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Le premier problème auquel fait face une reine couronnée pharaon, est la place qu'elle doit accorder à sa féminité dans le cadre d'une fonction qui est par définition masculine. Le sexe de la reine est le plus souvent assumé dans les textes qui décrivent sa charge, où elle est presque toujours évoquée au féminin. En revanche, son image dans la statuaire a connu, à partir de la date de son couronnement, plusieurs fluctuations qui ont bien été mises en évidence par l'historien de l'art, Roland Tefnin.
Dans un premier temps, les visages de la reine présentent des traits physionomiques qui la rapprochent de ses prédécesseurs immédiats - Thoutmosis Ier et Thoutmosis II -, sans doute pour mieux lui permettre de s’ancrer dans la continuité de ces deux règnes; en revanche, la couleur de la peau prend une teinte jaune, signe de la féminité, qui tranche sur la carnation rouge qu'arborent traditionnellement les images masculines.
Afficher en entierLa société égyptienne est donc essentiellement dirigée par des hommes, et si les représentations de filles, épouses et mères des hauts responsables du pays apparaissent régulièrement dans les tombeaux qui leur sont dévolus, ce n'est pas tant en vertu d'un principe d'égalité entre les sexes que parce que l'élément féminin joue un rôle dans l'au-delà en faveur de la protection et de la régénération du défunt.
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