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Extrait ajouté par Alias-Rosiel 2016-08-18T18:07:17+02:00

Oui. On s'aime, mais on s'aime mal. Adieu.

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Extrait ajouté par Lilinie 2011-08-17T12:49:13+02:00

Un silence.

GILLES (timidement). Un ange passe.

LISA (du tac au tac). Il serre les fesses.

GILLES. Pardon ?

LISA (se déridant). Je te cite. Comme tu as horreur des expressions toutes faites, tu les complètes d’une manière qui les rend encore plus absurdes.

Si quelqu’un s’exclame : « un ange passe », tu ajoutes toujours : « il porte un seau », ou bien : « il serre les fesses. »

Elle rit. Pas lui. Ses anciennes plaisanteries le déçoivent.

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Extrait ajouté par bourguip 2022-02-14T15:10:49+01:00

J'ai perdu la mémoire. Cette mémoire là. La mémoire de moi. En revanche, je me rappelle toujours mes déclinaisons latines, mes tables de multiplication, mes conjugaisons russes, mon alphabet grec. Je me les récite. ça me rassure. Le reste va me revenir.

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Tendue, elle refuse que la conversation s’engage sur l’alcool.

 

GILLES. Lisa, je crois que nous avions des problèmes et que tu essaies de les minimiser.

LISA. Nous n’avions pas de problèmes !

GILLES. Ne sois pas enfantine.

LISA. Nous n’avions pas de problèmes. Pas plus que les autres ! (Se contrôlant.) Bien sûr que nous avions des problèmes, les problèmes normaux d’un couple après des années.

GILLES. Par exemple ?

LISA. L’usure. Mais l’usure, c’est un fait plus qu’un problème. C’est normal. Comme les rides.

GILLES. L’usure de quoi ?

LISA. L’usure du désir.

GILLES. C’est pour cela que tu me repousses ?

 

Lisa se rend compte que ses réponses se contredisent. Elle respire à fond pour se donner du temps, cherche ses mots, mais y renonce, irritée.

 

GILLES. Je ne te trouve pas très cohérente.

LISA (vivement). Tu m’as toujours reproché de manquer de cohérence.

GILLES. Ah bon ?

LISA. Oui.

GILLES. Ah bon ?

LISA. Oui. Toujours.

GILLES. Je suppose que je dois te croire.

LISA. Oui.

 

Ils se toisent. Comme elle semble prête à se mettre en colère, il cède.

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Extrait ajouté par Alias-Rosiel 2016-08-18T12:41:59+02:00

Maintenir un couple par orgueil, c'est obéir à l'amour-propre, pas à l'amour.

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Extrait ajouté par Alias-Rosiel 2016-08-17T22:19:28+02:00

Le pessimisme demeure le privilège de l'homme qui réfléchit.

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Extrait ajouté par Alias-Rosiel 2016-08-17T21:50:34+02:00

On m'a parlé d'un réseau de veuves qui dirigent un trafic d'amnésiques.

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Extrait ajouté par Alias-Rosiel 2016-08-17T21:44:38+02:00

Sans vouloir tirer de conclusion hâtive, je crois que je préfère ma femme à mon appartement.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-08T01:47:13+02:00

La décadence de l’amour ! Les termites ! Ces insectes qui bouffent les poutres et les charpentes. On ne les voit pas, on ne les entend pas, ils grignotent jusqu’à ce qu’un jour la maison s’écroule.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-08T01:46:47+02:00

Tu n'as jamais supporté les gens qui fuient leurs colères, leurs chagrins, leurs angoisses ou leurs indignations en absorbant des sédatifs. Tu as une théorie : notre époque est devenue tellement douillette qu'elle tente de médicaliser la conscience mais elle ne parviendra pas à nous guérir d'être des hommes.

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