Alexandre Civico
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Note moyenne : 6.45/10Nombre d'évaluations : 11
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Une narration à la deuxième personne qui s’adresse à un homme filant sur l’autoroute en direction du sud-ouest : Bordeaux, Bayonne, puis l’Espagne, jusqu’à Cadix. Dans le coffre de sa voiture, un paquet qui « cogne au moindre virage. » On comprend vite que ce voyage signe une rupture avec le quotidien, un retour vers le pays du père. Ce père qui a fui le franquisme pour venir s’installer en France avant de pouvoir y accueillir sa famille. Les chapitres alternent le présent dans l’habitacle de la berline et le passé de l'histoire familiale. De stations-service en bars de province, de parkings de supermarché jusqu'à l'océan, le conducteur se rend là où "la terre se termine", là où il pourra enfin livrer son colis et lui redonner sa liberté...
Une réflexion sur l'immigration, l'intégration, la langue, la misère, l'identité, la précarité,certes mais aussi une heure (pas plus) d'ennui et d’impression de déjà lu 100 fois
Afficher en entierLe décor est planté, nous sommes dans un coin paumé an Alabama, Atmore qui n’a comme distinction que deux gros bâtiments, un pour le Casino tenu par les indiens Creeks et l’autre pour le pénitencier du comté, au couloir de la mort déjà bien rempli. C’est dans ce décor qu’arrive le narrateur, un français trainant sa souffrance comme d’autres leurs valises. Il va loger chez l’habitant et pendant 33 jours va se rapprocher d’Eve, une jeune droguée mexicaine, complètement perdue qui oscille entre colère et désespérance. La construction de ce court roman, joue avec les jours qui défilent et le Williams Station Day qui lui est décortiqué quasiment heure par heure. C’est original et bien amené. Un roman noir qui nous montre une facette de l’Amérique peu reluisante. Celle des rednecks , de leur addiction aux drogues, alcools, jeux pour masquer un temps le mal-être, la misère et l’ennui. Une Amérique en pleine déliquescence où racisme et xénophobie vont de pair. Ici, règne la haine de l’étranger, la violence et la discrimination. Pourtant notre homme semble être attiré comme un papillon par la prison et nous lecteurs, restons dans l’attente de se qu’il va se passer. Quoi ? On ne le sait pas mais on le sent monter tout au long du récit. C’est là la force de l’auteur, savoir nous entraîner au côté d’une galerie de personnages féminins incroyablement touchants avec une plume acide et crue. On fait sans cesse le grand écart entre tendresse plus ou moins exprimée et noirceur de l’âme et du cœur. Il y a de nombreux flashbacks reconnaissables à l’écriture en italique et à la poésie qui en découle. Ces quelques lignes tout au plus nous donne une piste à suivre pour comprendre cet homme et pour toucher du doigt la profondeur de sa douleur. Une avancée à petits pas dans les profondeurs de son malheur pour une fin sans surprise comme une évidence, c’était là depuis le début et je ne l’avais pas vu. Bonne lecture.
Afficher en entierHonnêtement je ne sais pas comment décrire ce livre. On est entrainés par cet homme sur 2 temporalité, un chapitre qui vois défiler les jours et un autre qui remémore heure par heure le Williams station day. Je jour de la création de la gare qui va voir naitre cette ville perdue en plein milieu de l'Alabama. C'est la vie des américains de nos jours qui nous est contés. Et nous suivons ce français venus de si loin pour chercher on ne sais quoi. La rencontre avec Eve sera celle de la délivrance d'une certaine façon.
Afficher en entierBonsoir ,
ATMORE ALABAMA .
De Alexandre Civico
Un livre noir . Noir . Noir.
Quelle souffrance à travers ce livre .
Quel homme ravagé , détruit dans cette histoire .
J’ai lu ce roman dans une sorte d’apnée , une bulle noire , sans bouger , suspendue aux mots de l’auteur .
Chaque mot est précieux ici , rien de superflu , les phrases sont courtes , avec une certaine poésie , une beauté de mots , mais une beauté dure, froide et tragique.
J’ai tellement pleuré .
Il n’y a rien de plus terrible pour moi que les histoires où la souffrance n’est pas directement exprimée, mais suggérée .
Et les moments d’innocence éparpillés dans ce roman sont autant de coup de poignards.
Qu’il est dur ce livre .
Mais qu’il est bien écrit .
Quelle densité , quelle intensité .
Une lecture qui nécessite une certaine implication ,pour l’apprécier à sa juste valeur .
Afficher en entierCe qui m'a "sauté aux yeux" pendant la lecture de ce roman, c'est le contraste entre l'ambiance de l'histoire et les personnages ... En effet, toute une partie se passe le william station day, jour de fête où la population se réunit autour de danseurs, chanteurs, animations en tous genres et même le maire fait un petit discours ! Tandis que les personnages, eux, sont très sombres, sans espoir, abîmés .... Eve, jeune mexicaine prostituée et droguée. Mae, mère seule qui attend que la vie passe entre deux visites au parloir à la prison. Son fils y est incarcéré. Betty, serveuse dans un bar paumé, en surpoids. Et enfin notre narrateur, français venu ici à Atmore Alabama pour une bonne raison ... Laquelle ? il faut lire le livre pour le comprendre ! Personnage complètement désespéré, perdu :
- " Quelle mort t'a conduit jusqu'ici ? "
- " J'ai répondu, la mienne, sans me retourner "
Roman noir donc où le désespoir et la violence qui en découle sont présents à chaque page et monte crescendo jusqu'au final ... Très bon moment de lecture mais j'aurais aimé plus d'explications ... La fin me laisse sur ma faim !
Afficher en entierFascinant et perturbant.
Calme et addictif.
Une colère qui s'échappe.
La peur qui change de camp.
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Biographie
Nationalité : France
Né(e) : 1971
Biographie :
Après des études à l’Inalco, il rejoint le monde de l’édition en tant qu’agent littéraire puis il lance la collection Naïve Sessions aux éditions Naïve.
Depuis 2009, il a en charge ,avec Jérôme Schmidt, la direction éditoriale des éditions inculte.
Il est l'auteur, notamment, de "La terre sous les ongles" et "La peau, l'écorce".
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