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Les mots de Channary lui revenaient en mémoire, résonnaient à ses oreilles, remplissaient le gouffre qui s'était ouvert dans son cœur.

"L'amour est une conquête. L'amour est une guerre. Voilà ce que je pense de l'amour."

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Mais Channary était complètement folle.

Une adorable folle, d’ailleurs – les pires. Sa sœur avait un délicieux teint hâlé, des cheveux châtains et des yeux en amande, juste assez inclinés pour donner l’impression qu’elle souriait même quand ce n’était pas le cas. Levana était convaincue que la beauté de sa sœur était le produit du magnétisme ; que personne d’aussi abominable à l’intérieur ne pouvait avoir une enveloppe aussi belle. Mais Channary ne l’avouerait jamais. Levana n’avait jamais décelé la moindre faille dans l’illusion. Son imbécile de sœur ne se souciait même pas des miroirs.

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- Manipuler une proie est un moyen trop facile de tricher, continua Channary. [...] Je n'ai pas envie de gagner de cette manière. J'aurai gagné quand j'entrerai dans l'histoire lunaire comme la reine la plus désirable de tous les temps.

- La moins sélective, en tout cas. Tu n'as jamais envie de... tomber amoureuse, tout simplement ?

- L'amour... Quelle enfant tu fais. [...] L'amour est une conquête ! L'amour est une guerre ! [...] Voilà ce que je pense de l'amour ! cria Channary.

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« La peur était une faiblesse à la Cour. »

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Elle haïssait sa sœur, désormais sa reine. Channary ne méritait pas le trône. Elle gâcherait chaque occasion qu’elle aurait de devenir une grande souveraine. De renforcer le potentiel économique de la Lune. De poursuivre les recherches et les progrès technologiques entamés par leurs parents. De faire d’Artemisia la ville la plus somptueuse et la plus enviable de la galaxie.

Sa sœur ne méritait pas le sceptre. Le manteau. La couronne.

Elle ne méritait rien.

Pourtant, elle aurait tout.

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Il ne pouvait pas s’opposer à elle. Elle ne le permettrait pas. Pas maintenant. Alors qu’il était fait pour elle. Alors qu’il en avait autant envie qu’elle, si seulement il voulait bien le reconnaître.

— Vous m’aimez, murmura-t-elle sur un ton radouci. Nous sommes faits l’un pour l’autre. Vous et moi. C’est le destin, Evret. Le destin.

— Princesse…

Elle emplit son cœur et son corps de désir. Elle déversa en lui toutes ses émotions, et le sentit céder. Il trembla, submergé par les sentiments qui l’habitaient, elle.

— Dites-moi que j’ai raison. Dites-moi que vous m’aimez.

— Je… je t’aime, souffla-t-il, au désespoir. Sol…

À ce nom, Levana fut traversée d’un frisson de haine, mais elle l’oublia bien vite quand Evret Hayle la serra dans ses bras et l’embrassa. Elle hoqueta contre sa bouche et il répéta son nom, l’insufflant en elle.

Sol…

Puis elle se sentit couler. Se noyer dans la sensation, la chaleur et la pulsion de son propre sang, de son désir et de ses besoins d’amour…

Il l’aimait.

Il l’aimait.

… Il l’aimait…

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Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ?

Elle gisait sur un bûcher funéraire, couché sur des braises. Des étincelles flottaient dans son champ de vision mais la perte de connaissance, ultime délivrance, lui était refusée. Sa gorge la brûlais tant elle hurlait. La puanteur de sa propre chair calcinée lui emplissait les narines. La fumée lui piquait les yeux. Des cloques se formaient sur ses membres et des pans de peau s'en détachaient, dévoilant la chair à vif par dessous.

La souffrance était insupportable, interminable. Elle avait beau implorer la mort, celle-ci ne venait toujours pas.

Elle tendit le bras pour essayer de se traîner hors du feu, mais le tas de bûches c'écroulas sous son poids, l'enfouissant plus encore au milieu des braises et de la fumée. À travers les flammes elle aperçu brièvement deux yeux plein de bonté. Un sourire affectueux. Un doigt croché lui faisant signe d'approcher. Vient me voir, petite sœur...

Levana poussa un cri et se redressa d'un coup, empêtré dans ses couvertures. Ses draps étaient froids et trempés de sueur, mais sa peau la brûlait comme dans son rêve. Elle avait la gorge desséchée. Elle voulut déglutir, mais sa salive avait un goût de fumée qui est la fit grimacer. Elle s'assit dans la lueur diffuse du matin, frémissante, tachant d'oublier ce cauchemar. Le même cauchemar qu'elle faisait depuis tant d'années maintenant, qu'elle craignait de ne jamais lui échapper.

Elle se frotta vigoureusement les bras, le corps, jusqu'à ce qu'elle soit certaine que les flammes n'était pas réelles. Elle n'était pas en train de brûler vive. Elle était seule, en sécurité dans ses appartements.

Les narines frémissantes, elle se déplaça de l'autre côté du lit, à l'écart de ses draps mouillés et ce rallongea.N'osant pas fermer les yeux, elle fixa le plafond et s'appliqua à respirer calmement jusqu'à ce que les battements de son cœur ralentissent.

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Pourtant, être choyée, adulée, quel rêve ce devait être! Avoir un homme qui vous regardait avec une telle admiration. Sentir ses doigts au creux de votre dos, comme un message silencieux adressé à tous pour signifier que vous étiez à lui, et lui à vous...

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[Levana]

Elle esquissa un sourire plein de tendresse.

- Vous voyez ? C'est exactement ce qu'on ressent quand on est amoureux. Toutes ces émotions contradictoires, ces bouffées de passion qu'on a du mal à contrôler, cette indécision qui vous déchire les entrailles et vous fait vous demander si vous avez envie de fuir l'autre personne… Ou de vous enfuir avec elle.

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L’idée lui vint progressivement. Au début, ce ne fut qu’un fantasme coupable. Et s’il n’y avait pas de Sélène ? Si Channary était morte sans laisser de descendance ? Si Levana était la souveraine légitime ?

Et puis un jour, en regardant Winter et Sélène jouer aux blocs sur le sol de la nursery, à babiller dans un langage qu’elles étaient seules à comprendre, Levana imagina que Sélène mourait.

Qu’elle se fourrait l’un de ces blocs dans la bouche et s’étouffait avec.

Ou qu’elle glissait dans sa baignoire pendant un instant de distraction fatale de sa nounou.

Ou encore qu’elle trébuchait sur ses petites jambes malhabiles et faisait une chute mortelle dans l’escalier.

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