Jules Lermina

Un savant mélange de Sherlock Holmes et du Monde perdu de Arthur Conan Doyle... je ne m'attendais pas du tout à ça, mais j'ai été agréablement surprise par ce roman prenant et facile à lire.

Le titre promettait une histoire plus fantastique et mystérieuse que ce que j'ai lu. J'ai été déçue de ce côté-là.

L'auteur a un style parfois lourd lorsqu'il s'engage dans des discussions scientifiques, mais ses descriptions deviennent plus intéressantes lorsqu'il dépeint les paysages comme s'ils étaient vivants. Il s'approprie les codes de la nouvelle fantastique sans pour autant se démarquer des autres auteurs qui s'y sont essayé.

Le récit en lui-même reste assez classique : chaque nuit, Paul fait revivre le spectre de sa femme décédée, et son ami (le narrateur) tente de le raisonner, en s'appuyant notamment sur les sciences qu'ils affectionnent tous les deux.

J'ai trouvé la chute trop facile, elle aurait facilement pu être plus énigmatique. J'aurais aimé plus de confrontations avec l'ectoplasme, mais l'auteur en a décidé autrement, tant pis.

C'est une nouvelle plutôt sympathique, rapide à lire, mais pas inoubliable.

« L'Étranglée de la Porte Saint-Martin » est la première aventure du petit détective Parisien, Toto Fouinard.

Toto Fouinard est un personnage inventé par Jules Lermina dont les aventures étaient destinées à être vendues en supplément du journal « La vie d'Aventures » au début des années 1900.

Développées en 12 fascicules de 12 histoires indépendantes.

Avec Toto Fouinard, Jules Lermina nous propose un détective (même si le personnage réfute cette appellation) à la fois touchant, drôle et, surtout, très original.

Effectivement, Toto Fouinard est jeune, très jeune, petit, fluet, mais pourtant intrépide, rusé, chanceux, sympathique, courageux.

Au départ comédien de théâtre, il est confronté à un crime lors d'une représentation. Ce n'est que parce qu'il connait le présumé assassin et qu'il l'estime incapable d'un tel geste et qu'il est encouragé par la soeur de la victime à découvrir le véritable meurtrier qu'il se lance avec un franc succès dans l'enquête.

Chaque épisode se déroule sur un peu plus d'une centaine de pages et nous offre des aventures drôles et trépidantes.

Toto Fouinard est un petit malin, rusé et agile comme un singe, perspicace, chanceux, très humain, modeste, attachant, farfelu...

Il oeuvre toujours en duo avec Justine, sa canne, à la fois confidente et protectrice, avec laquelle il converse comme s'il s'agissait d'un être humain.

L'homme est également très fidèle en amitié et va alors tout faire pour résoudre cette affaire et démontrer l'innocence de l'accusé.

Avec Toto Fouinard, Jules Lermina nous propose un personnage fort intéressant et surtout très attachant. Difficile de ne pas sourire à ces aventures et de ne pas être attendri par le côté enfant de ce détective particulier.

Il faut savoir que je suis un fan absolu du personnage de Jules Lermina, « Toto Fouinard », le petit détective parisien.

Du coup, j'aurais pu m'intéresser à toute la bibliographie de Jules Lermina, mais ceux qui connaissent un petit peu la bibliographie de Jules Lermina savent qu'il a beaucoup contribué aux genres « aventures » ou un peu « fantastiques », quelques oeuvres politiques, quelques dictionnaires, des essais historiques... mais très peu de textes policiers hormis la série des « Toto Fouinard ». Malgré toute l'admiration que je peux avoir pour la plume de l'auteur, mon plaisir de lecteur ne peut s'exprimer que dans le polar, le roman policier, le thriller, bref, tout ce qui tourne autour de crimes et d'enquêtes avec toute la latitude de temps et d'ambiance possible. Ainsi, je puis me régaler autant avec une aventure de Sherlock Holmes que celle d'un San Antonio, avec « Les rivières pourpres » de Jean-Christophe Grangé, qu'avec un « le Poulpe » de Jean-Bernard Pouy, avec un polar à l'aube de la Première Guerre mondiale qu'avec un polar d'A.D.G....

Heureusement pour moi, Jules Lermina a développé, durant sa carrière, un autre personnage de détective très intéressant. Malheureusement pour moi, l'auteur n'a écrit que quatre enquêtes pour son personnage.

Maurice Parent travaille dans un ministère. Il est plutôt froid sans être antipathique, poli sans être exubérant, observateur et perspicace. S'il est serviable, il ne cherche pas à obtenir ni à offrir son amitié à tout prix.

Maurice Parent a pour très grand ami son collègue de travail. Celui-ci estime Maurice Parent plus que tout et a une confiance immense dans son jugement qui s'est toujours révélé justifié. Pourtant, quand il essaie de rapprocher Maurice Parent d'un autre collègue qu'il compte parmi les amis qu'il affectionne, Maurice fait la moue en lui disant que son ami est un coquin, entendez par là un gredin de la pire espèce. Pourtant, Charles Lambert est un homme calme, doux, enjoué, bien marié, serviable, heureux...

Mais, quand la femme de Lambert meurt suite à un stupide accident, Maurice Parent, qui s'ennuie terriblement dans son travail, décide de démissionner et de voyager à travers le monde, emmenant son ami, avec lui.

Un an plus tard, Maurice Parent décide de rentrer à Paris en apprenant que Charles Lambert va bientôt se remarier. Maurice a la volonté de démontrer que Charles Lambert a tué sa première femme et qu'il en fera de même avec la suivante.

Contrairement à Toto Fouinard, Maurice Parent a beaucoup de Sherlock Holmes en lui. Enquêteur par ennui plus que par sacerdoce, l'homme est doué d'une belle intelligence et d'un sens aigu de l'observation. Mais là où Holmes observe les objets, Parent observe les gens.

Car Maurice Parent est un Cal Lightman (le héros de la série télévisée « Lie to me », psychologue spécialiste de la détection du mensonge par l'analyse des « micros expressions ») avant l'heure.

Ses certitudes, il les forge non pas à l'instinct, mais en observant les regards, les gestes, des gens qu'il côtoie. Et c'est le regard de Charles Lambert qui l'a trahi.

C'est donc à une sorte de Sherlock Lightman que l'on a affaire dans quatre enquêtes écrites par Jules Lermina :

— le Clou.

— La Chambre d'hôtel.

— le Tout pour le Tout.

— La Sacoche.

Quatre enquêtes, seulement, et c'est fort dommage tant le personnage et le style sont intéressants.

Si, comme Sherlock Holmes, Maurice Parent est accompagné d'un ami qui est le narrateur, si, comme le détective anglais, l'enquêteur français est intelligent et perspicace, ce dernier est bien moins négatif que son homologue anglo-saxon tout en conservant une réserve « so british », tellement britannique.

On est loin du personnage fantasque de Toto Fouinard, de la gouaille du petit détective parisien, et de sa propension à foncer dans le tas quitte à risquer sa peau et se faire des bosses.

Non, Maurice Parent n'est pas un enquêteur physique, il est avant tout cérébral, même s'il n'hésite pas à s'investir également physiquement dans ses enquêtes.

Pour Maurice Parent, résoudre une enquête passe par l'observation, la mise en situation, se mettre dans la peau du tueur ou de la victime, puis à user de réflexion sans se laisser guider par des idées, par des suppositions ou par des évidences.

Mais l'intérêt de ces textes ne passent pas que par le personnage, mais aussi, et surtout par la disparité des épisodes.

Effectivement, alors qu'il est d'usage d'utiliser le même cahier des charges d'un épisode à un autre d'une série, Jules Lermina fait totalement exploser cette coutume.

Ainsi, l'auteur propose des épisodes de longueurs différentes, usant d'une narration différente à chaque fois et, plus encore, se permet de ne faire apparaitre qu'en filigrane son personnage dans un épisode, de mettre en avant le narrateur ou, au contraire, de le mettre en retrait, en fonction de son envie.

Le style, également, n'est pas figé. Jules Lermina peut s'étendre en explications, user d'un style journalistique, d'un style procédural, se lancer dans l'aventure, dans le classicisme du roman policier à l'anglaise et, même, ponctuer son enquête de notes d'humour.

Bref, il est fort dommage que « Les Aventures de Maurice Parent » ne dépassent pas les quatre enquêtes, tant le personnage avait du potentiel et que la disparité stylistique était plaisante à lire.

« Un Clou dans un Crâne » est la troisième aventure du Petit Détective Parisien, Toto Fouinard.

Toto Fouinard est un personnage inventé par Jules Lermina dont les aventures étaient destinées à être vendues en supplément du journal « La vie d'Aventures » au début des années 1900.

Avec Toto Fouinard, Jules Lermina nous propose un détective (même si le personnage réfute cette appellation) à la fois touchant, drôle et, surtout, très original.

Effectivement, Toto Fouinard est jeune, très jeune, petit, fluet, mais pourtant intrépide, rusé, chanceux, sympathique, courageux.

Au départ comédien de théâtre, il est, petit à petit amené a délaissé son métier premier pour se lancer dans des enquêtes bien qu'il résiste à cette trop forte tentation.

Chaque épisode se déroule sur un peu plus d'une centaine de pages et nous offre des aventures drôles et trépidantes.

Toto Fouinard est un petit malin, rusé et agile comme un singe, perspicace, chanceux, très humain, modeste, attachant, farfelu...

Il oeuvre toujours en duo avec Justine, sa canne, à la fois confidente et protectrice, avec laquelle il converse comme s'il s'agissait d'un être humain.

Chaque épisode est indépendant même si des allusions sont parfois faites aux opus précédents.

Avec Toto Fouinard, Jules Lermina nous propose un personnage fort intéressant et surtout très attachant. Difficile de ne pas sourire à ces aventures et de ne pas être attendri par le côté enfant de ce détective particulier.

Au final, cette édition permet aux lecteurs d'aujourd'hui de découvrir une oeuvre qui était jusqu'alors quasi introuvable et d'apprécier un personnage avec lequel on entre immédiatement en empathie.

Jules Lermina continue à nous ravir avec les aventures de son petit détective parisien, de sa canne Justine, de Michel et de Suzon.

L'auteur, malgré un thème sombre, nous propose encore une fois une lecture agréable et drôle à travers les aventures de Toto Fouinard qui, cette fois, sera confronté à un terrible tueur d'enfants.

Quel plaisir de retrouver le petit Toto Fouinard, toujours aussi attachant, aussi intrépide et aussi prompt à rendre la justice !

Mais l'ennemi de ton ennemi n'est pas toujours ton ami et Fouinard va devoir se méfier du bras droit du chef de la Sûreté qui espère que l'échec de son supérieur lui permettra de prendre sa place.

Toto Fouinard est occupé par une étrange affaire et ne s'intéresse pas au sordide fait divers qui secoue le Tout-Paris, l'affaire de « La Maison Tragique ».

Ce n'est que quand son ami journaliste le titille sur le fait que l'enfant rescapé du massacre vient d'échapper à une tentative d'assassinat qu'il accepte de trouver le coupable et de l'arrêter avant qu'il ne finisse son oeuvre.

Toto Fouinard doit encore s'occuper d'une affaire glauque mettant en scène un enfant (après « le Tueur d'Enfants »). Mais Jules Lermina, l'auteur, sait nous faire sourire grâce à son personnage de plus en plus attachant.

Au travers de cette aventure, Toto Fouinard va rencontrer un nouveau personnage récurrent de la série.

Au final, « La Maison Tragique » est une aventure que le lecteur dévorera avec autant de plaisir que les précédentes et qui donnera envie de replonger le plus rapidement possible dans l'univers du petit détective parisien.

« Toto Fouinard — L'Introuvable Assassin » est la seconde aventure du célèbre détective parisien développé par l'excellent écrivain Jules Lermina.

Après une première enquête (« L'Étranglée de la Porte Saint-Martin ») enthousiasmante, Toto Fouinard revient sur le devant de la scène, mais plus de théâtre, avec « L'Introuvable — Assassin ».

Une fois encore, le Commissaire Charlet fait des siennes et se roule dans la bavure policière en arrêtant des innocents. Heureusement, Toto Fouinard va prendre les choses en main et sauver la réputation de Charlet en lui prêtant toute ton intelligence et son intrépidité.

Toujours accompagné de sa fidèle Justine, sa canne, Toto Fouinard démontrera qu'il est également fidèle à ses amis puisque Suzon et Michel (deux protagonistes de l'affaire de « L'Étranglée de la Porte Saint-Martin ») seront, de nouveau, présents pour lui prêter main-forte.

Dans « La Mort à Deux Sous », Toto Fouinard se met au vert pour éviter les sollicitations incessantes de personnes voyant en lui le sauveur.

Mais un évènement va le faire sortir de sa retraite, le décès d'un être qu'il respectait énormément, celui qui lui avait mis le pied à l'étrier à l'époque où il se lançait dans la carrière de comédien.

Quand Toto Fouinard apprend que d'autres personnalités en vue sont récemment décédées dans des circonstances similaires, il est convaincu qu'il a affaire à une série d'assassinats et se fait fort de trouver le coupable.

Toujours aussi perspicace et drôle, Toto Fouinard va se faire, à l'occasion de cette aventure, un nouvel ami qui, soyons-en sûr, reviendra dans les enquêtes qui suivront.

Au final, « La Mort à Deux Sous » est une aventure qui se lit avec un grand plaisir et qui amplifie l'attachement que l'on peut avoir pour Toto Fouinard et ses amis.

Après cette aventure, le lecteur n'a qu'une hâte, dévorer la suivante.