
La deuxième chose : occupe-toi bien de mon frère.
Il fait le fort, le gars inébranlable parce qu'il pense que c'est ce qu'on attend de lui mais on est si proches lui et moi qu'il va morfler. Je sais qu'il t'aime bien, je veux que tu sois à ses côtés.
Je sais que tu ne liras jamais cette lettre mais au cas où, sache que tu es unique, belle et drôle et que je suis heureuse de t'avoir eue pour amie. Pour meilleure amie.
Je t'aime.
Audrey
Afficher en entier-Si jamais tu disparais une autre fois sans me prévenir, je t'enferme jusqu’à la fin de tes jours.
Afficher en entierM.Jefferson nous donne toujours un mot-mystère. Si on en devine le sens, on gagne des points qui, cumulés, nous donnent le droit de rater un cours. C'est bizarre mais c'est comme ça.
- Halcyon.
- Halcyon? C'est joli mais je ne vois pas.
- Moi non plus. On saura demain quand il auras mis la définition au tableau.
- Voyons tout de suite, dis-je en bondissant vers l'étagère où mon dictionnaire est posé entre des manuels de déco, deux romans d'amour et un thriller.
- C'est un oiseau mythologique, dis-je. Ou bien un adjectif qui signifie calme, propère, joyeux ou insouciant.
- J'aime bien ce mot, dit Matt. Je m'en souviendrai.
- Ah bon? Pourquoi?
- Parce qu'insouciant, paisible, c'est tout toi, répond Matt sans hésiter. Et moi, c'est ce que je ressens quand je suis avec toi, ajoute-t-il en me regardant droit dans les yeux.
En un éclair, j'ai la réponse à toute mes questions.
Est-ce qu'il m'aime autant que je l'aime?
Puis-je lui faire confiance?
Dois-je lui dire?
Maintenant je sais. Je les ai, mes réponses. C'est oui. Un oui énorme et absolu.
Afficher en entier-Nous accueillons aujourd'hui une nouvelle élève, commence-t-il.
Il tend le bras dans ma direction et tous les regards, comme des dominos, se tournent vers moi.
-Je vous présente Daisy West, poursuivit-il. Elle vient du Michigan. Souhaitons-lui la bienvenue à Victory.
Quelques élèves se fendent d'un "salut", d'un signe de main ou d'un vague sourire. Je souris poliment, en attendant que les regards me lâchent.
Quelques secondes plus tard, M. Jefferson s'éclaircit la gorge pour la centième fois et commence enfin son cours. Les têtes se détournent. Je me détends un peu jusqu'au moment où je me sens, curieusement, observée.
Tous les élèves regardent le professeur, sauf le dernier venu. Je m'aperçois tout à coup d'un petit détail : il est juste super beau.
D'un pouce désinvolte, il repousse une mèche de son front. Ses cheveux ébouriffés descendent un tout petit peu en dessous de ses oreilles, et sa coupe est tellement géniale qu'il est impossible de savoir s'il a besoin d'aller chez le coiffeur ou s'il vient juste d'en sortir. Il a des sourcils noirs, comme ceux des voyous dans les séries télé, et des yeux en amande, très bruns, qui lui donnent l'air mystérieux. Son t-shirt vert délavé et son jean élimé accentuent son allure nonchalante et il me sourit d'un façon presque... complice. Quand il se retourne, j'ai l'impression de retomber brusquement sur Terre.
Je passe tout le cours à le regarder, mais il ne se retourne pas une seule fois. Et quand la sonnerie retentit, le temps de ramasser mes affaires, il a disparu. Mais peu importe puisque je le reverrai demain et tous les jours de l'année.
Je bénis la directrice de m'avoir mise dans cette classe.
Afficher en entier(...) c'est bizarre parce que tu es la fille la plus angoissante au monde avec ce qui t'es arrivé. Et pourtant tu m'apaises.
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"Morte. Elle n'est pas seulement partie, comme mes vrais parents, les sœurs ou les gens de toutes les villes que j'ai du quitter, parce que partir signifie qu'on peut toujours revenir. Contrairement à tout ce qu'on m'a inculpé, on ne revient jamais de la mort"
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