Marcelle Sauvageot

Biographie

Marcelle Sauvageot (1900-1934) est professeur agrégée de littérature, écrivain, auteur du roman à succès "Laissez-moi".

Née en 1900 à Charleville (Ardennes), cette longiligne jeune femme au regard clair, était un brillant professeur agrégé de lettres. Vers la mi-vingtaine, elle tombe malade de tuberculose et enchaîne une série de longs séjours en sanatorium : d'abord à Tenay-Hauteville dans l'Ain où elle débute Laissez-moi suite à une déception amoureuse, puis plus tard à Davos, en Suisse, sa dernière demeure. Marcelle Sauvageot est décédée le 3 janvier 1934. Elle repose au cimetière de la petite commune de Trésauvaux, dans la Meuse, en Lorraine, d’où elle était originaire.

Elle a laissé en héritage un seul essai. Un essai transformé en coup de maître (plus de 100 000 exemplaires vendus) tant sa complainte Laissez-moi est poignante. Malade, condamnée par la « peste blanche », elle galvanise ses dernières énergies pour livrer un témoignage sur sa conception de l’amour. Elle le veut sans concession, en phase avec ses illusions qu’elle emportera comme unique bagage dans son dernier voyage. Marcelle Sauvageot excelle dans l'analyse d'un amour perdu. Elle dresse l'inventaire critique des complaisances et faux-fuyants dont il s'est bercé.

On retiendra son goût de l’authentique. René Crevel, écrivain surréaliste qui la côtoya à la Sorbonne, l’évoquait en ces termes : « une flamme très pure défiant la vie ». Unique œuvre de l’auteur, Laissez-moi publié à maintes reprises. Commentaire est le titre choisi par Phébus pour la publication de 2004 C’est un monologue qui a connu l'épreuve du désert avant de sortir de l’ombre au début du troisième millénaire, plus apte à se pencher sur ses réflexions servies par une prose trempée au vitriol et une interrogation ironique sur l’amour. Son essai fut pourtant salué par les plus grands : Paul Claudel, Paul Valéry, André Gide, Charles Du Bos, René Crevel ou Clara Malraux.

Laissez-moi a été adapté au théâtre par Elsa Zylberstein (mise en scène Laetitia Masson) et, plus récemment, par Claire Chazal.

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